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lucide
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Message par lucide »

SOUVERAINETÉ TERRITORIALE DANS L'ARCTIQUE CANADIEN

Stephen Harper met les Américains en garde

Joël-Denis Bellavance et Gilles Toupin

La Presse

Ottawa


Le premier ministre désigné et son nouveau cabinet seront officiellement à la tête du pays le lundi 6 février. Mais Stephen Harper n'a pas attendu de prendre le pouvoir pour avertir les Américains de se mêler de leurs affaires en ce qui concerne l'Arctique canadien.

En effet, M. Harper a profité de sa première conférence de presse depuis sa victoire de lundi pour réaffirmer la souveraineté du Canada sur son vaste territoire nordique. «Nous recevons notre mandat de la population canadienne et non pas de l'ambassadeur des États-Unis», a-t-il lancé. Le chef conservateur réagissait à un commentaire fait la veille par l'ambassadeur américain, David Wilkins. Celui-ci a critiqué le plan des conservateurs au sujet de la souveraineté du Canada dans l'Arctique.

Pendant la campagne, M. Harper a annoncé qu'il renforcerait le dispositif militaire canadien dans cette région afin de mieux protéger le territoire national. Or, M. Wilkins a affirmé avant-hier que le passage de l'Arctique se situait en «eaux neutres».








La déclaration semble avoir contrarié le premier ministre désigné. «Notre position a été claire pendant la campagne électorale. Les États-Unis défendent leur souveraineté. C'est l'intention de notre gouvernement de défendre la nôtre», a-t-il déclaré sans même qu'un journaliste ne soulève la question. «Nous avons des plans pour la Défense nationale et pour la défense de notre souveraineté dans l'Arctique. Nous avons un mandat du peuple canadien sur cette question et nous espérons en obtenir un aussi de la Chambre des communes, a déclaré M. Harper avant de servir sa mise en garde.

La question de la souveraineté territoriale dans le Nord a refait surface pendant la campagne électorale, les États-Unis ayant fait transiter un de leurs sous-marins nucléaires par le passage du Nord-Ouest sans en avertir le Canada.

Au cours de la campagne électorale, le chef libéral Paul Martin a accusé à maintes reprises M. Harper d'être à la solde de Washington et de mettre en péril l'indépendance de la politique étrangère du Canada parce qu'il n'écarte pas l'idée de participer au bouclier antimissile américain. De toute évidence, M. Harper a voulu rassurer les Canadiens quant à la nature des relations de son futur gouvernement avec l'administration Bush, et cela avant même d'occuper le bureau du premier ministre.

Rencontre officielle

En matinée, M. Harper a rencontré la gouverneure générale Michaëlle Jean à Rideau Hall. Il deviendra donc le 22e premier ministre du Canada le lundi 6 février. Il fera alors connaître la composition de son conseil des ministres. Ce cabinet devra l'épauler dans la difficile tâche de diriger un gouvernement minoritaire, le deuxième en 18 mois.

Devant les journalistes, hier, M. Harper a reconnu qu'il devra manoeuvrer avec doigté pour assurer la survie de son gouvernement conservateur, un défi qu'a réussi à relever avec brio Lester B. Pearson lors de ses deux mandats minoritaires de 1963 à 1968.

«Un gouvernement minoritaire n'est pas chose facile. Mais tous les partis reconnaissent que les Canadiens ont choisi un Parlement minoritaire pour la deuxième fois en moins de deux ans. Ils veulent que nous nous mettions au travail pour réaliser le changement et nous serons prêts à mener ce changement», a affirmé M. Harper.

Au sujet de la formation de son cabinet, M. Harper s'est montré peu bavard, si ce n'est de dire que certains députés risquent d'être déçus de ne pas en faire partie. Il a aussi promis que son conseil de ministres reflétera «l'unité et la diversité du pays».

M. Harper aura tout de même la tâche plus facile que prévu puisque son parti a réussi à faire élire 10 députés au Québec. D'ailleurs, le nouveau député de Pontiac, dans l'Outaouais, Lawrence Cannon, sera vraisemblablement nommé vice-premier ministre. Et fait à noter, M. Harper a commencé hier son allocation devant les journalistes en français.

M. Harper a indiqué qu'il compte se mettre au plus vite au travail et qu'il a déjà contacté plusieurs premiers ministres des provinces pour mettre au point son plan de match en vue de prochaines négociations sur le déséquilibre fiscal. Il a notamment souligné avoir discuté avec le premier ministre du Québec, Jean Charest.

Les priorités

Dès son entrée en fonctions, le nouveau gouvernement conservateur s'appliquera à mettre en oeuvre les cinq grandes priorités annoncées par M. Harper au cours de la campagne électorale soit, outre le déséquilibre fiscal et la réduction des temps d'attente en santé qui l'accompagne, la loi sur l'imputabilité, des mesures pour lutter contre la criminalité, la réduction de la TPS dans un premier temps de 7 % à 6 %, et la mise en oeuvre de sa politique de garderies.

M. Harper a aussi indiqué qu'il compte toujours rouvrir le débat sur la définition traditionnelle du mariage dès que possible, mais que cela ne faisait pas partie de ses priorités. Le Parti conservateur compte déposer une motion invitant la Chambre des communes à rétablir la définition traditionnelle du mariage. Cette motion fera l'objet d'un vote libre. Si elle est rejetée, le débat sera clos.

Un proche à Washington

Par ailleurs, à la suite de la démission de Frank McKenna de son poste d'ambassadeur du Canada à Washington, Stephen Harper n'a pas nié qu'il procéderait, pour le remplacer, à une nomination partisane. «Je peux seulement dire, a-t-il déclaré, que c'est l'habitude à ce poste de nommer quelqu'un qui est très proche du premier ministre.»

M. Harper a été peu loquace sur le contenu de la conversation téléphonique de 16 minutes qu'il a eue avec le président américain avant-hier. Il a simplement déclaré que M. Bush l'a félicité de sa victoire et qu'il avait été convenu d'une rencontre prochaine pour discuter des dossiers importants qui concernent les deux pays.

Enfin, M. Harper a été interrogé sur la victoire obtenue par le Hamas aux élections palestiniennes avant-hier. Il n'a pas voulu se prononcer immédiatement sur la question de la reconnaissance d'un gouvernement palestinien dirigé par le Hamas. «Je vais m'occuper de cette question plus en détail lorsque j'aurai prêté serment. Laissez-moi simplement vous rappeler que nous avons toujours dit que nous sommes en faveur d'un État d'Israël sécuritaire et de l'existence d'une Palestine démocratique. Mais pour qu'une nation soit véritablement démocratique, il faut que cette nation renonce au terrorisme», a-t-il dit.
nunu26
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Message par nunu26 »

Merci pour l'article  
Boule à mites
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Message par Boule à mites »

On en a un peu parlé dans le topic des élections.
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lucide
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Message par lucide »

BouleAMites_  a écritOn en a un peu parlé dans le topic des élections.

oups désolée
Boule à mites
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Message par Boule à mites »

lucide  a écrit

oups désolée Ce n'est pas grave, ce n'est pas comme si tout le monde était supposé l'avoir lu!  J'ai simplement pensé que ceux qui sont intéressés au sujet apprécieraient lire les commentaires que d'autres ont déjà fait.
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Rénatane
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Message par Rénatane »

Le vendredi 27 janvier 2006


L'Arctique, une alternative pour les ressources pétrolières

Kevin McElderry

Agence France-Presse

Davos


Le continent arctique, avec ses énormes réserves naturelles, se profile comme une solution possible aux difficultés d'approvisonnement en énergie de la planète, ont estimé vendredi des experts au Forum de Davos.

Cependant d'importantes incertitudes persistent quant à l'impact sur l'environnement et à l'épineuse question des droits de propriété: huit pays réclament leur part du gâteau et beaucoup d'autres tentent d'entrer dans la course.

«Cela ne remplacera jamais le Moyen-Orient comme région alimentant le monde en pétrole», a estimé Helge Lund, Pdg du groupe pétrolier norvégien Statoil, tout en reconnaissant que l'Arctique a le potentiel pour être un bon complément à l'offre.








L'Arctique pourrait représenter environ un quart des ressources en gaz et en pétrole non encore découvertes, l'équivalent de 375 milliards de barils en équivalent pétrole, a-t-il ajouté.

Pour les analystes, cette région est très attractive en raison de sa relative proximité de l'Europe et des États-Unis, ce qui réduit les coûts de transport et offre une bonne assurance sur la sécurité des approvisionnements par rapport au Moyen-Orient.

De plus, le réchauffement climatique provoque une fonte des glaces et permet d'ouvrir la voie au trafic maritime et l'accès aux ressources naturelles.

George Newton, président de la commission américaine de recherches arctiques, a indiqué que la température en surface devrait monter de 5,5 degrés en un siècle, et cela sans compter l'impact pour le réchauffement climatique de l'explosion des économies indienne et chinoise.

Selon lui, il n'est pas impossible de penser que d'ici à une décennie le transport maritime marchand ou de passagers puisse emprunter la route au nord de la Norvège bloquée par les glaces.

La Chine montre aussi un intérêt manifeste pour la prospection arctique et a récemment acquis un navire brise-glace, selon cet expert.

De son côté, l'Union européenne cherche à diversifier ses approvisionnements énergétiques, a indiqué le commissaire européen à l'Énergie Andris Piebalgs sachant qu'à l'heure actuelle un quart de son gaz naturel est acheminé de la Russie et 15 % sont fournis par la Norvège.

«Nous considérons la Russie comme un fournisseur fiable pour l'avenir mais cela ne veut pas dire que l'Union européenne ne doit pas rechercher des solutions de rechange», a-t-il expliqué.

Le Pdg de Statoil a jugé que si les ressources de la mer de Barent pouvaient être exploitées, un nouveau gazoduc pourrait ensuite être rattaché au réseau de gazoducs existant en Europe.

L'impact sur l'environnement pourrait être limité par les nouvelles technologies de forage qui ne devraient pas toucher les réserves halieutiques ni la flore marine.

«Bien souvent les gens sous-estiment le pouvoir de la technologie de réduire les risques pour l'environnement», a dit M. Lund en plaidant en faveur d'un système de gestion unique de toutes les ressources naturelles dans l'Arctique.

Ceci soulève l'épineuse question de savoir quels pays ont un droit de propriété ou d'exploitation du continent arctique.

Huit pays, le Canada, le Danemark (avec le Groenland), la Finlande, l'Islande, la Norvège, la Suède, la Russie et les États-Unis ont des intérêts en Arctique.

Selon la réglementation internationale maritime, tout pays a droit à 200 milles nautiques pour ses eaux territoriales et peut réclamer une extension sur la calotte polaire, ce qui est nécessaire pour explorer les ressources sous-marines.

«Je ne crois pas que l'Arctique puisse être à l'origine d'une quelconque tension géopolitique», a estimé M. Piebalgs.


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