TQS se dissocie des propos de Gilles Proulx
Télévision
TQS se dissocie des propos de Gilles Proulx
Le réseau TQS se dissocie des propos de son animateur Gilles Proulx qui a tenu des propos dégradants envers la jeune fille agressée par Frédéric Dompierre.
Les membres de la direction de la programmation de la station rencontré l'animateur pour s'assurer que ce genre d'écart de conduite ne se reproduirait plus.
Défendant les propos controversés de l'avocate de Dompierre, Gilles Proulx avait traité l'adolescente victime de viol de «petite garce» et de «petite vache».
Joint au téléphonne, l'animateur s'est fait avare de commentaires en raison d'une possible poursuite de la part de la famille de la victime.
Sur nos ondes hier soir, les parents de la jeune fille se sont dit outrés par les propos de Gilles Proulx.
En vidéo, écoutez les réactions de la mère de la jeune victime
http://lcn.canoe.com/lcn/artsetspectacl ... 90244.html
TQS se dissocie des propos de Gilles Proulx
Le réseau TQS se dissocie des propos de son animateur Gilles Proulx qui a tenu des propos dégradants envers la jeune fille agressée par Frédéric Dompierre.
Les membres de la direction de la programmation de la station rencontré l'animateur pour s'assurer que ce genre d'écart de conduite ne se reproduirait plus.
Défendant les propos controversés de l'avocate de Dompierre, Gilles Proulx avait traité l'adolescente victime de viol de «petite garce» et de «petite vache».
Joint au téléphonne, l'animateur s'est fait avare de commentaires en raison d'une possible poursuite de la part de la famille de la victime.
Sur nos ondes hier soir, les parents de la jeune fille se sont dit outrés par les propos de Gilles Proulx.
En vidéo, écoutez les réactions de la mère de la jeune victime
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- Manitou de la Parlotte
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- fleurtropicale
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Ça commence bien..Si t.q.s se dissocie déjà des propos de Gilles Proulx, j'ai comme l'impression que cette émission ne durera pas longtemps. Ou du moins, Gilles Proulx quittera de lui-même. (Connaissant la façon et j'usqu'où M.Proulx est capable d'aller dans ses opinions)
Pour ce qui est de la poursuite, comment t.q.s peut se dissocier des propos de leurs employés? Ont-il le droit de le faire? Car dans le cas de Jeff Fillion, ses patrons auraient pu se dissocier de ses propos aussi, non?
Pour ce qui est de la poursuite, comment t.q.s peut se dissocier des propos de leurs employés? Ont-il le droit de le faire? Car dans le cas de Jeff Fillion, ses patrons auraient pu se dissocier de ses propos aussi, non?
fleurtropicale a écritÇa commence bien..Si t.q.s se dissocie déjà des propos de Gilles Proulx, j'ai comme l'impression que cette émission ne durera pas longtemps. Ou du moins, Gilles Proulx quittera de lui-même. (Connaissant la façon et j'usqu'où M.Proulx est capable d'aller dans ses opinions)
Pour ce qui est de la poursuite, comment t.q.s peut se dissocier des propos de leurs employés? Ont-il le droit de le faire? Car dans le cas de Jeff Fillion, ses patrons auraient pu se dissocier de ses propos aussi, non?
C'est une façon de montrer qu'ils ne sont pas d'accord, mais les propos ont tout de même été faits sur leurs ondes, alors ça ne les protège pas en cas de poursuite.
Je n'ai pas vu ce débat, je ne connais même pas la teneur exacte des propos de M. Proulx, mais après l'avoir entendu parler quelques fois, je pense que ce qu'il voulait démontrer, c'est que les jeunes filles s'habillent généralement beaucoup trop sexy en tout temps. Pas que cette jeune fille en particulier a couru après une agression.
Mais bon... il est assez grand pour se défendre tout seul
Pour ce qui est de la poursuite, comment t.q.s peut se dissocier des propos de leurs employés? Ont-il le droit de le faire? Car dans le cas de Jeff Fillion, ses patrons auraient pu se dissocier de ses propos aussi, non?
C'est une façon de montrer qu'ils ne sont pas d'accord, mais les propos ont tout de même été faits sur leurs ondes, alors ça ne les protège pas en cas de poursuite.
Je n'ai pas vu ce débat, je ne connais même pas la teneur exacte des propos de M. Proulx, mais après l'avoir entendu parler quelques fois, je pense que ce qu'il voulait démontrer, c'est que les jeunes filles s'habillent généralement beaucoup trop sexy en tout temps. Pas que cette jeune fille en particulier a couru après une agression.
Mais bon... il est assez grand pour se défendre tout seul

tuberale a écritTélévision
TQS se dissocie des propos de Gilles Proulx
Le réseau TQS se dissocie des propos de son animateur Gilles Proulx qui a tenu des propos dégradants envers la jeune fille agressée par Frédéric Dompierre.
Les membres de la direction de la programmation de la station rencontré l'animateur pour s'assurer que ce genre d'écart de conduite ne se reproduirait plus.
Défendant les propos controversés de l'avocate de Dompierre, Gilles Proulx avait traité l'adolescente victime de viol de «petite garce» et de «petite vache».
Joint au téléphonne, l'animateur s'est fait avare de commentaires en raison d'une possible poursuite de la part de la famille de la victime.
Sur nos ondes hier soir, les parents de la jeune fille se sont dit outrés par les propos de Gilles Proulx.
En vidéo, écoutez les réactions de la mère de la jeune victime
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Il a fallu que je me frotte les yeux 2 fois en lisant. Je m'excuse mais la je fais ma provision de roches en christ.
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Défendant les propos controversés de l'avocate de Dompierre, Gilles Proulx avait traité l'adolescente victime de viol de «petite garce» et de «petite vache».
Joint au téléphonne, l'animateur s'est fait avare de commentaires en raison d'une possible poursuite de la part de la famille de la victime.
Sur nos ondes hier soir, les parents de la jeune fille se sont dit outrés par les propos de Gilles Proulx.
En vidéo, écoutez les réactions de la mère de la jeune victime
http://lcn.canoe.com/lcn/artsetspectacl ... 90244.html
Il a fallu que je me frotte les yeux 2 fois en lisant. Je m'excuse mais la je fais ma provision de roches en christ.
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- Manitou de la Parlotte
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- Spirullette
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marie lilly a écrit
tu pense qu'il mérite mieux?
Ce n'est pas une question de mérite, c'est une question de respect. Pas parce que quelqu'un est irrespectueux qu'on doit l'être avec lui.
Je ne suis pas d'accord avec la maxime:"Faites ce que je dis, faites pas ce que je fais".
Selon moi, nos valeurs et principes doivent de refléter dans nos actes et nos paroles Autrement dit, si je prône le respect, je dois être respectueux avec les autres moi aussi.
tu pense qu'il mérite mieux?
Ce n'est pas une question de mérite, c'est une question de respect. Pas parce que quelqu'un est irrespectueux qu'on doit l'être avec lui.
Je ne suis pas d'accord avec la maxime:"Faites ce que je dis, faites pas ce que je fais".
Selon moi, nos valeurs et principes doivent de refléter dans nos actes et nos paroles Autrement dit, si je prône le respect, je dois être respectueux avec les autres moi aussi.
lili5 a écritBonjour,
Bien sur je ne suis pas d*accord avec les propos de Gilles Proulx car de toute facon lui-meme n*est jamais d*accord avec personne sauf lui-meme. Il est très arrogant et irrespectueux des gens. Je me pose souvent la question. POURQUOI? il est comme ca je ne comprends pas. Je l*ai déja vu ailleurs dans une entrevue ou il peut etre tellement gentil et émouvant mais c*est tellement rare, je l*ai vu qu*une fois. De toute facon POURQUOI la famille va poursuivre, ca va leur donner quoi exactement de l* ARGENT c*est tout. Je sia que ce n*est pas drole pour eux mais les québécois le seul mot souvent qu*ils ont en bouche on va poursuivre. Mais si l*argent ne serait pas au terme de cette poursuite, le ferait-il., j*en doute.
Et si personne ne poursuit ces animateurs qui dépasse les bornes...ces animateurs vont continuer....
Bien sur je ne suis pas d*accord avec les propos de Gilles Proulx car de toute facon lui-meme n*est jamais d*accord avec personne sauf lui-meme. Il est très arrogant et irrespectueux des gens. Je me pose souvent la question. POURQUOI? il est comme ca je ne comprends pas. Je l*ai déja vu ailleurs dans une entrevue ou il peut etre tellement gentil et émouvant mais c*est tellement rare, je l*ai vu qu*une fois. De toute facon POURQUOI la famille va poursuivre, ca va leur donner quoi exactement de l* ARGENT c*est tout. Je sia que ce n*est pas drole pour eux mais les québécois le seul mot souvent qu*ils ont en bouche on va poursuivre. Mais si l*argent ne serait pas au terme de cette poursuite, le ferait-il., j*en doute.
Et si personne ne poursuit ces animateurs qui dépasse les bornes...ces animateurs vont continuer....

C'est bobépine ou bépine SVP

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- Manitou de la Parlotte
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- Inscription : jeu. mai 26, 2005 12:00 am
lili5 a écritPour répondre a votre question si on déciderait de poursuivre tous les animateurs ma chère Bobépine on n*en finirait plus car il n*y a pas une seule journée ou il y en a pas un qui dit des bétises et des insignifiances de la sorte. Gilles Proulx ne changera jamais. Mais le pouruivre va donner quoi a la famille. Est-ce que l*argent va réparer les mots qu*il a dit concernant leur fille. Bien sur que je suis de tout coeur avec eux mais bien des fois ce sont les gens ordinaires qui ne gagnent jamais rien contre ces grosses machines, malheureusement.
Gilles Proulx, André Arthur et leur émules...
C'est une minorité d'animateurs qui ont des "débordements" ..ne rien faire et ne rien dire, c'est de consentir et endosser leur propos.
Gilles Proulx, André Arthur et leur émules...
C'est une minorité d'animateurs qui ont des "débordements" ..ne rien faire et ne rien dire, c'est de consentir et endosser leur propos.

C'est bobépine ou bépine SVP

13/09/2005 - 17h15
Suite à ses propos à TQS
Le Canal Évasion suspend la diffusion de Gilles Proulx, Globe trotter
Presse Canadienne (PC)
Suite aux propos «inacceptables» tenus par Gilles Proulx à TQS vendredi dernier, la direction de Canal Evasion retire de ses ondes l'émission Gilles Proulx, Globe-trotter.
De plus, la chaîne spécialisée «cesse toute négociation en vue d'une nouvelle série avec l'animateur».
Lors de son émission L'Avocat et le Diable de vendredi matin, Gilles Proulx commentait les propos de l'avocate Lynda Bureau, qui défend Frédéric Dompierre, un adolescent accusé d'avoir agressé sexuellement une jeune fille de 14 ans.
L'avocate soutenait que la victime avait en quelque sorte provoqué l'agression, une thèse reprise par Gilles Proulx de façon encore plus virulente, qualifiant la victime de «petite garce», de «petite vache», de «petite cochonne», de «provocatrice».
«Canal Évasion a toujours eu et aura toujours un haut respect de son auditoire, tant par sa programmation de qualité que par le choix de ses animateurs, indique la chaîne dans un communiqué. «C'est sur cette ligne de pensée que Canal Évasion fonde sa décision face à M. Proulx.»
Les propos de l'animateur ont été dénoncés par les parents de la victime, par des groupes d'aide aux victimes d'agressions, par le diffuseur TQS et par des téléspectateurs qui auraient porté plainte à la station et au CRTC.
Suite à ses propos à TQS
Le Canal Évasion suspend la diffusion de Gilles Proulx, Globe trotter
Presse Canadienne (PC)
Suite aux propos «inacceptables» tenus par Gilles Proulx à TQS vendredi dernier, la direction de Canal Evasion retire de ses ondes l'émission Gilles Proulx, Globe-trotter.
De plus, la chaîne spécialisée «cesse toute négociation en vue d'une nouvelle série avec l'animateur».
Lors de son émission L'Avocat et le Diable de vendredi matin, Gilles Proulx commentait les propos de l'avocate Lynda Bureau, qui défend Frédéric Dompierre, un adolescent accusé d'avoir agressé sexuellement une jeune fille de 14 ans.
L'avocate soutenait que la victime avait en quelque sorte provoqué l'agression, une thèse reprise par Gilles Proulx de façon encore plus virulente, qualifiant la victime de «petite garce», de «petite vache», de «petite cochonne», de «provocatrice».
«Canal Évasion a toujours eu et aura toujours un haut respect de son auditoire, tant par sa programmation de qualité que par le choix de ses animateurs, indique la chaîne dans un communiqué. «C'est sur cette ligne de pensée que Canal Évasion fonde sa décision face à M. Proulx.»
Les propos de l'animateur ont été dénoncés par les parents de la victime, par des groupes d'aide aux victimes d'agressions, par le diffuseur TQS et par des téléspectateurs qui auraient porté plainte à la station et au CRTC.
Le seul article se rattachant à cette histoire et pondu par Boisvert que j'ai trouvé c'est celui ci-dessous, mais il ne parle pas de Proulx ...
La Presse
Nouvelles générales, lundi 12 septembre 2005, p. A5
L'indignation variable
Boisvert, Yves
Est-ce qu'une avocate peut dire n'importe quelle bêtise pour défendre son client? Non. Est-ce que l'avocate de Frédéric Dompierre a été brillante en cour, jeudi dernier? Non.
Dire d'une fille de 14 ans, violée et laissée pour morte, qu'elle a " une part de consentement, de responsabilité ", c'est singulièrement malhabile. Mais ce n'est pas non plus le scandale qu'on a essayé d'en faire depuis trois jours.
Après tout, ces quelques arguments mal fagotés ne feront sortir personne de prison trop vite, n'enverront aucun innocent au pénitencier et, au bout du compte, ne changeront rien à rien.
À côté de l'espèce de molle fatalité avec laquelle on a accueilli l'erreur judiciaire dont a été victime Simon Marshall, cette histoire, qu'on a même appelée l'" affaire Bureau " (c'est le nom de l'avocate) est grandement exagérée.
Deux dossiers distincts? Au contraire, il y a un lien direct. Celui du rôle des avocats de la défense en démocratie.
Mais revenons à cette juriste jusqu'ici inconnue, Linda Bureau. Son client, Dompierre, a été déclaré coupable d'agression sexuelle et de tentative de meurtre, commises en 2003. Le procès est donc terminé. On est rendu au débat sur la peine appropriée à lui infliger. Deux ans? Quatorze ans?
Pour en décider, l'avocate de la défense et celle de la poursuite relatent les circonstances du crime et décrivent le caractère de Dompierre. On examine ce qui est aggravant et ce qui est atténuant.
Lors du procès, avant que l'accusé ne soit déclaré coupable, la défense avait parfaitement le droit de s'interroger sur la conduite de la victime. Pas pour lui faire la morale. Mais simplement pour tenter de trouver des indices qui corroboraient ou contredisaient sa version. Elle avait non seulement le droit, mais c'était son devoir de tester la version de la poursuite.
Dans ce contexte, il n'y a rien de fou, ni de rétrograde, à insister sur le fait que la jeune femme a suivi volontairement ses deux agresseurs et à prétendre qu'elle allait faire la fête avec eux.
Mais non, ça ne donne aucun droit d'attaquer cette fille. Mais oui, on peut aller faire la fête et ne pas consentir à une relation sexuelle. Mais oui, on peut même consentir à une relation sexuelle et changer d'idée à tout moment. Il est quand même pertinent et très correct pour un avocat, pendant le procès, de relever les faits, même faiblement convaincants, qui semblent compatibles avec la version de son client. De tenter d'en tirer un argument. La Couronne va faire le contraire. Ainsi va le procès, collision de deux visions.
Le problème, c'est qu'on n'en est plus là: la preuve était écrasante contre Dompierre; même son complice a témoigné contre lui. Le juge a totalement rejeté cette théorie du consentement.
Ce n'est donc plus le temps de dire que la victime était consentante. Parler du comportement de la victime à ce stade-ci, une fois l'accusé déclaré coupable, c'est effectivement tenter de rejeter une partie de la responsabilité du crime sur la victime.
Le fait que la victime ait été imprudente n'aidera aucunement le juge à décider du nombre d'années que doit purger Dompierre. Ça ne rendra pas le crime moins odieux.
D'accord.
Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de terrible " recul " pour les droits des victimes que décrivent certains groupes de femmes? On n'est pas devant un juge qui accrédite de vieux préjugés. On est devant une avocate de peu d'expérience qui a commis une erreur de logique et de jugement. Et qui a été aussitôt dénoncée par le juge Denis Bouchard, en pleine Cour. Ça ne fera rien reculer du tout.
Alors qu'on interviewe à TQS le père de la victime pour lui demander si tout ça lui donne le goût de se faire justice lui-même, c'est proprement ridicule. Non, a dit le père. J'ai parfaitement confiance dans le système judiciaire: les coupables ont été condamnés.
Je ne suis pas en train de la défendre. Je tente simplement de dégonfler ce faux scandale.
Oublions cette avocate un instant. Il y a autre chose derrière l'émotion générale des derniers jours: la difficulté, que nous avons tous, à accepter vraiment qu'un avocat défende un homme coupable de crimes odieux. Ça semble une défense de l'indéfendable. Une sorte de complicité morale. Il suffit d'entendre les commentaires: " Si la victime était sa fille! "
Justement, ce n'est pas sa fille. C'est ça, l'idée d'un procès: la distance. Distance qui permet d'établir froidement les faits avec le plus de certitude possible avant de condamner quelqu'un. Et comme il faut être certain, il faut quelqu'un qui soit " contre " la thèse officielle. Contre la certitude. Contre l'évidence. Comme dans contre-interroger. Contre-vérifier. Contredire.
Des actes qui, peut-être, auraient pu éviter à Simon Marshall 73 mois d'emprisonnement pour rien. Et qui lui ont fait cruellement défaut. Pourtant, les avocats à ce dossier, en 1997, n'ont pas été l'objet de la moitié du déchaînement médiatique auquel on vient d'assister. C'est cela, cette indignation à géométrie variable, qui me trouble. --Message edité par pucinette le 2005-09-13 22:02:38--
La Presse
Nouvelles générales, lundi 12 septembre 2005, p. A5
L'indignation variable
Boisvert, Yves
Est-ce qu'une avocate peut dire n'importe quelle bêtise pour défendre son client? Non. Est-ce que l'avocate de Frédéric Dompierre a été brillante en cour, jeudi dernier? Non.
Dire d'une fille de 14 ans, violée et laissée pour morte, qu'elle a " une part de consentement, de responsabilité ", c'est singulièrement malhabile. Mais ce n'est pas non plus le scandale qu'on a essayé d'en faire depuis trois jours.
Après tout, ces quelques arguments mal fagotés ne feront sortir personne de prison trop vite, n'enverront aucun innocent au pénitencier et, au bout du compte, ne changeront rien à rien.
À côté de l'espèce de molle fatalité avec laquelle on a accueilli l'erreur judiciaire dont a été victime Simon Marshall, cette histoire, qu'on a même appelée l'" affaire Bureau " (c'est le nom de l'avocate) est grandement exagérée.
Deux dossiers distincts? Au contraire, il y a un lien direct. Celui du rôle des avocats de la défense en démocratie.
Mais revenons à cette juriste jusqu'ici inconnue, Linda Bureau. Son client, Dompierre, a été déclaré coupable d'agression sexuelle et de tentative de meurtre, commises en 2003. Le procès est donc terminé. On est rendu au débat sur la peine appropriée à lui infliger. Deux ans? Quatorze ans?
Pour en décider, l'avocate de la défense et celle de la poursuite relatent les circonstances du crime et décrivent le caractère de Dompierre. On examine ce qui est aggravant et ce qui est atténuant.
Lors du procès, avant que l'accusé ne soit déclaré coupable, la défense avait parfaitement le droit de s'interroger sur la conduite de la victime. Pas pour lui faire la morale. Mais simplement pour tenter de trouver des indices qui corroboraient ou contredisaient sa version. Elle avait non seulement le droit, mais c'était son devoir de tester la version de la poursuite.
Dans ce contexte, il n'y a rien de fou, ni de rétrograde, à insister sur le fait que la jeune femme a suivi volontairement ses deux agresseurs et à prétendre qu'elle allait faire la fête avec eux.
Mais non, ça ne donne aucun droit d'attaquer cette fille. Mais oui, on peut aller faire la fête et ne pas consentir à une relation sexuelle. Mais oui, on peut même consentir à une relation sexuelle et changer d'idée à tout moment. Il est quand même pertinent et très correct pour un avocat, pendant le procès, de relever les faits, même faiblement convaincants, qui semblent compatibles avec la version de son client. De tenter d'en tirer un argument. La Couronne va faire le contraire. Ainsi va le procès, collision de deux visions.
Le problème, c'est qu'on n'en est plus là: la preuve était écrasante contre Dompierre; même son complice a témoigné contre lui. Le juge a totalement rejeté cette théorie du consentement.
Ce n'est donc plus le temps de dire que la victime était consentante. Parler du comportement de la victime à ce stade-ci, une fois l'accusé déclaré coupable, c'est effectivement tenter de rejeter une partie de la responsabilité du crime sur la victime.
Le fait que la victime ait été imprudente n'aidera aucunement le juge à décider du nombre d'années que doit purger Dompierre. Ça ne rendra pas le crime moins odieux.
D'accord.
Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de terrible " recul " pour les droits des victimes que décrivent certains groupes de femmes? On n'est pas devant un juge qui accrédite de vieux préjugés. On est devant une avocate de peu d'expérience qui a commis une erreur de logique et de jugement. Et qui a été aussitôt dénoncée par le juge Denis Bouchard, en pleine Cour. Ça ne fera rien reculer du tout.
Alors qu'on interviewe à TQS le père de la victime pour lui demander si tout ça lui donne le goût de se faire justice lui-même, c'est proprement ridicule. Non, a dit le père. J'ai parfaitement confiance dans le système judiciaire: les coupables ont été condamnés.
Je ne suis pas en train de la défendre. Je tente simplement de dégonfler ce faux scandale.
Oublions cette avocate un instant. Il y a autre chose derrière l'émotion générale des derniers jours: la difficulté, que nous avons tous, à accepter vraiment qu'un avocat défende un homme coupable de crimes odieux. Ça semble une défense de l'indéfendable. Une sorte de complicité morale. Il suffit d'entendre les commentaires: " Si la victime était sa fille! "
Justement, ce n'est pas sa fille. C'est ça, l'idée d'un procès: la distance. Distance qui permet d'établir froidement les faits avec le plus de certitude possible avant de condamner quelqu'un. Et comme il faut être certain, il faut quelqu'un qui soit " contre " la thèse officielle. Contre la certitude. Contre l'évidence. Comme dans contre-interroger. Contre-vérifier. Contredire.
Des actes qui, peut-être, auraient pu éviter à Simon Marshall 73 mois d'emprisonnement pour rien. Et qui lui ont fait cruellement défaut. Pourtant, les avocats à ce dossier, en 1997, n'ont pas été l'objet de la moitié du déchaînement médiatique auquel on vient d'assister. C'est cela, cette indignation à géométrie variable, qui me trouble. --Message edité par pucinette le 2005-09-13 22:02:38--
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
pucinette a écritLe seul article se rattachant à cette histoire et pondu par Boisvert que j'ai trouvé c'est celui ci-dessous, mais il ne parle pas de Proulx ...
La Presse
Nouvelles générales, lundi 12 septembre 2005, p. A5
L'indignation variable
Boisvert, Yves
Est-ce qu'une avocate peut dire n'importe quelle bêtise pour défendre son client? Non. Est-ce que l'avocate de Frédéric Dompierre a été brillante en cour, jeudi dernier? Non.
Dire d'une fille de 14 ans, violée et laissée pour morte, qu'elle a " une part de consentement, de responsabilité ", c'est singulièrement malhabile. Mais ce n'est pas non plus le scandale qu'on a essayé d'en faire depuis trois jours.
Après tout, ces quelques arguments mal fagotés ne feront sortir personne de prison trop vite, n'enverront aucun innocent au pénitencier et, au bout du compte, ne changeront rien à rien.
À côté de l'espèce de molle fatalité avec laquelle on a accueilli l'erreur judiciaire dont a été victime Simon Marshall, cette histoire, qu'on a même appelée l'" affaire Bureau " (c'est le nom de l'avocate) est grandement exagérée.
Deux dossiers distincts? Au contraire, il y a un lien direct. Celui du rôle des avocats de la défense en démocratie.
Mais revenons à cette juriste jusqu'ici inconnue, Linda Bureau. Son client, Dompierre, a été déclaré coupable d'agression sexuelle et de tentative de meurtre, commises en 2003. Le procès est donc terminé. On est rendu au débat sur la peine appropriée à lui infliger. Deux ans? Quatorze ans?
Pour en décider, l'avocate de la défense et celle de la poursuite relatent les circonstances du crime et décrivent le caractère de Dompierre. On examine ce qui est aggravant et ce qui est atténuant.
Lors du procès, avant que l'accusé ne soit déclaré coupable, la défense avait parfaitement le droit de s'interroger sur la conduite de la victime. Pas pour lui faire la morale. Mais simplement pour tenter de trouver des indices qui corroboraient ou contredisaient sa version. Elle avait non seulement le droit, mais c'était son devoir de tester la version de la poursuite.
Dans ce contexte, il n'y a rien de fou, ni de rétrograde, à insister sur le fait que la jeune femme a suivi volontairement ses deux agresseurs et à prétendre qu'elle allait faire la fête avec eux.
Mais non, ça ne donne aucun droit d'attaquer cette fille. Mais oui, on peut aller faire la fête et ne pas consentir à une relation sexuelle. Mais oui, on peut même consentir à une relation sexuelle et changer d'idée à tout moment. Il est quand même pertinent et très correct pour un avocat, pendant le procès, de relever les faits, même faiblement convaincants, qui semblent compatibles avec la version de son client. De tenter d'en tirer un argument. La Couronne va faire le contraire. Ainsi va le procès, collision de deux visions.
Le problème, c'est qu'on n'en est plus là: la preuve était écrasante contre Dompierre; même son complice a témoigné contre lui. Le juge a totalement rejeté cette théorie du consentement.
Ce n'est donc plus le temps de dire que la victime était consentante. Parler du comportement de la victime à ce stade-ci, une fois l'accusé déclaré coupable, c'est effectivement tenter de rejeter une partie de la responsabilité du crime sur la victime.
Le fait que la victime ait été imprudente n'aidera aucunement le juge à décider du nombre d'années que doit purger Dompierre. Ça ne rendra pas le crime moins odieux.
D'accord.
Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de terrible " recul " pour les droits des victimes que décrivent certains groupes de femmes? On n'est pas devant un juge qui accrédite de vieux préjugés. On est devant une avocate de peu d'expérience qui a commis une erreur de logique et de jugement. Et qui a été aussitôt dénoncée par le juge Denis Bouchard, en pleine Cour. Ça ne fera rien reculer du tout.
Alors qu'on interviewe à TQS le père de la victime pour lui demander si tout ça lui donne le goût de se faire justice lui-même, c'est proprement ridicule. Non, a dit le père. J'ai parfaitement confiance dans le système judiciaire: les coupables ont été condamnés.
Je ne suis pas en train de la défendre. Je tente simplement de dégonfler ce faux scandale.
Oublions cette avocate un instant. Il y a autre chose derrière l'émotion générale des derniers jours: la difficulté, que nous avons tous, à accepter vraiment qu'un avocat défende un homme coupable de crimes odieux. Ça semble une défense de l'indéfendable. Une sorte de complicité morale. Il suffit d'entendre les commentaires: " Si la victime était sa fille! "
Justement, ce n'est pas sa fille. C'est ça, l'idée d'un procès: la distance. Distance qui permet d'établir froidement les faits avec le plus de certitude possible avant de condamner quelqu'un. Et comme il faut être certain, il faut quelqu'un qui soit " contre " la thèse officielle. Contre la certitude. Contre l'évidence. Comme dans contre-interroger. Contre-vérifier. Contredire.
Des actes qui, peut-être, auraient pu éviter à Simon Marshall 73 mois d'emprisonnement pour rien. Et qui lui ont fait cruellement défaut. Pourtant, les avocats à ce dossier, en 1997, n'ont pas été l'objet de la moitié du déchaînement médiatique auquel on vient d'assister. C'est cela, cette indignation à géométrie variable, qui me trouble.
Merci Pucinette.
Habituellement, j'aime bien lire Boisvert et suis assez souvent d'accord. Mais pour ce texte, il s'éparpille, va à Paris et à Rome et oublie qu'il est à Montréal.
Son parallèle avec l'affaire Marshall est tout à fait inadéquat pour ne pas dire "pas rapport"
Ce qu'il n'a pas compris, peut-être parce qu'il est un homme, est qu'il est inadmissible encore aujourd'hui qu'une femme victime soit automatiquement artisane de son malheur.
Si l'avocate comme le dit Boisvert n'a pas été brillante en cour, son texte ne l'est pas beaucoup non plus.
La Presse
Nouvelles générales, lundi 12 septembre 2005, p. A5
L'indignation variable
Boisvert, Yves
Est-ce qu'une avocate peut dire n'importe quelle bêtise pour défendre son client? Non. Est-ce que l'avocate de Frédéric Dompierre a été brillante en cour, jeudi dernier? Non.
Dire d'une fille de 14 ans, violée et laissée pour morte, qu'elle a " une part de consentement, de responsabilité ", c'est singulièrement malhabile. Mais ce n'est pas non plus le scandale qu'on a essayé d'en faire depuis trois jours.
Après tout, ces quelques arguments mal fagotés ne feront sortir personne de prison trop vite, n'enverront aucun innocent au pénitencier et, au bout du compte, ne changeront rien à rien.
À côté de l'espèce de molle fatalité avec laquelle on a accueilli l'erreur judiciaire dont a été victime Simon Marshall, cette histoire, qu'on a même appelée l'" affaire Bureau " (c'est le nom de l'avocate) est grandement exagérée.
Deux dossiers distincts? Au contraire, il y a un lien direct. Celui du rôle des avocats de la défense en démocratie.
Mais revenons à cette juriste jusqu'ici inconnue, Linda Bureau. Son client, Dompierre, a été déclaré coupable d'agression sexuelle et de tentative de meurtre, commises en 2003. Le procès est donc terminé. On est rendu au débat sur la peine appropriée à lui infliger. Deux ans? Quatorze ans?
Pour en décider, l'avocate de la défense et celle de la poursuite relatent les circonstances du crime et décrivent le caractère de Dompierre. On examine ce qui est aggravant et ce qui est atténuant.
Lors du procès, avant que l'accusé ne soit déclaré coupable, la défense avait parfaitement le droit de s'interroger sur la conduite de la victime. Pas pour lui faire la morale. Mais simplement pour tenter de trouver des indices qui corroboraient ou contredisaient sa version. Elle avait non seulement le droit, mais c'était son devoir de tester la version de la poursuite.
Dans ce contexte, il n'y a rien de fou, ni de rétrograde, à insister sur le fait que la jeune femme a suivi volontairement ses deux agresseurs et à prétendre qu'elle allait faire la fête avec eux.
Mais non, ça ne donne aucun droit d'attaquer cette fille. Mais oui, on peut aller faire la fête et ne pas consentir à une relation sexuelle. Mais oui, on peut même consentir à une relation sexuelle et changer d'idée à tout moment. Il est quand même pertinent et très correct pour un avocat, pendant le procès, de relever les faits, même faiblement convaincants, qui semblent compatibles avec la version de son client. De tenter d'en tirer un argument. La Couronne va faire le contraire. Ainsi va le procès, collision de deux visions.
Le problème, c'est qu'on n'en est plus là: la preuve était écrasante contre Dompierre; même son complice a témoigné contre lui. Le juge a totalement rejeté cette théorie du consentement.
Ce n'est donc plus le temps de dire que la victime était consentante. Parler du comportement de la victime à ce stade-ci, une fois l'accusé déclaré coupable, c'est effectivement tenter de rejeter une partie de la responsabilité du crime sur la victime.
Le fait que la victime ait été imprudente n'aidera aucunement le juge à décider du nombre d'années que doit purger Dompierre. Ça ne rendra pas le crime moins odieux.
D'accord.
Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de terrible " recul " pour les droits des victimes que décrivent certains groupes de femmes? On n'est pas devant un juge qui accrédite de vieux préjugés. On est devant une avocate de peu d'expérience qui a commis une erreur de logique et de jugement. Et qui a été aussitôt dénoncée par le juge Denis Bouchard, en pleine Cour. Ça ne fera rien reculer du tout.
Alors qu'on interviewe à TQS le père de la victime pour lui demander si tout ça lui donne le goût de se faire justice lui-même, c'est proprement ridicule. Non, a dit le père. J'ai parfaitement confiance dans le système judiciaire: les coupables ont été condamnés.
Je ne suis pas en train de la défendre. Je tente simplement de dégonfler ce faux scandale.
Oublions cette avocate un instant. Il y a autre chose derrière l'émotion générale des derniers jours: la difficulté, que nous avons tous, à accepter vraiment qu'un avocat défende un homme coupable de crimes odieux. Ça semble une défense de l'indéfendable. Une sorte de complicité morale. Il suffit d'entendre les commentaires: " Si la victime était sa fille! "
Justement, ce n'est pas sa fille. C'est ça, l'idée d'un procès: la distance. Distance qui permet d'établir froidement les faits avec le plus de certitude possible avant de condamner quelqu'un. Et comme il faut être certain, il faut quelqu'un qui soit " contre " la thèse officielle. Contre la certitude. Contre l'évidence. Comme dans contre-interroger. Contre-vérifier. Contredire.
Des actes qui, peut-être, auraient pu éviter à Simon Marshall 73 mois d'emprisonnement pour rien. Et qui lui ont fait cruellement défaut. Pourtant, les avocats à ce dossier, en 1997, n'ont pas été l'objet de la moitié du déchaînement médiatique auquel on vient d'assister. C'est cela, cette indignation à géométrie variable, qui me trouble.
Merci Pucinette.
Habituellement, j'aime bien lire Boisvert et suis assez souvent d'accord. Mais pour ce texte, il s'éparpille, va à Paris et à Rome et oublie qu'il est à Montréal.
Son parallèle avec l'affaire Marshall est tout à fait inadéquat pour ne pas dire "pas rapport"
Ce qu'il n'a pas compris, peut-être parce qu'il est un homme, est qu'il est inadmissible encore aujourd'hui qu'une femme victime soit automatiquement artisane de son malheur.
Si l'avocate comme le dit Boisvert n'a pas été brillante en cour, son texte ne l'est pas beaucoup non plus.
gilles proulx est egal à lui meme il a été pire dans le temps à ckac
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat