Réveillons-nous les Canadiens. Commandites du fédéral...

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star=étoile
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Message par star=étoile »

Lu sur canoë aujourd'hui....
Réveillons-nous, restons debout, aux prochaines élections...

Scandale des commandites
Chrétien et Martin ne témoigneront pas  
Laurent Soumis - Journal de Montréal 07/05/2004 09h38  

   


Paul Martin et Jean Chrétien ne témoigneront pas devant le Comité des comptes publics. La majorité libérale a décidé d’imposer le bâillon et de cesser l’audition des témoins. Les électeurs devront se contenter d’un rapport incomplet. Exit les commandites, et place aux élections!
Avant même d’être rédigé, le rapport a été dénoncé hier par tous les partis d’opposition. On anticipe déjà un document bâclé qui servira aux libéraux pour se disculper. Malgré les promesses, note-t-on, aucun membre du cabinet Martin n’aura à témoigner.

« Le premier ministre a ordonné la fermeture du Comité des comptes publics, a dénoncé le critique conservateur Peter MacKay. Personne n’est responsable. Il y a plein de fumée de fusil, mais personne ne veut identifier le tireur. La victime dans tout ça, c’est le contribuable canadien. »

« La majorité libérale a empêché la production des documents de Gagliano, a ajouté sa collègue Diane Ablonczy. Maintenant, ils bloquent la production des notes de réunion du Conseil privé. Le premier ministre a rompu sa promesse. »

Choses à cacher ?

« Qu’est-ce que le gouvernement a à cacher ? a demandé le conservateur Jason Kenney. Pourquoi ne veulent-ils pas que les Canadiens sachent la vérité ? »

Le leader parlementaire bloquiste Michel Gauthier croit avoir trouvé la réponse. « Sur notre liste (de témoins), il y avait Warren Kinsella, un libéral, adversaire du premier ministre. Il y avait Jean Chrétien, ancien premier ministre. On voulait surtout l’entendre, lui. C’est pour cela qu’ils veulent mettre fin à l’audition des témoins. »

« Je n’ai rien ordonné du tout, s’est défendu Paul Martin. Le Comité est maître de sa destinée. Pourquoi les membres de l’opposition ne reconnaissent-ils pas qu’ils sont redevables au peuple canadien ? »

« Après tant de mois, le peuple du Canada veut voir le rapport du comité parlementaire, a fait valoir le premier ministre. Il veut savoir ce que le comité a trouvé. »

Loin de calmer le jeu, le secrétaire parlementaire aux Travaux publics, Walt Lastewka, a remis de l’huile sur le feu en prétendant que c’était la majorité libérale qui avait fait avancer les travaux. « L’opposition ne fait que de l’obstruction, a-t-il dit. La vérificatrice générale a dit aujourd’hui qu’elle était satisfaite des mesures prises par le gouvernement. »









 
   

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Fourmi
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Message par Fourmi »

Incroyable... Et dire que les Libéraux ont repris leur avance dans les sondages partout au Canada, sauf qu Québec mais avec à peine 2% de moins que les votes destinés au BQ...
Big One
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Message par Big One »

Paul Martin avec ses 50 millions dans son compte de banque,est juste là pour un "POWERTRIP"....De toute façon,n importe qui au pouvoir ne changerai rien...Il faut tjrs voter pour le moins pire ...y a rien a faire --Message edité par le curieux le 2004-05-07 14:04:10--




Marivel
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Message par Marivel »

Fourmi  a écritIncroyable... Et dire que les Libéraux ont repris leur avance dans les sondages partout au Canada, sauf qu Québec mais avec à peine 2% de moins que les votes destinés au BQ...  

Ça se peux tu, on a les gouvernements qu'on mérite --Message edité par marivel le 2004-05-07 14:42:00--
Larousse
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Message par Larousse »

Ouin Martin et sa clique vont être réélus malheureusement et s'en mettent plein les poches encore une fois. Pauvre de nous on est y mal pogné autant au Québec qu'au Canada.
Le jour ou les québecois vont comprendre, peut-être paierons-nous les impôts à une seule place.

On est donc long à comprendre,  

Slick27
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Message par Slick27 »


(Photo La Presse)

Une chanson de Loco Locass dans la mare libérale
«Maintenant comme jamais, il y a un traître chez nous»
Cyberpresse et François Cardinal (La Presse)

Libérez-nous des libéraux. À la veille des élections fédérales et au moment où la grogne contre le gouvernement provincial prend de l'ampleur, le groupe rap Loco Locass jette une chanson dans la mare... qui pourrait lui attirer des ennuis dès le déclenchement de la prochaine campagne électorale.

Après les syndicats, les artistes se lancent donc dans la mêlée. Aidés par le groupe d'humoristes Les Zapartistes, les trois membres de Loco Locass ont pondu une chanson engagée et acérée contre les libéraux provinciaux, qui ne manque évidemment pas d'écorcher les libéraux fédéraux au passage.

«Face à la menace de la braderie, on brandit le poing de la patrie à la face des bandits», chantent-ils. «On est loin de maître chez nous, maintenant comme jamais, il y a un traître chez nous. Ça s'entend quand il (Jean Charest) parle comme un derrière de boîte de céréales.»

Plus de détails dans La Presse d'aujourd'hui.

Voyeur23
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Message par Voyeur23 »

Sheila Fraser, FCA
Vérificatrice générale du Canada

Monsieur le président, avant de commencer notre présentation d'aujourd'hui, je voudrais mentionner que nous venons de déposer auprès du comité, une lettre contenant des informations supplémentaires. Ceci fait suite à une demande de votre comité formulée au cours de la rencontre du 12 février. À cette rencontre, vous nous avez demandé d'identifier des personnes qui ont autorisé certaines transactions citées dans notre rapport.

Le vendredi 13 février, je vous ai fourni les noms des représentants qui étaient identifiés par leur titre dans le chapitre 3 de mon rapport. L'identité de ces personnes est une information accessible au public.

Cependant, d'autres personnes ne sont pas identifiées par leur titre dans le rapport. Nous devons protéger la vie privée de ces personnes et la confidentialité de nos documents de travail. Par conséquent, je crois que nous ne devons pas communiquer leurs noms au Comité. Il vaudrait mieux que le Comité obtienne cette information du gouvernement.

Pour vous aider, nous avons communiqué avec les 3 sociétés d'État en question et leur avons demandé de fournir l'information directement au Comité. Je comprends que le comité a reçu quelques réponses.

J'espère que vous comprenez que nous ne pouvons pas fournir de l'information qui va au-delà de ce qui est contenu dans le rapport ou qui n'est pas accessible au grand public. Ainsi, plusieurs de vos questions devront être adressées à des représentants gouvernementaux.

* * * * * * *

Monsieur le Président, je remercie le Comité de me donner la possibilité de discuter plus en détail du Programme des commandites dont il est question dans le chapitre 3 de mon rapport annuel. Je suis accompagnée aujourd'hui de M. Shahid Minto et de M. Ronnie Campbell, tous deux vérificateurs généraux adjoints, et de Mme Louise Bertrand, directrice principale.

Avant de vous parler de quelques-unes des principales observations du chapitre 3, permettez-moi de vous donner quelques renseignements contextuels au sujet de notre vérification. Comme vous le savez, en mars 2002, le Ministre des Travaux publics et Services gouvernementaux Canada de l'époque a demandé à mon bureau de vérifier trois contrats d'une valeur totale de 1,6 million de dollars qui avaient été octroyés à Groupaction. Le rapport de vérification, présenté en mai 2002, a révélé des lacunes importantes à toutes les étapes du processus de gestion des contrats.

La nature des constatations était telle que nous avons entrepris une vérification à l'échelle gouvernementale dont les résultats ont été présentés dans le rapport de novembre 2003, lequel a été déposé en Chambre le 10 février 2004.

Notre vérification a porté sur la gestion du Programme de commandites. La Direction générale des services de coordination des communications de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada a assuré la gestion du Programme jusqu'au 31 août 2001, date à laquelle Communication Canada a été créé suite à la fusion de la Direction générale et du Bureau d'information du Canada. Nous avons examiné la façon dont Communication Canada avait géré le Programme jusqu'au 31 mars 2003.

Nous avons sélectionné un échantillon de projets de commandite et l'avons examiné en détail. De plus, nous avons sélectionné un échantillon de transactions entraînant des paiements par la Direction générale des services de coordination des communications à des entités d'État, y compris des sociétés d'État. Grâce à un décret, nous avons pu vérifier certaines transactions de commandite de la Société canadienne des postes. Nous avons vérifié la façon dont la Direction générale et les entités d'État avaient géré les opérations.

Nos constatations sont troublantes. La non-conformité aux règles sur l'octroi des contrats s'étendait non seulement à Travaux Publics mais aussi à cinq grandes sociétés d'État et organismes. Mes collègues vont vous expliquer plus en détail la façon dont le Programme des commandites fonctionnait. Ils vous présenteront également certains cas où des fonds de commandite ont été transférés à des sociétés d'État. Vous aurez ainsi une meilleure compréhension de nos préoccupations. Nous avions 3 préoccupations importantes :

Manque de respect du processus parlementaire
Mauvaise gestion généralisée du Programme
Paiement de commissions pour transférer de l'argent d'une entité gouvernementale à une autre avec peu de preuve de sa valeur ajoutée.
Monsieur le Président, non seulement les règles n'ont pas été suivies, mais on a aussi manqué de respect à l'égard du processus parlementaire. Le Parlement n'a pas été informé des objectifs véritables du Programme et plus tard, on l'a mal informé au sujet de la gestion du Programme. Le processus d'affectation des crédits parlementaires a été contourné lorsque des fonds ont été transférés aux sociétés d'État dans le cadre du Programme.

Mes collègues vont maintenant vous entretenir de certaines observations clés et transactions que nous avons vérifiées.


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Observations finales de Sheila Fraser, FCA

Monsieur le Président, comme l'indiquent nos présentations, les constatations de notre vérification de 1997 à 2001 sont troublantes. Des sommes considérables ont été dépensées et nous avons trouvé peu de preuves de la valeur reçue. On a enfreint les règles et le rôle du Parlement n'a pas été respecté.

J'aimerais souligner que le gouvernement a commencé à agir à l'égard de plusieurs de ces questions lorsque Communication Canada a été créé en septembre 2001.

À partir de ce moment, même si des problèmes subsistaient, nous avons constaté une amélioration de la gestion des dossiers de commandite en ce qui concerne, entre autres, la sélection et l'approbation des projets, l'analyse du montant de commandite accordé pour chaque événement, l'application des conditions des contrats et la conformité aux autorisations pertinentes.

De plus, un nouveau programme de commandite a été annoncé en décembre 2002 et la date de mise en vigueur prévue était le 1er avril 2003. Nous n'avons pas vérifié le nouveau programme.

Comme vous le savez, le gouvernement a annoncé le 13 décembre que le Programme de commandites serait éliminé et que Communication Canada serait dissoute d'ici la fin de l'exercice en cours.

Pour conclure, je voudrais attirer l'attention du Comité sur les recommandations contenues dans mon rapport. À mon avis, le gouvernement devrait tenir compte de ces recommandations dans ses efforts engagés afin de s'assurer que de tels problèmes ne se reproduisent plus. Par exemple, le gouvernement devrait continuer à garantir

que tout service créé pour mener de nouvelles activités opère de manière transparente et qu'un contrôle et une reddition de comptes appropriés soient assurés;
que les crédits parlementaires soient respectés;
que tous les transferts de fonds entre les entités gouvernementales soient effectués de manière efficiente et transparente;
que des relations sans lien de dépendance soient maintenues entre les sociétés d'État et les ministères;
que les fonctionnaires comprennent leurs obligations et respectent la Loi sur la gestion des finances publiques.
Monsieur le Président, j'espère que cette présentation vous a donné une meilleure compréhension du fonctionnement du programme de commandites. Il nous fera plaisir de répondre aux questions du Comité.


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Ronnie Campbell
Vérificateur général adjoint

Merci. Monsieur le Président, avant de discuter plus en détail de nos constatations, j'aimerais commenter brièvement l'environnement de contrôle du Programme de commandites.

Dans Des Résultats pour les Canadiens et les Canadiennes, le cadre de gestion du gouvernement fédéral, le Conseil du Trésor indique que les ministères et organismes ont la responsabilité de voir à la mise en place de cadres de gestion adéquats pour atteindre des résultats et gérer des ressources. Cela veut dire, entre autres, qu'ils doivent maintenir des contrôles internes solides et être vigilants pour déceler rapidement toute circonstance susceptible de donner lieu à une défaillance des contrôles.

Le Programme de commandites fonctionnait dans un environnement à faible contrôle : les activités d'achat et les activités financières étaient traitées au sein de la DGSCC avec peu de surveillance de la part des services centraux de TPSGC, les agences de communication et les événements devant être commandités étaient choisis par quelques personnes seulement, et les personnes qui approuvaient les projets approuvaient aussi le paiement des factures.

Les rôles et les responsabilités n'étaient pas répartis de façon à éliminer, autant que possible, toute occasion de fraude, d'inexactitudes ou de contournement des contrôles par la direction.

Il n'y avait pas de lignes directrices écrites. Des lignes directrices écrites sont un outil essentiel pour assurer l'exécution de n'importe quel programme de manière uniforme, juste et transparente. Les lignes directrices peuvent donner des critères clairs pour l'admissibilité, établir les conditions d'octroi de l'aide financière et, dans le cas qui nous occupe, donner des directives sur les niveaux de commandite.

Nous avons constaté que le Programme de commandites avait fonctionné sans lignes directrices depuis sa création en 1997 jusqu'au 1er avril 2000, entraînant des décisions ad hoc en ce qui a trait à la sélection et à l'approbation des projets, ainsi qu'au niveau des commandites.

Monsieur le Président, le Comité voudra peut-être demander aux représentants du gouvernement de lui fournir des précisions sur l'environnement de contrôle et sur ce qui a motivé leur décision de fonctionner de cette manière.


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Observations finales de Ronnie Campbell

Monsieur le Président, les constatations contenues dans ce rapport concordent avec celles de notre rapport de mai 2002 sur les trois contrats accordés à Groupaction. Il y avait très peu de preuves que le gouvernement avait obtenu la visibilité pour laquelle il avait payé. Des ententes verbales avaient été utilisées au lieu des documents appropriés auxquels nous nous serions attendus. Les membres du Comité se souviendront peut-être que nous avions indiqué dans ce rapport de 2002 que le directeur général alors à la retraite nous avait informé que c'était la façon de procéder lorsqu'il était responsable du programme.

Lorsque nous avons examiné les dossiers, il nous a été impossible, dans la plupart des cas, de déterminer pourquoi un événement avait été choisi pour être commandité, de quelle manière on avait établi la hauteur de la commandite, ou la visibilité fédérale que la commandite permettrait d'obtenir.

En guise d'introduction à notre discussion sur les cas que mes collègues vont vous présenter, je prierais les membres du Comité de reporter à la page 12 du chapitre 3. Un représentant de L'information essentielle nous a dit que le directeur général de la DGSCC avait engagé verbalement le gouvernement à octroyer un financement de 7,5 millions de dollars. Nous n'avons pas trouvé d'analyse de rentabilité, de contrat ni d'autre document ou échange de correspondance entre le gouvernement et la société qui auraient pu témoigner d'un tel engagement.

Le représentant de L'information essentielle nous a dit qu'on lui avait demandé de communiquer avec VIA Rail et la Société canadienne des postes concernant des portions de ces fonds. Le reste des fonds devait être transféré par l'intermédiaire d'un certain nombre d'agences de communication.

Mes collègues vont maintenant vous expliquer comment cela a pu être fait. --Message edité par voyeur23 le 2004-05-08 15:19:13--

Voyeur23
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Message par Voyeur23 »

Questions d'une importance particulière — 2003
Introduction
1. Ce rapport est le troisième rapport annuel que je présente à la Chambre des Communes. Je me considère privilégiée d'être le dixième vérificateur général du Canada. Je suis très honorée de succéder à de tels vérificateurs généraux distingués, qui ont servi le Parlement et les Canadiens avec autant de compétences par le passé.

2. L'année 2003 marque pour le Bureau du vérificateur général du Canada un anniversaire digne de mention. En effet, le 1er  août, il y a 125 ans, un projet de loi établissant le poste de vérificateur général indépendant était adopté.

3. J'ai beaucoup apprécié l'amabilité et l'appui que m'ont témoignés, à l'occasion de cet anniversaire, les députés et les sénateurs, ainsi que de nombreux hauts fonctionnaires et collègues de l'étranger. Il est valorisant de constater que le Bureau jouit d'une aussi grande considération.

Valeurs et éthique dans le secteur public
Les valeurs et l'éthique doivent être intégrées à la gestion des programmes
4. En septembre, nous avons présenté les résultats de notre vérification de la gestion financière et de l'administration du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada. Nous avons constaté une défaillance majeure des contrôles en matière de gestion financière, de gestion des ressources humaines, de passation des contrats, de voyages et d'accueil. La situation s'est traduite par des coûts financiers et humains importants et a nui considérablement à la capacité de fonctionnement du Commissariat à la protection de la vie privée.

5. Le fait de devoir signaler une situation comme celle-ci m'a attristée. Je crains que l'on ne croie à tort que de telles situations soient courantes dans le secteur public et que cela n'ébranle la confiance des Canadiens envers leurs institutions publiques fédérales. D'après mon expérience, des excès de cette envergure sont vraiment l'exception à la règle.

6. Néanmoins, nos constatations sur le Programme de commandites et sur les activités de publicité à l'échelle gouvernementale sont troublantes. Dans ce cas également, nous avons constaté un mépris fréquent des règles et trouvé peu de preuves qu'une valeur avait été reçue en contrepartie de l'argent dépensé. Les irrégularités que nous avons observées s'étendaient aux sociétés d'État et à d'autres organismes. Les règles en matière de passation des contrats n'ont pas été instaurées pour le plaisir d'adopter des règles. Elles sont essentielles au maintien des principes de l'accessibilité, de la concurrence, de l'équité pour les fournisseurs, de la transparence et de la meilleure valeur obtenue — des principes qui constituent le fondement de la politique du gouvernement sur les marchés. Nous ne préconisons pas un accroissement des règles, mais nous souhaitons que les règles existantes soient observées et qu'il y ait des conséquences pour ceux qui les violent.

7. Tant pour le Programme de commandites (chapitre 3) que pour les activités de publicité (chapitre 4), nous avons observé une dégradation de la gestion des affaires publiques à deux niveaux : la gestion globale du Programme et le comportement de certaines personnes. Je crains que l'attention accordée aux actes fautifs, qui sont le fait de personnes en particulier, ne détourne l'attention de problèmes plus graves encore et plus répandus qui ont un effet négatif sur la gestion des programmes. Même s'ils sont manifestement uniques, ces cas soulèvent des questions importantes : comment des situations comme celles-ci ont-elles pu se produire? Pourquoi a-t-on autant tardé à les corriger? Ces questions mettent en lumière le besoin de contrôles ministériels efficaces et d'une amélioration de la surveillance exercée par les organismes centraux et le Parlement.

8. Dans le chapitre 2, « La reddition de comptes et l'éthique au gouvernement », nous indiquons que le gouvernement doit cerner les problèmes qui existent dans ses programmes et s'y attaquer. Nous avons recommandé qu'il entreprenne des examens indépendants et approfondis des causes profondes des problèmes de ses principaux programmes, afin de déterminer pourquoi ces problèmes ont surgi. Il devrait en communiquer les résultats au Parlement, de même que les mesures qu'il a prises pour empêcher qu'ils ne se reproduisent.

9. Dans notre rapport de 2000, nous avons indiqué qu'une assise de valeurs saines et de règles d'éthique méritait un appui plus systématique et plus rigoureux de la part du gouvernement. Celui-ci devait établir un plan portant sur les valeurs et l'éthique et agir résolument pour le mettre en oeuvre.

10. Depuis, le gouvernement a publié des guides pour préciser les responsabilités et l'obligation de rendre compte des ministres et des secrétaires d'État, ainsi que des sous-ministres, et il a élaboré un cadre redditionnel à l'intention des sous-ministres. En 2003, le gouvernement a publié le Code de valeurs et d'éthique de la fonction publique, afin de guider et d'appuyer les fonctionnaires dans toutes leurs activités professionnelles.

11. Nous avons examiné ces initiatives et en présentons les résultats dans le chapitre 2. Ce sont des étapes positives et nécessaires. Il faut maintenant que les valeurs et les normes d'éthique qu'elles supposent soient reflétées dans les activités et dans la gestion des affaires publiques. Nous avons aussi examiné les initiatives liées aux valeurs et à l'éthique d'un certain nombre de ministères qui exécutent d'importants programmes d'approvisionnement ou de subventions et contributions. Nous avons observé que les ministères ont commencé à élaborer et à mettre en oeuvre ces initiatives, mais que les progrès sont lents. Dans ce cas également, il faut que les valeurs et l'éthique soient intégrées explicitement à la prise de décision quotidienne.

12. En outre, il doit être clair que le fait de ne pas respecter ces valeurs et ces règles d'éthique aura des conséquences. Les fonctionnaires et les représentants élus doivent savoir quel comportement est inacceptable et doit être signalé, et quelles seront les conséquences d'un comportement inacceptable.

13. Les valeurs et l'éthique dans le secteur public supposent que l'on doit agir avec équité, honnêteté et dans l'intérêt public. Les parlementaires, les ministres et les gestionnaires de la fonction publique ont la responsabilité de promouvoir activement une culture organisationnelle où le respect de ces valeurs et de normes d'éthique élevées est primordial. Il importe que leur comportement reflète ces valeurs et normes et qu'ils prennent les mesures qui s'imposent lorsqu'elles ne sont pas respectées.

http://www.oag-bvg.gc.ca/domino/rapport ... 100cf.html

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