Élections de mi-mandat
Les États-Unis à l'heure des choix
Aux États-Unis, des millions d'électeurs se pressent aux urnes afin d'élire les 435 membres de la Chambre des représentants, 33 sénateurs et 36 gouverneurs.
Au lendemain d'un blitz qui l'a amené dans pas moins de 10 États, le président George Bush est allé voter en compagnie de sa femme dans une petite caserne de pompiers de Crawford, au Texas.
Il a invité les Américains à se rendre aux urnes, quelle que soit leur affiliation politique. Le président retournera plus tard aujourd'hui à Washington, d'où il prendra connaissance des résultats du vote.
Le Capitol à Washington
La majorité au Congrès est actuellement détenue par les républicains du président Bush, dont l'administration a été très critiquée au sujet de sa gestion de la guerre en Irak.
Sur les ondes de CNN, le président du Comité démocrate national, Howard Dean, a dit s'attendre à ce que la Chambre des représentants passe aux mains des démocrates. Il a refusé de faire une quelconque prédiction au sujet du Sénat.
Dans plusieurs États, les électeurs doivent également se prononcer sur le mariage gai, la recherche effectuée sur des cellules souches, l'augmentation des taxes sur le tabac ou encore le salaire minimum.
Environ 500 000 personnes vivant au Canada peuvent exercer leur droit de vote aujourd'hui, selon les organisations représentant les démocrates et les républicains exilés au nord de la frontière.
Difficile vote électronique
Des problèmes avec les systèmes de vote électronique ont été rapportés d'entrée de jeu dans au moins trois États, soit l'Indiana, l'Ohio et la Floride.
En Indiana, une erreur de programmation des machines dans le comté de Delaware aurait empêché les électeurs de 75 bureaux de scrutin d'enregistrer leur vote. Les responsables songent à entreprendre une procédure pour prolonger les heures d'ouverture.
À Cleveland, en Ohio, les officiels du comté de Cuyahoga n'ont pu faire démarrer cinq machines de vote. À Jacksonville, en Floride, des électeurs ont dû avoir recours à des bulletins de vote en papier après qu'une machine eut rendu l'âme.
Selon la firme de consultants Election Data Services, 32 % des électeurs conviés aux urnes voteront sur de nouvelles machines, achetées depuis les élections de 2004.
Près de la moitié des électeurs votent à l'aide de machines à lecteur optique et plus du tiers ont recours à des machines à écran tactile. Des experts affirment que ces deux types de machine peuvent avoir des problèmes.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/In ... ndat.shtml --Message edité par tuberale le 2006-11-09 09:32:17--
États-Unis : Élections de mi-mandat : Les Démocrates de retour !!!
02.14 du matin
Élections de mi-mandat
La Chambre aux démocrates
Aux États-Unis, les démocrates ont mis fin, mardi, à 12 ans de contrôle républicain à la Chambre des représentants, selon les prédictions des principaux réseaux américains.
À 23 h 42 HE, les démocrates avaient remporté 182 des 435 sièges en jeu, dont la totalité des 15 sièges qu'ils devaient ravir aux républicains pour s'assurer une domination de la Chambre des représentants.
L'Indiana, bastion républicain, a fourni aux démocrates 3 des 15 sièges-clés. Ils ont également enlevé à leurs rivaux deux sièges en Pennsylvanie, un dans chacun des États suivants: Connecticut, Kentucky, New Hampshire, New York, Caroline du Nord, Floride et Ohio.
Le contrôle de trois autres districts aurait également échappé aux républicains.
Victoires symboliques pour une femme et un musulman
Nancy Pelosi
Née le 26 mars 1940 à Baltimore, au Maryland.
Devrait être réélue représentante du district 8 de Californie. Siège depuis 1987.
Chef de file des démocrates à la Chambre depuis 2002, elle devient la première femme à présider cette assemblée (Speaker of the House), le 3e poste en importance après ceux de président et vice-président.
Perçue comme l'une des plus libérales du parti, elle fait partie de la poignée de démocrates ayant voté contre la guerre en Irak, en 2002.
PHOTO: AFP/Stephen J. BoitanoLa victoire démocrate assure à la chef de file du parti, Nancy Pelosi, d'accéder à la présidence de la Chambre des représentants, le troisième poste en importance après ceux de président et de vice-président du pays. Elle devient ainsi la toute première femme dans l'histoire des États-Unis à assumer cette responsabilité.
Elle avait déjà annoncé que son parti ferait rapidement adopter une série de mesures, dont l'augmentation du salaire minimum, s'il obtenait la majorité à la Chambre.
Keith Ellison
Né le 4 août 1963 à Detroit, au Michigan.
Élu représentant du district 5 du Minnesota pour la première fois.Né catholique, il s'est converti à l'islam à 19 ans: il est le premier musulman élu à la Chambre des représentants.
Premier noir élu au Minnesota.
Milite notamment pour la défense des démunis, une couverture de santé universelle et le retrait militaire d'Irak.
PHOTO: AFP/JEFF HAYNESEn conservant un château fort démocrate du Minnesota, le démocrate Keith Ellison a pour sa part remporté une victoire d'une importante portée symbolique: il devient le premier musulman à être élu au Congrès américain.
Les républicains ont pour leur part remporté 85 districts et ont l'avantage dans quelques dizaines d'autres.
La bataille du Sénat
La lutte s'annonce toutefois beaucoup plus serrée au Sénat. Selon les résultats disponibles à 23 h HE, les démocrates ont remporté 16 sièges du Sénat.
Ils ont notamment remporté une bataille importante en Pennsylvanie. Bob Casey a battu le républicain Rick Santorum, numéro 3 au Sénat et chef de file de la droite religieuse de la Chambre haute.
Autre gain important en Ohio: le démocrate Sherrod Brown a battu son rival républicain Mike DeWine, qui se représentait.
Les démocrates ont également enlevé le Rhode Island aux républicains.
Il s'agit de trois des six sièges que le camp démocrate se devait de ravir aux républicains pour reprendre le contrôle du Sénat. L'issue du vote dépendra des résultats dans trois autres États très disputés: la Virginie, le Missouri et le Montana.
Hillary Clinton
Née le 26 octobre 1947 à Chicago, en Illinois.
Démocrate réélue pour un 2e mandat comme sénatrice de New York (siège depuis 2001).
Pressentie comme une candidate à la présidence pour l'élection de 2008.
Première dame des États-Unis (1993-2001) en tant qu'épouse du président Bill Clinton.
Perçue comme trop libérale par ses opposants, notamment parce qu'elle prône une démocratisation des soins de santé, elle se rapproche du centre: soutien envers la guerre en Irak, restriction de l'avortement, etc.
PHOTO: AFP/DON EMMERTLe démocrate Robert Menendez a en outre gardé son siège de sénateur au New Jersey, au terme d'une lutte serrée. Comme prévu, la démocrate Hillary Clinton, possible candidate à la présidentielle de 2008, a facilement été réélue comme sénatrice de New York. Elle a dépensé près de 30 millions de dollars américains pour sa campagne de réélection, bien plus que tout autre candidat.
En fin de soirée, les républicains avaient obtenu 5 sièges et étaient en avance dans au moins 2 autres batailles électorales.
Joe Lieberman
Né le 24 février 1942 à Stamford, au Connecticut.
Candidat indépendant ayant créé le parti Connecticut for Lieberman. Perd les primaires du Parti démocrate en août 2006 contre Ned Lamont.
Réélu pour un 4e mandat comme sénateur du Connecticut (élu pour la première fois en 1988).
Colistier (aspirant vice-président) de Al Gore lors des élections présidentielles de 2000.
Considéré comme un faucon par les démocrates progressistes, notamment à cause de son soutien à la guerre en Irak.
PHOTO: AFP/Bob FalcettiJoe Lieberman, ex-démocrate devenu indépendant, a été réélu sénateur du Connecticut, battant notamment Ned Lamont, qui avait remporté la primaire démocrate en août. Il a toutefois indiqué qu'il voterait avec le caucus de son ancien parti.
Par ailleurs, les démocrates ont réussi à faire élire des gouverneurs en Ohio et au Massachusetts pour la première fois en une décennie.
À l'heure des choix
Quelque 200 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes afin d'élire les 435 membres de la Chambre des représentants, 33 sénateurs et 36 gouverneurs.
La majorité au Congrès est actuellement détenue par les républicains du président Bush, dont l'administration a été très critiquée au sujet de sa gestion de la guerre en Irak.
Dans plusieurs États, les électeurs doivent également se prononcer sur le mariage gai, la recherche effectuée sur des cellules souches, l'augmentation des taxes sur le tabac ou encore le salaire minimum.
Élections de mi-mandat
La Chambre aux démocrates
Aux États-Unis, les démocrates ont mis fin, mardi, à 12 ans de contrôle républicain à la Chambre des représentants, selon les prédictions des principaux réseaux américains.
À 23 h 42 HE, les démocrates avaient remporté 182 des 435 sièges en jeu, dont la totalité des 15 sièges qu'ils devaient ravir aux républicains pour s'assurer une domination de la Chambre des représentants.
L'Indiana, bastion républicain, a fourni aux démocrates 3 des 15 sièges-clés. Ils ont également enlevé à leurs rivaux deux sièges en Pennsylvanie, un dans chacun des États suivants: Connecticut, Kentucky, New Hampshire, New York, Caroline du Nord, Floride et Ohio.
Le contrôle de trois autres districts aurait également échappé aux républicains.
Victoires symboliques pour une femme et un musulman
Nancy Pelosi
Née le 26 mars 1940 à Baltimore, au Maryland.
Devrait être réélue représentante du district 8 de Californie. Siège depuis 1987.
Chef de file des démocrates à la Chambre depuis 2002, elle devient la première femme à présider cette assemblée (Speaker of the House), le 3e poste en importance après ceux de président et vice-président.
Perçue comme l'une des plus libérales du parti, elle fait partie de la poignée de démocrates ayant voté contre la guerre en Irak, en 2002.
PHOTO: AFP/Stephen J. BoitanoLa victoire démocrate assure à la chef de file du parti, Nancy Pelosi, d'accéder à la présidence de la Chambre des représentants, le troisième poste en importance après ceux de président et de vice-président du pays. Elle devient ainsi la toute première femme dans l'histoire des États-Unis à assumer cette responsabilité.
Elle avait déjà annoncé que son parti ferait rapidement adopter une série de mesures, dont l'augmentation du salaire minimum, s'il obtenait la majorité à la Chambre.
Keith Ellison
Né le 4 août 1963 à Detroit, au Michigan.
Élu représentant du district 5 du Minnesota pour la première fois.Né catholique, il s'est converti à l'islam à 19 ans: il est le premier musulman élu à la Chambre des représentants.
Premier noir élu au Minnesota.
Milite notamment pour la défense des démunis, une couverture de santé universelle et le retrait militaire d'Irak.
PHOTO: AFP/JEFF HAYNESEn conservant un château fort démocrate du Minnesota, le démocrate Keith Ellison a pour sa part remporté une victoire d'une importante portée symbolique: il devient le premier musulman à être élu au Congrès américain.
Les républicains ont pour leur part remporté 85 districts et ont l'avantage dans quelques dizaines d'autres.
La bataille du Sénat
La lutte s'annonce toutefois beaucoup plus serrée au Sénat. Selon les résultats disponibles à 23 h HE, les démocrates ont remporté 16 sièges du Sénat.
Ils ont notamment remporté une bataille importante en Pennsylvanie. Bob Casey a battu le républicain Rick Santorum, numéro 3 au Sénat et chef de file de la droite religieuse de la Chambre haute.
Autre gain important en Ohio: le démocrate Sherrod Brown a battu son rival républicain Mike DeWine, qui se représentait.
Les démocrates ont également enlevé le Rhode Island aux républicains.
Il s'agit de trois des six sièges que le camp démocrate se devait de ravir aux républicains pour reprendre le contrôle du Sénat. L'issue du vote dépendra des résultats dans trois autres États très disputés: la Virginie, le Missouri et le Montana.
Hillary Clinton
Née le 26 octobre 1947 à Chicago, en Illinois.
Démocrate réélue pour un 2e mandat comme sénatrice de New York (siège depuis 2001).
Pressentie comme une candidate à la présidence pour l'élection de 2008.
Première dame des États-Unis (1993-2001) en tant qu'épouse du président Bill Clinton.
Perçue comme trop libérale par ses opposants, notamment parce qu'elle prône une démocratisation des soins de santé, elle se rapproche du centre: soutien envers la guerre en Irak, restriction de l'avortement, etc.
PHOTO: AFP/DON EMMERTLe démocrate Robert Menendez a en outre gardé son siège de sénateur au New Jersey, au terme d'une lutte serrée. Comme prévu, la démocrate Hillary Clinton, possible candidate à la présidentielle de 2008, a facilement été réélue comme sénatrice de New York. Elle a dépensé près de 30 millions de dollars américains pour sa campagne de réélection, bien plus que tout autre candidat.
En fin de soirée, les républicains avaient obtenu 5 sièges et étaient en avance dans au moins 2 autres batailles électorales.
Joe Lieberman
Né le 24 février 1942 à Stamford, au Connecticut.
Candidat indépendant ayant créé le parti Connecticut for Lieberman. Perd les primaires du Parti démocrate en août 2006 contre Ned Lamont.
Réélu pour un 4e mandat comme sénateur du Connecticut (élu pour la première fois en 1988).
Colistier (aspirant vice-président) de Al Gore lors des élections présidentielles de 2000.
Considéré comme un faucon par les démocrates progressistes, notamment à cause de son soutien à la guerre en Irak.
PHOTO: AFP/Bob FalcettiJoe Lieberman, ex-démocrate devenu indépendant, a été réélu sénateur du Connecticut, battant notamment Ned Lamont, qui avait remporté la primaire démocrate en août. Il a toutefois indiqué qu'il voterait avec le caucus de son ancien parti.
Par ailleurs, les démocrates ont réussi à faire élire des gouverneurs en Ohio et au Massachusetts pour la première fois en une décennie.
À l'heure des choix
Quelque 200 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes afin d'élire les 435 membres de la Chambre des représentants, 33 sénateurs et 36 gouverneurs.
La majorité au Congrès est actuellement détenue par les républicains du président Bush, dont l'administration a été très critiquée au sujet de sa gestion de la guerre en Irak.
Dans plusieurs États, les électeurs doivent également se prononcer sur le mariage gai, la recherche effectuée sur des cellules souches, l'augmentation des taxes sur le tabac ou encore le salaire minimum.
Pour Bill Clinton, «il est temps de réunifier le pays»
Hugo de Grandpré
La Presse
Ottawa
Bill Clinton, Gilles Duceppe, Jack Layton et Bill Graham étaient d’accord sur au moins une chose hier : la politique étrangère de George W. Bush n’est pas étrangère à la défaite républicaine de mardi.
« C’était des élections intéressantes, a déclaré l’ancien président américain. Des élections clairement marquées par la volonté de la population de prendre une nouvelle direction en Irak. »
Parlant de « rejet de la politique bornée et idéologique » de l’administration Bush, Bill Clinton a dit qu’il est temps de réunifier le pays.
De passage à Ottawa pour donner une conférence lors d’un souper du Fonds national juif du Canada, M. Clinton a soigneusement évité toute allusion directe au premier ministre Stephen Harper et à ses politiques. Dans son allocution, il a néanmoins appelé à reconsidérer la présence occidentale au Moyen-Orient, incluant l’Afghanistan.
Jean Chrétien a été tout aussi prudent. « Je ne commente plus la politique maintenant, j’ai du plaisir ! » a-t-il indiqué, reprenant le formule répétée mille fois depuis son retrait du leadership libéral.
En après-midi, le chef du NPD, Jack Layton, était plus loquace aux Communes.
« Ces élections de mi-mandat envoient un message très clair que la politique de George W. Bush est mauvaise, a-t-il dit sans ambages. M. Harper a eu tout intérêt à écouter parce que les Canadiens en sont arrivés aux mêmes conclusions que les Américains. »
Bill Graham, chef intérimaire du Parti libéral, estime que Donald Rumsfeld a écopé en raison du bourbier irakien. Il exhorte le ministre de la Défense, Gordon O’Connor, à ne pas répéter les mêmes erreurs en Afghanistan.
Le gouvernement Harper assure que les relations canado-américaines ne seront pas affectées par ce changement de garde. Le ministre des Affaires étrangères, Peter MacKay dit qu’Ottawa travaillera avec les élus américains, quels qu’ils soient.
De son côté, le ministre du Commerce international, David Emerson, réfute la théorie selon laquelle les démocrates américains sont plus protectionnistes que les républicains. D’après lui, les élans protectionnistes sont issus des producteurs locaux et influencent les élus du Congrès, quelle que soit leur allégeance. Les bonnes relations entre les gouvernements Bush et Harper promettent des échanges cordiaux pour les années à venir, a-t-il insisté.
Avec la Presse Canadienne.
http://www.cyberpresse.ca/article/20061 ... 79/CPMONDE
Hugo de Grandpré
La Presse
Ottawa
Bill Clinton, Gilles Duceppe, Jack Layton et Bill Graham étaient d’accord sur au moins une chose hier : la politique étrangère de George W. Bush n’est pas étrangère à la défaite républicaine de mardi.
« C’était des élections intéressantes, a déclaré l’ancien président américain. Des élections clairement marquées par la volonté de la population de prendre une nouvelle direction en Irak. »
Parlant de « rejet de la politique bornée et idéologique » de l’administration Bush, Bill Clinton a dit qu’il est temps de réunifier le pays.
De passage à Ottawa pour donner une conférence lors d’un souper du Fonds national juif du Canada, M. Clinton a soigneusement évité toute allusion directe au premier ministre Stephen Harper et à ses politiques. Dans son allocution, il a néanmoins appelé à reconsidérer la présence occidentale au Moyen-Orient, incluant l’Afghanistan.
Jean Chrétien a été tout aussi prudent. « Je ne commente plus la politique maintenant, j’ai du plaisir ! » a-t-il indiqué, reprenant le formule répétée mille fois depuis son retrait du leadership libéral.
En après-midi, le chef du NPD, Jack Layton, était plus loquace aux Communes.
« Ces élections de mi-mandat envoient un message très clair que la politique de George W. Bush est mauvaise, a-t-il dit sans ambages. M. Harper a eu tout intérêt à écouter parce que les Canadiens en sont arrivés aux mêmes conclusions que les Américains. »
Bill Graham, chef intérimaire du Parti libéral, estime que Donald Rumsfeld a écopé en raison du bourbier irakien. Il exhorte le ministre de la Défense, Gordon O’Connor, à ne pas répéter les mêmes erreurs en Afghanistan.
Le gouvernement Harper assure que les relations canado-américaines ne seront pas affectées par ce changement de garde. Le ministre des Affaires étrangères, Peter MacKay dit qu’Ottawa travaillera avec les élus américains, quels qu’ils soient.
De son côté, le ministre du Commerce international, David Emerson, réfute la théorie selon laquelle les démocrates américains sont plus protectionnistes que les républicains. D’après lui, les élans protectionnistes sont issus des producteurs locaux et influencent les élus du Congrès, quelle que soit leur allégeance. Les bonnes relations entre les gouvernements Bush et Harper promettent des échanges cordiaux pour les années à venir, a-t-il insisté.
Avec la Presse Canadienne.
http://www.cyberpresse.ca/article/20061 ... 79/CPMONDE
La corruption, l'autre facteur de la défaite des républicains au Congrès
Charlotte Raab
Agence France-Presse
Washington
Plusieurs responsables américains, à commencer par le président Bush, ont mis sur le compte des scandales de corruption ayant éclaboussé le parti républicain la perte de la Chambre des représentants dans les élections de mardi.
«Les gens veulent que leurs parlementaires soient honnêtes et moraux, et dans certaines élections, c'était le principal facteur», a déclaré le président Bush lors de sa conférence de presse de mercredi, où il assumé sa part de responsabilité pour la «raclée» essuyée.
Même diagnostic chez les démocrates, où Rahm Emanuel, le coordinateur de la campagne de reconquête de la Chambre des représentants, a souligné l'impact dévastateur des scandales.
«Si vous faites la liste, (...) toutes les circonscrïptions (républicaines) où se posaient des questions sur le comportement professionnel des élus ont basculé et sont devenues démocrates», a souligné M. Emanuel. «Cela a représenté huit sièges, la moitié des 15» qu'il fallait conquérir pour un basculement de majorité.
«Cela faisait un an qu'on voyait que la corruption pesait lourd», a assuré de son côté dès mardi soir le président du parti démocrate Howard Dean.
En réaction, la prochaine présidentE de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, a promis de faire le ménage. «Nous allons faire de cette législature le Congrès le plus honnête, le plus moral et et plus ouvert de l'Histoire», a-t-elle promis.
Un enquête interne menée par le parti républicain, citée mercredi par le sénateur John McCain, accorde même encore plus d'importance au facteur corruption : «dans les 29 circonscrïptions que les républicains sont sûrs de perdre, 19 sont tombées en raison de la corruption, pas à cause de l'Irak», a assuré M. McCain, qui se pose volontiers en pourfendeur des gabegies.
D'ailleurs, un sondage réalisé à la sortie des urnes pour CNN mardi avait montré que la corruption était le premier dossier cité par les électeurs pour motiver leur vote (41 %), bien avant l'Irak (36 %).
Et pourtant, depuis quelques mois l'opposition démocrate semblait réticente à centrer trop exclusivement sa campagne sur la dénonciation de la «culture de corruption» régnant selon elle à Washington.
Pourtant, les arguments ne manquaient pas : un ancien représentant, Randy Cunningham, purge huit ans de prison pour avoir accepté des pots de vin de la part d'un industriel du secteur de la Défense.
Un autre, Bob Ney, a avoué sa participation à un vaste réseau de trafic d'influence coordonné par le sulfureux lobbyiste Jack Abramoff, proche des républicains, qui depuis près d'un an coopère à l'enquête des autorités.
Quant à l'ancien tout puissant chef de la majorité républicaine Tom DeLay, surnommé en son temps «le Marteau» pour la discipline qu'il faisait régner parmi ses troupes, il a dû quitter le Congrès l'été dernier à la suite de son inculpation dans une affaire de financement électoral, alors qu'il était également mis en cause pour son amitié avec Jack Abramoff.
Mais ces derniers mois, les démocrates avaient dû très nettement modérer leurs attaques sur le thème de la corruption, de peur qu'elles se retournent contre eux.
Finalement, pourtant, les soupçons de corruption ne semblent pas avoir coûté de siège aux démocrates.
http://www.cyberpresse.ca/article/20061 ... 79/CPMONDE
Charlotte Raab
Agence France-Presse
Washington
Plusieurs responsables américains, à commencer par le président Bush, ont mis sur le compte des scandales de corruption ayant éclaboussé le parti républicain la perte de la Chambre des représentants dans les élections de mardi.
«Les gens veulent que leurs parlementaires soient honnêtes et moraux, et dans certaines élections, c'était le principal facteur», a déclaré le président Bush lors de sa conférence de presse de mercredi, où il assumé sa part de responsabilité pour la «raclée» essuyée.
Même diagnostic chez les démocrates, où Rahm Emanuel, le coordinateur de la campagne de reconquête de la Chambre des représentants, a souligné l'impact dévastateur des scandales.
«Si vous faites la liste, (...) toutes les circonscrïptions (républicaines) où se posaient des questions sur le comportement professionnel des élus ont basculé et sont devenues démocrates», a souligné M. Emanuel. «Cela a représenté huit sièges, la moitié des 15» qu'il fallait conquérir pour un basculement de majorité.
«Cela faisait un an qu'on voyait que la corruption pesait lourd», a assuré de son côté dès mardi soir le président du parti démocrate Howard Dean.
En réaction, la prochaine présidentE de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, a promis de faire le ménage. «Nous allons faire de cette législature le Congrès le plus honnête, le plus moral et et plus ouvert de l'Histoire», a-t-elle promis.
Un enquête interne menée par le parti républicain, citée mercredi par le sénateur John McCain, accorde même encore plus d'importance au facteur corruption : «dans les 29 circonscrïptions que les républicains sont sûrs de perdre, 19 sont tombées en raison de la corruption, pas à cause de l'Irak», a assuré M. McCain, qui se pose volontiers en pourfendeur des gabegies.
D'ailleurs, un sondage réalisé à la sortie des urnes pour CNN mardi avait montré que la corruption était le premier dossier cité par les électeurs pour motiver leur vote (41 %), bien avant l'Irak (36 %).
Et pourtant, depuis quelques mois l'opposition démocrate semblait réticente à centrer trop exclusivement sa campagne sur la dénonciation de la «culture de corruption» régnant selon elle à Washington.
Pourtant, les arguments ne manquaient pas : un ancien représentant, Randy Cunningham, purge huit ans de prison pour avoir accepté des pots de vin de la part d'un industriel du secteur de la Défense.
Un autre, Bob Ney, a avoué sa participation à un vaste réseau de trafic d'influence coordonné par le sulfureux lobbyiste Jack Abramoff, proche des républicains, qui depuis près d'un an coopère à l'enquête des autorités.
Quant à l'ancien tout puissant chef de la majorité républicaine Tom DeLay, surnommé en son temps «le Marteau» pour la discipline qu'il faisait régner parmi ses troupes, il a dû quitter le Congrès l'été dernier à la suite de son inculpation dans une affaire de financement électoral, alors qu'il était également mis en cause pour son amitié avec Jack Abramoff.
Mais ces derniers mois, les démocrates avaient dû très nettement modérer leurs attaques sur le thème de la corruption, de peur qu'elles se retournent contre eux.
Finalement, pourtant, les soupçons de corruption ne semblent pas avoir coûté de siège aux démocrates.
http://www.cyberpresse.ca/article/20061 ... 79/CPMONDE