David Dingwall démissionne

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tuberale
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David Dingwall démissionne


Mise à jour le mercredi 28 septembre 2005 à 14 h 46
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David Dingwall, ancien ministre des Travaux publics sous Jean Chrétien, est président de la Monnaie royale canadienne depuis 1997.
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Critiqué de toutes parts pour ses dépenses excessives aux frais des contribuables, le président de la Monnaie royale canadienne, David Dingwall, a offert sa démission, mercredi.

En matinée, M. Dingwall s'est retrouvé en pleine tornade à la suite de la divulgation dans les journaux de ses comptes de dépenses.

Dans un communiqué, l'ancien ministre dans le gouvernement de Jean Chrétien avance comme explication qu'il a accompli les buts professionnels qu'il s'était fixés, qu'il veut défendre sa réputation et passer plus de temps avec sa famille.

Faisant référence aux accusations qui le visent, M. Dingwall affirme que ces dépenses étaient reliées à ses responsabilités et qu'il les avait présentées au conseil d'administration.

« J'ai demandé au conseil d'administration de mettre sur pied un comité indépendant pour revoir toutes ces dépenses, et j'accepterai toutes les conclusions que le comité pourrait avoir sur leur pertinence », poursuit-il.

Du paquet de gomme à des paiements pour sa BMW

Selon des documents gouvernementaux obtenus par le député conservateur Brian Pallister, M. Dingwall et ses principaux adjoints se sont fait rembourser l'an dernier plus de 740 000 $ de dépenses personnelles par l'État.

Selon ces documents, obtenus en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, M. Dingwall et ses proches collaborateurs ont facturé en 2004 plus de 140 000 $ en frais de déplacement, dont plusieurs voyages à l'étranger. En plus de se faire rembourser 14 000 $ de frais de repas dans des restaurants huppés, M. Dingwall et son équipe ont également réclamé 11 000 $ de frais d'hébergement l'an dernier.


Parmi les dépenses remboursées directement au président de la Monnaie royale canadienne, notons les paiements mensuels de sa BMW 530, les assurances du véhicule (1714 $), 3200 $ de réparations, son abonnement à un club de golf de la région d'Ottawa (1400 $) et 10 400 $ de repas en deux ans dans des restaurants chics d'Ottawa.

Sans compter plusieurs escapades et tournois de golf, dont deux voyages d'agrément en Arizona, qui ont coûté près de 8000 $ aux contribuables.

Selon le Journal de Montréal, David Dingwal s'est même fait rembourser par les contribuables un paquet de gomme Dentyne (1,29 $), un journal (1,07 $) et une bouteille d'eau Evian (1,79 $). Rappelons que le président de la Monnaie royale canadienne touche un salaire annuel de 277 000 $ assorti d'un compte de dépenses personnelles.

Sa porte-parole fournit quelques explications


Selon la vice-présidente aux communications de la Monnaie royale, Pam Aung Thin, citée dans le Journal de Montréal, toutes les dépenses de M. Dingwall sont étudiées et approuvées par le conseil d'administration.

Elle ajoute qu'en tant que président de la Monnaie royale, M. Dingwall travaille de longues journées et doit par conséquent manger fréquemment au restaurant.

Pour ce qui est des dizaines de voyages à l'étranger de son président, elle spécifie que ces voyages ont débouché sur l'obtention de plusieurs contrats de la Monnaie royale, notamment avec la Thaïlande, la République dominicaine et la Nouvelle-Zélande.

Un des fondateurs du programme des commandites



David Dingwall, qui était ministre des Travaux publics de 1994 à 1996, sous le gouvernement Chrétien, a collaboré étroitement à la création du programme des commandites.

C'est notamment M. Dingwall qui était intervenu en haut lieu pour que la gestion du programme soit attribuée au fonctionnaire Charles Guité, l'une des figures de proue du scandale des commandites.

Après sa nomination à la Monnaie royale canadienne en 1997, M. Dingwall a également été impliqué dans une série de controverses à Ottawa. Selon les témoignages et documents de la commission Gomery, M. Dingwall aurait entre autres touché 133 000 $ de la firme de publicité de Jean Lafleur pour le représenter auprès de la direction de Via Rail alors qu'il ne s'était pas inscrit au registre des lobbyistes.
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