Il voulait «finir le travail de Marc Lépine»
Christiane Desjardins
La Presse
Accusé d'avoir proféré des menaces de mort par courriel à des groupes de femmes, Donald Doyle, qui disait être envoyé pour finir le travail de Marc Lépine, a commencé à subir son procès devant jury hier, au palais de justice de Montréal.
Doyle, 59 ans, fait face à une trentaine d'accusations de menaces de mort, et à trois de mauvais entreposage d'armes à feu. Il se défend seul, sans avocat.
Le premier témoin appelé à la barre hier, Danielle Hébert, coordonnatrice de la Fédération des femmes du Québec, a expliqué qu'elle a eu tout un choc en consultant sa boîte de réception à son retour des vacances des Fêtes, le 11 janvier dernier. Un courriel montrait une photo de Marc Lépine, accompagnée de notes biographiques. Il donnait aussi la descrïption de l'arme dont Lépine s'est servi lors du carnage de l'École polytechnique, en décembre 1989. Suivait une inquiétante notice en lettres plus grosses: «la réincarnation de Marc Lépine, je vais revenir et finir le travail». On retrouvait ensuite des qualificatifs peu reluisants sur les femmes (bitch, sluts) et une liste de 26 personnes, 25 femmes et un homme, manifestement visées par cette menace. Après avoir consulté la présidente de l'organisme et une collègue, Mme Hébert a téléphoné à la police.
«On reçoit beaucoup de messages haineux, mais c'est le seul que j'ai considéré comme une menace de mort», a expliqué Mme Hébert, hier, pendant son témoignage.
L'enquête policière a permis de remonter rapidement jusqu'à Donald Doyle, résidant anglophone de Saint-Colomban. Il a été arrêté chez lui, et les policiers ont saisi son ordinateur ainsi que deux armes à feu et des munitions. Dans les jours suivants, les policiers devaient découvrir que le même type de message avait été envoyé à un organisme de femmes de Toronto, The Legal Women Education and Action Fund. Jenny McKenzie, employée de cet organisme, a témoigné à ce sujet, hier. Elle aussi a perçu le courriel comme une menace de mort, et a avisé la police.
Le procès présidé par le juge Jean-Guy Boilard se poursuit aujourd'hui.
Il voulait «finir le travail de Marc Lépine»
Ben voyons, il est dérangé ce gars-là. Une mauvaise histoire qui se répète... cette fois-ci, j'espère bien que les menaces de mort s'arrêteront définitivement. Mais comment le mettre hors-circuit assez longtemps ? La justice fera quoi avec un cas semblable?
[color=#4040BF][i]Ça, c'est moi. J'ai prêté mon visage à Kate pour qu'elle puisse faire des films.[/i][/color]
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