Crash d'un Boeing chypriote près d'Athènes: aucun survivant
Problème de dépressurisation, panne moteur, intoxication à bord? Pour une raison encore inconnue, un avion de ligne chypriote s'est écrasé dimanche près d'Athènes. Aucun des 115 passagers et six membres d'équipage du Boeing-737 n'a survécu à ce crash pour lequel les autorités grecques privilégient la piste d'une défaillance technique, écartant un éventuel acte terroriste.
Le témoignage indirect d'un des passagers pourrait éclairer les enquêteurs. Quelques minutes avant l'accident présumé, il a en effet envoyé un message écrit par téléphone portable (SMS) à son cousin. "Il m'a dit que les pilotes étaient inconscients (...) Il a dit: 'Cousin, je te dis adieu, nous sommes tous gelés'", a déclaré le destinataire, Sotiris Voutas, à la chaîne de télévision athénienne Alpha.
L'appareil de la compagnie privée chypriote Helios, un Boeing 737-300, faisait route de Larnaca, sur la côte sud-est de Chypre, vers l'aéroport international d'Athènes, quand il a chuté à 12h20 heure locale (9h20 GMT), heurtant une colline avant de glisser dans un ravin à proximité du port de Grammatiko, à une quarantaine de kilomètres au nord de la capitale grecque.
Le vol ZU 522 devait faire escale à Athènes avant de repartir pour Prague, en République tchèque.
Christos Smetis, le chef des pompiers dépêchés sur le lieu de l'accident, a annoncé qu'aucune des 121 personnes à bord n'avait survécu. Quarante huit enfants figuraient parmi les passagers et "la plupart étaient des Chypriotes grecs", a précisé Giorgos Dimitriou, porte-parole d'Helios, à l'aéroport d'Athènes, où les familles des victimes hurlaient leur douleur. L'information a été confirmée par un responsable du gouvernement tchèque.
Les boîtes noires, qui contiennent les enregistrements des conversations dans le cockpit et des données du vol, ont été localisées. Elles devraient aider les enquêteurs à percer le mystère de ce crash, peut-être dû à une avarie du système de pressurisation, voire à des émanations toxiques consécutives à cette panne.
D'après le directeur de la commission de sécurité de l'aviation grecque, Akrivos Tsolakis, qui a déploré "le pire accident" de l'histoire de son pays, "apparemment, l'oxygène manquait, ce qui est généralement le cas lorsque la cabine est dépressurisée".
A Nicosie, un porte-parole du gouvernement chypriote grec a pour sa part indiqué qu'aucun élément ne permettait d'évoquer un attentat terroriste.
A son entrée dans l'espace aérien grec, au-dessus de la mer Egée, le vol ne répondait déjà plus. Un silence qui a entraîné, comme c'est la procédure, l'intervention de deux F-16 de l'armée de l'air qui ont pris en chasse l'appareil pour l'intercepter. Selon la chaîne Alpha, le pilote d'un des chasseurs a alors vu le commandant de bord ou le copilote du Boeing effondré, inconscient, sur ses commandes. Aucun mouvement n'a été observé dans le poste de pilotage.
Le froid signalé en cabine donne à penser que "l'équipage souffrait d'un manque d'oxygène", selon David Kaminski Morrow, rédacteur en chef du magazine britannique "Air Transport Intelligence". Dans cette hypothèse, a-t-il avancé, des masques à oxygène auraient dû permettre aux pilotes de ramener l'appareil à une altitude d'environ 3.000 mètres, à laquelle l'air redevient respirable.
A en croire le ministre chypriote des Transports, Haris Thrasou, cité par la chaîne NET, l'avion accidenté, livré à Helios en avril 2004, avait déjà connu des problèmes de climatisation par le passé, une information que la compagnie s'est refusée à confirmer.
Seule une partie de la queue du Boeing 737 est restée intacte. Le reste de la carlingue s'est éparpillé dans un fossé et les collines des alentours. Des morceaux de corps, des bouts de vêtements et des bagages se sont dispersés autour de l'épave fumante, qui a provoqué des feux de broussailles.
"L'avion s'est écrasé à 400 mètres de certaines maisons", a précisé Miltiadis Merkouris, porte-parole de la municipalité de Grammatiko, tandis que des hélicoptères de secours survolaient la zone envahie par les véhicules de pompiers et les ambulances.
Dès l'annonce de la catastrophe, le troisième crash d'un avion de ligne enregistré cet été dans le monde, le Premier ministre grec Costas Caramanlis a abrégé ses vacances sur l'île égéenne de Tinos pour rentrer à Athènes. Le président chypriote Tassos Papadopoulos a également renoncé à ses congés.
Helios Airways, fondée en 1999, est la première compagnie indépendante de Chypre. Spécialisée dans les vols à bas coût, elle possède une flotte de quatre Boeing 737, l'un des avions les plus vendus au monde. Helios assure des liaisons avec Athènes, Londres, Strasbourg, Dublin, Sofia et Prague. --Message edité par mimichouette le 2005-08-16 08:32:26--
Avions - autres écrasements (Grèce et Vénézuela)
-
Mimichouette
- Magicien des Mots
- Messages : 3567
- Inscription : jeu. févr. 10, 2005 1:00 am
Selon les pilotes des F-16, le co-pilote semblait inconscient et le capitaine absent du cockpit
Le co-pilote du Boeing chypriote était effondré sur son siège et le commandant de bord n'était pas dans le poste de pilotage, alors qu'on pouvait voir en cabine les masques à oxygène déployés depuis le plafond, ont témoigné dimanche les pilotes des deux F-16 grecs chargés d'intercepter l'avion.
Rendant compte de leur témoignage après l'accident de l'avion d'Hélios Airways qui a fait 121 morts, le porte-parole du gouvernement grec Theodoros Roussopoulos a précisé que lorsque les pilotes du F-16 ont à nouveau volé au côté de l'avion, ils ont vu deux personnes cherchant apparament à prendre le contrôle de l'appareil, sans que l'on sache s'il s'agissait de membres de l'équipage ou de passagers.
Le co-pilote du Boeing chypriote était effondré sur son siège et le commandant de bord n'était pas dans le poste de pilotage, alors qu'on pouvait voir en cabine les masques à oxygène déployés depuis le plafond, ont témoigné dimanche les pilotes des deux F-16 grecs chargés d'intercepter l'avion.
Rendant compte de leur témoignage après l'accident de l'avion d'Hélios Airways qui a fait 121 morts, le porte-parole du gouvernement grec Theodoros Roussopoulos a précisé que lorsque les pilotes du F-16 ont à nouveau volé au côté de l'avion, ils ont vu deux personnes cherchant apparament à prendre le contrôle de l'appareil, sans que l'on sache s'il s'agissait de membres de l'équipage ou de passagers.
-
Mimichouette
- Magicien des Mots
- Messages : 3567
- Inscription : jeu. févr. 10, 2005 1:00 am
Sierra de Perija
Un avion s'écrase au Vénézuéla
Un avion de la compagnie West Caribbean Airways s'est écrasé au Vénézuéla ce matin.
L'appareil transportait 152 passagers et un nombre encore indéterminé de membres d'équipage. Il s'est écrasé dans la Sierra de Perija, une zone montagneuse située dans l'ouest du pays.
L'avion reliait le Panama à la Martinique. Le pilote aurait signalé des problèmes de moteur peu de temps avant le crash. Le contact radio a ensuite été rompu.
Les autorités ignorent s'il y a des survivants. Des équipes de secours ont été dépêchées sur place. --Message edité par mimichouette le 2005-08-16 08:37:53--
Un avion s'écrase au Vénézuéla
Un avion de la compagnie West Caribbean Airways s'est écrasé au Vénézuéla ce matin.
L'appareil transportait 152 passagers et un nombre encore indéterminé de membres d'équipage. Il s'est écrasé dans la Sierra de Perija, une zone montagneuse située dans l'ouest du pays.
L'avion reliait le Panama à la Martinique. Le pilote aurait signalé des problèmes de moteur peu de temps avant le crash. Le contact radio a ensuite été rompu.
Les autorités ignorent s'il y a des survivants. Des équipes de secours ont été dépêchées sur place. --Message edité par mimichouette le 2005-08-16 08:37:53--