Publié : sam. avr. 10, 2004 8:33 am
Le Protocole de Montréal est un accord international qui vise à éliminer les substances destructrices de l'ozone. Parmi celles-ci se trouvent le bromure de méthyle, un pesticide chimique particulièrement toxique. Ce pesticide contribue considérablement à la destruction de la couche d'ozone. Les États-Unis sont en train d'ignorer leur engagement de réduire son utlisation.
Ce qu'il faut savoir à propos du bromure de méthyle
La toxicité du bromure de méthyle
Le bromure de méthyle (BM, aussi appelé bromométhane) n'est pas une substance inerte ou sans danger. Le BM constitue un pesticide des plus efficaces justement parce qu'il est extrêmement toxique et tue une très large gamme d'organismes. Les autorités étatsuniennes, par exemple, classent le BM parmi les toxines les plus dangereuses dans sa liste des « produits toxiques aigus de catégorie I » (Hathaway et Giudice, 1996).
De nombreux pays considèrent que le BM est un produit chimique hautement toxique. Son transport, son entreposage, sa manipulation et son usage sont restreints (OMS, 1995). Le MBTOC (Comité des technologies de remplacement du bromure de méthyle) a noté que : « L'utilisation du BM est restreinte parce que ce pesticide est toxique pour les êtres humains. De nombreux pays restreignent l'application du BM à des fumigateurs formés et autorisés et spécifient l'équipement de sécurité approprié et les périodes d'aérage requises pour l'élimination des gaz résiduels après un traitement. De plus, plusieurs pays se sont dotés de mesures de contrôle strictes sur les concentrations permises au travail et lors des fumigations dans l'environnement » (MBTOC, 1994).
Le Programme international sur la sécurité des substances chimiques (PISC ou IPCS en anglais) de l'Organisation mondiale de la santé rapporte que le bromure de méthyle est neurotoxique (c'est-à-dire qu'il a un effet toxique sur le système nerveux) et un irritant sévère des yeux et des voies respiratoires (IPCS, 1994). Le PISC note que si le bromure de méthyle est déversé, il « peut causer la mort s'il est inhalé » (IPCS, 1994).
L'Occupational Safety and Health Administration (OSHA) des États-Unis a noté que : « Watrous (1942) a décrit les nausées, les vomissements et les maux de tête de 90 travailleurs qui avaient été exposés pendant deux semaines à des concentrations ‘généralement inférieures' à 35 ppm. Ces symptômes indiquent qu'il faut créer une TLV [valeur limite d'exposition, VLE] pour protéger les travailleuses et travailleurs contre les nausées, les vomissements et les maux de tête (qui lorsque pris ensemble constituent une importante dégradation de la santé) liés à de faibles niveaux d'exposition. Comme ces symptômes sont généralement différés, il se peut que les travailleurs et travailleuses ne soient pas suffisamment informés à propos de la neurotoxicité potentielle de cette substance, ce qui vient renforcer ce besoin de fixer une TLV. » (OSHA, 1989).
Une étude des maladies liées aux pesticides en Californie (1949-1988) affirme que : « Tout au long de la période d'étude, les inhibiteurs de cholinestérase et le bromure de méthyle étaient le plus souvent en cause dans les empoisonnements systémiques professionnels sérieux » (Maddy et al, 1990). En 1989, l'OSHA a rapporté que « le bromure de méthyle a été responsable de plus de décès que les composés organophosphorés chez les travailleurs et travailleuses exposés en Californie. L'on pense que le bromure de méthyle possède une toxicité potentielle plus élevée que d'autres bromures organiques parce que sa plus grande lipophilie [affinité pour les graisses] lui donne un accès accru au cerveau. »
Parmi les organisations qui qualifient le BM de cancérogène potentiel, on trouve :
National Institute for Occupational Safety and Health des États-Unis : cancérogène professionnel potentiel, conclusion fondée sur des études expérimentales réalisées sur des animaux (tumeurs des poumons, des reins et du préestomac) (NIOSH, 1996)
Centre international de recherche sur le cancer : Cancérogène potentiel du groupe 3 basé sur des études expérimentales sur des animaux (CIRC, 1999)
Autriche : classé cancérogène présumé, 1999 (RTECS, 2000)
Allemagne : classé cancérogène, 1999 (RTECS, 2000)
Une nouvelle étude étatsunienne portant sur 55 330 fumigateurs a conclu qu'il existe une forte corrélation statistique entre l'utilisation du BM et le cancer de la prostate (Alavanja et al, 2003). Cette étude a déclenché la révision de la sécurité du BM dans plusieurs pays. Des restrictions plus sévères pourraient être imposées sur l'utilisation du BM dans des pays dotés de programmes actifs de réduction de l'utilisation des cancérogènes.
Ce qu'il faut savoir à propos du bromure de méthyle
La toxicité du bromure de méthyle
Le bromure de méthyle (BM, aussi appelé bromométhane) n'est pas une substance inerte ou sans danger. Le BM constitue un pesticide des plus efficaces justement parce qu'il est extrêmement toxique et tue une très large gamme d'organismes. Les autorités étatsuniennes, par exemple, classent le BM parmi les toxines les plus dangereuses dans sa liste des « produits toxiques aigus de catégorie I » (Hathaway et Giudice, 1996).
De nombreux pays considèrent que le BM est un produit chimique hautement toxique. Son transport, son entreposage, sa manipulation et son usage sont restreints (OMS, 1995). Le MBTOC (Comité des technologies de remplacement du bromure de méthyle) a noté que : « L'utilisation du BM est restreinte parce que ce pesticide est toxique pour les êtres humains. De nombreux pays restreignent l'application du BM à des fumigateurs formés et autorisés et spécifient l'équipement de sécurité approprié et les périodes d'aérage requises pour l'élimination des gaz résiduels après un traitement. De plus, plusieurs pays se sont dotés de mesures de contrôle strictes sur les concentrations permises au travail et lors des fumigations dans l'environnement » (MBTOC, 1994).
Le Programme international sur la sécurité des substances chimiques (PISC ou IPCS en anglais) de l'Organisation mondiale de la santé rapporte que le bromure de méthyle est neurotoxique (c'est-à-dire qu'il a un effet toxique sur le système nerveux) et un irritant sévère des yeux et des voies respiratoires (IPCS, 1994). Le PISC note que si le bromure de méthyle est déversé, il « peut causer la mort s'il est inhalé » (IPCS, 1994).
L'Occupational Safety and Health Administration (OSHA) des États-Unis a noté que : « Watrous (1942) a décrit les nausées, les vomissements et les maux de tête de 90 travailleurs qui avaient été exposés pendant deux semaines à des concentrations ‘généralement inférieures' à 35 ppm. Ces symptômes indiquent qu'il faut créer une TLV [valeur limite d'exposition, VLE] pour protéger les travailleuses et travailleurs contre les nausées, les vomissements et les maux de tête (qui lorsque pris ensemble constituent une importante dégradation de la santé) liés à de faibles niveaux d'exposition. Comme ces symptômes sont généralement différés, il se peut que les travailleurs et travailleuses ne soient pas suffisamment informés à propos de la neurotoxicité potentielle de cette substance, ce qui vient renforcer ce besoin de fixer une TLV. » (OSHA, 1989).
Une étude des maladies liées aux pesticides en Californie (1949-1988) affirme que : « Tout au long de la période d'étude, les inhibiteurs de cholinestérase et le bromure de méthyle étaient le plus souvent en cause dans les empoisonnements systémiques professionnels sérieux » (Maddy et al, 1990). En 1989, l'OSHA a rapporté que « le bromure de méthyle a été responsable de plus de décès que les composés organophosphorés chez les travailleurs et travailleuses exposés en Californie. L'on pense que le bromure de méthyle possède une toxicité potentielle plus élevée que d'autres bromures organiques parce que sa plus grande lipophilie [affinité pour les graisses] lui donne un accès accru au cerveau. »
Parmi les organisations qui qualifient le BM de cancérogène potentiel, on trouve :
National Institute for Occupational Safety and Health des États-Unis : cancérogène professionnel potentiel, conclusion fondée sur des études expérimentales réalisées sur des animaux (tumeurs des poumons, des reins et du préestomac) (NIOSH, 1996)
Centre international de recherche sur le cancer : Cancérogène potentiel du groupe 3 basé sur des études expérimentales sur des animaux (CIRC, 1999)
Autriche : classé cancérogène présumé, 1999 (RTECS, 2000)
Allemagne : classé cancérogène, 1999 (RTECS, 2000)
Une nouvelle étude étatsunienne portant sur 55 330 fumigateurs a conclu qu'il existe une forte corrélation statistique entre l'utilisation du BM et le cancer de la prostate (Alavanja et al, 2003). Cette étude a déclenché la révision de la sécurité du BM dans plusieurs pays. Des restrictions plus sévères pourraient être imposées sur l'utilisation du BM dans des pays dotés de programmes actifs de réduction de l'utilisation des cancérogènes.