Recommandation d'un tribunal Islamiste en Ontario
PC
Édition du mardi 21 décembre 2004
Toronto -- Les musulmans de l'Ontario devraient avoir le droit, au même titre que les catholiques et les juifs de cette province, de demander l'arbitrage de disputes familiales et en matière de succession sur la base de leurs lois religieuses, conclut un rapport de l'ex-procureure générale Marion Boyd.
La recommandation de Marion Boyd a outré plusieurs groupes musulmans qui jugent bien naïve l’ex-procureure générale.
Jacques Nadeau
Des groupes musulmans ont aussitôt réagi en qualifiant le rapport de «naïf», affirmant que Mme Boyd avait été trompée par des fondamentalistes de droite qui veulent se servir de la charia, une loi vieille de 1400 ans, pour prononcer des divorces et régler des litiges portant sur la garde d'enfants au sein de la communauté musulmane en Ontario.
«Nous sommes très clairs : ceci n'est pas la loi de la charia, affirme Mme Boyd. Il s'agit de principes religieux musulmans à l'intérieur du droit canadien.»
Mme Boyd a précisé que son rapport évitait d'employer le terme de charia, parce celle-ci, telle qu'elle est pratiquée dans des pays du Moyen-Orient, combine les droits civil et pénal. La charia autorise notamment la peine de mort en cas d'adultère et n'accorde au témoignage d'une femme que la moitié de la valeur de celui d'un homme.
Il s'agit d'arbitrage basé sur certains principes religieux semblables à nos valeurs d'égalité, de liberté et de justice en vertu de la Charte, a dit Mme Boyd aux journalistes, en conférence de presse.
Mais Tarek Fatah, du Congrès musulman canadien, a fait valoir que la plupart des musulmans ontariens voulaient être traités comme des citoyens égaux aux autres. Les partisans de la charia au Canada n'ont que faire du règlement de conflits familiaux, a-t-il poursuivi : ce qu'ils veulent, c'est justifier l'introduction de la charia et la légitimer au Pakistan, en Iran et en Arabie saoudite. «Elle a écouté [...] les fondamentalistes musulmans [...] dire qu'il ne s'agissait pas de charia. [...] Demain à Téhéran, à Djeddah au Pakistan, à Kaboul, au Soudan, tous les journaux diront que la charia a été approuvée au Canada», a prédit M. Fatah.
Mme Boyd préconise aussi, dans son rapport, des balises permettant d'éviter que des gens ne soient forcés de se tourner vers l'arbitrage religieux. Elle recommande notamment que chaque partie à un litige soit tenue d'obtenir un avis juridique indépendant avant d'accepter de ne pas soumettre sa cause en cour.
Mais ses détracteurs avancent que Mme Boyd sape ces mesures de protection en autorisant aussi les gens à renoncer à leur droit à un avis juridique avant d'accepter l'arbitrage, plutôt que de porter le litige devant les tribunaux.
Mme Marilou McPhedran, avocate-conseil pour le Conseil canadien des femmes musulmanes, juge alarmante une recommandation qui permet que des femmes démunies soient autorisées à renoncer à leur droit fondamental à un avis juridique indépendant. «Aujourd'hui, Marion Boyd vient de conférer légitimité et crédibilité aux racistes de droite, qui sont fondamentalement opposés aux droits égaux pour les hommes et les femmes.»
Mme Boyd a été nommée en juin dernier pour étudier ce dossier après que l'Institut islamique de justice civile eut annoncé qu'il instituerait un tribunal de la charia en Ontario, pour trancher des litiges familiaux.
Édition du mardi 21 décembre 2004
Toronto -- Les musulmans de l'Ontario devraient avoir le droit, au même titre que les catholiques et les juifs de cette province, de demander l'arbitrage de disputes familiales et en matière de succession sur la base de leurs lois religieuses, conclut un rapport de l'ex-procureure générale Marion Boyd.
La recommandation de Marion Boyd a outré plusieurs groupes musulmans qui jugent bien naïve l’ex-procureure générale.
Jacques Nadeau
Des groupes musulmans ont aussitôt réagi en qualifiant le rapport de «naïf», affirmant que Mme Boyd avait été trompée par des fondamentalistes de droite qui veulent se servir de la charia, une loi vieille de 1400 ans, pour prononcer des divorces et régler des litiges portant sur la garde d'enfants au sein de la communauté musulmane en Ontario.
«Nous sommes très clairs : ceci n'est pas la loi de la charia, affirme Mme Boyd. Il s'agit de principes religieux musulmans à l'intérieur du droit canadien.»
Mme Boyd a précisé que son rapport évitait d'employer le terme de charia, parce celle-ci, telle qu'elle est pratiquée dans des pays du Moyen-Orient, combine les droits civil et pénal. La charia autorise notamment la peine de mort en cas d'adultère et n'accorde au témoignage d'une femme que la moitié de la valeur de celui d'un homme.
Il s'agit d'arbitrage basé sur certains principes religieux semblables à nos valeurs d'égalité, de liberté et de justice en vertu de la Charte, a dit Mme Boyd aux journalistes, en conférence de presse.
Mais Tarek Fatah, du Congrès musulman canadien, a fait valoir que la plupart des musulmans ontariens voulaient être traités comme des citoyens égaux aux autres. Les partisans de la charia au Canada n'ont que faire du règlement de conflits familiaux, a-t-il poursuivi : ce qu'ils veulent, c'est justifier l'introduction de la charia et la légitimer au Pakistan, en Iran et en Arabie saoudite. «Elle a écouté [...] les fondamentalistes musulmans [...] dire qu'il ne s'agissait pas de charia. [...] Demain à Téhéran, à Djeddah au Pakistan, à Kaboul, au Soudan, tous les journaux diront que la charia a été approuvée au Canada», a prédit M. Fatah.
Mme Boyd préconise aussi, dans son rapport, des balises permettant d'éviter que des gens ne soient forcés de se tourner vers l'arbitrage religieux. Elle recommande notamment que chaque partie à un litige soit tenue d'obtenir un avis juridique indépendant avant d'accepter de ne pas soumettre sa cause en cour.
Mais ses détracteurs avancent que Mme Boyd sape ces mesures de protection en autorisant aussi les gens à renoncer à leur droit à un avis juridique avant d'accepter l'arbitrage, plutôt que de porter le litige devant les tribunaux.
Mme Marilou McPhedran, avocate-conseil pour le Conseil canadien des femmes musulmanes, juge alarmante une recommandation qui permet que des femmes démunies soient autorisées à renoncer à leur droit fondamental à un avis juridique indépendant. «Aujourd'hui, Marion Boyd vient de conférer légitimité et crédibilité aux racistes de droite, qui sont fondamentalement opposés aux droits égaux pour les hommes et les femmes.»
Mme Boyd a été nommée en juin dernier pour étudier ce dossier après que l'Institut islamique de justice civile eut annoncé qu'il instituerait un tribunal de la charia en Ontario, pour trancher des litiges familiaux.
C'est le genre d'affaires qui me dnne envie de dire: si c¸a passe au QUébec, je fous le camp! J'espère que les Québécois se tiendront debout lorsqu'on tentera d'imposer ça ici! Je trouve ça terrible, vraiment! QUand on sait que les décisions sont prises pour que l'homme soit gagnant, c'est u véritable recul pour les femmes qui pratiquent l'Isalam, et pour els femmes tout court...
Je veux bien m'ouvrir à de nouvelles cultures mais je tiens aussi à ce que mon pays conserve la sienne! Nous avons nos tribunaux, nos lois, et s,il fallait que toutes les religions demandent ce genre de choses, ça serait beau talleure!
Je veux bien m'ouvrir à de nouvelles cultures mais je tiens aussi à ce que mon pays conserve la sienne! Nous avons nos tribunaux, nos lois, et s,il fallait que toutes les religions demandent ce genre de choses, ça serait beau talleure!
Vous rappelez-vous ce sikh, membre de la Gendarmerie royale du Canada qui a gagné en Cour suprême le droit de porter son turban et non pas le chapeau réglementaire? Deh bien, depuis que cette décision a été rendue, il y a jurisprudence et tous les groupes religieux peuvent maintenant revendiquer des droits en se fondant sur la Charte canadienne des droits et libertés. Ce qui devait être une bonne chose au départ s'avère un problème de taille (re: voile, crucifix dans les écoles, kirpan): c'est une spirale qui nous aspire tous.
Que d'erreurs sont commises au nom de la sacro-sainte liberté d'expression!
Que d'erreurs sont commises au nom de la sacro-sainte liberté d'expression!
Ne prenez pas la vie trop au sérieux : personne n'en sort vivant, de toute façon!
Fourmi a écritC'est le genre d'affaires qui me dnne envie de dire: si c¸a passe au QUébec, je fous le camp! J'espère que les Québécois se tiendront debout lorsqu'on tentera d'imposer ça ici! Je trouve ça terrible, vraiment!
je suis entierement d,accord avec ce que tu dis !! .. j'ia lu cet article dans la Presse mardi matin ..tout petit article perdu dans la mer d'article de l'autre la !! .. c,est tellement important de savoir qu'est ce que Mme Gauthier de Montreal penses de lui!!! ..
crime ca c'est un article 1000 fois plus important ..et ca a passé dans le beurre .. souvent je trouve que le peuple québécois a tellement les priorités a la bonne place ! ..
c'est le fun ..meme ici les femmes musulmane vont redeviendrait moins importante qu'un cochon!!
je suis entierement d,accord avec ce que tu dis !! .. j'ia lu cet article dans la Presse mardi matin ..tout petit article perdu dans la mer d'article de l'autre la !! .. c,est tellement important de savoir qu'est ce que Mme Gauthier de Montreal penses de lui!!! ..
crime ca c'est un article 1000 fois plus important ..et ca a passé dans le beurre .. souvent je trouve que le peuple québécois a tellement les priorités a la bonne place ! ..
c'est le fun ..meme ici les femmes musulmane vont redeviendrait moins importante qu'un cochon!!
Je retourne 25 ans en arrière et me souviens des visites d'une gang d'homme un après l'autre pour me convaincre de ne pas postuler à un poste qui soit dit en passant était assez banal. C'était supposément trop pour une femme. Un poste pour hommes car trop hasardeux et dangeureux pour des femmes.
C'était tellement ridicule. Je l'ai eu le poste malgré leur déception de perdre le contrôle sur une job finalement assez simple. Imaginez maintenant le respect que pouvait avoir ces hommes de leur conjointe en privé.
Je ne peux croire que les femmes accepteront une abération semblable. Et le plus désolant est que ce rapport est rédigée par une femme.
Au Canada, après bien des batailles, nous sommes arrivés à un certains concensus concernant les femmes, les lois sont rédigés en conséquence.
Je n'accepterai jamais aucun passe-droit à ce sujet. Voilà bien longtemps que je suis assis bien tranquille sur ma chaise. Mais là, peut importe que ce soit en Ontario, la Fabine va se lever et contester fort très fort. Et il me fera plaisir d'aller chercher quelques femmes musulmanes en plus.
C'était tellement ridicule. Je l'ai eu le poste malgré leur déception de perdre le contrôle sur une job finalement assez simple. Imaginez maintenant le respect que pouvait avoir ces hommes de leur conjointe en privé.
Je ne peux croire que les femmes accepteront une abération semblable. Et le plus désolant est que ce rapport est rédigée par une femme.
Au Canada, après bien des batailles, nous sommes arrivés à un certains concensus concernant les femmes, les lois sont rédigés en conséquence.
Je n'accepterai jamais aucun passe-droit à ce sujet. Voilà bien longtemps que je suis assis bien tranquille sur ma chaise. Mais là, peut importe que ce soit en Ontario, la Fabine va se lever et contester fort très fort. Et il me fera plaisir d'aller chercher quelques femmes musulmanes en plus.
J'ai entendu un spécialiste de la question , a la radio....
En Ontario , on doit changer la loi si on veux empêcher ce genre de tribunal , au Québec , on doit changer la loi pour permettre ce genre de tribunal..
Alors ça sera plus dur ici......
En Ontario , on doit changer la loi si on veux empêcher ce genre de tribunal , au Québec , on doit changer la loi pour permettre ce genre de tribunal..
Alors ça sera plus dur ici......
[img]http://pic.aceboard.net/img/5397/7117/1162659281.gif[/img]
J'ai écouté un débat sur la question à RDI, je crois. Il y avait un musulman qui expliquait son point de vue et une femme spécialiste des relations familiales. L'homme ne m'a pas convaincue du tout, malgré ses tentatives de sortir ses plus bons arguments.
Je souhaite que cette loi ne passe pas. Et que ceux qui ne sont pas contents retournent chez eux. C'est drastique comme opinion, mais je ne vois tellement pas un tel arbritage exercé ici.
Je souhaite que cette loi ne passe pas. Et que ceux qui ne sont pas contents retournent chez eux. C'est drastique comme opinion, mais je ne vois tellement pas un tel arbritage exercé ici.
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Rénatane a écritJ'ai entendu un spécialiste de la question , a la radio....
En Ontario , on doit changer la loi si on veux empêcher ce genre de tribunal , au Québec , on doit changer la loi pour permettre ce genre de tribunal..
Alors ça sera plus dur ici......
C'est déjà ça de pris! Sauf que la pression de ceux qui sont en faveur de ces tribunaux sera très forte au QUébec si ça passe en Ontario! Et comme on sait ce que les lobbys peuvent faire...
Je promets de descendre dans la rue si ça passe ici!
En Ontario , on doit changer la loi si on veux empêcher ce genre de tribunal , au Québec , on doit changer la loi pour permettre ce genre de tribunal..
Alors ça sera plus dur ici......
C'est déjà ça de pris! Sauf que la pression de ceux qui sont en faveur de ces tribunaux sera très forte au QUébec si ça passe en Ontario! Et comme on sait ce que les lobbys peuvent faire...
Je promets de descendre dans la rue si ça passe ici!
Fourmi a écrit
C'est déjà ça de pris! Sauf que la pression de ceux qui sont en faveur de ces tribunaux sera très forte au QUébec si ça passe en Ontario! Et comme on sait ce que les lobbys peuvent faire...
Je promets de descendre dans la rue si ça passe ici!
Le spécialiste en question disait que les musulmans qui vivent en Ontario , viennent soit de leurs pays d'origine ou des pays anglo saxon ou la loi leurs permettre d'avoir leurs tribunal.....Ici , les musulmans proviennent plus de la france ou du maroc , ou ils ont plus tendance a respecter les lois du pays qui les acceuil.....
Espèrons que ça reste comme ça !
C'est déjà ça de pris! Sauf que la pression de ceux qui sont en faveur de ces tribunaux sera très forte au QUébec si ça passe en Ontario! Et comme on sait ce que les lobbys peuvent faire...
Je promets de descendre dans la rue si ça passe ici!
Le spécialiste en question disait que les musulmans qui vivent en Ontario , viennent soit de leurs pays d'origine ou des pays anglo saxon ou la loi leurs permettre d'avoir leurs tribunal.....Ici , les musulmans proviennent plus de la france ou du maroc , ou ils ont plus tendance a respecter les lois du pays qui les acceuil.....
Espèrons que ça reste comme ça !
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Rénatane a écrit
Le spécialiste en question disait que les musulmans qui vivent en Ontario , viennent soit de leurs pays d'origine ou des pays anglo saxon ou la loi leurs permettre d'avoir leurs tribunal.....Ici , les musulmans proviennent plus de la france ou du maroc , ou ils ont plus tendance a respecter les lois du pays qui les acceuil.....
Espèrons que ça reste comme ça !
Tout à fait! Mais des extrêmistes, y'en a partout, et dans toutes les religions... Croisons nos doigts!
Le spécialiste en question disait que les musulmans qui vivent en Ontario , viennent soit de leurs pays d'origine ou des pays anglo saxon ou la loi leurs permettre d'avoir leurs tribunal.....Ici , les musulmans proviennent plus de la france ou du maroc , ou ils ont plus tendance a respecter les lois du pays qui les acceuil.....
Espèrons que ça reste comme ça !
Tout à fait! Mais des extrêmistes, y'en a partout, et dans toutes les religions... Croisons nos doigts!
J'espère qu'on va rester sur nos gardes pour ne pas que ça passe au Québec. C'est vrai qu'on devrait changer, abolir et ajouter des lois pour barrer la route à ces quelques musulman qui veulent imposer leurs lois dans un autre pays que le leurs.
Comment ça se fait que les ontariens ne sortent pas dans les rues ainsi que les nombreux musulman(es... surtout) qui sont contre?
J'espère qu'on va le faire au Québec, en tout cas!
Mais le mieux serait qu'on demandes de faire changer les lois comme mentionner plus haut, pour ne pas avoir à en arriver-là, pour les bloquer, quoi!!! --Message edité par Zapette le 2004-12-24 19:21:47--
Comment ça se fait que les ontariens ne sortent pas dans les rues ainsi que les nombreux musulman(es... surtout) qui sont contre?
J'espère qu'on va le faire au Québec, en tout cas!
Mais le mieux serait qu'on demandes de faire changer les lois comme mentionner plus haut, pour ne pas avoir à en arriver-là, pour les bloquer, quoi!!! --Message edité par Zapette le 2004-12-24 19:21:47--
«Votre femme désobéit? Secouez-la», dit un leader musulman de Toronto
Agnès Gruda
La Presse
Dans un rapport rendu public lundi, l'ancienne procureure générale de l'Ontario, Marion Boyd, donne son aval aux tribunaux islamiques en cas de litige familial. Pour en savoir plus sur les valeurs défendues par ces tribunaux, La Presse a interviewé l'administrateur d'une de ces deux mosquées.
Un musulman pieux confronté à une épouse désobéissante peut échelonner sa réaction en trois étapes. D'abord, il cesse de lui parler. Puis, il peut faire lit à part. Et enfin, il peut la frapper.
Mais attention: le verset du Coran qui s'attarde sur cet aspect de la vie conjugale n'est pas à prendre à la lettre, prévient Mubin Shaikh, administrateur de la mosquée El Noor, à Toronto. « Cela ne signifie pas qu'un mari peut donner des coups de bâton sur la tête de sa femme, aucun imam n'adhérerait aujourd'hui à une telle interprétation », assure M. Shaikh.
Aussi
Le dilemne de l'intégration
La charia souvent plus sévère en Occident
Le paternalisme selon Marion Boyd
Pour lui, « frapper » signifie plutôt secouer sa femme, comme pour lui dire: « Hé, écoute-moi! » Et seulement en cas de faute grave.
« Si une femme refuse de servir un plat à son mari au moment où il le souhaite, ce n'est pas une désobéissance grave. Ce qui est grave, c'est si elle s'affiche avec d'autres hommes... »
Musulman sunnite né au Canada, Mubin Shaikh dirige l'une des deux mosquées ontariennes sur lesquelles l'ancienne procureure générale de l'Ontario Marion Boyd s'est appuyée pour démontrer le « succès des arbitrages religieux » dans le rapport qu'elle a rendu public lundi.
Les tribunaux islamiques sont discriminatoires envers les femmes, ont plaidé plusieurs groupes devant Mme Boyd. Celle-ci a été rassurée par sa rencontre avec M. Shaikh: « L'organisation de la mosquée El Noor a été saisie de plusieurs litiges et aucun des risques mentionnés ne s'est réalisé », conclut-elle dans son rapport.
Les sentences des tribunaux islamiques sont confidentielles et Mme Boyd n'avait aucune jurisprudence pour appuyer sa réflexion. La Presse a joint Mubin Shaikh cette semaine pour mieux comprendre les principes qui le guident.
Voilée de la tête aux pieds
Mubin Shaikh se définit comme un « musulman orthodoxe classique ». Il est marié avec une Polonaise convertie à l'islam. Lorsque celle-ci sort dans la rue, elle est voilée de la tête aux pieds: « On ne voit que ses yeux. C'est son choix. Elle croit que les femmes ne doivent pas être un objet sexuel. »
Mubin Shaikh est souvent sollicité par des couples à la dérive. Ses décisions touchent la garde d'enfants, la pension alimentaire ou encore le partage des biens.
« L'Islam prévoit trois sortes de divorces », explique-t-il. L'homme peut répudier sa femme en prononçant trois fois le mot « talaq ». La femme, elle, peut « racheter » sa liberté en remettant à son mari une partie de la dot reçue en cadeau de noce. Ou alors faire annuler le mariage par un arbitre religieux, qui lui demandera des explications.
« Si elle dit que c'est parce que l'homme sent mauvais, par exemple, le divorce ne lui sera pas accordé. Mais si elle explique que son coeur n'y est plus, on lui dira oui », détaille Mubin Shaikh.
Une charia « canadienne »
Selon lui, la charia, telle que pratiquée dans sa mosquée, tient compte des valeurs canadiennes. Ainsi, au lieu de confier la garde au père dès qu'un garçon atteint 7 ans et une fille 9 ans, comme le veut la tradition, les arbitres de la mosquée El Noor prennent en considération l'intérêt de l'enfant.
Il reste que pour lui, l'un des premiers intérêts de l'enfant est l'éducation religieuse. Mubin Shaikh accorderait-il la garde de l'enfant à une femme qui refuse de porter le voile? Une telle mère ne solliciterait pas son intervention, répond-il. Oui, mais si la demande vient du mari? « Il n'est pas dans l'intérêt de l'enfant d'être confié à une personne non religieuse. »
Dans un couple musulman, l'homme est le chef de la famille. « Pas parce qu'il est supérieur à la femme. Mais parce que c'est lui qui exécute les lois divines », précise M. Shaikh.
« Si ma femme et moi avons un désaccord sur l'éducation des enfants, nous allons en discuter en cherchant quelle serait la volonté de Dieu. Si nous ne parvenons pas à nous entendre, on ira voir un imam. »
Et si le différend persiste? « C'est moi qui vais décider. Il faut bien que quelqu'un décide. Sinon, ce sera comme à l'ONU. »
Polygamie ou abstinence?
Que pense-t-il de la polygamie? Illégale au Canada, elle échappe aux arbitrages religieux, assure M. Shaikh. Mais il admet qu'elle est pratiquée en cachette dans des cas qui, parfois, se justifient.
Par exemple, lorsqu'une femme rejette les avances sexuelles de son mari. « Si la femme n'a pas de travail, l'homme ne peut pas l'abandonner. Mais doit-il renoncer à toute vie sexuelle? Ça briserait sa vie. »
Dans son rapport, Marion Boyd, qui a aussi été ministre de la Condition féminine dans le gouvernement néo-démocrate de Bob Rae, assure que les arbitres religieux informent leurs fidèles de la possibilité de s'adresser à une cour civile.
Pendant notre entretien, M. Shaikh a reçu un appel sur son cellulaire. « C'est une femme qui veut divorcer devant un tribunal laïque », nous a-t-il confié. Que lui a-t-il dit? « Qu'elle devra raconter publiquement son histoire, que ce sera très long et très humiliant pour elle. »
Même s'il lui arrive de critiquer certaines interprétations de la charia- il trouve inacceptable que les Saoudiennes ne soient pas autorisées à conduire une voiture, par exemple-, Mubin Shaikh se perçoit comme un « vrai » musulman. Contrairement, dit-il, aux femmes du Conseil canadien des femmes musulmanes (CCFM), qui ont mis Marion Boyd en garde contre l'arbitrage religieux des différends familiaux.
Leurs inquiétudes face à un tribunal islamique « relèvent de la démagogie et de la plus pure invention », écrit-il dans son mémoire remis à Mme Boyd.
De toute évidence, celle-ci l'a cru.
Agnès Gruda
La Presse
Dans un rapport rendu public lundi, l'ancienne procureure générale de l'Ontario, Marion Boyd, donne son aval aux tribunaux islamiques en cas de litige familial. Pour en savoir plus sur les valeurs défendues par ces tribunaux, La Presse a interviewé l'administrateur d'une de ces deux mosquées.
Un musulman pieux confronté à une épouse désobéissante peut échelonner sa réaction en trois étapes. D'abord, il cesse de lui parler. Puis, il peut faire lit à part. Et enfin, il peut la frapper.
Mais attention: le verset du Coran qui s'attarde sur cet aspect de la vie conjugale n'est pas à prendre à la lettre, prévient Mubin Shaikh, administrateur de la mosquée El Noor, à Toronto. « Cela ne signifie pas qu'un mari peut donner des coups de bâton sur la tête de sa femme, aucun imam n'adhérerait aujourd'hui à une telle interprétation », assure M. Shaikh.
Aussi
Le dilemne de l'intégration
La charia souvent plus sévère en Occident
Le paternalisme selon Marion Boyd
Pour lui, « frapper » signifie plutôt secouer sa femme, comme pour lui dire: « Hé, écoute-moi! » Et seulement en cas de faute grave.
« Si une femme refuse de servir un plat à son mari au moment où il le souhaite, ce n'est pas une désobéissance grave. Ce qui est grave, c'est si elle s'affiche avec d'autres hommes... »
Musulman sunnite né au Canada, Mubin Shaikh dirige l'une des deux mosquées ontariennes sur lesquelles l'ancienne procureure générale de l'Ontario Marion Boyd s'est appuyée pour démontrer le « succès des arbitrages religieux » dans le rapport qu'elle a rendu public lundi.
Les tribunaux islamiques sont discriminatoires envers les femmes, ont plaidé plusieurs groupes devant Mme Boyd. Celle-ci a été rassurée par sa rencontre avec M. Shaikh: « L'organisation de la mosquée El Noor a été saisie de plusieurs litiges et aucun des risques mentionnés ne s'est réalisé », conclut-elle dans son rapport.
Les sentences des tribunaux islamiques sont confidentielles et Mme Boyd n'avait aucune jurisprudence pour appuyer sa réflexion. La Presse a joint Mubin Shaikh cette semaine pour mieux comprendre les principes qui le guident.
Voilée de la tête aux pieds
Mubin Shaikh se définit comme un « musulman orthodoxe classique ». Il est marié avec une Polonaise convertie à l'islam. Lorsque celle-ci sort dans la rue, elle est voilée de la tête aux pieds: « On ne voit que ses yeux. C'est son choix. Elle croit que les femmes ne doivent pas être un objet sexuel. »
Mubin Shaikh est souvent sollicité par des couples à la dérive. Ses décisions touchent la garde d'enfants, la pension alimentaire ou encore le partage des biens.
« L'Islam prévoit trois sortes de divorces », explique-t-il. L'homme peut répudier sa femme en prononçant trois fois le mot « talaq ». La femme, elle, peut « racheter » sa liberté en remettant à son mari une partie de la dot reçue en cadeau de noce. Ou alors faire annuler le mariage par un arbitre religieux, qui lui demandera des explications.
« Si elle dit que c'est parce que l'homme sent mauvais, par exemple, le divorce ne lui sera pas accordé. Mais si elle explique que son coeur n'y est plus, on lui dira oui », détaille Mubin Shaikh.
Une charia « canadienne »
Selon lui, la charia, telle que pratiquée dans sa mosquée, tient compte des valeurs canadiennes. Ainsi, au lieu de confier la garde au père dès qu'un garçon atteint 7 ans et une fille 9 ans, comme le veut la tradition, les arbitres de la mosquée El Noor prennent en considération l'intérêt de l'enfant.
Il reste que pour lui, l'un des premiers intérêts de l'enfant est l'éducation religieuse. Mubin Shaikh accorderait-il la garde de l'enfant à une femme qui refuse de porter le voile? Une telle mère ne solliciterait pas son intervention, répond-il. Oui, mais si la demande vient du mari? « Il n'est pas dans l'intérêt de l'enfant d'être confié à une personne non religieuse. »
Dans un couple musulman, l'homme est le chef de la famille. « Pas parce qu'il est supérieur à la femme. Mais parce que c'est lui qui exécute les lois divines », précise M. Shaikh.
« Si ma femme et moi avons un désaccord sur l'éducation des enfants, nous allons en discuter en cherchant quelle serait la volonté de Dieu. Si nous ne parvenons pas à nous entendre, on ira voir un imam. »
Et si le différend persiste? « C'est moi qui vais décider. Il faut bien que quelqu'un décide. Sinon, ce sera comme à l'ONU. »
Polygamie ou abstinence?
Que pense-t-il de la polygamie? Illégale au Canada, elle échappe aux arbitrages religieux, assure M. Shaikh. Mais il admet qu'elle est pratiquée en cachette dans des cas qui, parfois, se justifient.
Par exemple, lorsqu'une femme rejette les avances sexuelles de son mari. « Si la femme n'a pas de travail, l'homme ne peut pas l'abandonner. Mais doit-il renoncer à toute vie sexuelle? Ça briserait sa vie. »
Dans son rapport, Marion Boyd, qui a aussi été ministre de la Condition féminine dans le gouvernement néo-démocrate de Bob Rae, assure que les arbitres religieux informent leurs fidèles de la possibilité de s'adresser à une cour civile.
Pendant notre entretien, M. Shaikh a reçu un appel sur son cellulaire. « C'est une femme qui veut divorcer devant un tribunal laïque », nous a-t-il confié. Que lui a-t-il dit? « Qu'elle devra raconter publiquement son histoire, que ce sera très long et très humiliant pour elle. »
Même s'il lui arrive de critiquer certaines interprétations de la charia- il trouve inacceptable que les Saoudiennes ne soient pas autorisées à conduire une voiture, par exemple-, Mubin Shaikh se perçoit comme un « vrai » musulman. Contrairement, dit-il, aux femmes du Conseil canadien des femmes musulmanes (CCFM), qui ont mis Marion Boyd en garde contre l'arbitrage religieux des différends familiaux.
Leurs inquiétudes face à un tribunal islamique « relèvent de la démagogie et de la plus pure invention », écrit-il dans son mémoire remis à Mme Boyd.
De toute évidence, celle-ci l'a cru.
Heille , de lire ça , ça me donne mal au coeur ..........C'est ça que les Ontariens ont acceptés ???? Je trouve ça scandaleux On s'en lave les mains , parceque ce sont des femmes Musulmanes ???
j'en reviens pas encore qu'ils ont laissé passé ça !!! (gouvernement Ontarien )
Entoucas , si ça viens ici , j'espère que les gens vont se révoltés !
j'en reviens pas encore qu'ils ont laissé passé ça !!! (gouvernement Ontarien )
Entoucas , si ça viens ici , j'espère que les gens vont se révoltés !
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Faut pas laisser passer ça, ils n'ont qu'a retourner dans leur pays ces INTÉGRISTES musulman, si ils tiennent tant que ça à leur coutume de barbares!
Nous on ne veut pas de ça ici, que ce soit envers une québécois, une musulmane ou qui que ce soit!
Sinon, j'espère aussi qu'on va se révolter avec force, si y faut!
Ça m'écoeure et m'enrage au plus haut point ces formes de discriminations!
Qu'on les chasses ces intrégristes non-modérés. Sibole!
Qu'on arrête d'avoir toujours peur de passe pour raciste, puisque dans ce cas si c'est une nessécité! On n'a pas a accepter de tel mentalité, nous sommes chez nous après tout!
D'ailleurs, même chez eux, ces mauvais traitements devraient être dénoncés et désapprouvés fortement par les autres pays plus civilisés, dont le Canada!
Il faudrait que cette mentalité contre la dignité humaine cesse à l'échelle planétaire! Mais malheureusement, on dirait que c'est l'effet inverse qui s'en viens dans nos propres pays.
J'en renviens pas moi non plus qu'il ait laisser passer ça les ontariens.
Nous on ne veut pas de ça ici, que ce soit envers une québécois, une musulmane ou qui que ce soit!
Sinon, j'espère aussi qu'on va se révolter avec force, si y faut!
Ça m'écoeure et m'enrage au plus haut point ces formes de discriminations!
Qu'on les chasses ces intrégristes non-modérés. Sibole!
Qu'on arrête d'avoir toujours peur de passe pour raciste, puisque dans ce cas si c'est une nessécité! On n'a pas a accepter de tel mentalité, nous sommes chez nous après tout!
D'ailleurs, même chez eux, ces mauvais traitements devraient être dénoncés et désapprouvés fortement par les autres pays plus civilisés, dont le Canada!
Il faudrait que cette mentalité contre la dignité humaine cesse à l'échelle planétaire! Mais malheureusement, on dirait que c'est l'effet inverse qui s'en viens dans nos propres pays.
J'en renviens pas moi non plus qu'il ait laisser passer ça les ontariens.
Tant qu'on ne se mobilisera pas, tout est possibler. Il faut être constamment sur nos gardes et même encore là....
Les capitaux qui sont derrière certaines personnes permettent de faire avancer bien des causes, par exemple, l'hisoire du sikh dont je parlais précédemment; qui, au Canada, pourrait se permettre d'aller jusqu'en Cour suprême pour faire valoir son point de vue? Ça coûte des centaines de milliers de dollars et avant que la cause soit mise au rôle pour être entendue par la Cour, ça peut prendre des années et des années...qui a les reins assez solides pour ça?
Les capitaux qui sont derrière certaines personnes permettent de faire avancer bien des causes, par exemple, l'hisoire du sikh dont je parlais précédemment; qui, au Canada, pourrait se permettre d'aller jusqu'en Cour suprême pour faire valoir son point de vue? Ça coûte des centaines de milliers de dollars et avant que la cause soit mise au rôle pour être entendue par la Cour, ça peut prendre des années et des années...qui a les reins assez solides pour ça?
Ne prenez pas la vie trop au sérieux : personne n'en sort vivant, de toute façon!