Publié : dim. oct. 16, 2005 1:10 am
Michaëlle Jean se dit victime d'une «stratégie mesquine»
Presse Canadienne
Ottawa
Michaëlle Jean affirme qu'elle a été victime d'une «stratégie mesquine» des souverainistes après l'annonce de sa nomination comme gouverneure générale du Canada.
Dans une entrevue publiée samedi dans le Winnipeg Free Press, Mme Jean a déclaré qu'elle a été profondément blessée par toute la controverse qui a mis en doute sa loyauté envers le Canada.
À la veille de sa première visite officielle au Manitoba, la semaine prochaine, Michaëlle Jean a rompu le silence et abordé les questions qui ont marqué sa nomination.
Des interrogations se sont multipliées en août, quand des souverainistes québécois ont utilisé les documentaires et écrits de son mari, Jean-Daniel Lafond, pour alléguer que la nouvelle représentante de la reine au Canada avait des sympathies souverainistes.
«Je pense qu'ils jouaient à un jeu avec ça, a-t-elle dit de sa résidence officielle de Rideau Hall. Je pense que l'idée était de créer une image de moi qui effrayerait le reste du Canada. Malheureusement, comme nous ne nous connaissons pas très bien, je crois que certaines personnes sont tombées dans cette sorte de piège. C'était une stratégie très mesquine.»
Elle ne s'est pas excusée pour avoir trinqué à l'indépendance dans un extrait de film maintenant devenu célèbre, affirmant que le documentaire et ce toast avaient été complètement sortis de leur contexte.
Elle a expliqué que le documentaire portait sur les notions plus larges de liberté et d'esclavage telles que vues à travers la poésie d'Aimé Césaire.
«Nous étions là pour parler de l'expérience haïtienne et comment l'aspiration à la liberté avait été manipulée pendant des années par les dictateurs», a affirmé l'ancienne journaliste de Radio-Canada, qui est arrivée au Canada à l'âge de 12 ans.
Si elle s'est montrée disposée à s'expliquer elle-même sur son rôle dans le documentaire de son mari, Mme Jean n'a pas voulu dire pour quoi elle avait voté au dernier référendum québécois, dont le 10e anniversaire sera célébré à la fin du mois.
«Il s'agit de quelque chose qui est très personnel à chacun», a-t-elle dit, soutenant qu'elle n'enfreindrait pas «le principe fondamental du secret du vote».
Michaëlle Jean a déclaré enfin que sa fille de six ans, Marie-Eden, lui a donné beaucoup de courage pendant la période difficile qui a précédé son assermentation comme gouverneure générale. Elle lui a souvent répété qu'elle était fière de sa mère.
Presse Canadienne
Ottawa
Michaëlle Jean affirme qu'elle a été victime d'une «stratégie mesquine» des souverainistes après l'annonce de sa nomination comme gouverneure générale du Canada.
Dans une entrevue publiée samedi dans le Winnipeg Free Press, Mme Jean a déclaré qu'elle a été profondément blessée par toute la controverse qui a mis en doute sa loyauté envers le Canada.
À la veille de sa première visite officielle au Manitoba, la semaine prochaine, Michaëlle Jean a rompu le silence et abordé les questions qui ont marqué sa nomination.
Des interrogations se sont multipliées en août, quand des souverainistes québécois ont utilisé les documentaires et écrits de son mari, Jean-Daniel Lafond, pour alléguer que la nouvelle représentante de la reine au Canada avait des sympathies souverainistes.
«Je pense qu'ils jouaient à un jeu avec ça, a-t-elle dit de sa résidence officielle de Rideau Hall. Je pense que l'idée était de créer une image de moi qui effrayerait le reste du Canada. Malheureusement, comme nous ne nous connaissons pas très bien, je crois que certaines personnes sont tombées dans cette sorte de piège. C'était une stratégie très mesquine.»
Elle ne s'est pas excusée pour avoir trinqué à l'indépendance dans un extrait de film maintenant devenu célèbre, affirmant que le documentaire et ce toast avaient été complètement sortis de leur contexte.
Elle a expliqué que le documentaire portait sur les notions plus larges de liberté et d'esclavage telles que vues à travers la poésie d'Aimé Césaire.
«Nous étions là pour parler de l'expérience haïtienne et comment l'aspiration à la liberté avait été manipulée pendant des années par les dictateurs», a affirmé l'ancienne journaliste de Radio-Canada, qui est arrivée au Canada à l'âge de 12 ans.
Si elle s'est montrée disposée à s'expliquer elle-même sur son rôle dans le documentaire de son mari, Mme Jean n'a pas voulu dire pour quoi elle avait voté au dernier référendum québécois, dont le 10e anniversaire sera célébré à la fin du mois.
«Il s'agit de quelque chose qui est très personnel à chacun», a-t-elle dit, soutenant qu'elle n'enfreindrait pas «le principe fondamental du secret du vote».
Michaëlle Jean a déclaré enfin que sa fille de six ans, Marie-Eden, lui a donné beaucoup de courage pendant la période difficile qui a précédé son assermentation comme gouverneure générale. Elle lui a souvent répété qu'elle était fière de sa mère.