Publié : mar. mai 31, 2005 4:08 pm
CPE: des subventions détournées
Mise à jour le mardi 31 mai 2005 à 21 h 42
Radio-Canada a appris que le tiers de l'argent versé par le gouvernement aux centres de la petite enfance (CPE) servirait à payer les salaires des employés et des cadres plutôt que d'être dépensé en soutien pédagogique et administratif.
Le gouvernement octroie annuellement 110 millions de dollars, soit 2000 $ par enfant, aux 1000 CPE de la province afin de les aider à gérer les 13 000 garderies en milieu familial.
Des directrices bien rémunérées
Lundi, Radio-Canada révélait les conclusions d'une enquête du ministère des Finances. Celle-ci démontre qu'une vingtaine de directrices de CPE reçoivent 100 000 $ par année. Or, leur salaire annuel prévu par le gouvernement n'est que de 49 000 $.
Selon les sources de Radio-Canada, ces garderies se trouvent entre autres à Montréal, à Québec, à Saint-Eustache, à Pierrefonds et à Val d'Or.
Ces salaires élevés sont versés alors que les déficits d'exploitation globaux des CPE ont totalisé 15 millions de dollars.
À Québec, par exemple, le conseil d'administration d'une garderie qui a enregistré un déficit de 54 000 $ aurait pourtant octroyé un salaire d'environ 100 000 $ à sa directrice, l'an dernier.
Québec serre la vis
La ministre de la Famille, Carole Théberge, présentera un projet de loi cet automne visant à resserrer le contrôle sur les services de garde.
Selon Mme Théberge, une meilleure reddition des comptes de la part des garderies s'avère nécessaire. La ministre a critiqué du même souffle l'ancien gouvernement péquiste, jugeant qu'il avait adopté trop rapidement la législation présentement en vigueur.
Le critique de l'opposition en matière d'emploi, de solidarité et de famille, Camil Bouchard, a pour sa part accusé Mme Théberge d'avoir dévoilé des informations confidentielles à Radio-Canada au sujet des centres de la petite enfance dans le but d'en dénigrer les gestionnaires.
Mise à jour le mardi 31 mai 2005 à 21 h 42
Radio-Canada a appris que le tiers de l'argent versé par le gouvernement aux centres de la petite enfance (CPE) servirait à payer les salaires des employés et des cadres plutôt que d'être dépensé en soutien pédagogique et administratif.
Le gouvernement octroie annuellement 110 millions de dollars, soit 2000 $ par enfant, aux 1000 CPE de la province afin de les aider à gérer les 13 000 garderies en milieu familial.
Des directrices bien rémunérées
Lundi, Radio-Canada révélait les conclusions d'une enquête du ministère des Finances. Celle-ci démontre qu'une vingtaine de directrices de CPE reçoivent 100 000 $ par année. Or, leur salaire annuel prévu par le gouvernement n'est que de 49 000 $.
Selon les sources de Radio-Canada, ces garderies se trouvent entre autres à Montréal, à Québec, à Saint-Eustache, à Pierrefonds et à Val d'Or.
Ces salaires élevés sont versés alors que les déficits d'exploitation globaux des CPE ont totalisé 15 millions de dollars.
À Québec, par exemple, le conseil d'administration d'une garderie qui a enregistré un déficit de 54 000 $ aurait pourtant octroyé un salaire d'environ 100 000 $ à sa directrice, l'an dernier.
Québec serre la vis
La ministre de la Famille, Carole Théberge, présentera un projet de loi cet automne visant à resserrer le contrôle sur les services de garde.
Selon Mme Théberge, une meilleure reddition des comptes de la part des garderies s'avère nécessaire. La ministre a critiqué du même souffle l'ancien gouvernement péquiste, jugeant qu'il avait adopté trop rapidement la législation présentement en vigueur.
Le critique de l'opposition en matière d'emploi, de solidarité et de famille, Camil Bouchard, a pour sa part accusé Mme Théberge d'avoir dévoilé des informations confidentielles à Radio-Canada au sujet des centres de la petite enfance dans le but d'en dénigrer les gestionnaires.