Avec soulagement, Stephen Harper récolte 84% des voix
Presse Canadienne | Le 19 mars 2005 - 23:08
84 pour cent des militants conservateurs réunis en congrès à Montréal ont accordé leur confiance à leur chef Stephen Harper.
Le vote a été tenu hier, mais les résultats n'ont été connu qu'aujourd'hui. Stephen Harper espérait obtenir un appui supérieur à celui qu'a reçu Paul Martin des militants libéraux, il y a deux semaines, soit 88 pour cent.
Par ailleurs, les conservateurs ont fermé la porte à toute relance du débat sur l'avortement, samedi, mais ils ont fermement rejeté toute reconnaissance du mariage pour les gais et lesbiennes.
À l'occasion du premier congrès d'orientation du «nouveau» Parti conservateur, au Palais des congrès de Montréal, les délégués ont appuyé, dans une proportion de 55 pour cent, une résolution stipulant qu'un «gouvernement conservateur n'adoptera pas de loi visant à régir l'avortement». Ils entérinaient ainsi la position qu'a prise le chef Stephen Harper, vendredi soir. Quarante-cinq pour cent des délégués se sont néanmoins opposés au statu quo.
La décision met un terme, du moins pour l'instant, au débat politique sur ce sujet moral délicat. Les conservateurs étaient le seul parti d'importance susceptible de porter le message du mouvement anti-avortement.
Avec soulagement, Stephen Harper récolte 84% des voix
Les conservateurs règlent l'avortement, mais refusent toujours le mariage gai
Presse Canadienne | Le 19 mars 2005 - 16:16
Les conservateurs ont fermé la porte à toute relance du débat sur l'avortement, samedi, mais ils ont fermement rejeté toute reconnaissance du mariage pour les gais et lesbiennes.
A l'occasion du premier congrès d'orientation du "nouveau" Parti conservateur, au Palais des congrès de Montréal, les délégués ont appuyé, dans une proportion de 55 pour cent, une résolution stipulant qu'un "gouvernement conservateur n'adoptera pas de loi visant à régir l'avortement". Ils entérinaient ainsi la position qu'a prise le chef Stephen Harper, vendredi soir. Quarante-cinq pour cent des délégués se sont néanmoins opposés au statu quo.
La décision met un terme, du moins pour l'instant, au débat politique sur ce sujet moral délicat. Les conservateurs étaient le seul parti d'importance susceptible de porter le message du mouvement anti-avortement.
Une déléguée pro-choix a prédit que l'adoption de la résolution facilitera la tâche des conservateurs à l'occasion de la prochaine campagne électorale, plus particulièrement auprès des femmes.
"Les parlementaires n'ont pas leur place dans le corps des femmes, a lancé Mme Nargis Kheran, de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. Nous n'avons pas besoin que vous nous disiez quoi faire", avait-elle dit plus tôt.
"Au nom de toutes les femmes du Québec et de notre pays, et au nom de nos grand-mères et de nos mères qui se sont battues pour les droits des femmes, (...) la question de l'avortement doit restée intouchée", a renchéri Josée Verner, porte-parole du parti au Québec.
Quelque 75 pour cent des quelque 200 délégués québécois ont voté en faveur du maintien du statu quo sur l'avortement, tandis que 25 pour cent s'y sont opposés. Les militants de trois provinces _ le Manitoba, la Saskatchewan et l'Alberta _ ont voté majoritairement pour rouvrir le débat sur la question, alors que les délégués du Nouveau-Brunswick et de l'Ontario sont divisés.
L'ex-députée Elsie Wayne était fort déçue des résultats du vote, qu'elle n'avait pas vu venir. "Je ne crois pas que la majorité des gens à ce congrès soient en faveur de tuer des bébés", avait-elle affirmé avant le vote. Il faut dire que la résolution n'interdit pas aux simples députés de présenter des projets de loi privés sur l'avortement, de sorte que le débat pourrait être relancé n'importe quand.
Certains militants ont néanmoins vu dans cette résolution une preuve que la nouvelle formation de droite, née il y a quinze mois de la fusion des alliancistes et des progressistes conservateurs, se rapprochait du centre idéologiquement.
Mariage
Pourtant, sur la question du mariage entre conjoints de même sexe, les conservateurs demeurent plutôt monolithiques. Près de 75 pour cent des délégués ont voté en faveur d'une résolution préconisant l'adoption d'une "loi définissant le mariage comme étant l'union d'un homme et d'une femme". Dans chaque province, les militants ont majoritairement appuyé la motion, y compris chez les Québécois (54 pour cent pour et 46 pour cent contre).
Belinda Stronach, ancienne candidate à la direction du parti, avait pourtant tenté de convaincre l'assemblée. "Nous voulons former le gouvernement, alors je crois que pour y arriver, (...) nous devons être inclusifs", avait-elle prévenu.
Par ailleurs, les délégués ont adopté à forte majorité une résolution réitérant l'importance du bilinguisme au pays. Les militants se sont même levés d'un bloc pour se féliciter des résultats du vote, en dépit de l'intervention d'un des leurs, qui avait dénoncé les exigences linguistiques pour les emplois fédéraux.
Le sénateur Pierre-Claude Nolin a reconnu que plusieurs militants québécois auraient souhaité l'adoption d'une résolution plus musclée.
Il s'est tout de même réjoui que l'assemblée ait entériné une résolution reconnaissant le déséquilibre fiscal entre Ottawa et les provinces, une revendication chère au Québec. Vendredi, cette motion avait été défaite par les militants dans un atelier, avant d'être approuvée in extremis dans un autre.
Parmi les autres résolutions adoptées samedi, notons celles qui recommandent à Ottawa de:
_ créer un fonds autonome d'assurance-emploi dont les surplus serviraient à augmenter les prestations ou à réduire les cotisations;
_ "réformer" le fédéralisme canadien et limiter le pouvoir fédéral de dépenser dans les champs de compétence des provinces;
_ examiner toutes les initiatives environnementales, y compris le protocole de Kyoto;
_ généraliser les votes libres aux Communes, même pour les ministres;
_ faire ratifier par le Parlement les nominations à la Cour suprême;
_ indemniser complètement les personnes expropriées par le gouvernement.
A toutefois été défaite une motion prônant la mise en place d'un système de révocation des députés, de même qu'une autre suggérant la création d'une commission d'enquête sur l'euthanasie, le suicide assisté et les soins palliatifs.
Un amendement à la constitution du parti qui aurait donné plus de poids à certaines circoncriptions a aussi été rejeté, au grand soulagement du député Peter MacKay. Ce dernier avait dit craindre pour la survie de la nouvelle formation si cette résolution, défendue par d'anciens alliancistes, était adoptée.
Presse Canadienne | Le 19 mars 2005 - 16:16
Les conservateurs ont fermé la porte à toute relance du débat sur l'avortement, samedi, mais ils ont fermement rejeté toute reconnaissance du mariage pour les gais et lesbiennes.
A l'occasion du premier congrès d'orientation du "nouveau" Parti conservateur, au Palais des congrès de Montréal, les délégués ont appuyé, dans une proportion de 55 pour cent, une résolution stipulant qu'un "gouvernement conservateur n'adoptera pas de loi visant à régir l'avortement". Ils entérinaient ainsi la position qu'a prise le chef Stephen Harper, vendredi soir. Quarante-cinq pour cent des délégués se sont néanmoins opposés au statu quo.
La décision met un terme, du moins pour l'instant, au débat politique sur ce sujet moral délicat. Les conservateurs étaient le seul parti d'importance susceptible de porter le message du mouvement anti-avortement.
Une déléguée pro-choix a prédit que l'adoption de la résolution facilitera la tâche des conservateurs à l'occasion de la prochaine campagne électorale, plus particulièrement auprès des femmes.
"Les parlementaires n'ont pas leur place dans le corps des femmes, a lancé Mme Nargis Kheran, de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. Nous n'avons pas besoin que vous nous disiez quoi faire", avait-elle dit plus tôt.
"Au nom de toutes les femmes du Québec et de notre pays, et au nom de nos grand-mères et de nos mères qui se sont battues pour les droits des femmes, (...) la question de l'avortement doit restée intouchée", a renchéri Josée Verner, porte-parole du parti au Québec.
Quelque 75 pour cent des quelque 200 délégués québécois ont voté en faveur du maintien du statu quo sur l'avortement, tandis que 25 pour cent s'y sont opposés. Les militants de trois provinces _ le Manitoba, la Saskatchewan et l'Alberta _ ont voté majoritairement pour rouvrir le débat sur la question, alors que les délégués du Nouveau-Brunswick et de l'Ontario sont divisés.
L'ex-députée Elsie Wayne était fort déçue des résultats du vote, qu'elle n'avait pas vu venir. "Je ne crois pas que la majorité des gens à ce congrès soient en faveur de tuer des bébés", avait-elle affirmé avant le vote. Il faut dire que la résolution n'interdit pas aux simples députés de présenter des projets de loi privés sur l'avortement, de sorte que le débat pourrait être relancé n'importe quand.
Certains militants ont néanmoins vu dans cette résolution une preuve que la nouvelle formation de droite, née il y a quinze mois de la fusion des alliancistes et des progressistes conservateurs, se rapprochait du centre idéologiquement.
Mariage
Pourtant, sur la question du mariage entre conjoints de même sexe, les conservateurs demeurent plutôt monolithiques. Près de 75 pour cent des délégués ont voté en faveur d'une résolution préconisant l'adoption d'une "loi définissant le mariage comme étant l'union d'un homme et d'une femme". Dans chaque province, les militants ont majoritairement appuyé la motion, y compris chez les Québécois (54 pour cent pour et 46 pour cent contre).
Belinda Stronach, ancienne candidate à la direction du parti, avait pourtant tenté de convaincre l'assemblée. "Nous voulons former le gouvernement, alors je crois que pour y arriver, (...) nous devons être inclusifs", avait-elle prévenu.
Par ailleurs, les délégués ont adopté à forte majorité une résolution réitérant l'importance du bilinguisme au pays. Les militants se sont même levés d'un bloc pour se féliciter des résultats du vote, en dépit de l'intervention d'un des leurs, qui avait dénoncé les exigences linguistiques pour les emplois fédéraux.
Le sénateur Pierre-Claude Nolin a reconnu que plusieurs militants québécois auraient souhaité l'adoption d'une résolution plus musclée.
Il s'est tout de même réjoui que l'assemblée ait entériné une résolution reconnaissant le déséquilibre fiscal entre Ottawa et les provinces, une revendication chère au Québec. Vendredi, cette motion avait été défaite par les militants dans un atelier, avant d'être approuvée in extremis dans un autre.
Parmi les autres résolutions adoptées samedi, notons celles qui recommandent à Ottawa de:
_ créer un fonds autonome d'assurance-emploi dont les surplus serviraient à augmenter les prestations ou à réduire les cotisations;
_ "réformer" le fédéralisme canadien et limiter le pouvoir fédéral de dépenser dans les champs de compétence des provinces;
_ examiner toutes les initiatives environnementales, y compris le protocole de Kyoto;
_ généraliser les votes libres aux Communes, même pour les ministres;
_ faire ratifier par le Parlement les nominations à la Cour suprême;
_ indemniser complètement les personnes expropriées par le gouvernement.
A toutefois été défaite une motion prônant la mise en place d'un système de révocation des députés, de même qu'une autre suggérant la création d'une commission d'enquête sur l'euthanasie, le suicide assisté et les soins palliatifs.
Un amendement à la constitution du parti qui aurait donné plus de poids à certaines circoncriptions a aussi été rejeté, au grand soulagement du député Peter MacKay. Ce dernier avait dit craindre pour la survie de la nouvelle formation si cette résolution, défendue par d'anciens alliancistes, était adoptée.
Renton a écritN'oublions pas...c'est notre prochain gouvernement...
Je ne crois pas. Au Canada, nous sommes dans un cul-de-sac avec nos partis régionaux. Au prochaine élection, je crois plutôt qu'au Québec se sera comme d'habitude le Bloc avec les pur et dur Libéraux et oui. Ailleurs au pays et surtout dans l'Ouest le NPD, le centre les Conservateur. Comme présentement.
Je ne crois pas. Au Canada, nous sommes dans un cul-de-sac avec nos partis régionaux. Au prochaine élection, je crois plutôt qu'au Québec se sera comme d'habitude le Bloc avec les pur et dur Libéraux et oui. Ailleurs au pays et surtout dans l'Ouest le NPD, le centre les Conservateur. Comme présentement.