Publié : ven. mars 11, 2005 12:59 am
Mine défaite et pyjama au tribunal, un visage inédit pour Michael Jackson
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SANTA MARIA (Etats-Unis) (AFP) - La mine défaite, les cheveux en bataille, en pantalon de type pyjama, Michael Jackson a offert un visage inédit jeudi au tribunal de Santa Maria (Californie), loin de son attitude contenue et de ses tenues étudiées des jours passés.
Tout avait pourtant commencé dans une apparente quiétude pour le chanteur, qui s'était montré concentré aux audiences, tenait chaque matin les délais, et semblait même opter pour des costumes de plus en plus sobres, délaissant les breloques des premiers jours et optant pour des brassards ton sur ton.
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Mais en dépit de ces efforts, le procès d'un des plus célèbres artistes au monde s'est transformé en show médiatique jeudi, journée qui promettait une certaine gravité avec le témoignage de la jeune victime présumée.
Alors que l'heure du début d'audience, 08h30 (16h30 GMT), approchait, l'imposant avocat du chanteur, Thomas Mesereau, a commencé à s'agiter, téléphone portable à l'oreille, faisant des allées et venues dans le prétoire.
A 08h33, le juge Rodney Melville est entré et a regardé le banc des accusés, vide. "Bonjour. Je constate que l'accusé n'est pas là".
"Il a été transporté à l'hôpital de Santa Ynez pour de sévères problèmes de dos", a expliqué le conseil, se disant convaincu de son arrivée imminente.
Il n'en a pas fallu plus au petit juge à poigne de fer pour asséner sa sentence, un mandat d'arrêt si le chanteur ne se présentait pas dans l'heure, provoquant une onde de choc dans la salle.
Suivit alors une heure de course contre la montre, Mesereau au téléphone, Jackson qui finalement quitte l'hôpital, les rumeurs d'envoi d'une escorte de police pour accélérer le mouvement, les nuées de reporters tenus en haleine.
Selon un de ses avocats, le chanteur "est tombé en s'habillant".
La star arrive finalement dans son 4X4 aux vitres fumées deux minutes après l'ultimatum du juge, manquant de peu l'épreuve des menottes.
Là c'est un Jackson au visage marqué par la détresse, en pantalon de pyjama bleu et maillot de corps sous sa veste, qui apparaît, emmené de suite aux toilettes avant de regagner le prétoire.
Il restera ensuite statique, s'épongeant le visage avec un mouchoir, avant de s'animer de nouveau dans l'après-midi, remuant sur sa chaise ou glissant des notes à son défenseur en entendant les allégations d'abus sexuels portées contre lui.
"Comment ça va Michael? Vous avez mal?," lui ont demandé les journalistes à la fin. "Très", a-t-il juste répondu.
"Quelle ironie, assister en pyjama à une audience où l'on discute d'une affaire d'abus sexuel sur enfant", relevait Laurie Levinson, professeur de droit et ancien procureur, à la sortie.
Mais pour elle, l'incident ne devrait pas être trop dommageable. "Ca devrait aller, s'il évite de recommencer, car ce juge est tout à fait prêt à l'envoyer en prison pour le reste du procès".
Après un retard peu apprécié par le juge et un show sur le toit de sa voiture lors d'une comparution en janvier 2004, le chanteur avait choisi de faire profil bas.
Depuis l'ouverture des débats, il arrivait chaque jour avec un bon quart d'heure d'avance, saluant ses avocats, gratifiant d'un signe ses fans dans le prétoire, faisant ses exercices de stretching derrière le pupitre du shérif avant d'attaquer les six heures d'audience quotidiennes.
La famille Jackson elle-même, qui lors d'une audience en août était arrivée au grand complet, tout de blanc vêtue, a choisi de venir au compte-gouttes.
La mère, Katherine, est présente chaque jour aux côtés d'un de ses enfants. Le père, Joseph, anneau d'or à l'oreille et costume rayé, est là depuis lundi. Et c'est soutenue par le patriarche de 75 ans qu'à petits pas la popstar a rejoint jeudi le tribunal.
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SANTA MARIA (Etats-Unis) (AFP) - La mine défaite, les cheveux en bataille, en pantalon de type pyjama, Michael Jackson a offert un visage inédit jeudi au tribunal de Santa Maria (Californie), loin de son attitude contenue et de ses tenues étudiées des jours passés.
Tout avait pourtant commencé dans une apparente quiétude pour le chanteur, qui s'était montré concentré aux audiences, tenait chaque matin les délais, et semblait même opter pour des costumes de plus en plus sobres, délaissant les breloques des premiers jours et optant pour des brassards ton sur ton.
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Mais en dépit de ces efforts, le procès d'un des plus célèbres artistes au monde s'est transformé en show médiatique jeudi, journée qui promettait une certaine gravité avec le témoignage de la jeune victime présumée.
Alors que l'heure du début d'audience, 08h30 (16h30 GMT), approchait, l'imposant avocat du chanteur, Thomas Mesereau, a commencé à s'agiter, téléphone portable à l'oreille, faisant des allées et venues dans le prétoire.
A 08h33, le juge Rodney Melville est entré et a regardé le banc des accusés, vide. "Bonjour. Je constate que l'accusé n'est pas là".
"Il a été transporté à l'hôpital de Santa Ynez pour de sévères problèmes de dos", a expliqué le conseil, se disant convaincu de son arrivée imminente.
Il n'en a pas fallu plus au petit juge à poigne de fer pour asséner sa sentence, un mandat d'arrêt si le chanteur ne se présentait pas dans l'heure, provoquant une onde de choc dans la salle.
Suivit alors une heure de course contre la montre, Mesereau au téléphone, Jackson qui finalement quitte l'hôpital, les rumeurs d'envoi d'une escorte de police pour accélérer le mouvement, les nuées de reporters tenus en haleine.
Selon un de ses avocats, le chanteur "est tombé en s'habillant".
La star arrive finalement dans son 4X4 aux vitres fumées deux minutes après l'ultimatum du juge, manquant de peu l'épreuve des menottes.
Là c'est un Jackson au visage marqué par la détresse, en pantalon de pyjama bleu et maillot de corps sous sa veste, qui apparaît, emmené de suite aux toilettes avant de regagner le prétoire.
Il restera ensuite statique, s'épongeant le visage avec un mouchoir, avant de s'animer de nouveau dans l'après-midi, remuant sur sa chaise ou glissant des notes à son défenseur en entendant les allégations d'abus sexuels portées contre lui.
"Comment ça va Michael? Vous avez mal?," lui ont demandé les journalistes à la fin. "Très", a-t-il juste répondu.
"Quelle ironie, assister en pyjama à une audience où l'on discute d'une affaire d'abus sexuel sur enfant", relevait Laurie Levinson, professeur de droit et ancien procureur, à la sortie.
Mais pour elle, l'incident ne devrait pas être trop dommageable. "Ca devrait aller, s'il évite de recommencer, car ce juge est tout à fait prêt à l'envoyer en prison pour le reste du procès".
Après un retard peu apprécié par le juge et un show sur le toit de sa voiture lors d'une comparution en janvier 2004, le chanteur avait choisi de faire profil bas.
Depuis l'ouverture des débats, il arrivait chaque jour avec un bon quart d'heure d'avance, saluant ses avocats, gratifiant d'un signe ses fans dans le prétoire, faisant ses exercices de stretching derrière le pupitre du shérif avant d'attaquer les six heures d'audience quotidiennes.
La famille Jackson elle-même, qui lors d'une audience en août était arrivée au grand complet, tout de blanc vêtue, a choisi de venir au compte-gouttes.
La mère, Katherine, est présente chaque jour aux côtés d'un de ses enfants. Le père, Joseph, anneau d'or à l'oreille et costume rayé, est là depuis lundi. Et c'est soutenue par le patriarche de 75 ans qu'à petits pas la popstar a rejoint jeudi le tribunal.