TOP 25 des personnalités les plus influentes au Québec
Le samedi 28 janvier 2006
SCÈNE CULTURELLE QUÉBÉCOISE
TOP 25 des personnalités les plus influentes
Stéphanie Bérubé et Alexandre Vigneault
La Presse
L'exercice est toujours ardu. Et audacieux. Dresser la liste des 25 personnalités les plus influentes sur la scène culturelle québécoise. Les artistes y côtoient les décideurs. Certains visages sont très connus, d'autres noms à peine, mais tous ont en commun de jouer, aujourd'hui, un rôle prépondérant dans le milieu des arts et du spectacle.
1 Pierre Karl Péladeau
Pierre Karl Péladeau recevait cette semaine les représentants américains de Quebecor World dans la maison familiale de Sainte-Adèle. Les réunions se tenaient dans la mezzanine qui surplombe la piscine, celle-là même qui servait à l'entraînement des jeunes de Star Académie. Et dans une moiteur pesante.
«On ne s'en rend plus vraiment compte», indiquait un dirigeant, en quittant sa place pour la pause lunch. C'est cette demi-heure qu'on avait réservée pour causer culture avec le grand patron de Quebecor, dont l'horaire est extrêmement chargé. Si chargé qu'il ne lui reste plus de temps pour écouter la télévision. Même les émissions de TVA. Seule exception: les nouvelles de fin de soirée de Radio-Canada et TVA. «Je zappe entre Le Point et Denise Bombardier», dit-il.
Heureusement pour son entreprise, les téléspectateurs québécois sont plus fidèles que lui à TVA. Le réseau a raflé, globalement, 31% de parts de marché l'automne dernier, loin devant les compétiteurs. La nouvelle est passée presque inaperçue, tant le milieu de la télévision est habitué à la domination de TVA.
Le milieu de l'édition a eu une réaction plus vive à l'annonce de l'achat de Sogides par Quebecor Média. Un joueur si pesant sur la scène culturelle a de quoi effrayer. Quebecor Média réunit des chaînes de télévision spécialisées et une généraliste; un quotidien et des magazines artistiques; un fournisseur Internet, de câble, de téléphones résidentiels et bientôt de téléphones sans-fil; des clubs vidéo et des disquaires.
L'entreprise de Pierre Karl Péladeau contrôle aussi maintenant 26% de la distribution des livres au Québec et possède 14 maisons d'édition dont VLB Éditeur, Les Éditions de l'Homme et Libre Expression. Le bureau de la concurrence a approuvé la transaction le 13 décembre, mais certains éditeurs restent sceptiques quant à la place que prend désormais Quebecor dans ce milieu bien fragile.
Justement, rétorque Péladeau, regrouper des maisons d'édition fragiles au sein d'un grand groupe médiatique ne peut qu'être bénéfique. Pour tous les maillons de la chaîne. «Dans une perspective de consolidation, notamment avec de la distribution supplémentaire, nous pourrons réaliser des économies d'échelles et consacrer les ressources financières pour investir en amont. Auprès des auteurs», explique Pierre Karl Péladeau, qui jure qu'il n'est pas question de cesser de faire de la littérature.
«Pour qu'une entreprise soit rentable, il faut qu'elle soit en mesure d'offrir des produits de grande consommation. Si on faisait juste du super spécifique, on n'irait nulle part. Ce qui est important, par contre, c'est que cette grande entreprise-là puisse également donner des occasions à de nouveaux talents, et des talents diversifiés, en littérature ou en poésie.»
Quebecor continuera-t-il de publier de la poésie? «Je ne vois pas ce qui nous ferait réorienter ce qu'était Sogides avant, répond Péladeau. Bien au contraire.»
Ce qui change la donne, néanmoins, c'est la force du groupe qui pourrait être mise au profit de ses maisons d'édition. Un auteur populaire qui se tourne vers une maison Quebecor pourrait avoir un contrat double, pour la parution du livre et l'écriture d'une série télévisée. Et pourquoi ne pas publier des extraits du livre dans le magazine 7 Jours avant la diffusion de la série, en primeur aux abonnés Illico. Elle serait ensuite retransmise sur les ondes de TVA...
«Si un jeune auteur de talent a l'occasion de pouvoir décliner son histoire, sa prose ou ses idées sur d'autres plates-formes, je pense que ça va davantage renforcer l'édition. La maison d'édition va en bénéficier. Si elle est rentable, elle risque d'avoir des ressources financières supplémentaires pour maintenir ses activités et un patrimoine culturel fort.»
La multiplication des plates-formes. Le sujet est au coeur des réflexions de Pierre Karl Péladeau. Ironiquement, Quebecor Média possède à la fois des plates-formes d'avenir avec Illico et les services Internet Videotron, et des plates-formes en déclin comme le distributeur de disques Sélect, à l'heure de l'achat de musique en ligne. PKP et son équipe réfléchissent déjà à l'avenir des clubs vidéo Vidéotron, à l'aube du téléchargement massif de films. «Quand tu vois un tsunami arriver, tu ne reste pas là à résister parce que tu vas être emporté.»
Stéphanie Bérubé
2 Guy Laliberté
C'était soir de fête jeudi, pour le Cirque du Soleil. Tout le gratin montréalais était à la première de Delirium. Dans les gradins du Centre Bell, des promoteurs d'Asie, d'Europe et d'Amérique du Sud examinaient de dernier-né du Cirque; sur le tapis rouge, Guy Laliberté exaltait.
Les temps sont doux pour le fondateur du Cirque du Soleil, qui porte désormais le titre sympathique de «guide» de la troupe. Il vient d'avoir un fils avec sa conjointe Claudia, un quatrième enfant pour lui. Son Delirium a un plan de tournée déjà bien rempli. Au moins 18 mois en Amérique du Nord. Pour les autres marchés, il faudra voir ce que les promoteurs invités à Montréal ont pensé du spectacle jeudi. Guy Laliberté, lui, était très heureux.
«Je me suis moins impliqué sur Delirium que sur les autres spectacles», confiait-il, avant de parader sur le fameux tapis rouge. C'est néanmoins lui qui a eu l'idée de faire un spectacle autour de la musique du Cirque et qui en a confié les rennes à Victor Pilon et Michel Lemieux. Au terme de l'expérience, les deux créateurs n'ont que des éloges à faire quand on leur parle de Guy Laliberté. Un homme d'une intelligence exceptionnelle, disent-ils.
«Les créateurs veulent travailler au Cirque parce qu'ils veulent travailler avec Guy Laliberté affirme son bras droit, Daniel Lamarre, président-directeur général du Cirque. Il a une grande loyauté envers les créateurs». Et il sait leur faire confiance, bien qu'il veille au développement de toutes les productions de la troupe. «Il a le talent de savoir exactement ce qui marche avec le public», ajoute Daniel Lamarre.
Laliberté, lui, met plutôt ça sur le dos du métier: «Les gens l'oublient: j'ai 46 ans, mais j'ai 30 ans de métier, dit-il. J'ai le don de me mettre à la place du public.»
Les dernières années ont été très occupées pour Laliberté et sa troupe; celles qui s'en viennent le seront certainement autant. En juin prochain, le Cirque du Soleil installera son cinquième spectacle permanent à Las Vegas, le spectacle hommage aux Beatles.
La troupe travaille déjà à la création d'un sixième spectacle permanent à Las Vegas dans le gigantesque complexe hôtelier de 66 acres de terrain que MGM compte ouvrir en 2009 ou 2010. Le «Citycenter» sera érigé sur la fameuse strip, la partie animée du Las Vegas Boulevard. Il compte un hôtel de 4000 chambres, trois hôtels boutiques de 400 chambres, 1650 condominiums, des restaurants, des boutiques et des salles de spectacles. Dont une pour le Cirque du Soleil. «On est en train de planifier le design du théâtre», indique Guy Laliberté qui avoue le concept du spectacle est déjà défini. Ce serait leur huitième spectacle permanent, puisqu'il y en a un autre à Walt Disney à Orlando et un en conception à Tokyo Disney.
À moins que le projet de South Beach, en Floride, où le Cirque projette de s'établir dans un ancien théâtre art déco, aboutisse avant. Ou celui de New York, Shanghai ou Macao où MGM construit un autre casino.
L'année 2006 se terminera quand même sur une note un peu triste, la mort du spectacle-phare Saltimbanco. «C'est normal après 14 ans d'existence, dit Laliberté. Et en tout, environ 10 millions de spectateurs l'auront vu. C'est une belle mort, d'une belle vieillesse. On va lui faire une belle fête d'enterrement.»
Stéphanie Bérubé
3 Les Cowboys Fringants
Peu importe ce qu'on pense du culte de la personnalité, phénomène fortement encouragé dans l'univers médiatique actuel, il est clair que la célébrité a une valeur dans notre société. L'essentiel, c'est de l'utiliser «à bon escient», se plaît à dire Bono. Personne au Québec n'incarne mieux que les Cowboys fringants ce désir de convertir sa renommée en espèces sonnantes et trébuchantes... pour soutenir de bonnes causes.
L'impact des Cowboys fringants est indéniable. D'un côté, une impressionnante réussite commerciale (leurs disques et leurs billets de spectacle se vendent par dizaines de milliers), de l'autre, un réel phénomène social. Déjà, plusieurs de leurs chansons sont utilisées dans les écoles, pour susciter réflexions et débats.
Et ce n'est pas tout. Le groupe originaire de Lanaudière, comme chacun sait, a attiré 25 000 personnes au parc Jean-Drapeau, le 24 juin dernier. Au-delà de la controverse et des procès d'intention, ceux qui étaient sur place ont bien vu combien ce groupe et ses chansons comptent pour des Québécois de différentes générations. Ses fans ne se sont pas non plus fait prier pour remplir le Métropolis, en septembre, lorsqu'un spectacle a été mis sur pied pour venir en aide au Niger affamé.
Connus pour leurs chansons très critiques à l'endroit de la société québécoise, les Cowboys fringants ont ressenti le besoin de passer de la parole aux actes. «Après la tournée Break syndical, on s'est dit qu'il était temps de faire des choses positives, pas juste de critiquer», explique Jean-François Pauzé, parolier et guitariste du groupe.
Sollicité de toutes part, le quintette a participé à de nombreux spectacles bénéfices avant de s'interroger sur l'efficacité d'un tel geste. «Quatre fois sur cinq, ça ne donnait pas grand-chose au plan de la sensibilisation et de la levée de fonds, dit le bassiste Jérôme Dupras. Ce n'était pas une question de mauvaise volonté, mais souvent les gens qui organisaient ces événements-là avaient du mal à rejoindre un public et boucler un budget.»
Sachant qu'on n'est jamais si bien servi que par soi-même, le groupe a pris les devants: depuis sa série de concerts à La Tulipe, en janvier 2005, un ou deux dollars est ajouté sur le prix des billets de tous leurs spectacles présentés à Montréal et à Québec. Les sommes ainsi récoltées sont ensuite redistribuées entre autres à L'Action boréale en Abitibi-Témiscamingue et à Eau-Secours. "On a décidé de faire de l'environnement notre fer de lance, parce que c'est un besoin criant", explique Jérôme Dupras.
L'aide apportée par le groupe est efficace. Eau-Secours et L'Action boréale reconnaissent que l'argent versé par les Cowboys représente un peu moins du tiers de leur budget annuel de fonctionnement. De son côté, Oxfam indique que le spectacle bénéfice du mois de septembre a permis de récolter directement et indirectement 71 000$, montant qui a pu être injecté dans un programme de cantines scolaires au Niger. Concrètement, l'initiative d'Oxfam permet d'offrir un repas par jour à 8000 enfants qui fréquentent l'école... ce qui a même fait grimper le nombre d'inscrïptions.
Et ce ne sont là que quelques-uns des gestes posés par ces très populaires musiciens, extrêmement préoccupés par la nécessité de «redonner le plus possible» à la société qui en a fait des artistes privilégiés. «Tu ne peux pas voir tes chansons se retrouver dans les écoles sans vouloir poser des gestes concrets, sans te sentir responsable, expose Jérôme Dupras. Il n'y a pas de gestion d'image dans les Cowboys fringants. Tous les engagements qu'on prend découlent d'idées lancées au cours des réunions de groupe et de convictions personnelles.»
Alexandre Vigneault
4 Céline Dion
Sa sortie à l'émission de Larry King où elle suggérait aux troupes américaines de prendre un kayak pour secourir les victimes de Katrina est passée à l'histoire. N'empêche qu'il fallait le faire. À la télé américaine en plus, elle qui est installée en permanence à Las Vegas depuis 2003.
L'année dernière, son spectacle a généré des recettes de plus de 92 millions de dollars. Seuls les concerts de tournée des Rolling Stones et de U2 ont été plus profitables. L'effet Céline ne s'estompe pas, même après 25 ans de carrière. Son implication, et celle de son mari René Angélil, dans la Fondation de l'hôpital Sainte-Justine a permis à l'hôpital pour enfants de récolter 25 millions de plus que les 100 millions visés pour sa campagne de financement.
En France non plus, on ne l'a pas oubliée malgré son exil à Las Vegas. Lors de son passage pour faire la promotion d'une compilation, l'automne dernier, les gens attendaient à la porte de l'hôtel, comme on le fait uniquement pour les grandes stars.
5 Guy Gagnon
Le cinéma québécois a raflé plus de 18% de parts du marché l'année dernière, une autre année record. Guy Gagnon, le président du distributeur de films Alliance Atlantis Vivafilm, y est pour quelque chose.
Grand nostalgique, il est derrière les projets des films Séraphin, Aurore et Maurice Richard.
Au Québec, Alliance est de loin le plus important distributeur : un film sur trois à l'affiche vient de chez Alliance. Environ 90 films par année, toutes provenances confondues, passent entre les mains de Guy Gagnon et son équipe, ce qui confère à Alliance un énorme pouvoir de négociation auprès des propriétaires de salles.
Cette année, au tableau des films les plus populaires ici, Alliance a logé Horloge biologique, Aurore et Les Voleurs d'enfance, premier film de Paul Arcand.
6 Astral Média
Propriétaire des chaînes Super Écran, Canal D, Canal Vie, Historia, Indigo, Ztélé, Séries+, MusiquePlus, MusiMax, Télétoon VRAK.TV et, depuis décembre, Ciné Pop. Dans la catégorie «adultes» de 25 à 54 ans (celle qu'on vend aux annonceurs), les chaînes spécialisées d'Astral accaparent un gros 23% du marché.
En radio, Astral a déjà trois réseaux québécois, Énergie, Rock Détente et Boom FM, qui regroupent 21 stations du Québec. Un Québécois sur deux écoute à un moment ou un autre une station d'Astral, chaque semaine.
Le groupe vient de mettre au monde radiolibre.ca, un nouveau concept au Québec, une radio en ligne, par abonnement, qui fait beaucoup jaser. On peut voir les affiches de cette radio sur le bord des autoroutes, sur des panneaux... Astral Média! À chacun sa convergence.
7 Guy A. Lepage
Il a importé l'émission Tout le monde en parle, qu'il anime et coproduit, et en a fait un succès monstre. L'émission a perdu quelques centaines de milliers de téléspectateurs l'automne dernier, alors que Star Académie était présentée en même temps à TVA, mais pas son importance dans le paysage télévisuel québécois. Les passages du Doc Mailloux, de Gilles Proulx et d'André Boisclair ont fait parler d'eux pendant plusieurs jours après leur diffusion.
C'est là que Michel Vastel a demandé à l'ADISQ qu'on retire le trophée hommage à Guy Cloutier et que Pauline Marois a confié avoir pleuré au lendemain de sa défaite à la course à la direction du PQ. Un passage à Tout le monde en parle consacre l'importance d'une star dans le paysage socio-culturel québécois. Trois prix ont été attribués à l'émission lors du dernier gala des Gémeaux, dont celui du meilleur animateur de talk-show à Guy A. Lepage. Ce qui lui en donne un total de 38, si on inclut ceux remis à Rock et Belles Oreilles et son Grand Prix de l'Académie.
8 Yannick Nézet-Séguin
Il a reçu cette semaine un prix Opus pour son rayonnement à l'étranger, prix qu'il a accepté à distance, lui qui dirigeait son ensemble au Saguenay. Preuve qu'il ne rayonne pas qu'à l'extérieur...
Yannick Nézet-Séguin vient de renouveler le contrat qui le lie à l'Orchestre Métropolitain du Grand Montréal bien qu'il soit en demande partout. Ici, on a remarqué l'année dernière ses concerts et son album Kurt Weill avec Diane Dufresne, projet qu'il a réalisé entre une invitation à l'Orchestre Symphonique de Sydney, l'Orchestre Philharmonique Royal de Stockholm, l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et le Philharmonique de Rotterdam. Yannick Nézet-Séguin a toujours été réinvité par les ensembles qu'il a dirigés.
À 30 ans, le jeune prodige a un carnet de route bien rempli. Cette année encore, il fera ses débuts à Londres, Paris, Barcelone et Amsterdam.
9 Denise Robert
La dame connaît son métier: Denise Robert est à la tête de la maison de production Cinémaginaire. Elle sait certainement comment défendre ses films. Que ce soit auprès des dirigeants de la SODEC et de Téléfilm Canada ou des journalistes qu'elle appelle personnellement pour préciser certains faits. Denise Robert est liée à des projets de films populaires dotés de grands budgets. Son Aurore a terminé deuxième dans la course des films les plus payants de 2005, derrière C.RA.Z.Y. Son nom apparaît aussi au générique de Maurice Richard et des Voleurs d'enfance de Paul Arcand, le projet le plus important de sa carrière, avait-elle confié au moment de la promotion du documentaire.
Une ombre au tableau: Idole instantanée, premier film réalisé par Yves Desgagnés, qui devait être le grand succès de l'été, mais qui a piqué du nez sous le soleil.
10 Arcade Fire
Le groupe de Montréal a entrepris 2005 comme chouchou de la presse musicale spécialisée ; à la fin de l'année, il était encensé par la presse un peu partout dans le monde. Dans sa tournée actuelle, U2 a choisi de monter sur scène au son de la chanson Wake Up, d'Arcade Fire, qui a donné ses trois derniers spectacles de l'année en première partie du supergroupe irlandais à Ottawa et Montréal.
Les sept musiciens ont raflé deux nominations aux Grammy, dont une pour la chanson Cold Wind, écrite pour l'émission finale de la populaire série américaine Six Feet Under.
Ils préparent présentement leur prochain album à Farnham, en Estrie. Tête de pont de la vague d'intérêt portée à la musique anglophone de Montréal, cette reconnaissance internationale a ouvert des portes à d'autres musiciens de chez nous. Quand Coldplay, David Bowie, Beck et Björk vantent vos mérites aux journalistes, on tend l'oreille...
11 Les Invincibles
Il fallait les nommer ; alors, on leur a refilé le nom de l'émission déca-pante de Radio-Canada dont ils ont accouché. Les Invincibles, dans l'absolu, c'est plutôt cette bande de jeunes créateurs doués qui se connaissent et se croisent sur les plateaux.
Patrice Robitaille, Ricardo Trogi et Jean-Philippe Pearson nous avaient donné Québec-Montréal en 2002. Ils ont remis ça en 2005 avec Horloge biologique, film qui a été au coeur de mille débats d'actualité sur la paternité, l'errance des trentenaires ou les losers en général. Jean-François Rivard et François Létourneau ont frappé dans le mille avec Les Invincibles, série qui a séduit un public particulièrement difficile, les jeunes de 15 à 35 ans.
Autour d'eux, leurs amis Pierre-François Legendre, Julie Le Breton, Catherine Trudeau et Rémi-Pierre Paquin ont donné vie à des personnages mémorables, dont Lyne-la-pas-fine, devenue pratiquement une icône.
12 La Compagnie Larivée Cabot Champagne
Quatuor doté d'un pif hors du commun, le groupe a misé sur des artistes originaux, Jérôme Minière, Urbain Desbois ou Les Cowboys fringants, qui lui ont valu un immense succès. Et un vent de renouveau a soufflé sur la chanson québécoise.
Ils ont toujours des idées originales, comme la tournée Tous les garçons, toutes les filles qui, souhaitent-ils, deviendra une tradition. Ou encore la Saint-Jean des Cowboys fringants dans l'île Sainte-Hélène. Et contre toute attente, ils ont aussi établi La Tulipe sur le circuit des salles de spectacles qui comptent à Montréal. On apprenait cette semaine qu'ils quittaient Le Cabaret Music-Hall, qu'ils ont exploité avec bonheur pendant 10 ans, pour s'installer dans une salle plus grande, le Théâtre National, rue Sainte-Catherine.
La petite équipe formée de Marie-Christine Champagne, Claude Larivée, Suzie Larivée et Luc Cabot a été, cette année encore, saluée à l'ADISQ avec les trophées pour la maison de gérance, le producteur de spectacles et le site Internet de l'année pour www.herrikopter.com, adresse de l'alter ego de Minière. Sans compter les prix remis aux Cowboys. La maison ne donne pas que dans la nouvelle musique de jeunes blancs-becs : la plus importante de leurs trois maisons de disques, La Tribu, a lancé le coffret de Robert Charlebois, l'automne dernier.
13 L'ADISQ
La présence du bouillant impresario d'Éric Lapointe, Yves-François Blanchet, à sa présidence, et le travail soutenu de sa directrice générale, Solange Drouin, donnent à l'ADISQ la force de s'attaquer aux dossiers les plus difficiles, comme ceux du piratage et de la contrebande qui coûtent cher aux musiciens.
En août dernier, l'Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo a saisi les stocks de quatre revendeurs dans un marché aux puces de Saint-Eustache. "Ce n'est qu'un début", a prévenu Blanchet. L'Association poursuit aussi son travail de sensibilisation au fléau qu'est le piratage, en offrant notamment des compilations d'artistes québécois à qui achète, en magasin, la musique d'ici.
14 Sylvain Lafrance
Pour la première fois, une seule et même personne est à la direction de la télévision, la radio et les nouveaux médias francophones de Radio-Canada.
Sylvain Lafrance a été nommé officiellement en novembre, mais c'était un secret de Polichinelle dans le milieu : il avait tellement bien fait avec la radio publique, qu'il a tranquillement guidée vers des sommets de cotes d'écoute. Deux jours après son arrivée, le vice-président principal des services français donnait le ton. Lafrance annonçait que le Téléjournal revenait à 18h alors qu'on l'avait déplacé à 17h à l'automne malgré les protestations des artisans de l'information de Radio-Canada.
Sylvain Lafrance a déjà adopté le discours officiel : les cotes d'écoute ont peu d'importance pour une télévision dotée d'un mandat public. Mais on s'attend quand même à ce qu'il répète à la télévision ses succès à la radio...
15 Paul Arcand
Son documentaire Les Voleurs d'enfance a fait parler tout le Québec : tribunes à la radio, débats à la télévision, réaction du ministre, de la DPJ... Le passage de l'animateur à la réalisation a porté ses fruits : le film a récolté 1,7 million de dollars au box-office, se classant parmi les 10 films québécois les plus lucratifs de 2005, ce qui est exceptionnel pour un documentaire. L'histoire aura des suites, d'autres journalistes travaillent déjà avec des producteurs qui ne faisaient que de la fiction jusqu'alors. On veut répéter l'exploit de ce documentaire-choc.
Paul Arcand a un public qui lui est toujours fidèle. En quittant CKAC pour le 98,5 FM, il a porté un coup dur au 730 AM qui peine à s'en remettre. L'animateur gagne en popularité à sa nouvelle antenne. L'émission de Paul Arcand est devenue la troisième à Montréal le matin, talonnant de très près celle d'Énergie.
16 Fred Pellerin
Il y a quelques années, personne ne connaissait Saint-Élie-de-Caxton et le conte était un genre surtout prisé des adeptes de chemises à carreaux, à l'exception d'un petit groupe de conteurs avant-gardistes, peu connus du grand public.
C'était avant Fred Pellerin, conteur originaire de la Mauricie qui séduit son public, et les journalistes, un à un. Profitant d'un creux de vague en humour, ce fils spirituel de Sol et Clémence a sauvé d'une mort douce un genre pourtant bien ancré dans la tradition québécoise.
Il a fait un passage remarqué à Tout le monde en parle en septembre, charmant ceux qui ne le connaissaient pas encore. Essayez maintenant de trouver des billets pour ses spectacles...
17 Alain Simard
L'année dernière a été très difficile pour le fondateur et président de L'Équipe Spectra, groupe multidisciplinaire reconnu pour le Festival international de jazz de Montréal. Alain Simard est aussi président du Festival international du film de Montréal, qui n'aura probablement duré qu'un an. Et qui traîne un déficit de 1 million de dollars. Il a aussi essuyé un refus sec de la ministre du Tourisme quand il a voulu que les FrancoFolies demeurent en juin après la permission accordée pour 2006.
Autre grain de sable dans l'engrenage : le projet de centre culturel autour du Spectrum, qui appartient à Spectra, n'est apparemment plus au programme.
Ses proches le confient, 2005 aura été l'annus horribilis d'Alain Simard, mais ils le connaissent assez bien pour savoir qu'il ne lâchera pas prise. Il est après tout à la tête d'un empire culturel qui ne donne pas seulement dans l'industrie du festival et de la salle de spectacles, mais qui produit des disques, des films, des émissions d'animation et qui gère les tournées de nombreux artistes.
18 François Avard
On l'a connu comme scrïpteur pour les humoristes, puis comme auteur des Bougon. Depuis, il fait la tournée des médias, dénonçant ceci et cela. Les gens ont aimé l'auteur autant que ses oeuvres, qui ont connu un second souffle inattendu. Son livre Le Dernier Continent est devenu un best-seller en 2005 alors qu'au moment de sa parution, l'auteur avait dû racheter les exemplaires invendus pour les sauver du pilon.
Maintenant, on se l'arrache. Il est scrïpteur d'Ici Louis-José Houde et il est impliqué dans le projet de documentaire que Jean-René Dufort veut réaliser sur Loto-Québec.
Il «supervise» l'écriture de la série Elvis Gratton, que TQS doit mettre en ondes à l'automne, et collabore au nouveau journal en ligne Mir.
19 Robert Lepage
Il sera du festival Tchekhov de Moscou qui lui rendra hommage, en 2007, en présentant quatre de ses spectacles, dont La Trilogie des dragons. L'oeuvre était présentée à Paris et à Londres l'automne dernier, à guichets fermés tous les soirs évidemment.
Robert Lepage est reconnu et acclamé de par le monde, au théâtre, au cinéma et à l'opéra, depuis une quinzaine d'années. Il partage son temps entre le Québec et partout ailleurs, dont Las Vegas où il a signé l'année dernière la production la plus technologique du Cirque du Soleil, Kà.
Il travaille présentement sur une nouvelle production théâtrale dans le château fort de sa compagnie de théâtre, Ex-Machina, à Québec. Il présentera son Projet Andersen au Théâtre du Nouveau Monde en avril avant de le laisser aller vers Sydney et Londres. Il doit aussi faire cette année de sa Trilogie des dragons son sixième long métrage, s'il lui reste un peu de temps...
20 Michel Brûlé
Éditeur ayant choisi, et trouvé, la voie de la rentabilité à grand renfort de publicité aux abords du pont Jacques-Cartier. Il ne donne pas toujours dans la littérature : l'année dernière, il a publié les confessions d'une participante à Loft Story et l'histoire de la jeune Sophie Dubé, qui a vécu l'enfer au Qatar. Il choisit de publier, et le dit sans gêne, des titres qui se vendront plutôt que des recueils de poésie qui finiront pilonnés.
Il vient de lancer le livre de Normand Lester et Robin Philpot sur Option Canada. Son plus grand succès est toutefois de la littérature jeunesse, la série Amos Daragon, vendue à plus de 700 000 exemplaires, tous tomes additionnés.
Ces temps-ci, Brûlé donne dans la diversification avec l'ouverture de son bar sans fumée et sans musique anglo et le lancement du journal Mir, virtuel pour des raisons écologiques. L'éditeur qui voulait sauver des arbres, on aura tout vu.
21 Lise Bissonnette
Elle s'appelait alors la Grande Bibliothèque du Québec et déjà éveillait les soupçons de nombreux observateurs. On notait les retards dans la construction et la facture qui s'alourdissait un peu. Lise Bissonnette rappelait inlassablement que le Québec avait grandement besoin d'une telle institution culturelle.
Depuis son ouverture au printemps dernier, la Bibliothèque nationale du Québec a confondu les sceptiques et attiré les lecteurs par centaines de milliers. L'affluence était tellement grande que les ascenseurs sont tombés en panne quelques fois...
Quelque 5000 personnes s'y rendent quotidiennement depuis son ouverture, après la folie des premières journées où s'y agglutinaient facilement le double de lecteurs.
Lise Bissonnette a raflé le titre de personnalité de l'année dans la catégorie Affaires, administration et institutions au Gala Excellence de La Presse, devant le président de BCE, Michael Sabia. Et vlan pour les sceptiques !
22 Simple Plan
Ils étaient des concerts pour venir en aide aux victimes du tsunami l'année dernière, où se trouvaient aussi Moby, Alicia Keys et Sting. Les organisateurs s'étaient certainement dit que le groupe réussirait à sensibiliser les jeunes qui l'adorent. C'est sûr qu'avec plus de six millions d'albums vendus, on a une audience... internationale. Dire que les cinq gars de Simple Plan se produisaient encore dans des petits bars de Montréal il y a trois ans...
La bande était de retour à la maison en décembre, pour un spectacle au Centre Bell et des réveillons en famille. Le répit a été de courte durée : le groupe québécois le plus populaire de tous les temps a amorcé la semaine dernière une tournée européenne.
Le succès a-t-il monté à la tête des jeunes ? Pas assez pour perdre contact avec la réalité. Le groupe, de concert avec sa compagnie de disques, a mis sur pied la Fondation Simple Plan pour aider les jeunes en difficulté.
23 Chantal Lacroix
Il y a une règle à TQS : les stars restent à la maison. Elles ne vont pas se pavaner sur les ondes des concurrents, de peur qu'elles y restent. Gilles Proulx l'a appris à ses dépens, lorsqu'il a accepté d'aller à Tout le monde en parle sans l'autorisation de ses patrons. Une exception a été faite pour Chantal Lacroix. L'animatrice le méritait, après avoir fourni au Mouton noir les succès S.O.S. Beauté et Donnez au suivant qui, contre toute attente, a dominé les jeudis soir devant Au nom de la loi à Radio-Canada et les reprises de Lance et compte à TVA.
Chantal Lacroix a eu l'idée de faire une série sur la bonté. Elle a créé le concept, produit l'émission et y a consacré un nombre d'heures incalculable. Plus de 800 000 téléspectateurs émus étaient rivés devant le petit écran chaque semaine.
TVA et Radio-Canada lui ont fait les yeux doux, mais la bonne fée est restée fidèle à ceux qui lui ont donné sa chance quand les autres s'en souciaient bien peu. Il n'y a pas de doute, TQS a enfin trouvé sa reine.
24 Daniel Langlois
Sa compagnie Digiscreen tarde à percer le marché de la distribution numérique, pour des raisons techniques. Daniel Langlois a tout de même pris une longueur d'avance l'année dernière avec la création de Digimart. L'homme d'affaires a réuni à Montréal les sommités mondiales de la distribution numérique à ce marché qui s'est tenu en même temps que le Festival international de films de Montréal, le FIFM. Le marché a heureusement connu plus de succès que le festival. Daniel Langlois n'a tout de même pas attendu de connaître l'avenir du FIFM avant d'annoncer que son événement déménageait. Retour à la case départ: son marché se tiendra cette année en même temps que le Festival du nouveau cinéma dont il est plus proche parent. Langlois regrette-t-il d'avoir changé de camp, abandonnant la présidence du Festival du nouveau cinéma pour se joindre au conseil d'administration du FIFM? L'homme d'affaires n'a toujours pas commenté...
25 Téléfilm Canada
L'organisme fédéral a droit de vie ou de mort sur les projets de films canadiens. Et, apparemment, sur ses festivals...
Ce sont les fonctionnaires de Téléfilm Canada qui décident quels producteurs recevront du financement pour leurs films. Et, contrairement à ce que son nom indique, Téléfilm Canada subventionne aussi la télévision et la musique, par son Fonds canadien de télévision et son Fonds de la musique. Un puissant organisme auquel producteurs et distributeurs font les yeux doux. L'année dernière est né le Festival du film de Montréal, après que les dirigeants de Téléfilm eurent annoncé qu'ils cessaient de soutenir le Festival des films du monde de Montréal de Serge Losique au profit d'un nouveau festival. L'entreprise a tourné en catastrophe.
Les deux dirigeants de Téléfilm, Wayne Clarkson et Charles Bélanger, n'ont toujours pas pris leur part de responsabilité dans ce fiasco.
SCÈNE CULTURELLE QUÉBÉCOISE
TOP 25 des personnalités les plus influentes
Stéphanie Bérubé et Alexandre Vigneault
La Presse
L'exercice est toujours ardu. Et audacieux. Dresser la liste des 25 personnalités les plus influentes sur la scène culturelle québécoise. Les artistes y côtoient les décideurs. Certains visages sont très connus, d'autres noms à peine, mais tous ont en commun de jouer, aujourd'hui, un rôle prépondérant dans le milieu des arts et du spectacle.
1 Pierre Karl Péladeau
Pierre Karl Péladeau recevait cette semaine les représentants américains de Quebecor World dans la maison familiale de Sainte-Adèle. Les réunions se tenaient dans la mezzanine qui surplombe la piscine, celle-là même qui servait à l'entraînement des jeunes de Star Académie. Et dans une moiteur pesante.
«On ne s'en rend plus vraiment compte», indiquait un dirigeant, en quittant sa place pour la pause lunch. C'est cette demi-heure qu'on avait réservée pour causer culture avec le grand patron de Quebecor, dont l'horaire est extrêmement chargé. Si chargé qu'il ne lui reste plus de temps pour écouter la télévision. Même les émissions de TVA. Seule exception: les nouvelles de fin de soirée de Radio-Canada et TVA. «Je zappe entre Le Point et Denise Bombardier», dit-il.
Heureusement pour son entreprise, les téléspectateurs québécois sont plus fidèles que lui à TVA. Le réseau a raflé, globalement, 31% de parts de marché l'automne dernier, loin devant les compétiteurs. La nouvelle est passée presque inaperçue, tant le milieu de la télévision est habitué à la domination de TVA.
Le milieu de l'édition a eu une réaction plus vive à l'annonce de l'achat de Sogides par Quebecor Média. Un joueur si pesant sur la scène culturelle a de quoi effrayer. Quebecor Média réunit des chaînes de télévision spécialisées et une généraliste; un quotidien et des magazines artistiques; un fournisseur Internet, de câble, de téléphones résidentiels et bientôt de téléphones sans-fil; des clubs vidéo et des disquaires.
L'entreprise de Pierre Karl Péladeau contrôle aussi maintenant 26% de la distribution des livres au Québec et possède 14 maisons d'édition dont VLB Éditeur, Les Éditions de l'Homme et Libre Expression. Le bureau de la concurrence a approuvé la transaction le 13 décembre, mais certains éditeurs restent sceptiques quant à la place que prend désormais Quebecor dans ce milieu bien fragile.
Justement, rétorque Péladeau, regrouper des maisons d'édition fragiles au sein d'un grand groupe médiatique ne peut qu'être bénéfique. Pour tous les maillons de la chaîne. «Dans une perspective de consolidation, notamment avec de la distribution supplémentaire, nous pourrons réaliser des économies d'échelles et consacrer les ressources financières pour investir en amont. Auprès des auteurs», explique Pierre Karl Péladeau, qui jure qu'il n'est pas question de cesser de faire de la littérature.
«Pour qu'une entreprise soit rentable, il faut qu'elle soit en mesure d'offrir des produits de grande consommation. Si on faisait juste du super spécifique, on n'irait nulle part. Ce qui est important, par contre, c'est que cette grande entreprise-là puisse également donner des occasions à de nouveaux talents, et des talents diversifiés, en littérature ou en poésie.»
Quebecor continuera-t-il de publier de la poésie? «Je ne vois pas ce qui nous ferait réorienter ce qu'était Sogides avant, répond Péladeau. Bien au contraire.»
Ce qui change la donne, néanmoins, c'est la force du groupe qui pourrait être mise au profit de ses maisons d'édition. Un auteur populaire qui se tourne vers une maison Quebecor pourrait avoir un contrat double, pour la parution du livre et l'écriture d'une série télévisée. Et pourquoi ne pas publier des extraits du livre dans le magazine 7 Jours avant la diffusion de la série, en primeur aux abonnés Illico. Elle serait ensuite retransmise sur les ondes de TVA...
«Si un jeune auteur de talent a l'occasion de pouvoir décliner son histoire, sa prose ou ses idées sur d'autres plates-formes, je pense que ça va davantage renforcer l'édition. La maison d'édition va en bénéficier. Si elle est rentable, elle risque d'avoir des ressources financières supplémentaires pour maintenir ses activités et un patrimoine culturel fort.»
La multiplication des plates-formes. Le sujet est au coeur des réflexions de Pierre Karl Péladeau. Ironiquement, Quebecor Média possède à la fois des plates-formes d'avenir avec Illico et les services Internet Videotron, et des plates-formes en déclin comme le distributeur de disques Sélect, à l'heure de l'achat de musique en ligne. PKP et son équipe réfléchissent déjà à l'avenir des clubs vidéo Vidéotron, à l'aube du téléchargement massif de films. «Quand tu vois un tsunami arriver, tu ne reste pas là à résister parce que tu vas être emporté.»
Stéphanie Bérubé
2 Guy Laliberté
C'était soir de fête jeudi, pour le Cirque du Soleil. Tout le gratin montréalais était à la première de Delirium. Dans les gradins du Centre Bell, des promoteurs d'Asie, d'Europe et d'Amérique du Sud examinaient de dernier-né du Cirque; sur le tapis rouge, Guy Laliberté exaltait.
Les temps sont doux pour le fondateur du Cirque du Soleil, qui porte désormais le titre sympathique de «guide» de la troupe. Il vient d'avoir un fils avec sa conjointe Claudia, un quatrième enfant pour lui. Son Delirium a un plan de tournée déjà bien rempli. Au moins 18 mois en Amérique du Nord. Pour les autres marchés, il faudra voir ce que les promoteurs invités à Montréal ont pensé du spectacle jeudi. Guy Laliberté, lui, était très heureux.
«Je me suis moins impliqué sur Delirium que sur les autres spectacles», confiait-il, avant de parader sur le fameux tapis rouge. C'est néanmoins lui qui a eu l'idée de faire un spectacle autour de la musique du Cirque et qui en a confié les rennes à Victor Pilon et Michel Lemieux. Au terme de l'expérience, les deux créateurs n'ont que des éloges à faire quand on leur parle de Guy Laliberté. Un homme d'une intelligence exceptionnelle, disent-ils.
«Les créateurs veulent travailler au Cirque parce qu'ils veulent travailler avec Guy Laliberté affirme son bras droit, Daniel Lamarre, président-directeur général du Cirque. Il a une grande loyauté envers les créateurs». Et il sait leur faire confiance, bien qu'il veille au développement de toutes les productions de la troupe. «Il a le talent de savoir exactement ce qui marche avec le public», ajoute Daniel Lamarre.
Laliberté, lui, met plutôt ça sur le dos du métier: «Les gens l'oublient: j'ai 46 ans, mais j'ai 30 ans de métier, dit-il. J'ai le don de me mettre à la place du public.»
Les dernières années ont été très occupées pour Laliberté et sa troupe; celles qui s'en viennent le seront certainement autant. En juin prochain, le Cirque du Soleil installera son cinquième spectacle permanent à Las Vegas, le spectacle hommage aux Beatles.
La troupe travaille déjà à la création d'un sixième spectacle permanent à Las Vegas dans le gigantesque complexe hôtelier de 66 acres de terrain que MGM compte ouvrir en 2009 ou 2010. Le «Citycenter» sera érigé sur la fameuse strip, la partie animée du Las Vegas Boulevard. Il compte un hôtel de 4000 chambres, trois hôtels boutiques de 400 chambres, 1650 condominiums, des restaurants, des boutiques et des salles de spectacles. Dont une pour le Cirque du Soleil. «On est en train de planifier le design du théâtre», indique Guy Laliberté qui avoue le concept du spectacle est déjà défini. Ce serait leur huitième spectacle permanent, puisqu'il y en a un autre à Walt Disney à Orlando et un en conception à Tokyo Disney.
À moins que le projet de South Beach, en Floride, où le Cirque projette de s'établir dans un ancien théâtre art déco, aboutisse avant. Ou celui de New York, Shanghai ou Macao où MGM construit un autre casino.
L'année 2006 se terminera quand même sur une note un peu triste, la mort du spectacle-phare Saltimbanco. «C'est normal après 14 ans d'existence, dit Laliberté. Et en tout, environ 10 millions de spectateurs l'auront vu. C'est une belle mort, d'une belle vieillesse. On va lui faire une belle fête d'enterrement.»
Stéphanie Bérubé
3 Les Cowboys Fringants
Peu importe ce qu'on pense du culte de la personnalité, phénomène fortement encouragé dans l'univers médiatique actuel, il est clair que la célébrité a une valeur dans notre société. L'essentiel, c'est de l'utiliser «à bon escient», se plaît à dire Bono. Personne au Québec n'incarne mieux que les Cowboys fringants ce désir de convertir sa renommée en espèces sonnantes et trébuchantes... pour soutenir de bonnes causes.
L'impact des Cowboys fringants est indéniable. D'un côté, une impressionnante réussite commerciale (leurs disques et leurs billets de spectacle se vendent par dizaines de milliers), de l'autre, un réel phénomène social. Déjà, plusieurs de leurs chansons sont utilisées dans les écoles, pour susciter réflexions et débats.
Et ce n'est pas tout. Le groupe originaire de Lanaudière, comme chacun sait, a attiré 25 000 personnes au parc Jean-Drapeau, le 24 juin dernier. Au-delà de la controverse et des procès d'intention, ceux qui étaient sur place ont bien vu combien ce groupe et ses chansons comptent pour des Québécois de différentes générations. Ses fans ne se sont pas non plus fait prier pour remplir le Métropolis, en septembre, lorsqu'un spectacle a été mis sur pied pour venir en aide au Niger affamé.
Connus pour leurs chansons très critiques à l'endroit de la société québécoise, les Cowboys fringants ont ressenti le besoin de passer de la parole aux actes. «Après la tournée Break syndical, on s'est dit qu'il était temps de faire des choses positives, pas juste de critiquer», explique Jean-François Pauzé, parolier et guitariste du groupe.
Sollicité de toutes part, le quintette a participé à de nombreux spectacles bénéfices avant de s'interroger sur l'efficacité d'un tel geste. «Quatre fois sur cinq, ça ne donnait pas grand-chose au plan de la sensibilisation et de la levée de fonds, dit le bassiste Jérôme Dupras. Ce n'était pas une question de mauvaise volonté, mais souvent les gens qui organisaient ces événements-là avaient du mal à rejoindre un public et boucler un budget.»
Sachant qu'on n'est jamais si bien servi que par soi-même, le groupe a pris les devants: depuis sa série de concerts à La Tulipe, en janvier 2005, un ou deux dollars est ajouté sur le prix des billets de tous leurs spectacles présentés à Montréal et à Québec. Les sommes ainsi récoltées sont ensuite redistribuées entre autres à L'Action boréale en Abitibi-Témiscamingue et à Eau-Secours. "On a décidé de faire de l'environnement notre fer de lance, parce que c'est un besoin criant", explique Jérôme Dupras.
L'aide apportée par le groupe est efficace. Eau-Secours et L'Action boréale reconnaissent que l'argent versé par les Cowboys représente un peu moins du tiers de leur budget annuel de fonctionnement. De son côté, Oxfam indique que le spectacle bénéfice du mois de septembre a permis de récolter directement et indirectement 71 000$, montant qui a pu être injecté dans un programme de cantines scolaires au Niger. Concrètement, l'initiative d'Oxfam permet d'offrir un repas par jour à 8000 enfants qui fréquentent l'école... ce qui a même fait grimper le nombre d'inscrïptions.
Et ce ne sont là que quelques-uns des gestes posés par ces très populaires musiciens, extrêmement préoccupés par la nécessité de «redonner le plus possible» à la société qui en a fait des artistes privilégiés. «Tu ne peux pas voir tes chansons se retrouver dans les écoles sans vouloir poser des gestes concrets, sans te sentir responsable, expose Jérôme Dupras. Il n'y a pas de gestion d'image dans les Cowboys fringants. Tous les engagements qu'on prend découlent d'idées lancées au cours des réunions de groupe et de convictions personnelles.»
Alexandre Vigneault
4 Céline Dion
Sa sortie à l'émission de Larry King où elle suggérait aux troupes américaines de prendre un kayak pour secourir les victimes de Katrina est passée à l'histoire. N'empêche qu'il fallait le faire. À la télé américaine en plus, elle qui est installée en permanence à Las Vegas depuis 2003.
L'année dernière, son spectacle a généré des recettes de plus de 92 millions de dollars. Seuls les concerts de tournée des Rolling Stones et de U2 ont été plus profitables. L'effet Céline ne s'estompe pas, même après 25 ans de carrière. Son implication, et celle de son mari René Angélil, dans la Fondation de l'hôpital Sainte-Justine a permis à l'hôpital pour enfants de récolter 25 millions de plus que les 100 millions visés pour sa campagne de financement.
En France non plus, on ne l'a pas oubliée malgré son exil à Las Vegas. Lors de son passage pour faire la promotion d'une compilation, l'automne dernier, les gens attendaient à la porte de l'hôtel, comme on le fait uniquement pour les grandes stars.
5 Guy Gagnon
Le cinéma québécois a raflé plus de 18% de parts du marché l'année dernière, une autre année record. Guy Gagnon, le président du distributeur de films Alliance Atlantis Vivafilm, y est pour quelque chose.
Grand nostalgique, il est derrière les projets des films Séraphin, Aurore et Maurice Richard.
Au Québec, Alliance est de loin le plus important distributeur : un film sur trois à l'affiche vient de chez Alliance. Environ 90 films par année, toutes provenances confondues, passent entre les mains de Guy Gagnon et son équipe, ce qui confère à Alliance un énorme pouvoir de négociation auprès des propriétaires de salles.
Cette année, au tableau des films les plus populaires ici, Alliance a logé Horloge biologique, Aurore et Les Voleurs d'enfance, premier film de Paul Arcand.
6 Astral Média
Propriétaire des chaînes Super Écran, Canal D, Canal Vie, Historia, Indigo, Ztélé, Séries+, MusiquePlus, MusiMax, Télétoon VRAK.TV et, depuis décembre, Ciné Pop. Dans la catégorie «adultes» de 25 à 54 ans (celle qu'on vend aux annonceurs), les chaînes spécialisées d'Astral accaparent un gros 23% du marché.
En radio, Astral a déjà trois réseaux québécois, Énergie, Rock Détente et Boom FM, qui regroupent 21 stations du Québec. Un Québécois sur deux écoute à un moment ou un autre une station d'Astral, chaque semaine.
Le groupe vient de mettre au monde radiolibre.ca, un nouveau concept au Québec, une radio en ligne, par abonnement, qui fait beaucoup jaser. On peut voir les affiches de cette radio sur le bord des autoroutes, sur des panneaux... Astral Média! À chacun sa convergence.
7 Guy A. Lepage
Il a importé l'émission Tout le monde en parle, qu'il anime et coproduit, et en a fait un succès monstre. L'émission a perdu quelques centaines de milliers de téléspectateurs l'automne dernier, alors que Star Académie était présentée en même temps à TVA, mais pas son importance dans le paysage télévisuel québécois. Les passages du Doc Mailloux, de Gilles Proulx et d'André Boisclair ont fait parler d'eux pendant plusieurs jours après leur diffusion.
C'est là que Michel Vastel a demandé à l'ADISQ qu'on retire le trophée hommage à Guy Cloutier et que Pauline Marois a confié avoir pleuré au lendemain de sa défaite à la course à la direction du PQ. Un passage à Tout le monde en parle consacre l'importance d'une star dans le paysage socio-culturel québécois. Trois prix ont été attribués à l'émission lors du dernier gala des Gémeaux, dont celui du meilleur animateur de talk-show à Guy A. Lepage. Ce qui lui en donne un total de 38, si on inclut ceux remis à Rock et Belles Oreilles et son Grand Prix de l'Académie.
8 Yannick Nézet-Séguin
Il a reçu cette semaine un prix Opus pour son rayonnement à l'étranger, prix qu'il a accepté à distance, lui qui dirigeait son ensemble au Saguenay. Preuve qu'il ne rayonne pas qu'à l'extérieur...
Yannick Nézet-Séguin vient de renouveler le contrat qui le lie à l'Orchestre Métropolitain du Grand Montréal bien qu'il soit en demande partout. Ici, on a remarqué l'année dernière ses concerts et son album Kurt Weill avec Diane Dufresne, projet qu'il a réalisé entre une invitation à l'Orchestre Symphonique de Sydney, l'Orchestre Philharmonique Royal de Stockholm, l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et le Philharmonique de Rotterdam. Yannick Nézet-Séguin a toujours été réinvité par les ensembles qu'il a dirigés.
À 30 ans, le jeune prodige a un carnet de route bien rempli. Cette année encore, il fera ses débuts à Londres, Paris, Barcelone et Amsterdam.
9 Denise Robert
La dame connaît son métier: Denise Robert est à la tête de la maison de production Cinémaginaire. Elle sait certainement comment défendre ses films. Que ce soit auprès des dirigeants de la SODEC et de Téléfilm Canada ou des journalistes qu'elle appelle personnellement pour préciser certains faits. Denise Robert est liée à des projets de films populaires dotés de grands budgets. Son Aurore a terminé deuxième dans la course des films les plus payants de 2005, derrière C.RA.Z.Y. Son nom apparaît aussi au générique de Maurice Richard et des Voleurs d'enfance de Paul Arcand, le projet le plus important de sa carrière, avait-elle confié au moment de la promotion du documentaire.
Une ombre au tableau: Idole instantanée, premier film réalisé par Yves Desgagnés, qui devait être le grand succès de l'été, mais qui a piqué du nez sous le soleil.
10 Arcade Fire
Le groupe de Montréal a entrepris 2005 comme chouchou de la presse musicale spécialisée ; à la fin de l'année, il était encensé par la presse un peu partout dans le monde. Dans sa tournée actuelle, U2 a choisi de monter sur scène au son de la chanson Wake Up, d'Arcade Fire, qui a donné ses trois derniers spectacles de l'année en première partie du supergroupe irlandais à Ottawa et Montréal.
Les sept musiciens ont raflé deux nominations aux Grammy, dont une pour la chanson Cold Wind, écrite pour l'émission finale de la populaire série américaine Six Feet Under.
Ils préparent présentement leur prochain album à Farnham, en Estrie. Tête de pont de la vague d'intérêt portée à la musique anglophone de Montréal, cette reconnaissance internationale a ouvert des portes à d'autres musiciens de chez nous. Quand Coldplay, David Bowie, Beck et Björk vantent vos mérites aux journalistes, on tend l'oreille...
11 Les Invincibles
Il fallait les nommer ; alors, on leur a refilé le nom de l'émission déca-pante de Radio-Canada dont ils ont accouché. Les Invincibles, dans l'absolu, c'est plutôt cette bande de jeunes créateurs doués qui se connaissent et se croisent sur les plateaux.
Patrice Robitaille, Ricardo Trogi et Jean-Philippe Pearson nous avaient donné Québec-Montréal en 2002. Ils ont remis ça en 2005 avec Horloge biologique, film qui a été au coeur de mille débats d'actualité sur la paternité, l'errance des trentenaires ou les losers en général. Jean-François Rivard et François Létourneau ont frappé dans le mille avec Les Invincibles, série qui a séduit un public particulièrement difficile, les jeunes de 15 à 35 ans.
Autour d'eux, leurs amis Pierre-François Legendre, Julie Le Breton, Catherine Trudeau et Rémi-Pierre Paquin ont donné vie à des personnages mémorables, dont Lyne-la-pas-fine, devenue pratiquement une icône.
12 La Compagnie Larivée Cabot Champagne
Quatuor doté d'un pif hors du commun, le groupe a misé sur des artistes originaux, Jérôme Minière, Urbain Desbois ou Les Cowboys fringants, qui lui ont valu un immense succès. Et un vent de renouveau a soufflé sur la chanson québécoise.
Ils ont toujours des idées originales, comme la tournée Tous les garçons, toutes les filles qui, souhaitent-ils, deviendra une tradition. Ou encore la Saint-Jean des Cowboys fringants dans l'île Sainte-Hélène. Et contre toute attente, ils ont aussi établi La Tulipe sur le circuit des salles de spectacles qui comptent à Montréal. On apprenait cette semaine qu'ils quittaient Le Cabaret Music-Hall, qu'ils ont exploité avec bonheur pendant 10 ans, pour s'installer dans une salle plus grande, le Théâtre National, rue Sainte-Catherine.
La petite équipe formée de Marie-Christine Champagne, Claude Larivée, Suzie Larivée et Luc Cabot a été, cette année encore, saluée à l'ADISQ avec les trophées pour la maison de gérance, le producteur de spectacles et le site Internet de l'année pour www.herrikopter.com, adresse de l'alter ego de Minière. Sans compter les prix remis aux Cowboys. La maison ne donne pas que dans la nouvelle musique de jeunes blancs-becs : la plus importante de leurs trois maisons de disques, La Tribu, a lancé le coffret de Robert Charlebois, l'automne dernier.
13 L'ADISQ
La présence du bouillant impresario d'Éric Lapointe, Yves-François Blanchet, à sa présidence, et le travail soutenu de sa directrice générale, Solange Drouin, donnent à l'ADISQ la force de s'attaquer aux dossiers les plus difficiles, comme ceux du piratage et de la contrebande qui coûtent cher aux musiciens.
En août dernier, l'Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo a saisi les stocks de quatre revendeurs dans un marché aux puces de Saint-Eustache. "Ce n'est qu'un début", a prévenu Blanchet. L'Association poursuit aussi son travail de sensibilisation au fléau qu'est le piratage, en offrant notamment des compilations d'artistes québécois à qui achète, en magasin, la musique d'ici.
14 Sylvain Lafrance
Pour la première fois, une seule et même personne est à la direction de la télévision, la radio et les nouveaux médias francophones de Radio-Canada.
Sylvain Lafrance a été nommé officiellement en novembre, mais c'était un secret de Polichinelle dans le milieu : il avait tellement bien fait avec la radio publique, qu'il a tranquillement guidée vers des sommets de cotes d'écoute. Deux jours après son arrivée, le vice-président principal des services français donnait le ton. Lafrance annonçait que le Téléjournal revenait à 18h alors qu'on l'avait déplacé à 17h à l'automne malgré les protestations des artisans de l'information de Radio-Canada.
Sylvain Lafrance a déjà adopté le discours officiel : les cotes d'écoute ont peu d'importance pour une télévision dotée d'un mandat public. Mais on s'attend quand même à ce qu'il répète à la télévision ses succès à la radio...
15 Paul Arcand
Son documentaire Les Voleurs d'enfance a fait parler tout le Québec : tribunes à la radio, débats à la télévision, réaction du ministre, de la DPJ... Le passage de l'animateur à la réalisation a porté ses fruits : le film a récolté 1,7 million de dollars au box-office, se classant parmi les 10 films québécois les plus lucratifs de 2005, ce qui est exceptionnel pour un documentaire. L'histoire aura des suites, d'autres journalistes travaillent déjà avec des producteurs qui ne faisaient que de la fiction jusqu'alors. On veut répéter l'exploit de ce documentaire-choc.
Paul Arcand a un public qui lui est toujours fidèle. En quittant CKAC pour le 98,5 FM, il a porté un coup dur au 730 AM qui peine à s'en remettre. L'animateur gagne en popularité à sa nouvelle antenne. L'émission de Paul Arcand est devenue la troisième à Montréal le matin, talonnant de très près celle d'Énergie.
16 Fred Pellerin
Il y a quelques années, personne ne connaissait Saint-Élie-de-Caxton et le conte était un genre surtout prisé des adeptes de chemises à carreaux, à l'exception d'un petit groupe de conteurs avant-gardistes, peu connus du grand public.
C'était avant Fred Pellerin, conteur originaire de la Mauricie qui séduit son public, et les journalistes, un à un. Profitant d'un creux de vague en humour, ce fils spirituel de Sol et Clémence a sauvé d'une mort douce un genre pourtant bien ancré dans la tradition québécoise.
Il a fait un passage remarqué à Tout le monde en parle en septembre, charmant ceux qui ne le connaissaient pas encore. Essayez maintenant de trouver des billets pour ses spectacles...
17 Alain Simard
L'année dernière a été très difficile pour le fondateur et président de L'Équipe Spectra, groupe multidisciplinaire reconnu pour le Festival international de jazz de Montréal. Alain Simard est aussi président du Festival international du film de Montréal, qui n'aura probablement duré qu'un an. Et qui traîne un déficit de 1 million de dollars. Il a aussi essuyé un refus sec de la ministre du Tourisme quand il a voulu que les FrancoFolies demeurent en juin après la permission accordée pour 2006.
Autre grain de sable dans l'engrenage : le projet de centre culturel autour du Spectrum, qui appartient à Spectra, n'est apparemment plus au programme.
Ses proches le confient, 2005 aura été l'annus horribilis d'Alain Simard, mais ils le connaissent assez bien pour savoir qu'il ne lâchera pas prise. Il est après tout à la tête d'un empire culturel qui ne donne pas seulement dans l'industrie du festival et de la salle de spectacles, mais qui produit des disques, des films, des émissions d'animation et qui gère les tournées de nombreux artistes.
18 François Avard
On l'a connu comme scrïpteur pour les humoristes, puis comme auteur des Bougon. Depuis, il fait la tournée des médias, dénonçant ceci et cela. Les gens ont aimé l'auteur autant que ses oeuvres, qui ont connu un second souffle inattendu. Son livre Le Dernier Continent est devenu un best-seller en 2005 alors qu'au moment de sa parution, l'auteur avait dû racheter les exemplaires invendus pour les sauver du pilon.
Maintenant, on se l'arrache. Il est scrïpteur d'Ici Louis-José Houde et il est impliqué dans le projet de documentaire que Jean-René Dufort veut réaliser sur Loto-Québec.
Il «supervise» l'écriture de la série Elvis Gratton, que TQS doit mettre en ondes à l'automne, et collabore au nouveau journal en ligne Mir.
19 Robert Lepage
Il sera du festival Tchekhov de Moscou qui lui rendra hommage, en 2007, en présentant quatre de ses spectacles, dont La Trilogie des dragons. L'oeuvre était présentée à Paris et à Londres l'automne dernier, à guichets fermés tous les soirs évidemment.
Robert Lepage est reconnu et acclamé de par le monde, au théâtre, au cinéma et à l'opéra, depuis une quinzaine d'années. Il partage son temps entre le Québec et partout ailleurs, dont Las Vegas où il a signé l'année dernière la production la plus technologique du Cirque du Soleil, Kà.
Il travaille présentement sur une nouvelle production théâtrale dans le château fort de sa compagnie de théâtre, Ex-Machina, à Québec. Il présentera son Projet Andersen au Théâtre du Nouveau Monde en avril avant de le laisser aller vers Sydney et Londres. Il doit aussi faire cette année de sa Trilogie des dragons son sixième long métrage, s'il lui reste un peu de temps...
20 Michel Brûlé
Éditeur ayant choisi, et trouvé, la voie de la rentabilité à grand renfort de publicité aux abords du pont Jacques-Cartier. Il ne donne pas toujours dans la littérature : l'année dernière, il a publié les confessions d'une participante à Loft Story et l'histoire de la jeune Sophie Dubé, qui a vécu l'enfer au Qatar. Il choisit de publier, et le dit sans gêne, des titres qui se vendront plutôt que des recueils de poésie qui finiront pilonnés.
Il vient de lancer le livre de Normand Lester et Robin Philpot sur Option Canada. Son plus grand succès est toutefois de la littérature jeunesse, la série Amos Daragon, vendue à plus de 700 000 exemplaires, tous tomes additionnés.
Ces temps-ci, Brûlé donne dans la diversification avec l'ouverture de son bar sans fumée et sans musique anglo et le lancement du journal Mir, virtuel pour des raisons écologiques. L'éditeur qui voulait sauver des arbres, on aura tout vu.
21 Lise Bissonnette
Elle s'appelait alors la Grande Bibliothèque du Québec et déjà éveillait les soupçons de nombreux observateurs. On notait les retards dans la construction et la facture qui s'alourdissait un peu. Lise Bissonnette rappelait inlassablement que le Québec avait grandement besoin d'une telle institution culturelle.
Depuis son ouverture au printemps dernier, la Bibliothèque nationale du Québec a confondu les sceptiques et attiré les lecteurs par centaines de milliers. L'affluence était tellement grande que les ascenseurs sont tombés en panne quelques fois...
Quelque 5000 personnes s'y rendent quotidiennement depuis son ouverture, après la folie des premières journées où s'y agglutinaient facilement le double de lecteurs.
Lise Bissonnette a raflé le titre de personnalité de l'année dans la catégorie Affaires, administration et institutions au Gala Excellence de La Presse, devant le président de BCE, Michael Sabia. Et vlan pour les sceptiques !
22 Simple Plan
Ils étaient des concerts pour venir en aide aux victimes du tsunami l'année dernière, où se trouvaient aussi Moby, Alicia Keys et Sting. Les organisateurs s'étaient certainement dit que le groupe réussirait à sensibiliser les jeunes qui l'adorent. C'est sûr qu'avec plus de six millions d'albums vendus, on a une audience... internationale. Dire que les cinq gars de Simple Plan se produisaient encore dans des petits bars de Montréal il y a trois ans...
La bande était de retour à la maison en décembre, pour un spectacle au Centre Bell et des réveillons en famille. Le répit a été de courte durée : le groupe québécois le plus populaire de tous les temps a amorcé la semaine dernière une tournée européenne.
Le succès a-t-il monté à la tête des jeunes ? Pas assez pour perdre contact avec la réalité. Le groupe, de concert avec sa compagnie de disques, a mis sur pied la Fondation Simple Plan pour aider les jeunes en difficulté.
23 Chantal Lacroix
Il y a une règle à TQS : les stars restent à la maison. Elles ne vont pas se pavaner sur les ondes des concurrents, de peur qu'elles y restent. Gilles Proulx l'a appris à ses dépens, lorsqu'il a accepté d'aller à Tout le monde en parle sans l'autorisation de ses patrons. Une exception a été faite pour Chantal Lacroix. L'animatrice le méritait, après avoir fourni au Mouton noir les succès S.O.S. Beauté et Donnez au suivant qui, contre toute attente, a dominé les jeudis soir devant Au nom de la loi à Radio-Canada et les reprises de Lance et compte à TVA.
Chantal Lacroix a eu l'idée de faire une série sur la bonté. Elle a créé le concept, produit l'émission et y a consacré un nombre d'heures incalculable. Plus de 800 000 téléspectateurs émus étaient rivés devant le petit écran chaque semaine.
TVA et Radio-Canada lui ont fait les yeux doux, mais la bonne fée est restée fidèle à ceux qui lui ont donné sa chance quand les autres s'en souciaient bien peu. Il n'y a pas de doute, TQS a enfin trouvé sa reine.
24 Daniel Langlois
Sa compagnie Digiscreen tarde à percer le marché de la distribution numérique, pour des raisons techniques. Daniel Langlois a tout de même pris une longueur d'avance l'année dernière avec la création de Digimart. L'homme d'affaires a réuni à Montréal les sommités mondiales de la distribution numérique à ce marché qui s'est tenu en même temps que le Festival international de films de Montréal, le FIFM. Le marché a heureusement connu plus de succès que le festival. Daniel Langlois n'a tout de même pas attendu de connaître l'avenir du FIFM avant d'annoncer que son événement déménageait. Retour à la case départ: son marché se tiendra cette année en même temps que le Festival du nouveau cinéma dont il est plus proche parent. Langlois regrette-t-il d'avoir changé de camp, abandonnant la présidence du Festival du nouveau cinéma pour se joindre au conseil d'administration du FIFM? L'homme d'affaires n'a toujours pas commenté...
25 Téléfilm Canada
L'organisme fédéral a droit de vie ou de mort sur les projets de films canadiens. Et, apparemment, sur ses festivals...
Ce sont les fonctionnaires de Téléfilm Canada qui décident quels producteurs recevront du financement pour leurs films. Et, contrairement à ce que son nom indique, Téléfilm Canada subventionne aussi la télévision et la musique, par son Fonds canadien de télévision et son Fonds de la musique. Un puissant organisme auquel producteurs et distributeurs font les yeux doux. L'année dernière est né le Festival du film de Montréal, après que les dirigeants de Téléfilm eurent annoncé qu'ils cessaient de soutenir le Festival des films du monde de Montréal de Serge Losique au profit d'un nouveau festival. L'entreprise a tourné en catastrophe.
Les deux dirigeants de Téléfilm, Wayne Clarkson et Charles Bélanger, n'ont toujours pas pris leur part de responsabilité dans ce fiasco.
tuberale a écritj'y reviendrai plus tard mais là je suis juste sur le cul......excusez l,expression.. ...wow les CF en troisième....La Compagnie Larivée Cabot Champagne avant l'Adisq, les Invincibles, Avard.....
comme un vent d,encouragement de voir cette liste...
Dans la même édition, Marc Cassivi dans sa chronique a fait un genre de palmarès inverse, où il parle des pires influences dans le monde artistique... Assez percutant! Je ne sais pas si tu as accès à l'article mais si oui et que ça te dirt de le mettre, j,ai bien rigolé en le lisant!
comme un vent d,encouragement de voir cette liste...
Dans la même édition, Marc Cassivi dans sa chronique a fait un genre de palmarès inverse, où il parle des pires influences dans le monde artistique... Assez percutant! Je ne sais pas si tu as accès à l'article mais si oui et que ça te dirt de le mettre, j,ai bien rigolé en le lisant!
Fourmi a écrit
Dans la même édition, Marc Cassivi dans sa chronique a fait un genre de palmarès inverse, où il parle des pires influences dans le monde artistique... Assez percutant! Je ne sais pas si tu as accès à l'article mais si oui et que ça te dirt de le mettre, j,ai bien rigolé en le lisant!
As-tu le titre ?
Dans la même édition, Marc Cassivi dans sa chronique a fait un genre de palmarès inverse, où il parle des pires influences dans le monde artistique... Assez percutant! Je ne sais pas si tu as accès à l'article mais si oui et que ça te dirt de le mettre, j,ai bien rigolé en le lisant!
As-tu le titre ?
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
- Niko Bellic
- Immortel du Domaine
- Messages : 23834
- Inscription : sam. janv. 14, 2006 1:00 am
Fourmi a écrit
Dans la même édition, Marc Cassivi dans sa chronique a fait un genre de palmarès inverse, où il parle des pires influences dans le monde artistique... Assez percutant! Je ne sais pas si tu as accès à l'article mais si oui et que ça te dirt de le mettre, j,ai bien rigolé en le lisant!
Moi aussi j'aimerais le lire si quelqu'un l'a!J'ai son sarcasme lui,Cassivi.Il y a Hugo Dumas que j'aime aussi dans la Presse.
Dans la même édition, Marc Cassivi dans sa chronique a fait un genre de palmarès inverse, où il parle des pires influences dans le monde artistique... Assez percutant! Je ne sais pas si tu as accès à l'article mais si oui et que ça te dirt de le mettre, j,ai bien rigolé en le lisant!
Moi aussi j'aimerais le lire si quelqu'un l'a!J'ai son sarcasme lui,Cassivi.Il y a Hugo Dumas que j'aime aussi dans la Presse.
miki a écrit
Moi aussi j'aimerais le lire si quelqu'un l'a!J'ai son sarcasme lui,Cassivi.Il y a Hugo Dumas que j'aime aussi dans la Presse.
J'aime beaucoup Dumas aussi! Ce matin, il aprlait de l'émission de l-José Houde qui va recevoir les comédiens de Passe-Partout... Dumas est un super fan de Passe-Partout, et il m,a bien fait rire ce matin!
Moi aussi j'aimerais le lire si quelqu'un l'a!J'ai son sarcasme lui,Cassivi.Il y a Hugo Dumas que j'aime aussi dans la Presse.
J'aime beaucoup Dumas aussi! Ce matin, il aprlait de l'émission de l-José Houde qui va recevoir les comédiens de Passe-Partout... Dumas est un super fan de Passe-Partout, et il m,a bien fait rire ce matin!
La Presse
Arts et spectacles, samedi 28 janvier 2006, p. ARTS SPECTACLES5
Chronique
Les Baudruches d'or 2006
Cassivi, Marc
Depuis cinq ans déjà, je m'échine à dresser, après consultation auprès de nombreux observateurs de la chose culturelle, études scientifiques et sondages populaires à l'appui, une liste des 10 personnes les moins méritantes du milieu des arts et spectacle. Je me dévoue corps et âme à cette tâche, pour laquelle j'ai sacrifié mes vacances de Noël (et ma chronique de jeudi), négligé les études de mon fils de 2 ans et laissé ma blonde enceinte déneiger les escaliers glacés devant la maison. Bref, vous êtes mieux de l'apprécier.
Pour souligner ce cinquième anniversaire du palmarès des Baudruches d'or (mieux connu sous le nom de "Top poche" dans le milieu culturel), j'ai décidé d'honorer certains habitués de cette rubrique du titre d'immortel. Un peu comme l'Académie française l'a fait pour Maurice Druon et l'Académie canadienne du cinéma et de la télévision pour certains lauréats des prix Gémeaux, afin de faire plaisir à Fabienne Larouche (avec le succès qu'on sait).
Fabienne Larouche, comble de la coïncidence, est la première immortelle à être intronisée au Temple de la mauvaise influence culturelle. Elle y est accompagnée des incontournables Denise Bombardier, Serge Losique, Anne-Marie Losique et Marc Cassivi, tous nommés à plus d'une reprise dans notre palmarès. Luc Plamondon est par ailleurs fait Chevalier de l'Ordre du poche. Sans plus tarder, nos 10 lauréats.
1 MICHEL BRÛLÉ
L'éditeur des Intouchables est un maître de la mise en marché. Redoutable vendeur de livres sachant saisir une occasion avant même qu'elle ne lui soit présentée. C'est aussi un mauvais éditeur, qui publie souvent des livres bâclés, mal écrits et sans intérêt. Il souhaite que les éditeurs soient subventionnés à hauteur du nombre de livres qu'ils écoulent. Une logique marchande qui n'étonne pas de la part de ce peddler de bouquins opportuniste, prêt à repousser les limites du mauvais goût afin de faire du profit.
2 ALAIN SIMARD
Votre mère vous l'a déjà dit : il faut savoir faire preuve d'humilité pour reconnaître ses échecs. Le premier Festival international de films de Montréal (FIFM), présidé par Alain Simard (de l'équipe Spectra), ne fut ni plus ni moins qu'un fiasco. L'événement devait rassembler les forces vives du cinéma québécois. Il n'a fait qu'attiser la guerre entre les festivals. Simard, plutôt que de faire son mea-culpa, a jeté le blâme sur les journalistes. Résultat : Montréal a toujours trois festivals de films internationaux. Ridicule.
3 MICHEL VASTEL
Dans une envolée d'anthologie, le biographe de Nathalie Simard, redresseur de torts devant l'Éternel et grand pourfendeur de toutes les injustices, a poussé son rôle de moraliste nouveau genre jusqu'à accuser les dirigeants de l'ADISQ d'être complices du pédophile Guy Cloutier. Il s'est par la suite rétracté. Trop peu, trop tard.
4 ISABELLE MARÉCHAL
La nouvelle reine de TQS commente les nouvelles plus vite que son ombre au Grand Journal, anime Loft Story 2 et fait l'actrice dans Virginie et Caméra Café. Au fait, le Cirque du Soleil se cherche un nouveau clown pour DELIRIUM.
5 LA BITCH DE LOFT STORY
C'est la Paris Hilton du pauvre, "célèbre parce qu'elle est célèbre". On la voit errer dans les premières, espérant être repérée par une caméra. Personne ne se souvient de son nom ni de ses faits d'armes, pourtant, on la voit partout. Dans une édifiante série d'Anne-Marie Losique mettant en vedette des has-been en manque d'attention, dans un passionnant débat de fin de soirée à TQS, comme figurante au cinéma ou à moitié nue sur la couverture d'un magazine de croissance personnelle. Malgré ses insistantes supplications, l'équipe de Loft Story 2 n'a pas voulu d'elle. Au fait, le Cirque du Soleil se cherche un nouveau clown pour DELIRIUM.
6 ÉRIC SALVAIL
L'insignifiance a désormais un visage au quotidien. Le Cirque du Soleil se cherche un animateur de foule pour DELIRIUM.
7 STÉPHAN BUREAU
Le jour où une bombe explose à Londres, tuant une soixantaine de personnes et en blessant des centaines d'autres, Stéphan Bureau décide de faire croire à son invité Dieudonné, humoriste menacé par des extrémistes, qu'il y a une alerte à la bombe dans le studio où ils se trouvent, devant public, dans le cadre du Festival Juste pour rire. Le canular est des plus douteux, comme d'autres décisions prises récemment par l'ancien lecteur de nouvelles.
8 MIKE WARD
L'animateur du Mike Ward Show, à MusiquePlus, est habitué de faire des numéros de stand up rien que sur une gosse. Pas "à vive allure", comme le veut l'expression typiquement québécoise, mais littéralement, à propos d'un testicule. De l'humour qui transcende le genre.
9 CHRISTIAN LAROUCHE
Le distributeur de Karla et des Boys 4 (Christal Films) a récemment banni un critique à vie de ses projections de presse, qui se font de plus en plus rares. (Voir Michel Brûlé. Remplacer "livre" par "film".)
10 KAÏN
C'est "l'autre" band de Drummondville. Celui qui est poche...
LE PALMARÈS des Baudruches d'or 2005
1 Serge Losique
2 Félix Gray
3 Anne-Marie Losique
4 Jeff Fillion
5 Marc Cassivi
6 Fabienne Larouche
7 Louis Morissette
8 Liza Frulla
9 Le cousin de Guy Cloutier
10 Josélito Michaud
Pour joindre notre chroniqueur marc.cassivi@lapresse.ca
Arts et spectacles, samedi 28 janvier 2006, p. ARTS SPECTACLES5
Chronique
Les Baudruches d'or 2006
Cassivi, Marc
Depuis cinq ans déjà, je m'échine à dresser, après consultation auprès de nombreux observateurs de la chose culturelle, études scientifiques et sondages populaires à l'appui, une liste des 10 personnes les moins méritantes du milieu des arts et spectacle. Je me dévoue corps et âme à cette tâche, pour laquelle j'ai sacrifié mes vacances de Noël (et ma chronique de jeudi), négligé les études de mon fils de 2 ans et laissé ma blonde enceinte déneiger les escaliers glacés devant la maison. Bref, vous êtes mieux de l'apprécier.
Pour souligner ce cinquième anniversaire du palmarès des Baudruches d'or (mieux connu sous le nom de "Top poche" dans le milieu culturel), j'ai décidé d'honorer certains habitués de cette rubrique du titre d'immortel. Un peu comme l'Académie française l'a fait pour Maurice Druon et l'Académie canadienne du cinéma et de la télévision pour certains lauréats des prix Gémeaux, afin de faire plaisir à Fabienne Larouche (avec le succès qu'on sait).
Fabienne Larouche, comble de la coïncidence, est la première immortelle à être intronisée au Temple de la mauvaise influence culturelle. Elle y est accompagnée des incontournables Denise Bombardier, Serge Losique, Anne-Marie Losique et Marc Cassivi, tous nommés à plus d'une reprise dans notre palmarès. Luc Plamondon est par ailleurs fait Chevalier de l'Ordre du poche. Sans plus tarder, nos 10 lauréats.
1 MICHEL BRÛLÉ
L'éditeur des Intouchables est un maître de la mise en marché. Redoutable vendeur de livres sachant saisir une occasion avant même qu'elle ne lui soit présentée. C'est aussi un mauvais éditeur, qui publie souvent des livres bâclés, mal écrits et sans intérêt. Il souhaite que les éditeurs soient subventionnés à hauteur du nombre de livres qu'ils écoulent. Une logique marchande qui n'étonne pas de la part de ce peddler de bouquins opportuniste, prêt à repousser les limites du mauvais goût afin de faire du profit.
2 ALAIN SIMARD
Votre mère vous l'a déjà dit : il faut savoir faire preuve d'humilité pour reconnaître ses échecs. Le premier Festival international de films de Montréal (FIFM), présidé par Alain Simard (de l'équipe Spectra), ne fut ni plus ni moins qu'un fiasco. L'événement devait rassembler les forces vives du cinéma québécois. Il n'a fait qu'attiser la guerre entre les festivals. Simard, plutôt que de faire son mea-culpa, a jeté le blâme sur les journalistes. Résultat : Montréal a toujours trois festivals de films internationaux. Ridicule.
3 MICHEL VASTEL
Dans une envolée d'anthologie, le biographe de Nathalie Simard, redresseur de torts devant l'Éternel et grand pourfendeur de toutes les injustices, a poussé son rôle de moraliste nouveau genre jusqu'à accuser les dirigeants de l'ADISQ d'être complices du pédophile Guy Cloutier. Il s'est par la suite rétracté. Trop peu, trop tard.
4 ISABELLE MARÉCHAL
La nouvelle reine de TQS commente les nouvelles plus vite que son ombre au Grand Journal, anime Loft Story 2 et fait l'actrice dans Virginie et Caméra Café. Au fait, le Cirque du Soleil se cherche un nouveau clown pour DELIRIUM.
5 LA BITCH DE LOFT STORY
C'est la Paris Hilton du pauvre, "célèbre parce qu'elle est célèbre". On la voit errer dans les premières, espérant être repérée par une caméra. Personne ne se souvient de son nom ni de ses faits d'armes, pourtant, on la voit partout. Dans une édifiante série d'Anne-Marie Losique mettant en vedette des has-been en manque d'attention, dans un passionnant débat de fin de soirée à TQS, comme figurante au cinéma ou à moitié nue sur la couverture d'un magazine de croissance personnelle. Malgré ses insistantes supplications, l'équipe de Loft Story 2 n'a pas voulu d'elle. Au fait, le Cirque du Soleil se cherche un nouveau clown pour DELIRIUM.
6 ÉRIC SALVAIL
L'insignifiance a désormais un visage au quotidien. Le Cirque du Soleil se cherche un animateur de foule pour DELIRIUM.
7 STÉPHAN BUREAU
Le jour où une bombe explose à Londres, tuant une soixantaine de personnes et en blessant des centaines d'autres, Stéphan Bureau décide de faire croire à son invité Dieudonné, humoriste menacé par des extrémistes, qu'il y a une alerte à la bombe dans le studio où ils se trouvent, devant public, dans le cadre du Festival Juste pour rire. Le canular est des plus douteux, comme d'autres décisions prises récemment par l'ancien lecteur de nouvelles.
8 MIKE WARD
L'animateur du Mike Ward Show, à MusiquePlus, est habitué de faire des numéros de stand up rien que sur une gosse. Pas "à vive allure", comme le veut l'expression typiquement québécoise, mais littéralement, à propos d'un testicule. De l'humour qui transcende le genre.
9 CHRISTIAN LAROUCHE
Le distributeur de Karla et des Boys 4 (Christal Films) a récemment banni un critique à vie de ses projections de presse, qui se font de plus en plus rares. (Voir Michel Brûlé. Remplacer "livre" par "film".)
10 KAÏN
C'est "l'autre" band de Drummondville. Celui qui est poche...
LE PALMARÈS des Baudruches d'or 2005
1 Serge Losique
2 Félix Gray
3 Anne-Marie Losique
4 Jeff Fillion
5 Marc Cassivi
6 Fabienne Larouche
7 Louis Morissette
8 Liza Frulla
9 Le cousin de Guy Cloutier
10 Josélito Michaud
Pour joindre notre chroniqueur marc.cassivi@lapresse.ca
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
Fourmi a écritMerci Puci!!!!
De rien. Moi c'est sa réplique avec le cirque Délirium qui m'a fait cramper
De rien. Moi c'est sa réplique avec le cirque Délirium qui m'a fait cramper
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
pucinette a écritLa Presse
Arts et spectacles, samedi 28 janvier 2006, p. ARTS SPECTACLES5
Chronique
Les Baudruches d'or 2006
Cassivi, Marc
Depuis cinq ans déjà, je m'échine à dresser, après consultation auprès de nombreux observateurs de la chose culturelle, études scientifiques et sondages populaires à l'appui, une liste des 10 personnes les moins méritantes du milieu des arts et spectacle. Je me dévoue corps et âme à cette tâche, pour laquelle j'ai sacrifié mes vacances de Noël (et ma chronique de jeudi), négligé les études de mon fils de 2 ans et laissé ma blonde enceinte déneiger les escaliers glacés devant la maison. Bref, vous êtes mieux de l'apprécier.
Pour souligner ce cinquième anniversaire du palmarès des Baudruches d'or (mieux connu sous le nom de "Top poche" dans le milieu culturel), j'ai décidé d'honorer certains habitués de cette rubrique du titre d'immortel. Un peu comme l'Académie française l'a fait pour Maurice Druon et l'Académie canadienne du cinéma et de la télévision pour certains lauréats des prix Gémeaux, afin de faire plaisir à Fabienne Larouche (avec le succès qu'on sait).
Fabienne Larouche, comble de la coïncidence, est la première immortelle à être intronisée au Temple de la mauvaise influence culturelle. Elle y est accompagnée des incontournables Denise Bombardier, Serge Losique, Anne-Marie Losique et Marc Cassivi, tous nommés à plus d'une reprise dans notre palmarès. Luc Plamondon est par ailleurs fait Chevalier de l'Ordre du poche. Sans plus tarder, nos 10 lauréats.
1 MICHEL BRÛLÉ
L'éditeur des Intouchables est un maître de la mise en marché. Redoutable vendeur de livres sachant saisir une occasion avant même qu'elle ne lui soit présentée. C'est aussi un mauvais éditeur, qui publie souvent des livres bâclés, mal écrits et sans intérêt. Il souhaite que les éditeurs soient subventionnés à hauteur du nombre de livres qu'ils écoulent. Une logique marchande qui n'étonne pas de la part de ce peddler de bouquins opportuniste, prêt à repousser les limites du mauvais goût afin de faire du profit.
2 ALAIN SIMARD
Votre mère vous l'a déjà dit : il faut savoir faire preuve d'humilité pour reconnaître ses échecs. Le premier Festival international de films de Montréal (FIFM), présidé par Alain Simard (de l'équipe Spectra), ne fut ni plus ni moins qu'un fiasco. L'événement devait rassembler les forces vives du cinéma québécois. Il n'a fait qu'attiser la guerre entre les festivals. Simard, plutôt que de faire son mea-culpa, a jeté le blâme sur les journalistes. Résultat : Montréal a toujours trois festivals de films internationaux. Ridicule.
3 MICHEL VASTEL
Dans une envolée d'anthologie, le biographe de Nathalie Simard, redresseur de torts devant l'Éternel et grand pourfendeur de toutes les injustices, a poussé son rôle de moraliste nouveau genre jusqu'à accuser les dirigeants de l'ADISQ d'être complices du pédophile Guy Cloutier. Il s'est par la suite rétracté. Trop peu, trop tard.
4 ISABELLE MARÉCHAL
La nouvelle reine de TQS commente les nouvelles plus vite que son ombre au Grand Journal, anime Loft Story 2 et fait l'actrice dans Virginie et Caméra Café. Au fait, le Cirque du Soleil se cherche un nouveau clown pour DELIRIUM.
5 LA BITCH DE LOFT STORY
C'est la Paris Hilton du pauvre, "célèbre parce qu'elle est célèbre". On la voit errer dans les premières, espérant être repérée par une caméra. Personne ne se souvient de son nom ni de ses faits d'armes, pourtant, on la voit partout. Dans une édifiante série d'Anne-Marie Losique mettant en vedette des has-been en manque d'attention, dans un passionnant débat de fin de soirée à TQS, comme figurante au cinéma ou à moitié nue sur la couverture d'un magazine de croissance personnelle. Malgré ses insistantes supplications, l'équipe de Loft Story 2 n'a pas voulu d'elle. Au fait, le Cirque du Soleil se cherche un nouveau clown pour DELIRIUM.
6 ÉRIC SALVAIL
L'insignifiance a désormais un visage au quotidien. Le Cirque du Soleil se cherche un animateur de foule pour DELIRIUM.
7 STÉPHAN BUREAU
Le jour où une bombe explose à Londres, tuant une soixantaine de personnes et en blessant des centaines d'autres, Stéphan Bureau décide de faire croire à son invité Dieudonné, humoriste menacé par des extrémistes, qu'il y a une alerte à la bombe dans le studio où ils se trouvent, devant public, dans le cadre du Festival Juste pour rire. Le canular est des plus douteux, comme d'autres décisions prises récemment par l'ancien lecteur de nouvelles.
8 MIKE WARD
L'animateur du Mike Ward Show, à MusiquePlus, est habitué de faire des numéros de stand up rien que sur une gosse. Pas "à vive allure", comme le veut l'expression typiquement québécoise, mais littéralement, à propos d'un testicule. De l'humour qui transcende le genre.
9 CHRISTIAN LAROUCHE
Le distributeur de Karla et des Boys 4 (Christal Films) a récemment banni un critique à vie de ses projections de presse, qui se font de plus en plus rares. (Voir Michel Brûlé. Remplacer "livre" par "film".)
10 KAÏN
C'est "l'autre" band de Drummondville. Celui qui est poche...
LE PALMARÈS des Baudruches d'or 2005
1 Serge Losique
2 Félix Gray
3 Anne-Marie Losique
4 Jeff Fillion
5 Marc Cassivi
6 Fabienne Larouche
7 Louis Morissette
8 Liza Frulla
9 Le cousin de Guy Cloutier
10 Josélito Michaud
Pour joindre notre chroniqueur marc.cassivi@lapresse.ca
Ah ok je comprends...jeff est dans la liste.. ...pauvre eux autres, ça va faire un an le mois prochain qu'il n,est plus en ondes...faque
Pour Kain...j,aimerais comprendre....
pas pire le truc du clown pour le délirium...
Arts et spectacles, samedi 28 janvier 2006, p. ARTS SPECTACLES5
Chronique
Les Baudruches d'or 2006
Cassivi, Marc
Depuis cinq ans déjà, je m'échine à dresser, après consultation auprès de nombreux observateurs de la chose culturelle, études scientifiques et sondages populaires à l'appui, une liste des 10 personnes les moins méritantes du milieu des arts et spectacle. Je me dévoue corps et âme à cette tâche, pour laquelle j'ai sacrifié mes vacances de Noël (et ma chronique de jeudi), négligé les études de mon fils de 2 ans et laissé ma blonde enceinte déneiger les escaliers glacés devant la maison. Bref, vous êtes mieux de l'apprécier.
Pour souligner ce cinquième anniversaire du palmarès des Baudruches d'or (mieux connu sous le nom de "Top poche" dans le milieu culturel), j'ai décidé d'honorer certains habitués de cette rubrique du titre d'immortel. Un peu comme l'Académie française l'a fait pour Maurice Druon et l'Académie canadienne du cinéma et de la télévision pour certains lauréats des prix Gémeaux, afin de faire plaisir à Fabienne Larouche (avec le succès qu'on sait).
Fabienne Larouche, comble de la coïncidence, est la première immortelle à être intronisée au Temple de la mauvaise influence culturelle. Elle y est accompagnée des incontournables Denise Bombardier, Serge Losique, Anne-Marie Losique et Marc Cassivi, tous nommés à plus d'une reprise dans notre palmarès. Luc Plamondon est par ailleurs fait Chevalier de l'Ordre du poche. Sans plus tarder, nos 10 lauréats.
1 MICHEL BRÛLÉ
L'éditeur des Intouchables est un maître de la mise en marché. Redoutable vendeur de livres sachant saisir une occasion avant même qu'elle ne lui soit présentée. C'est aussi un mauvais éditeur, qui publie souvent des livres bâclés, mal écrits et sans intérêt. Il souhaite que les éditeurs soient subventionnés à hauteur du nombre de livres qu'ils écoulent. Une logique marchande qui n'étonne pas de la part de ce peddler de bouquins opportuniste, prêt à repousser les limites du mauvais goût afin de faire du profit.
2 ALAIN SIMARD
Votre mère vous l'a déjà dit : il faut savoir faire preuve d'humilité pour reconnaître ses échecs. Le premier Festival international de films de Montréal (FIFM), présidé par Alain Simard (de l'équipe Spectra), ne fut ni plus ni moins qu'un fiasco. L'événement devait rassembler les forces vives du cinéma québécois. Il n'a fait qu'attiser la guerre entre les festivals. Simard, plutôt que de faire son mea-culpa, a jeté le blâme sur les journalistes. Résultat : Montréal a toujours trois festivals de films internationaux. Ridicule.
3 MICHEL VASTEL
Dans une envolée d'anthologie, le biographe de Nathalie Simard, redresseur de torts devant l'Éternel et grand pourfendeur de toutes les injustices, a poussé son rôle de moraliste nouveau genre jusqu'à accuser les dirigeants de l'ADISQ d'être complices du pédophile Guy Cloutier. Il s'est par la suite rétracté. Trop peu, trop tard.
4 ISABELLE MARÉCHAL
La nouvelle reine de TQS commente les nouvelles plus vite que son ombre au Grand Journal, anime Loft Story 2 et fait l'actrice dans Virginie et Caméra Café. Au fait, le Cirque du Soleil se cherche un nouveau clown pour DELIRIUM.
5 LA BITCH DE LOFT STORY
C'est la Paris Hilton du pauvre, "célèbre parce qu'elle est célèbre". On la voit errer dans les premières, espérant être repérée par une caméra. Personne ne se souvient de son nom ni de ses faits d'armes, pourtant, on la voit partout. Dans une édifiante série d'Anne-Marie Losique mettant en vedette des has-been en manque d'attention, dans un passionnant débat de fin de soirée à TQS, comme figurante au cinéma ou à moitié nue sur la couverture d'un magazine de croissance personnelle. Malgré ses insistantes supplications, l'équipe de Loft Story 2 n'a pas voulu d'elle. Au fait, le Cirque du Soleil se cherche un nouveau clown pour DELIRIUM.
6 ÉRIC SALVAIL
L'insignifiance a désormais un visage au quotidien. Le Cirque du Soleil se cherche un animateur de foule pour DELIRIUM.
7 STÉPHAN BUREAU
Le jour où une bombe explose à Londres, tuant une soixantaine de personnes et en blessant des centaines d'autres, Stéphan Bureau décide de faire croire à son invité Dieudonné, humoriste menacé par des extrémistes, qu'il y a une alerte à la bombe dans le studio où ils se trouvent, devant public, dans le cadre du Festival Juste pour rire. Le canular est des plus douteux, comme d'autres décisions prises récemment par l'ancien lecteur de nouvelles.
8 MIKE WARD
L'animateur du Mike Ward Show, à MusiquePlus, est habitué de faire des numéros de stand up rien que sur une gosse. Pas "à vive allure", comme le veut l'expression typiquement québécoise, mais littéralement, à propos d'un testicule. De l'humour qui transcende le genre.
9 CHRISTIAN LAROUCHE
Le distributeur de Karla et des Boys 4 (Christal Films) a récemment banni un critique à vie de ses projections de presse, qui se font de plus en plus rares. (Voir Michel Brûlé. Remplacer "livre" par "film".)
10 KAÏN
C'est "l'autre" band de Drummondville. Celui qui est poche...
LE PALMARÈS des Baudruches d'or 2005
1 Serge Losique
2 Félix Gray
3 Anne-Marie Losique
4 Jeff Fillion
5 Marc Cassivi
6 Fabienne Larouche
7 Louis Morissette
8 Liza Frulla
9 Le cousin de Guy Cloutier
10 Josélito Michaud
Pour joindre notre chroniqueur marc.cassivi@lapresse.ca
Ah ok je comprends...jeff est dans la liste.. ...pauvre eux autres, ça va faire un an le mois prochain qu'il n,est plus en ondes...faque
Pour Kain...j,aimerais comprendre....
pas pire le truc du clown pour le délirium...
Citation :Pour Kain...j,aimerais comprendre
MOi aussi, ils sont mieux que les Trois Accords quant à moi.. J'ai pas trop compris non plus... Rancune personnelle peut-être ?
MOi aussi, ils sont mieux que les Trois Accords quant à moi.. J'ai pas trop compris non plus... Rancune personnelle peut-être ?
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
tuberale a écrit
Ah ok je comprends...jeff est dans la liste.. ...pauvre eux autres, ça va faire un an le mois prochain qu'il n,est plus en ondes...faque
Pour Kain...j,aimerais comprendre....
pas pire le truc du clown pour le délirium...
Jeff était dans la liste de l'an passé... D'ailleurs, me semble que la liste 2005 n,apparaîssait pas dans la version papier du journal d'hier... --Message edité par fourmi le 2006-01-29 13:46:38--
Ah ok je comprends...jeff est dans la liste.. ...pauvre eux autres, ça va faire un an le mois prochain qu'il n,est plus en ondes...faque
Pour Kain...j,aimerais comprendre....
pas pire le truc du clown pour le délirium...
Jeff était dans la liste de l'an passé... D'ailleurs, me semble que la liste 2005 n,apparaîssait pas dans la version papier du journal d'hier... --Message edité par fourmi le 2006-01-29 13:46:38--
- Niko Bellic
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Citation :Moi aussi j'aimerais le lire si quelqu'un l'a!J'ai son sarcasme lui,Cassivi.Il y a Hugo Dumas que j'aime aussi dans la Presse.
Erratum:Évidemment je voulais écrire J'AIME et non J'AI son sarcasme.
Merci Pucinnette pour l'article.J'aime pas son sarcasme,j'adore
Salvail,Maréchal et la bitch au Cirque du Soleil
''Ma femme enceinte qui déneige les escaliers glacées'' --Message edité par miki le 2006-01-29 13:54:33--
Erratum:Évidemment je voulais écrire J'AIME et non J'AI son sarcasme.
Merci Pucinnette pour l'article.J'aime pas son sarcasme,j'adore
Salvail,Maréchal et la bitch au Cirque du Soleil
''Ma femme enceinte qui déneige les escaliers glacées'' --Message edité par miki le 2006-01-29 13:54:33--
- Niko Bellic
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- Niko Bellic
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miki a écrit
C'est vrai que c'est vide,vide,vide son émissions.Ça a autant de contenu que Les tannants ou pire Téléfun.
pour être honnête, je ne l'ai jamais écouté. J'écoute c't'encore drôle le matin et ils en parlent TELLEMENT tout le temps que ça m'a convaincu de ne pas l'écouter
C'est à la radio que je trouve qu'il est insignifiant un peu. On dirait qu'il a tellement d'amis dans le business qu'il est présenté à tous comme un génie, une superstar, quelqu'un qui l'a donc ben l'affaire... quand dans le fond c'est juste un gars ben ordinaire.
C'est vrai que c'est vide,vide,vide son émissions.Ça a autant de contenu que Les tannants ou pire Téléfun.
pour être honnête, je ne l'ai jamais écouté. J'écoute c't'encore drôle le matin et ils en parlent TELLEMENT tout le temps que ça m'a convaincu de ne pas l'écouter
C'est à la radio que je trouve qu'il est insignifiant un peu. On dirait qu'il a tellement d'amis dans le business qu'il est présenté à tous comme un génie, une superstar, quelqu'un qui l'a donc ben l'affaire... quand dans le fond c'est juste un gars ben ordinaire.