Des patients de l'extérieur opérés dans les hôpitaux québécois
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http://www.cyberpresse.ca/article/20060 ... ACTUALITES
Des patients de l'extérieur opérés dans les hôpitaux québécois
Presse Canadienne
Montréal
Des patients provenant de l'extérieur du Québec peuvent se faire opérer dans des hôpitaux québécois en payant leurs chirurgies en argent comptant, contournant ainsi les longues listes d'attente.
C'est ce que révèle une enquête menée par des journalistes de l'émission Enjeux, à Radio-Canada.
«Je ne m'en cacherai pas, je l'ai fait énormément, mentionne le Dr Jacques Duval dans le reportage. On les opère ici, à l'hôpital public, au détriment de ceux qui sont sur des listes d'attente. L'hôpital est généralement très heureux de leur venue, parce qu'ils apportent de l'argent», explique le médecin dans le reportage. Le Dr Duval a quitté le système de santé public en 2002 pour fonder une clinique privée d'orthopédie dans la région montréalaise.
Cette pratique n'est pas interdite par la loi, ajoute-t-on. La législation permet en effet aux médecins du secteur public de traiter en priorité leurs patients privés, à condition qu'ils viennent de l'extérieur de la province.
L'hôpital Maisonneuve-Rosemont, à Montréal, a autorisé cette pratique jusqu'à tout récemment. Le conseil d'administration de l'établissement a cependant décidé de l'interdire, pour des considérations morales.
«Ce n'est pas illégal, sauf qu'avec les listes d'attente que nous avons dans tous les services et dans tous les départements, le comité de gestion du bloc opératoire a conclu que c'était un peu odieux que de privilégier la clientèle extérieure privée au détriment des Québécois, qui peuvent attendre plusieurs mois, parfois, avant de se faire opérer», indique le Dr Robert Girard, le coordonnateur médical à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont.
Au bureau du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec on a été incapable de mesurer l'ampleur de ce phénomène, car les hôpitaux ne sont pas tenus d'en informer Québec, ajoute le reportage. Le ministère estime cependant que cette pratique n'est pas généralisée et la trouve inacceptable.
Des patients de l'extérieur opérés dans les hôpitaux québécois
Presse Canadienne
Montréal
Des patients provenant de l'extérieur du Québec peuvent se faire opérer dans des hôpitaux québécois en payant leurs chirurgies en argent comptant, contournant ainsi les longues listes d'attente.
C'est ce que révèle une enquête menée par des journalistes de l'émission Enjeux, à Radio-Canada.
«Je ne m'en cacherai pas, je l'ai fait énormément, mentionne le Dr Jacques Duval dans le reportage. On les opère ici, à l'hôpital public, au détriment de ceux qui sont sur des listes d'attente. L'hôpital est généralement très heureux de leur venue, parce qu'ils apportent de l'argent», explique le médecin dans le reportage. Le Dr Duval a quitté le système de santé public en 2002 pour fonder une clinique privée d'orthopédie dans la région montréalaise.
Cette pratique n'est pas interdite par la loi, ajoute-t-on. La législation permet en effet aux médecins du secteur public de traiter en priorité leurs patients privés, à condition qu'ils viennent de l'extérieur de la province.
L'hôpital Maisonneuve-Rosemont, à Montréal, a autorisé cette pratique jusqu'à tout récemment. Le conseil d'administration de l'établissement a cependant décidé de l'interdire, pour des considérations morales.
«Ce n'est pas illégal, sauf qu'avec les listes d'attente que nous avons dans tous les services et dans tous les départements, le comité de gestion du bloc opératoire a conclu que c'était un peu odieux que de privilégier la clientèle extérieure privée au détriment des Québécois, qui peuvent attendre plusieurs mois, parfois, avant de se faire opérer», indique le Dr Robert Girard, le coordonnateur médical à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont.
Au bureau du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec on a été incapable de mesurer l'ampleur de ce phénomène, car les hôpitaux ne sont pas tenus d'en informer Québec, ajoute le reportage. Le ministère estime cependant que cette pratique n'est pas généralisée et la trouve inacceptable.
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- Immortel du Domaine
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J,ai vu ce reportage en effet...
et ça m,a révolté.....
Dire que les hôpitaux, n'ont pas l'obligation de tenir des comptes au gouvernement.
Mon mari travaille en recherche médical...pis eux..tout mais tout est comptabilisé au 25 sous près....( pis c'est ben normal itou)...
Alors pourquoi ces opérations qui doivent générer des milliers de dollars chacunes...sont dissimulées?
Si l'on met de côté le fait abominable que des gens sont retardés dans leurs traitements/opérations..et que l'on pense plus loin:
L'usure du matériel utilisé lors de ces opérations?
Est-ce quantifier?
Le matériel jetable est-ce quantifier?
L'aseptisation du matériel..qui paie pour cela?
L'avocat qui veut faire de la pratique privée..devra s'ouvrir un cabinet..payer son loyer...payer mon mobilier... payer son personnnel?
Pourquoi qu'eux ne seraient pas obligés de payer leurs propres cliniques et salle d'opération?
Tu veux faire du privé?
Trouve-toi un local...monte ta salle d'opérations ...trouve ton personnel..et facture.
Ça se fait déjà...pour les chirurgies esthétiques ( en autre)..pourquoi en serait-il autrement dans les autres sphères de la médecine?
Encore le gagne-petit qui en paye les frais....pas les frais monétaires..mais c'est plutôt SA santé qui en fait les frais........
pis ça, c'est dramatique....
et ça m,a révolté.....
Dire que les hôpitaux, n'ont pas l'obligation de tenir des comptes au gouvernement.
Mon mari travaille en recherche médical...pis eux..tout mais tout est comptabilisé au 25 sous près....( pis c'est ben normal itou)...
Alors pourquoi ces opérations qui doivent générer des milliers de dollars chacunes...sont dissimulées?
Si l'on met de côté le fait abominable que des gens sont retardés dans leurs traitements/opérations..et que l'on pense plus loin:
L'usure du matériel utilisé lors de ces opérations?
Est-ce quantifier?
Le matériel jetable est-ce quantifier?
L'aseptisation du matériel..qui paie pour cela?
L'avocat qui veut faire de la pratique privée..devra s'ouvrir un cabinet..payer son loyer...payer mon mobilier... payer son personnnel?
Pourquoi qu'eux ne seraient pas obligés de payer leurs propres cliniques et salle d'opération?
Tu veux faire du privé?
Trouve-toi un local...monte ta salle d'opérations ...trouve ton personnel..et facture.
Ça se fait déjà...pour les chirurgies esthétiques ( en autre)..pourquoi en serait-il autrement dans les autres sphères de la médecine?
Encore le gagne-petit qui en paye les frais....pas les frais monétaires..mais c'est plutôt SA santé qui en fait les frais........
pis ça, c'est dramatique....
Si nos hopitaux et notre corps médical sont des richesses pour notre province pourquoi on ne l'exploite pas. Pas en cachette bien sûr mais dans le cadre d'un programme défini et précis.
En augmentant le quota des chirurgiens et en leur permettant un nombre limite par mois de patients venant de l'extérieur, on pourrait financer un peu et pas encore de nos poches un système de santé qui en a cruellement besoin. --Message edité par lucide le 2006-01-17 07:44:36--
En augmentant le quota des chirurgiens et en leur permettant un nombre limite par mois de patients venant de l'extérieur, on pourrait financer un peu et pas encore de nos poches un système de santé qui en a cruellement besoin. --Message edité par lucide le 2006-01-17 07:44:36--
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- Seigneur de la Causerie
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Je viens d'écouter l'émission. Le problème n'est pas que financier: il manque également de médecins. D'une manière ou d'une autre, opérer des patients de l'extérieur ne réglera pas le problème, et des patients québécois devront attendre plus longtemps.
Hum. Je suis en train de me demander si, temporairement, un système où le public délègue les patients au privé, dans des cliniques plus petites et mieux organisées, mais où le public paierait quand même les coûts, ne serait pas une bonne idée à moyen terme.
Chose certaine, je ne suis pas partisane des assurances privées et je ne veux rien savoir d'un système comme aux États-Unis.
À long terme, peut-être qu'après avoir formé davantage de spécialistes, nous pourrions réorganiser le système public et peut-être même privé pour optimiser le fonctionnement de l'ensemble?
Hum. Je suis en train de me demander si, temporairement, un système où le public délègue les patients au privé, dans des cliniques plus petites et mieux organisées, mais où le public paierait quand même les coûts, ne serait pas une bonne idée à moyen terme.
Chose certaine, je ne suis pas partisane des assurances privées et je ne veux rien savoir d'un système comme aux États-Unis.
À long terme, peut-être qu'après avoir formé davantage de spécialistes, nous pourrions réorganiser le système public et peut-être même privé pour optimiser le fonctionnement de l'ensemble?
BouleAMites_ a écritJe viens d'écouter l'émission. Le problème n'est pas que financier: il manque également de médecins. D'une manière ou d'une autre, opérer des patients de l'extérieur ne réglera pas le problème, et des patients québécois devront attendre plus longtemps.
Hum. Je suis en train de me demander si, temporairement, un système où le public délègue les patients au privé, dans des cliniques plus petites et mieux organisées, mais où le public paierait quand même les coûts, ne serait pas une bonne idée à moyen terme.
Chose certaine, je ne suis pas partisane des assurances privées et je ne veux rien savoir d'un système comme aux États-Unis.
À long terme, peut-être qu'après avoir formé davantage de spécialistes, nous pourrions réorganiser le système public et peut-être même privé pour optimiser le fonctionnement de l'ensemble? Ce n'est pas parce qu'on cède une certainement place au privé qu'on doit se comparer au USA, il n'est pas question d'abolir le abolir le publique ici. ;) Mais avec le vieillissement de la population il y a un "rush" qui s'en vient...
Dans le long terme je verrais une abolition du privé pour ne revenir qu’au publique comme présentement, mais il faudra entendre « l’après-baby-boomers » :/
Hum. Je suis en train de me demander si, temporairement, un système où le public délègue les patients au privé, dans des cliniques plus petites et mieux organisées, mais où le public paierait quand même les coûts, ne serait pas une bonne idée à moyen terme.
Chose certaine, je ne suis pas partisane des assurances privées et je ne veux rien savoir d'un système comme aux États-Unis.
À long terme, peut-être qu'après avoir formé davantage de spécialistes, nous pourrions réorganiser le système public et peut-être même privé pour optimiser le fonctionnement de l'ensemble? Ce n'est pas parce qu'on cède une certainement place au privé qu'on doit se comparer au USA, il n'est pas question d'abolir le abolir le publique ici. ;) Mais avec le vieillissement de la population il y a un "rush" qui s'en vient...
Dans le long terme je verrais une abolition du privé pour ne revenir qu’au publique comme présentement, mais il faudra entendre « l’après-baby-boomers » :/
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Acrux a écrit Ce n'est pas parce qu'on cède une certainement place au privé qu'on doit se comparer au USA, il n'est pas question d'abolir le abolir le publique ici. ;) Mais avec le vieillissement de la population il y a un "rush" qui s'en vient...
Dans le long terme je verrais une abolition du privé pour ne revenir qu’au publique comme présentement, mais il faudra entendre « l’après-baby-boomers » :/
Avant ça, j'espère. Je ne comprends toujours pas comment un système privé coûterait moins cher qu'un système public. En taxes, certainement, mais pour le coût global que les gens auraient à dépenser, ça non.
Mais en attendant, il faut faire quelque chose. C'est à se demander si c'est une bonne idée de faire du sport... Si on se pète la gueule, on risque d'être dans le trouble!
Dans le long terme je verrais une abolition du privé pour ne revenir qu’au publique comme présentement, mais il faudra entendre « l’après-baby-boomers » :/
Avant ça, j'espère. Je ne comprends toujours pas comment un système privé coûterait moins cher qu'un système public. En taxes, certainement, mais pour le coût global que les gens auraient à dépenser, ça non.
Mais en attendant, il faut faire quelque chose. C'est à se demander si c'est une bonne idée de faire du sport... Si on se pète la gueule, on risque d'être dans le trouble!
BouleAMites_ a écrit Avant ça, j'espère. Je ne comprends toujours pas comment un système privé coûterait moins cher qu'un système public. En taxes, certainement, mais pour le coût global que les gens auraient à dépenser, ça non.
Mais en attendant, il faut faire quelque chose. C'est à se demander si c'est une bonne idée de faire du sport... Si on se pète la gueule, on risque d'être dans le trouble!
Pourquoi pas , une part des profits du privée , n'irait pas au public ? ça pourrais être une bonne solution ?
Mais en attendant, il faut faire quelque chose. C'est à se demander si c'est une bonne idée de faire du sport... Si on se pète la gueule, on risque d'être dans le trouble!
Pourquoi pas , une part des profits du privée , n'irait pas au public ? ça pourrais être une bonne solution ?
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BouleAMites_ a écrit Je ne suis pas certaine de comprendre...?
Ben s'il y a un système privé , c'est que des gens payerons et les compagnies de soins privée , vont faire des profits.......pourquoi ne pourrais t-on pas en prendre une partie pour financer le public ?
Ben s'il y a un système privé , c'est que des gens payerons et les compagnies de soins privée , vont faire des profits.......pourquoi ne pourrais t-on pas en prendre une partie pour financer le public ?
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Rénatane a écrit
Ben s'il y a un système privé , c'est que des gens payerons et les compagnies de soins privée , vont faire des profits.......pourquoi ne pourrais t-on pas en prendre une partie pour financer le public ?
Ben, ça s'appelle pas des impôts?
Sinon, si on prend une partie des profits, pas sûre que les cliniques vont avoir le goût de dispenser les soins...? Et pourquoi les cliniques paieraient plus que d'autres secteurs?
De toute manière, une des idées énoncées dans le reportage, et celle qui me rejoignait (pour une période temporaire seulement), était que le gouvernement s'entendait avec les cliniques en leur disant, par exemple, pouvez-vous vous occuper de x patients à y prix? Si l'entente convient aux deux, je ne vois pas pourquoi par après le gouvernement devrait en plus aller chercher une partie des profits. Ça reviendrait à diminuer le coût payé pour les interventions... Si la clinique s'attendait à se faire gruger des profits, j'imagine qu'elle chargerait les interventions plus cher pour compenser.
Je ne sais pas si on se comprend..?
Ben s'il y a un système privé , c'est que des gens payerons et les compagnies de soins privée , vont faire des profits.......pourquoi ne pourrais t-on pas en prendre une partie pour financer le public ?
Ben, ça s'appelle pas des impôts?
Sinon, si on prend une partie des profits, pas sûre que les cliniques vont avoir le goût de dispenser les soins...? Et pourquoi les cliniques paieraient plus que d'autres secteurs?
De toute manière, une des idées énoncées dans le reportage, et celle qui me rejoignait (pour une période temporaire seulement), était que le gouvernement s'entendait avec les cliniques en leur disant, par exemple, pouvez-vous vous occuper de x patients à y prix? Si l'entente convient aux deux, je ne vois pas pourquoi par après le gouvernement devrait en plus aller chercher une partie des profits. Ça reviendrait à diminuer le coût payé pour les interventions... Si la clinique s'attendait à se faire gruger des profits, j'imagine qu'elle chargerait les interventions plus cher pour compenser.
Je ne sais pas si on se comprend..?