La GRC enquête sur l'attribution de fonds fédéraux à Option Canada en 1995
Presse Canadienne
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) examine l'attribution controversée d'un financement de 4,8 millions $ à un organisme qui faisait la promotion du fédéralisme à l'époque du référendum de 1995, ont indiqué des sources au Globe and Mail.
Cette somme a été envoyée, il y a 10 ans, en trois versements remis à Option Canada, un organisme qui a maintenant cessé ses activités, affirme le journal dans son édition de vendredi.
Option Canada a été présidé par Claude Dauphin, responsable des transports au comité exécutif de la Ville de Montréal.
Le 23 décembre 2005, la GRC a interrogé deux représentants du ministère fédéral Patrimoine Canada au sujet de ce financement. Il n'a pas été déterminé dans quelle mesure la somme totale a été utilisée mais une source a indiqué que les questions des policiers portaient sur la distribution d'un montant d'argent qui pourrait s'élever à 300 000 $.
Les vérifications entreprises par la GRC suivent une récente tuile qui s'est abattue sur la campagne libérale. La semaine dernière, le corps policier a déclenché une enquête pour déterminer si, en novembre dernier, des fuites ont précédé l'annonce du gouvernement concernant les fiducies de revenu.
La GRC n'a pas voulu confirmer ou infirmer qu'elle travaillait sur ce nouveau dossier.
Un représentant de Patrimoine Canada a toutefois affirmé que le ministère fédéral avait contacté les policiers après avoir entendu qu'Option Canada était le sujet d'un livre qui sera publié par le journaliste québécois Normand Lester.
"Diverses informations nous ont permis de croire que des irrégularités se sont produites dans la gestion de fonds fédéraux et c'est dans cette perspective que nous avons demandé à la GRC de s'intéresser à cette question", a affirmé le porte-parole du ministère, Jean-Guy Beaupré.
Selon M. Beaupré, la GRC n'a pas déterminé si une enquête criminelle sera déclenchée.
Le Conseil de l'unité canadienne (CUC), un organisme sans but lucratif dont l'objectif est de "faire la promotion du Canada", est informé de l'intérêt de la GRC pour Option Canada. L'organisme a été mis sur pied par le CUC avant le référendum sur la souveraineté de 1995 afin de promouvoir le fédéralisme au Québec. A cause de son statut caritatif, le conseil ne pouvait pas accomplir certaines activités politiques.
"Un peu avant NoJel, on nous a dit qu'une demande avait été faite à la GRC pour qu'elle détermine s'il y avait lieu d'ouvrir une enquête, a affirmé le porte-parole du CUC, Peter Cowan. Voilà en substance ce qu'on nous a dit. Nous n'avons pas entendu autre chose depuis."
Selon M. Cowan, aucun représentant du CUC n'a été contacté par la GRC.
Option Canada, créé le 7 septembre 1995, a commencé à bénéficier de fonds fédéraux en quelques semaines. Au total, l'organisme a bénéficié de 4,8 millions $ en trois versements datés du 24 septembre, du 2 octobre et du 20 décembre.
Une vérification interne de Patrimoine Canada a critiqué ces versements, affirmant que le processus d'attribution avait "manqué de la rigueur qu'on est en droit de s'attendre quand d'importantes sommes sont accordées à un client qui n'a pas été contrôlé".
Option Canada a été démantelé et son ancien président, Claude Dauphin, est en vacances et n'a pas pu être rejoint.
M. Dauphin a cependant déjà embauché un porte-parole en prévision de la publication du livre de M. Lester, "Les Secrets d'Option Canada".
Le Bloc québécois, qui harcèle depuis des années le gouvernement libéral pour obtenir des réponses sur les fonds alloués à Option Canada, n'a pas perdu de temps pour réagir, jeudi.
De passage à Maniwaki, en Outaouais, le chef du Bloc, Gilles Duceppe, a dressé une liste de scandales et exemples de "camouflage" des libéraux. Devant environ 200 partisans enthousiastes, il a prédit "qu'on va en entendre parler (d'Option Canada) dans les jours qui viennent".
M. Duceppe a rappelé que le Bloc n'était pas le seul à s'interroger sur l'attribution de ces fonds et que le bureau du vérificateur général du Canada a aussi tenté de trouver des réponses sans succès puisque des documents auraient disparu.
"On pose des questions bien simple, et (les libéraux) refusent de répondre", a ajouté M. Duceppe. --Message edité par tuberale le 2006-01-06 10:38:00--
La GRC enquête sur l'attribution de fonds fédéraux à Option Canada en
Le vendredi 06 janvier 2006
Nouvelle enquête sur des irrégularités au Canada
Agence France-Presse
MONTRÉAL
La police canadienne examine d'éventuelles irrégularités dans l'attribution de fonds fédéraux, un sujet qui pourrait être embarrassant pour la campagne électorale des libéraux au pouvoir, affirme vendredi le quotidien The Globe and Mail.
Selon le journal de Toronto, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) s'intéresse à l'octroi d'un financement de 4,8 millions de dollars (4,1 millions de dollars américains) à un organisme faisant la promotion de l'unité canadienne, lors du référendum sur l'indépendance de la province francophone du Québec en 1995.
"Diverses informations nous ont permis de croire qu'il pourrait y avoir des irrégularités dans l'attribution de fonds fédéraux et c'est dans cette optique que nous avons demandé à la GRC d'examiner de plus près cette affaire", a déclaré au journal Jean-Guy Beaupré, porte-parole du ministère du Patrimoine.
Bien qu'aucune enquête criminelle n'ait été ouverte, cet examen risque de mettre dans l'embarras le gouvernement libéral sortant du Premier ministre Paul Martin, à deux semaines des élections.
La semaine dernière, la police canadienne a ouvert une "enquête criminelle" sur un éventuel délit d'initié à la suite de plaintes sur un nombre record de transactions à la bourse de Toronto, peu avant une annonce du gouvernement concernant une modification du régime fiscal des entreprises.
L'ouverture de cette enquête coïncide avec la remontée des conservateurs dans les sondages, crédités de 35,4% d'intentions de vote contre 31,8% pour les libéraux, dans un sondage Ekos publié vendredi dans le quotidien La Presse.
La réputation du parti libéral a été ternie ces dernières années par un vaste scandale de détournement de fonds publics, qui a contribué à la chute du gouvernement de M. Paul Martin, renversé fin novembre par une motion de censure de l'opposition.
gl/ps/chv
Nouvelle enquête sur des irrégularités au Canada
Agence France-Presse
MONTRÉAL
La police canadienne examine d'éventuelles irrégularités dans l'attribution de fonds fédéraux, un sujet qui pourrait être embarrassant pour la campagne électorale des libéraux au pouvoir, affirme vendredi le quotidien The Globe and Mail.
Selon le journal de Toronto, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) s'intéresse à l'octroi d'un financement de 4,8 millions de dollars (4,1 millions de dollars américains) à un organisme faisant la promotion de l'unité canadienne, lors du référendum sur l'indépendance de la province francophone du Québec en 1995.
"Diverses informations nous ont permis de croire qu'il pourrait y avoir des irrégularités dans l'attribution de fonds fédéraux et c'est dans cette optique que nous avons demandé à la GRC d'examiner de plus près cette affaire", a déclaré au journal Jean-Guy Beaupré, porte-parole du ministère du Patrimoine.
Bien qu'aucune enquête criminelle n'ait été ouverte, cet examen risque de mettre dans l'embarras le gouvernement libéral sortant du Premier ministre Paul Martin, à deux semaines des élections.
La semaine dernière, la police canadienne a ouvert une "enquête criminelle" sur un éventuel délit d'initié à la suite de plaintes sur un nombre record de transactions à la bourse de Toronto, peu avant une annonce du gouvernement concernant une modification du régime fiscal des entreprises.
L'ouverture de cette enquête coïncide avec la remontée des conservateurs dans les sondages, crédités de 35,4% d'intentions de vote contre 31,8% pour les libéraux, dans un sondage Ekos publié vendredi dans le quotidien La Presse.
La réputation du parti libéral a été ternie ces dernières années par un vaste scandale de détournement de fonds publics, qui a contribué à la chute du gouvernement de M. Paul Martin, renversé fin novembre par une motion de censure de l'opposition.
gl/ps/chv
Questions entourant Option Canada
Paul Martin refuse net de répondre
Presse Canadienne (PC)
Par Sylvain Larocque
06/01/2006 11h17
Même s'il assure qu'il dirige un gouvernement «imputable, ouvert et transparent», le chef libéral, Paul Martin, a refusé net de répondre aux questions précises entourant Option Canada, vendredi.
Le quotidien torontois The Globe and Mail a révélé que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) examinait actuellement cet organisme mis sur pied en catastrophe pendant la campagne référendaire de 1995, auquel Ottawa a versé pas moins de 4,8 millions $.
Le bureau du vérificateur général n'a jamais réussi à faire toute la lumière sur les finances d'Option Canada, qui est aujourd'hui démantelé. Or, c'est Paul Martin qui était ministre des Finances au moment du référendum.
En conférence de presse à Whitby, en Ontario, vendredi, M. Martin n'a pas voulu dire pourquoi il avait autorisé le versement d'un montant aussi élevé en pleine campagne référendaire.
«J'ai toujours insisté que dans mon gouvernement, les règles soient suivies», s'est-il contenté de dire, sans préciser si cela s'appliquait aussi à l'administration de son prédécesseur, Jean Chrétien.
Le premier ministre a même défendu la mission d'Option Canada, en dépit du fait que les événements publics orchestrés par l'organisme n'ont pas été comptabilisés en vertu de la loi électorale québécoise.
Le chef libéral s'est ensuite empressé de s'en prendre au Bloc québécois et à l'ensemble du mouvement souverainiste, qui dénoncent Option Canada depuis des années.
«Ça fait dix ans que le Bloc attaque cet organisme, a déploré Paul Martin. Il l'attaque parce que c'était un organisme qui était voué à l'unité de notre pays. En même temps, les péquistes, sous Jacques Parizeau, ont mis en place un ministère qui a dépensé des millions et des millions de dollars pour promouvoir la séparation.»
Les vérifications qu'effectue la GRC visent à déterminer si une enquête criminelle s'impose. A la demande de Patrimoine canadien, qui a reçu de nombreuses demandes d'accès à l'information de la part du journaliste d'enquête Normand Lester, des agents de la police fédérale ont interrogé deux fonctionnaires du ministère, le mois dernier.
Selon le Globe and Mail, les questions portaient sur une dépense de 300 000$ effectuée par Option Canada.
Ce dossier est le deuxième impliquant le gouvernement libéral sur lequel la GRC se penche, l'autre étant le présumé délit d'initiés au ministère des Finances.
M. Lester doit lancer, la semaine prochaine, un livre sur Option Canada.
Paul Martin refuse net de répondre
Presse Canadienne (PC)
Par Sylvain Larocque
06/01/2006 11h17
Même s'il assure qu'il dirige un gouvernement «imputable, ouvert et transparent», le chef libéral, Paul Martin, a refusé net de répondre aux questions précises entourant Option Canada, vendredi.
Le quotidien torontois The Globe and Mail a révélé que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) examinait actuellement cet organisme mis sur pied en catastrophe pendant la campagne référendaire de 1995, auquel Ottawa a versé pas moins de 4,8 millions $.
Le bureau du vérificateur général n'a jamais réussi à faire toute la lumière sur les finances d'Option Canada, qui est aujourd'hui démantelé. Or, c'est Paul Martin qui était ministre des Finances au moment du référendum.
En conférence de presse à Whitby, en Ontario, vendredi, M. Martin n'a pas voulu dire pourquoi il avait autorisé le versement d'un montant aussi élevé en pleine campagne référendaire.
«J'ai toujours insisté que dans mon gouvernement, les règles soient suivies», s'est-il contenté de dire, sans préciser si cela s'appliquait aussi à l'administration de son prédécesseur, Jean Chrétien.
Le premier ministre a même défendu la mission d'Option Canada, en dépit du fait que les événements publics orchestrés par l'organisme n'ont pas été comptabilisés en vertu de la loi électorale québécoise.
Le chef libéral s'est ensuite empressé de s'en prendre au Bloc québécois et à l'ensemble du mouvement souverainiste, qui dénoncent Option Canada depuis des années.
«Ça fait dix ans que le Bloc attaque cet organisme, a déploré Paul Martin. Il l'attaque parce que c'était un organisme qui était voué à l'unité de notre pays. En même temps, les péquistes, sous Jacques Parizeau, ont mis en place un ministère qui a dépensé des millions et des millions de dollars pour promouvoir la séparation.»
Les vérifications qu'effectue la GRC visent à déterminer si une enquête criminelle s'impose. A la demande de Patrimoine canadien, qui a reçu de nombreuses demandes d'accès à l'information de la part du journaliste d'enquête Normand Lester, des agents de la police fédérale ont interrogé deux fonctionnaires du ministère, le mois dernier.
Selon le Globe and Mail, les questions portaient sur une dépense de 300 000$ effectuée par Option Canada.
Ce dossier est le deuxième impliquant le gouvernement libéral sur lequel la GRC se penche, l'autre étant le présumé délit d'initiés au ministère des Finances.
M. Lester doit lancer, la semaine prochaine, un livre sur Option Canada.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
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