Les écoles second. qui choisissent leurs élèves dominent le palmarès

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Les écoles secondaires qui choisissent leurs élèves dominent le palmarès

Pierre St-Arnaud

Presse Canadienne

Montréal

Comme à tous les ans, ce sont les écoles privées et les écoles publiques qui sélectionnent leurs étudiants qui dominent le bulletin d'évaluation des écoles secondaires du Québec, publié aujourd'hui par l'Institut économique de Montréal et l'Institut Fraser dans le magazine L'Actualité.



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La rédactrice en chef de l'Actualité, Carole Beaulieu, reconnaît qu'un tel résultat est prévisible, mais soutient qu'il faut surtout voir ce palmarès comme un outil pour encourager les écoles à améliorer leurs pratiques (19 sec.).    

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La rédactrice en chef de L'Actualité, Carole Beaulieu, reconnaît qu'un tel résultat est prévisible mais elle soutient qu'il faut surtout voir ce palmarès comme un outil pour encourager les écoles à améliorer leurs pratiques et pour permettre aux parents de faire un choix éclairé.

Elle ajoute que le palmarès montre également l'évolution de la situation dans chacune des 458 écoles secondaires du Québec au cours des cinq dernières années, ce qui permet de voir celles qui progressent et celles qui régressent.
«Oui, ce sont des écoles qui se retrouvent en tête du classement parce qu'elles sélectionnent», a dit Mme Beaulieu à propos des quelques écoles privées de la région de Montréal qui dominent chaque année le palmarès.

«On le sait. On va cesser de se le dire chaque année. Ce qui intéresse L'Actualité dans cette opération, c'est l'ensemble du réseau, c'est de voir comment l'ensemble du réseau performe», a-t-elle ajouté.


«On voit depuis cinq ans des élèves et des écoles qui réussissent à se transformer. (...) Il faut voir ce que l'école de Buckingham fait. Il y a cinq ans, ils étaient en queue de palmarès et cette année ils ont gravi 215 marches. Derrière ça, il n'y a pas un dollar de plus en fonds publics; il y a un nouveau directeur et des enseignants qui s'organisent différemment», a ajouté Mme Beaulieu.

Le président de la Centrale des syndicats du Québec, Réjean Parent, rétorque que le palmarès ne fait qu'encourager les écoles à devenir plus sélectives et à abandonner les élèves en difficulté. Quant aux parents, il fait valoir que seuls ceux qui en ont les moyens peuvent choisir une meilleure école, soit parce qu'il faut

payer ou soit parce que les enfants doivent y être transportés aux frais des parents.
«On tente de faire croire que c'est l'école qui a un effet sur l'élève, alors qu'au contraire on est train de développer au Québec une école qui de plus en plus sélective», a dit M. Parent.

«Je pense que Mme Beaulieu, fondamentalement, avait une belle intention, qui était de stimuler le milieu scolaire. Mais on assiste à l'effet inverse, soit de plus en plus de sélection, de plus en plus d'écoles qui se détériorent et des élèves qui abandonnent. On constate aussi une érosion du public vers le privé», a ajouté le dirigeant syndical.

Le ministre de l'Education, Jean-Marc Fournier, a lui aussi exprimé sa désapprobation à l'égard de la publication d'un tel classement des écoles secondaires.

«Les gens vont porter un jugement sur les écoles sans savoir qui les habite et quelles sont les réalités. Ils pourraient être portés à dire: «cette école là a du bon personnel puis l'autre n'a pas du bon personnel. Il faut faire bien attention à ce genre de jugement», a dit le ministre Fournier, qui se trouvait jeudi à Mashteuiatsh, au Lac-Saint-Jean, où se tient le Forum socio-économique des Premières Nations.

Le palmarès évalue 458 écoles secondaires du Québec, des secteurs public et privé, de langue française et anglaise.

Cette année, un nouvel indicateur, la cote «élèves en retard», aide à montrer à quel point les écoles sont efficaces en ce qui concerne l'aide offerte aux élèves afin de surmonter les difficultés rencontrées pendant leurs études.

«Ce qui est très intéressant dans l'étude de cette année, c'est de voir qu'il y a des écoles qui s'occupent très bien de ces jeunes-là, qu'elles méritent des félicitations et qu'elles méritent surtout qu'on regarde ce qu'elles font de bien», a dit Mme Beaulieu.



Bulletin des écoles secondaires du Québec 2006



Neuf écoles ex-aequo en 1ère position :

Collège Jean-de-Brébeuf, Montréal, privé

Collège Jean-Eudes, Montréal, privé

Collège Jean-de-la-Mennais, La Prairie, privé

Collège Régina Assumpta, Montréal, privé

École d’éducation internationale, McMasterville, publique

Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie, Outremont, privé

Collège Saint-Hilaire, Mont-Saint-Hilaire, privé

Miss Edgar’s & Miss Cramp’s School, Westmount, privé

Herzliah High School Snowdon, Montréal, privé



Les dix meilleures écoles publiques :



1. École d’éducation internationale, McMasterville (1er rang du palmarès)

2. Ex-aequo : École d’éducation internationale de Laval et Collège Saint-Louis, Lachine (27e rang)

3. École internationale de Montréal, Westmount (33e rang)

4. Ex-aequo : Royal West Academy, Montréal-Ouest et Vincent Massey Collegiate, Montréal (37e rang)

5. M.I.N.D., Montréal (72e rang)

6. École Pierre-Laporte, Mont-Royal (81e rang)

7. Ex-aequo : École secondaire de Rochebelle, Sainte-Foy et St. Thomas High School, Pointe-Claire (97e rang)

8. Ex-aequo : École secondaire Kénogami, Jonquière et École secondaire Rive-Nord, Bois-des-Filion (104e rang)

9. Ex-aequo : École secondaire Donnacona et Royal Vale High School, Montréal (108e rang)

10. Ex-aequo : École Paul-Gérin-Lajoie d’Outremont et Polyvalente Saint-François, Beauceville (114e rang)