La mondialisation menace le blasphème québécois!
Le mercredi 28 décembre 2005
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Le King des Québécois, Elvis Gratton, est célèbre pour ses sacres (qui a oublié son fameux «Think big, sti!»?).
Photothèque La Presse
La mondialisation menace le blasphème québécois!
Catherine Pépin
La Presse
Collaboration spéciale
Dimanche matin. Vous êtes dans votre sous-sol en train de bricoler. Tout va bien jusqu'au moment où vous vous assenez un coup de marteau sur le pouce. Vous lâchez un retentissant «ta...k!» pour vous soulager.
Profitez-en, car tôt ou tard, ce baume verbal, comme tous les blasphèmes québécois, risque de disparaître. C'est du moins ce qu'affirment le réalisateur Sylvain Roy et le producteur Jean-Pierre Plante, qui viennent de terminer le tournage d'un documentaire intitulé Stie!, dont la sortie est prévue pour 2006.
Dans ce film tout ce qu'il y a de plus sérieux, sociologues, historiens et linguistes annoncent la mort prochaine des sacres, si typiques de la culture québécoise.
Leur premier ennemi serait la mondialisation. L'ouragan du village global tend à emporter bon nombre de particularismes sur son passage. Les blasphèmes québécois ne sont pas à l'abri de cette uniformisation.
«Est-ce qu'on s'en va vers le fuck à l'américaine? s'interroge Jean-Pierre Plante, qui définit le sacre comme un patrimoine commun à tous les Québécois. Ce sont les petites cultures qui peuvent être en danger et nous considérons que les blasphèmes font partie de la formule génétique identitaire des Québécois. Au même titre que des régions de France vont se battre contre l'Union européenne pour sauvegarder leur façon traditionnelle de faire un certain type de fromage, nous menons une bataille (avec un clin d'oeil) contre la mondialisation.»
L'insulte protégée par l'UNESCO?
C'est dans ce même esprit revendicateur que le Belge Michel Antaki a écrit un manifeste pour la protection de l'insulte. Diffusé sur Internet, le texte appelle les gouvernements à faire pression auprès de l'UNESCO pour que l'insulte soit reconnue comme patrimoine mondial de l'humanité.
L'auteur du manifeste, qui dirige une association culturelle à Liège, estime que le blasphème est fondamentalement lié à la langue maternelle.
«Il varie selon la culture, l'histoire et la structure de pensée de chaque pays. Dans le bassin méditerranéen, par exemple, c'est la mère et pédé qui servent à offenser, alors que chez les Chinois et les Arabes musulmans, pédé n'existe pas.»
Pour Michel Antaki, la rectitude politique représente une plus grande menace à la survie de l'insulte que la mondialisation.
Dans le manifeste (www.certaine-gaite.org/insulte/index.php?page=fr), on affirme que «les luttes contre les incivilités peuvent mener à une répression policière de la langue et par conséquent l'appauvrir».
Flusher les sacres avec la religion
L'immigration n'améliorerait pas le sort des blasphèmes locaux, aux yeux du réalisateur Sylvain Roy. «Les immigrants qui arrivent ici apprennent le français uniquement pour se débrouiller, prétend-il. Ce serait donc étonnant qu'ils sachent sacrer.»
Les auteurs du documentaire Stie! pensent également que le désintérêt pour la religion accentue le recul du blasphème québécois. Si la population cesse de fréquenter ce que Jean-Pierre Plante appelle «la quincaillerie de l'église», soit les objets sacerdotaux à l'origine des sacres, nous nous éloignons de l'essence même du blasphème. «Dans le passé, le calice ou le tabernacle étaient cachés aux fidèles et représentaient ce qu'il y avait de plus sacré. C'est précisément pour cela qu'ils permettaient de se défouler!»
Pour sauver le blasphème, Sylvain Roy recommande donc de l'utiliser avec parcimonie, mais sur une base régulière: «Je dirais... une fois par semaine. Hop, un p'tit sacre!»
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Le King des Québécois, Elvis Gratton, est célèbre pour ses sacres (qui a oublié son fameux «Think big, sti!»?).
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La mondialisation menace le blasphème québécois!
Catherine Pépin
La Presse
Collaboration spéciale
Dimanche matin. Vous êtes dans votre sous-sol en train de bricoler. Tout va bien jusqu'au moment où vous vous assenez un coup de marteau sur le pouce. Vous lâchez un retentissant «ta...k!» pour vous soulager.
Profitez-en, car tôt ou tard, ce baume verbal, comme tous les blasphèmes québécois, risque de disparaître. C'est du moins ce qu'affirment le réalisateur Sylvain Roy et le producteur Jean-Pierre Plante, qui viennent de terminer le tournage d'un documentaire intitulé Stie!, dont la sortie est prévue pour 2006.
Dans ce film tout ce qu'il y a de plus sérieux, sociologues, historiens et linguistes annoncent la mort prochaine des sacres, si typiques de la culture québécoise.
Leur premier ennemi serait la mondialisation. L'ouragan du village global tend à emporter bon nombre de particularismes sur son passage. Les blasphèmes québécois ne sont pas à l'abri de cette uniformisation.
«Est-ce qu'on s'en va vers le fuck à l'américaine? s'interroge Jean-Pierre Plante, qui définit le sacre comme un patrimoine commun à tous les Québécois. Ce sont les petites cultures qui peuvent être en danger et nous considérons que les blasphèmes font partie de la formule génétique identitaire des Québécois. Au même titre que des régions de France vont se battre contre l'Union européenne pour sauvegarder leur façon traditionnelle de faire un certain type de fromage, nous menons une bataille (avec un clin d'oeil) contre la mondialisation.»
L'insulte protégée par l'UNESCO?
C'est dans ce même esprit revendicateur que le Belge Michel Antaki a écrit un manifeste pour la protection de l'insulte. Diffusé sur Internet, le texte appelle les gouvernements à faire pression auprès de l'UNESCO pour que l'insulte soit reconnue comme patrimoine mondial de l'humanité.
L'auteur du manifeste, qui dirige une association culturelle à Liège, estime que le blasphème est fondamentalement lié à la langue maternelle.
«Il varie selon la culture, l'histoire et la structure de pensée de chaque pays. Dans le bassin méditerranéen, par exemple, c'est la mère et pédé qui servent à offenser, alors que chez les Chinois et les Arabes musulmans, pédé n'existe pas.»
Pour Michel Antaki, la rectitude politique représente une plus grande menace à la survie de l'insulte que la mondialisation.
Dans le manifeste (www.certaine-gaite.org/insulte/index.php?page=fr), on affirme que «les luttes contre les incivilités peuvent mener à une répression policière de la langue et par conséquent l'appauvrir».
Flusher les sacres avec la religion
L'immigration n'améliorerait pas le sort des blasphèmes locaux, aux yeux du réalisateur Sylvain Roy. «Les immigrants qui arrivent ici apprennent le français uniquement pour se débrouiller, prétend-il. Ce serait donc étonnant qu'ils sachent sacrer.»
Les auteurs du documentaire Stie! pensent également que le désintérêt pour la religion accentue le recul du blasphème québécois. Si la population cesse de fréquenter ce que Jean-Pierre Plante appelle «la quincaillerie de l'église», soit les objets sacerdotaux à l'origine des sacres, nous nous éloignons de l'essence même du blasphème. «Dans le passé, le calice ou le tabernacle étaient cachés aux fidèles et représentaient ce qu'il y avait de plus sacré. C'est précisément pour cela qu'ils permettaient de se défouler!»
Pour sauver le blasphème, Sylvain Roy recommande donc de l'utiliser avec parcimonie, mais sur une base régulière: «Je dirais... une fois par semaine. Hop, un p'tit sacre!»
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
raven tu dois sacré car personne au quebvec a jamais sacrer c,est impossible
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
Earendil a écritraven tu dois sacré car personne au quebvec a jamais sacrer c,est impossible
Non c'est vrai le pire, mes parents sacre beaucoup et je trouvais cela vulgaire. J'ai donc eu peur de sacrer autant qu'eux et j'ai banni les sacres de mon vocabulaire
Mes gros mots à moi sont un mélange de la France et des USA. Je dis surtout merde, fuck, bordel et d'autres trucs du genre
Je ne m'étais pas rendu compte que je me faisait assimiler
Non c'est vrai le pire, mes parents sacre beaucoup et je trouvais cela vulgaire. J'ai donc eu peur de sacrer autant qu'eux et j'ai banni les sacres de mon vocabulaire
Mes gros mots à moi sont un mélange de la France et des USA. Je dis surtout merde, fuck, bordel et d'autres trucs du genre
Je ne m'étais pas rendu compte que je me faisait assimiler
en france eux cest nom de dieu et cest pire que nous ici ont dit ca et ca pase comem rien si en france eux disent ta... ben ca passe pour eux cest pas un sacre
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
Je suis comme Raven. Moi non plus je n'ai jamais sacré et mon mari non plus. Tu vois, Earendil, ça existe!
Mes gros mots sont: maudit, bâtard, merde, shit, ou une combinaison de ces mots. Mais, quand je suis fâchée, ce sont mes yeux qui parlent le plus.
Mes gros mots sont: maudit, bâtard, merde, shit, ou une combinaison de ces mots. Mais, quand je suis fâchée, ce sont mes yeux qui parlent le plus.
[center][img]http://img.photobucket.com/albums/v401/canastasamba/avatar/theberge6a.jpg[/img]
[img]http://img.photobucket.com/albums/v401/canastasamba/avatar/sept.jpg[/img] https://www.lesnomadesenvr.com/forum.htm" onclick="window.open(this.href);return false; [img]http://img.photobucket.com/albums/v401/canastasamba/avatar/sept-1.jpg[/img][/center]
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- Seigneur de la Causerie
- Messages : 6007
- Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am
C'est une bonne chose si on perd le pire de notre langue.
Moi ce qui me fache c'est les médias qui parlent de week end de shoping. Les journalistes, animateurs et tout ce que l'on trouve à la télé sont séparatistes pour la majorité et il font la promotion d'anglicisme qui vient de France (c'est beaucoup mieux que du Canada anglais ou pire les États-Unies)
Moi ce qui me fache c'est les médias qui parlent de week end de shoping. Les journalistes, animateurs et tout ce que l'on trouve à la télé sont séparatistes pour la majorité et il font la promotion d'anglicisme qui vient de France (c'est beaucoup mieux que du Canada anglais ou pire les États-Unies)
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
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- Seigneur de la Causerie
- Messages : 6412
- Inscription : lun. mars 28, 2005 1:00 am
Je travaille fort pour maintenir notre culture.
Plusieurs pourraient vous dire que je ne sacre pas. Pourtant, il en sort de ma bouche des, hosties, calvaire. Ce dernier étant mon préféré car nous pouvons appuyer longuement. La plupart du temps ils sont lançés, presque silencieusement les dents serrés.
Dans ce temps, j'ai le drapeau du Québec dans le front.
Plusieurs pourraient vous dire que je ne sacre pas. Pourtant, il en sort de ma bouche des, hosties, calvaire. Ce dernier étant mon préféré car nous pouvons appuyer longuement. La plupart du temps ils sont lançés, presque silencieusement les dents serrés.
Dans ce temps, j'ai le drapeau du Québec dans le front.
Wabadabadou a écritÀ mon arrivée au Québec, j'ai vite appris les blasphèmes des québécois!
Alors fièrement je vous laisse sur un beau T*B*N*K !
chus pareil, mais moi mon plus fréquent cé le STIE
Et quand je suis vraiment en colère, ce sont les mots vulgaires français qui reviennent --Message edité par lolilou le 2005-12-29 12:16:03--
Alors fièrement je vous laisse sur un beau T*B*N*K !
chus pareil, mais moi mon plus fréquent cé le STIE
Et quand je suis vraiment en colère, ce sont les mots vulgaires français qui reviennent --Message edité par lolilou le 2005-12-29 12:16:03--
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem