Publié : jeu. janv. 05, 2006 5:45 pm
La GRC enquête sur l'attribution de fonds fédéraux à Option Canada en 1995
Presse Canadienne
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) examine l'attribution controversée d'un financement de 4,8 millions $ à un organisme qui faisait la promotion du fédéralisme à l'époque du référendum de 1995, ont indiqué des sources au Globe and Mail.
Cette somme a été envoyée, il y a 10 ans, en trois versements remis à Option Canada, un organisme qui a maintenant cessé ses activités, affirme le journal dans son édition de vendredi.
Option Canada a été présidé par Claude Dauphin, responsable des transports au comité exécutif de la Ville de Montréal.
Le 23 décembre 2005, la GRC a interrogé deux représentants du ministère fédéral Patrimoine Canada au sujet de ce financement. Il n'a pas été déterminé dans quelle mesure la somme totale a été utilisée mais une source a indiqué que les questions des policiers portaient sur la distribution d'un montant d'argent qui pourrait s'élever à 300 000 $.
Les vérifications entreprises par la GRC suivent une récente tuile qui s'est abattue sur la campagne libérale. La semaine dernière, le corps policier a déclenché une enquête pour déterminer si, en novembre dernier, des fuites ont précédé l'annonce du gouvernement concernant les fiducies de revenu.
La GRC n'a pas voulu confirmer ou infirmer qu'elle travaillait sur ce nouveau dossier.
Un représentant de Patrimoine Canada a toutefois affirmé que le ministère fédéral avait contacté les policiers après avoir entendu qu'Option Canada était le sujet d'un livre qui sera publié par le journaliste québécois Normand Lester.
"Diverses informations nous ont permis de croire que des irrégularités se sont produites dans la gestion de fonds fédéraux et c'est dans cette perspective que nous avons demandé à la GRC de s'intéresser à cette question", a affirmé le porte-parole du ministère, Jean-Guy Beaupré.
Selon M. Beaupré, la GRC n'a pas déterminé si une enquête criminelle sera déclenchée.
Le Conseil de l'unité canadienne (CUC), un organisme sans but lucratif dont l'objectif est de "faire la promotion du Canada", est informé de l'intérêt de la GRC pour Option Canada. L'organisme a été mis sur pied par le CUC avant le référendum sur la souveraineté de 1995 afin de promouvoir le fédéralisme au Québec. A cause de son statut caritatif, le conseil ne pouvait pas accomplir certaines activités politiques.
"Un peu avant NoJel, on nous a dit qu'une demande avait été faite à la GRC pour qu'elle détermine s'il y avait lieu d'ouvrir une enquête, a affirmé le porte-parole du CUC, Peter Cowan. Voilà en substance ce qu'on nous a dit. Nous n'avons pas entendu autre chose depuis."
Selon M. Cowan, aucun représentant du CUC n'a été contacté par la GRC.
Option Canada, créé le 7 septembre 1995, a commencé à bénéficier de fonds fédéraux en quelques semaines. Au total, l'organisme a bénéficié de 4,8 millions $ en trois versements datés du 24 septembre, du 2 octobre et du 20 décembre.
Une vérification interne de Patrimoine Canada a critiqué ces versements, affirmant que le processus d'attribution avait "manqué de la rigueur qu'on est en droit de s'attendre quand d'importantes sommes sont accordées à un client qui n'a pas été contrôlé".
Option Canada a été démantelé et son ancien président, Claude Dauphin, est en vacances et n'a pas pu être rejoint.
M. Dauphin a cependant déjà embauché un porte-parole en prévision de la publication du livre de M. Lester, "Les Secrets d'Option Canada".
Le Bloc québécois, qui harcèle depuis des années le gouvernement libéral pour obtenir des réponses sur les fonds alloués à Option Canada, n'a pas perdu de temps pour réagir, jeudi.
De passage à Maniwaki, en Outaouais, le chef du Bloc, Gilles Duceppe, a dressé une liste de scandales et exemples de "camouflage" des libéraux. Devant environ 200 partisans enthousiastes, il a prédit "qu'on va en entendre parler (d'Option Canada) dans les jours qui viennent".
M. Duceppe a rappelé que le Bloc n'était pas le seul à s'interroger sur l'attribution de ces fonds et que le bureau du vérificateur général du Canada a aussi tenté de trouver des réponses sans succès puisque des documents auraient disparu.
"On pose des questions bien simple, et (les libéraux) refusent de répondre", a ajouté M. Duceppe. --Message edité par tuberale le 2006-01-06 10:38:00--
Presse Canadienne
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) examine l'attribution controversée d'un financement de 4,8 millions $ à un organisme qui faisait la promotion du fédéralisme à l'époque du référendum de 1995, ont indiqué des sources au Globe and Mail.
Cette somme a été envoyée, il y a 10 ans, en trois versements remis à Option Canada, un organisme qui a maintenant cessé ses activités, affirme le journal dans son édition de vendredi.
Option Canada a été présidé par Claude Dauphin, responsable des transports au comité exécutif de la Ville de Montréal.
Le 23 décembre 2005, la GRC a interrogé deux représentants du ministère fédéral Patrimoine Canada au sujet de ce financement. Il n'a pas été déterminé dans quelle mesure la somme totale a été utilisée mais une source a indiqué que les questions des policiers portaient sur la distribution d'un montant d'argent qui pourrait s'élever à 300 000 $.
Les vérifications entreprises par la GRC suivent une récente tuile qui s'est abattue sur la campagne libérale. La semaine dernière, le corps policier a déclenché une enquête pour déterminer si, en novembre dernier, des fuites ont précédé l'annonce du gouvernement concernant les fiducies de revenu.
La GRC n'a pas voulu confirmer ou infirmer qu'elle travaillait sur ce nouveau dossier.
Un représentant de Patrimoine Canada a toutefois affirmé que le ministère fédéral avait contacté les policiers après avoir entendu qu'Option Canada était le sujet d'un livre qui sera publié par le journaliste québécois Normand Lester.
"Diverses informations nous ont permis de croire que des irrégularités se sont produites dans la gestion de fonds fédéraux et c'est dans cette perspective que nous avons demandé à la GRC de s'intéresser à cette question", a affirmé le porte-parole du ministère, Jean-Guy Beaupré.
Selon M. Beaupré, la GRC n'a pas déterminé si une enquête criminelle sera déclenchée.
Le Conseil de l'unité canadienne (CUC), un organisme sans but lucratif dont l'objectif est de "faire la promotion du Canada", est informé de l'intérêt de la GRC pour Option Canada. L'organisme a été mis sur pied par le CUC avant le référendum sur la souveraineté de 1995 afin de promouvoir le fédéralisme au Québec. A cause de son statut caritatif, le conseil ne pouvait pas accomplir certaines activités politiques.
"Un peu avant NoJel, on nous a dit qu'une demande avait été faite à la GRC pour qu'elle détermine s'il y avait lieu d'ouvrir une enquête, a affirmé le porte-parole du CUC, Peter Cowan. Voilà en substance ce qu'on nous a dit. Nous n'avons pas entendu autre chose depuis."
Selon M. Cowan, aucun représentant du CUC n'a été contacté par la GRC.
Option Canada, créé le 7 septembre 1995, a commencé à bénéficier de fonds fédéraux en quelques semaines. Au total, l'organisme a bénéficié de 4,8 millions $ en trois versements datés du 24 septembre, du 2 octobre et du 20 décembre.
Une vérification interne de Patrimoine Canada a critiqué ces versements, affirmant que le processus d'attribution avait "manqué de la rigueur qu'on est en droit de s'attendre quand d'importantes sommes sont accordées à un client qui n'a pas été contrôlé".
Option Canada a été démantelé et son ancien président, Claude Dauphin, est en vacances et n'a pas pu être rejoint.
M. Dauphin a cependant déjà embauché un porte-parole en prévision de la publication du livre de M. Lester, "Les Secrets d'Option Canada".
Le Bloc québécois, qui harcèle depuis des années le gouvernement libéral pour obtenir des réponses sur les fonds alloués à Option Canada, n'a pas perdu de temps pour réagir, jeudi.
De passage à Maniwaki, en Outaouais, le chef du Bloc, Gilles Duceppe, a dressé une liste de scandales et exemples de "camouflage" des libéraux. Devant environ 200 partisans enthousiastes, il a prédit "qu'on va en entendre parler (d'Option Canada) dans les jours qui viennent".
M. Duceppe a rappelé que le Bloc n'était pas le seul à s'interroger sur l'attribution de ces fonds et que le bureau du vérificateur général du Canada a aussi tenté de trouver des réponses sans succès puisque des documents auraient disparu.
"On pose des questions bien simple, et (les libéraux) refusent de répondre", a ajouté M. Duceppe. --Message edité par tuberale le 2006-01-06 10:38:00--