Publié : mar. oct. 25, 2005 10:35 am
Il refuse le Prix du Gouverneur général
Raymond Lévesque fait un pied-de-nez à Michaëlle Jean
Jean-Philippe Pineault
Le Journal de Montréal
L'auteur-compositeur Raymond Lévesque a refusé le Prix du Gouverneur général parce que Michaëlle Jean n'a pas reconnu «l'identité québécoise» lors de son assermentation en septembre.
«Je ne pouvais pas m'incliner devant une femme qui nous provoque de cette façon», a confié hier l'auteur de Quand les hommes vivront d'amour dans une entrevue exclusive au Journal de Montréal.
Ayant d'abord accepté les honneurs, l'artiste de 77 ans s'est ravisé cette semaine, après s'être penché sur le discours de Mme Jean. (Il explique sa décision dans une lettre que vous pouvez lire ici)
«Au début, j'étais heureux que les Anglais reconnaissent mon oeuvre, a-t-il indiqué hier. Mais les paroles de la gouverneure générale sont trop graves pour que j'accepte la médaille maintenant.»
«Avec le mépris qu'ils nous portent, ç'aurait été également trop humiliant de me rendre à la cérémonie de remise», a-t-il dit dans sa maison de Longueuil, sur la Rive-Sud.
En tournant le dos à la distinction, M. Lévesque a du même coup laissé tomber une bourse de 15 000 $ qui accompagnait la décoration.
Chef des armées
Le populaire auteur, qui s'est joint au RIN dans les années 1960, a également avalé de travers que la nouvelle gouverneure générale se soit présentée au peuple comme chef de l'armée canadienne.
«Le Canada a envoyé son armée au Québec en 1970 et a emprisonné plus de 450 de nos compatriotes sans mandat, sans porter d'accusations et sans faire d'excuses», écrit-il d'ailleurs dans une missive publiée aujourd'hui dans nos pages.
Des opportunistes
Interrogé sur la venue de Michaëlle Jean à Rideau Hall, Raymond Lévesque ne mâche pas ses mots.
Il n'accepte d'ailleurs pas que son conjoint, Jean-Daniel Lafond, se frotte maintenant «aux fédéralistes», après avoir été souverainiste.
«C'est honteux, scandaleux et pitoyable, tonne-t-il. Ce sont tout simplement des opportunistes
Raymond Lévesque fait un pied-de-nez à Michaëlle Jean
Jean-Philippe Pineault
Le Journal de Montréal
L'auteur-compositeur Raymond Lévesque a refusé le Prix du Gouverneur général parce que Michaëlle Jean n'a pas reconnu «l'identité québécoise» lors de son assermentation en septembre.
«Je ne pouvais pas m'incliner devant une femme qui nous provoque de cette façon», a confié hier l'auteur de Quand les hommes vivront d'amour dans une entrevue exclusive au Journal de Montréal.
Ayant d'abord accepté les honneurs, l'artiste de 77 ans s'est ravisé cette semaine, après s'être penché sur le discours de Mme Jean. (Il explique sa décision dans une lettre que vous pouvez lire ici)
«Au début, j'étais heureux que les Anglais reconnaissent mon oeuvre, a-t-il indiqué hier. Mais les paroles de la gouverneure générale sont trop graves pour que j'accepte la médaille maintenant.»
«Avec le mépris qu'ils nous portent, ç'aurait été également trop humiliant de me rendre à la cérémonie de remise», a-t-il dit dans sa maison de Longueuil, sur la Rive-Sud.
En tournant le dos à la distinction, M. Lévesque a du même coup laissé tomber une bourse de 15 000 $ qui accompagnait la décoration.
Chef des armées
Le populaire auteur, qui s'est joint au RIN dans les années 1960, a également avalé de travers que la nouvelle gouverneure générale se soit présentée au peuple comme chef de l'armée canadienne.
«Le Canada a envoyé son armée au Québec en 1970 et a emprisonné plus de 450 de nos compatriotes sans mandat, sans porter d'accusations et sans faire d'excuses», écrit-il d'ailleurs dans une missive publiée aujourd'hui dans nos pages.
Des opportunistes
Interrogé sur la venue de Michaëlle Jean à Rideau Hall, Raymond Lévesque ne mâche pas ses mots.
Il n'accepte d'ailleurs pas que son conjoint, Jean-Daniel Lafond, se frotte maintenant «aux fédéralistes», après avoir été souverainiste.
«C'est honteux, scandaleux et pitoyable, tonne-t-il. Ce sont tout simplement des opportunistes