Publié : lun. mai 31, 2004 9:20 am
31/05/2004 - 07h03
Le chanteur Daniel Boucher écrit pour «l’indépendance»
Jean Maurice Duddin - Journal de Montréal
«Je ne veux pas faire l’indépendance du Québec parce que je suis tanné des Anglais […] (mais) pour vivre dans un petit pays avant-gardiste, responsable et allumé […].»
C’est pas Gilles Duceppe qui dit ça. C’est le chanteur Daniel Boucher.
Hier, dans la grisaille d’un dimanche matin pluvieux et froid, le chanteur s’est dépêché d’habiller le petit Émile, d’enfiler un gros chandail et de filer en vitesse à Gaspé, avec sa blonde, dans l’espoir de parler au chef bloquiste.
«C’est la première fois qu’on se rencontre en tant que tel», a dit au Journal l’auteur-compositeur-interprète.
Cet été, il construit une maison dans la péninsule, lui dont le père est Gaspésien d’origine.
«C’est quelqu’un de la famille qui était présent ici qui m’a dit que M. Duceppe y était», a expliqué l’artiste, qui n’a discuté que brièvement avec lui.
Ma gang de malades
Si la rencontre a été brève, il y en aura d’autres. D’ici le 28 juin. Parce que Daniel Boucher a décidé de s’impliquer dans la campagne du Bloc, confirme un collaborateur de Gilles Duceppe.
Hier, le Bloc a rendu public un pamphlet qui sera distribué dans les bars pour inciter les jeunes à aller voter.
L’artiste, clairement identifié à la cause souverainiste, y signe un petit texte engagé, inédit.
«Mettons ça au clair en partant: l’indépendance du Québec est une chose nécessaire et bénéfique non seulement pour le Québec. Elle l’est pour l’ensemble du Canada et le reste de l’humanité», écrit notamment l’auteur de Ma gang de malades (la Désise).
Pour lui, l’indépendance, «c’est la clarification des règlements […]. Le Canada aussi a besoin de se retrouver. Continuons à faire des échanges, oui, mais par choix. Pas par obligation. Avec qui on veut. […]»
Le chanteur, qui surfe sur les foules, conclut son plaidoyer en affirmant que l’indépendance (il n’utilise jamais le terme souveraineté) permettra au «Québec de ne plus jamais aller à la guerre et laisser le Canada y aller si ça lui tente. Laissons-nous vivre.»
Îles-de-la-Madeleine
Le chef Duceppe a complété sa première semaine de tournée, hier, par un saut aux Îles-de-la-Madeleine où le Bloc fait la vie dure au libéral Georges Farrah, Madelinot d’origine, mais envers qui la grogne se fait entendre parce que les libéraux n’ont pas réformé l’assurance-emploi pour l’adapter à la dure réalité des régions plus dépendantes du travail saisonnier.
Le chanteur Daniel Boucher écrit pour «l’indépendance»
Jean Maurice Duddin - Journal de Montréal
«Je ne veux pas faire l’indépendance du Québec parce que je suis tanné des Anglais […] (mais) pour vivre dans un petit pays avant-gardiste, responsable et allumé […].»
C’est pas Gilles Duceppe qui dit ça. C’est le chanteur Daniel Boucher.
Hier, dans la grisaille d’un dimanche matin pluvieux et froid, le chanteur s’est dépêché d’habiller le petit Émile, d’enfiler un gros chandail et de filer en vitesse à Gaspé, avec sa blonde, dans l’espoir de parler au chef bloquiste.
«C’est la première fois qu’on se rencontre en tant que tel», a dit au Journal l’auteur-compositeur-interprète.
Cet été, il construit une maison dans la péninsule, lui dont le père est Gaspésien d’origine.
«C’est quelqu’un de la famille qui était présent ici qui m’a dit que M. Duceppe y était», a expliqué l’artiste, qui n’a discuté que brièvement avec lui.
Ma gang de malades
Si la rencontre a été brève, il y en aura d’autres. D’ici le 28 juin. Parce que Daniel Boucher a décidé de s’impliquer dans la campagne du Bloc, confirme un collaborateur de Gilles Duceppe.
Hier, le Bloc a rendu public un pamphlet qui sera distribué dans les bars pour inciter les jeunes à aller voter.
L’artiste, clairement identifié à la cause souverainiste, y signe un petit texte engagé, inédit.
«Mettons ça au clair en partant: l’indépendance du Québec est une chose nécessaire et bénéfique non seulement pour le Québec. Elle l’est pour l’ensemble du Canada et le reste de l’humanité», écrit notamment l’auteur de Ma gang de malades (la Désise).
Pour lui, l’indépendance, «c’est la clarification des règlements […]. Le Canada aussi a besoin de se retrouver. Continuons à faire des échanges, oui, mais par choix. Pas par obligation. Avec qui on veut. […]»
Le chanteur, qui surfe sur les foules, conclut son plaidoyer en affirmant que l’indépendance (il n’utilise jamais le terme souveraineté) permettra au «Québec de ne plus jamais aller à la guerre et laisser le Canada y aller si ça lui tente. Laissons-nous vivre.»
Îles-de-la-Madeleine
Le chef Duceppe a complété sa première semaine de tournée, hier, par un saut aux Îles-de-la-Madeleine où le Bloc fait la vie dure au libéral Georges Farrah, Madelinot d’origine, mais envers qui la grogne se fait entendre parce que les libéraux n’ont pas réformé l’assurance-emploi pour l’adapter à la dure réalité des régions plus dépendantes du travail saisonnier.