J'veux voir Madonna!!!!!
Modérateur : Elise-Gisèle
- Niko Bellic
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J'ai pas de billets pis j'veux pas payer un prix de fou pour la voir,surtout si c'est pas des supers bons billets.Moi payer 400$ pour des billets dans le fond en haut,pas vraiment Pis 3000$ pour des billets au parterre,j'ai bien d'autres prioritées avant ça.Mais en voyant les images de son show d'hier à Los Angeles,ça ravive mon goût de la revoir.
BettyElms a écrit
Hein! Tu y vas plus!?
Heureusement....je n'avais rien payer.......mais j'ai dû laisser ma place à qqn....
Ma grand-maman est déceder au mois de mars......et on devais attendre pour la mise en terre......et c'a tombe pile la journée......et c'est au saguenay....je ne peux pas faire d'aller - retour
Hein! Tu y vas plus!?
Heureusement....je n'avais rien payer.......mais j'ai dû laisser ma place à qqn....
Ma grand-maman est déceder au mois de mars......et on devais attendre pour la mise en terre......et c'a tombe pile la journée......et c'est au saguenay....je ne peux pas faire d'aller - retour
J'aimerais tellement ça moi aussi !!
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LauLau Power a écritJ'veut la voir la modite boule dans quoi a l'est!! Tout le monde en parle mais jlai pas vu moua!!
Si tu voir la boule (en forme de fleur) de crystal, c'est là que Madonna fait son entrée sur le stage... regarde le clip #2 sur ce site !!!
http://culturemp3.viabloga.com/news/829.shtml --Message edité par pitchounette_xxx le 2006-05-25 11:08:34--
Si tu voir la boule (en forme de fleur) de crystal, c'est là que Madonna fait son entrée sur le stage... regarde le clip #2 sur ce site !!!
http://culturemp3.viabloga.com/news/829.shtml --Message edité par pitchounette_xxx le 2006-05-25 11:08:34--
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- Caïd de la Causette
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Pitchounette_xxx a écrit
Si tu voir la boule (en forme de fleur) de crystal, c'est là que Madonna fait son entrée sur le stage... regarde le clip #2 sur ce site !!!
http://culturemp3.viabloga.com/news/829.shtml
Ce site a pleins de vidéos et photos du show! C'est vraiment cool... j'ai l'impression d'avoir vu le show maintenant!
J'y ai aussi lu que Madonna ferait 200 millions avec cette tournée juste avec la vente de ses billets... et ça c'est sans compter la vente d'objets promotionnels (T-Shirts, vidéos, etc...) Ayoye !!! Ça va être un été payant pour Madonna !
Si tu voir la boule (en forme de fleur) de crystal, c'est là que Madonna fait son entrée sur le stage... regarde le clip #2 sur ce site !!!
http://culturemp3.viabloga.com/news/829.shtml
Ce site a pleins de vidéos et photos du show! C'est vraiment cool... j'ai l'impression d'avoir vu le show maintenant!
J'y ai aussi lu que Madonna ferait 200 millions avec cette tournée juste avec la vente de ses billets... et ça c'est sans compter la vente d'objets promotionnels (T-Shirts, vidéos, etc...) Ayoye !!! Ça va être un été payant pour Madonna !
- Niko Bellic
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J'ai trouvé cette entrevu de Madonna sur internet,ça viens du magazine gay Fugues:
ENTREVUE - Les confessions de Madonna
Fugues rencontre la Star
Par : Denis Ferrara, collaboration spéciale [25-05-2006]
Madonna
«Je porte un long manteau en mohair, par-dessus ma robe perlée et des talons aiguilles de trois pouces et demi.»
C’est ce que répond Madonna lorsque je lui demande ce qu’elle porte alors que je m’entretiens avec elle au téléphone. Vedette parmi les vedettes, la reine du pop, l’ultime battante et l’icône par excellence, vient de m’appeler tel que prévu et, comme c’est une conversation téléphonique et que j’aime imager mes entrevues, je voulais y mettre un peu de couleur…
«Portes-tu réellement une robe perlée et des talons hauts? Ou tu dis ça juste pour moi?»
«Chéri, tout ce que je fais est pour toi. J’ai fait ce vidéo [celui de Sorry] pour toi!»
Ce genre d’échanges est typique de la relation que j’entretiens avec l’intimidante star depuis de nombreuses années. Dans les faits, elle n’est pas intimidante, à partir du moment où vous pouvez faire oublier que vous parlez à ou êtes en présence de MADONNA. Elle est chaleureuse, sans projeter de fausse intimité, réellement drôle et toujours gracieuse — même lorsque la situation pourrait faire qu’elle ne le soit pas. Je reviens toujours de nos rencontres avec un sentiment réconfortant.
Symbole presque mythologique de la célébrité, Madonna est réellement une bonne fille, qui tente de donner un sens à sa vie, prendre soin de sa famille et satisfaire à la fois ses instincts artistiques et les demandes de ses fans. C’est du moins l’expérience de mes rapports avec elle depuis les 16 ans que je la connais. Si son influence sur le monde de la musique pop, la mode et la sexualité est très grande, c’est encore plus vrai pour le public gai de Madonna. «Crois-tu en Dieu?» demandait un des personnages du film gai Latter Days. À quoi on lui répondait : «Tu veux dire, à part Madonna?»
En effet, la Ciccone a hérité de la vénération que les gais ont pour des divas aux vies tragiques, de Billie Holliday à Judy Garland en passant par Piaf, Liza Minelli, Barbra Streisand et Bette Midler, des femmes fortes qui ont fait de longues carrières en marge des sentiers battus… ce qui les a rapprochées des gais. Mais aucune ne s’est rapprochée d’eux autant que Madonna. Pratiquement depuis ses tout débuts en 1982, Madonna a encouragé, reconnu et courtisé ses fans gais. Peut-être parce que c’était tout simplement naturel pour elle. Et contrairement à cette ancienne icône gaie qu’était Mae West, Madonna n’a jamais limité les hommes gais à des créatures efféminées. Sans détour, Madonna a reconnu ses fans gais — de même que les lesbiennes — comme des êtres sexués. Elle s’est elle-même présentée, courageusement, comme omnisexuelle, polymorphe et perverse à un niveau rarement égalé pour une vedette de son calibre. Par ses nombreux clins d’œil adressés à ses fans, elle leur a laissé penser — ainsi qu’au monde entier —ce qu’ils voulaient. L’important pour elle était qu’ils réfléchissent, qu’ils pensent à elle, bien sûr, mais aussi à la sexualité — comme à un jeu parmi d’autres —, à la laideur du racisme, à l’abus subi par les femmes et, par son exemple, au courage de réaliser ses rêves. Elle est vulnérable, mais ce n’est pas une carte qu’elle joue facilement. Bien que certains jugent qu’elle est plus manipulatrice que créatrice, c’est dans les faits une artiste à part entière qui est devenue, de son vivant, une légende. Dans les mots du poète Hart Crane, «son esprit est agité et sans repos» et, dorénavant, elle aura toujours notre intérêt.
Alors qu’on se parle, elle continue de surfer sur le haut de la vague du succès international : son album Confessions on a Dance Floor lancé en novembre dernier s’est classé numéro 1 sur les palmarès de 29 pays et s’est vendu à plus de 10 millions d’exemplaires jusqu’à présent. Après le relatif échec d’American Life (malgré un redoutable simple, Hollywood, et un fabuleux vidéo qui en faisait presque trop), le succès incontestable de Confessions fait chaud au cœur, même pour une vedette de la trempe de Madonna. D’ailleurs, elle admet qu’elle a pleuré lorsqu’elle a appris que l’album avait atteint la première position des ventes aux États-Unis, et ce, dès son lancement.
Sorry est une chanson incroyable. C’est comme un hymne gai pour...
...les couples qui se déchirent ! Mais tous les couples le font. Je ne crois pas que ce soit spécifiquement gai. Mais l’appropriation par les gais ne me dérange pas, elle ne m’a jamais dérangée.
Bien que Confessions ait été enregistré avant ton accident de cheval, la promotion et les apparitions publiques sont venues par la suite. Tu sembles presque régénérée dans ton enthousiasme.
C’est vrai à beaucoup de niveaux. Me retrouver immobilisée à ce point... Je n’avais jamais été blessée, ce qui est étonnant vu mes années de danse. Mais se retrouver sur le dos, sans pouvoir utiliser mon bras gauche, le haut du corps et mon épaule, et souffrir pendant plus d’un mois, ça change votre vision de la vie, non? On se retrouve au lit, à négocier avec Dieu : «Je ne serai plus jamais déprimée sans raison, je ne serai jamais ingrate... Je ne me plaindrai plus».
Tu as tenu tes promesses ?
[Rires] Eh bien, j’essaie. Mais j’essayais déjà avant l’accident. En gros, je suis encore plus reconnaissante de pouvoir faire ce que je fais et d’avoir cette force. L’accident a canalisé mon énergie et mon envie de danser et de communiquer avec les gens, et de voir la vie du bon côté. Et d’entraîner les gens à faire pareil!
En parlant des gens [le peuple], Evita...
Si j’étais là, tu te prendrais une gifle!
Tu es une modeste épouse et mère de famille maintenant...
Toute une gifle!
Tu ne fais plus vraiment le party et ne sors plus dans les clubs. Comment sais-tu ce que les jeunes clubbers aiment aujourd’hui?
À ce niveau-là, Stuart Price m’est bien pratique. Il est DJ, il a produit Confessions et il m’envoie sans arrêt des trucs. On s’envoie de la musique par Internet, on s’échange des informations. Il me tient au courant. Il m’a fait un programme pour mon iPod que j’écoute quand je vais au gym. Surtout des remixes : Gwen Stefani, Depeche Mode. Et plein de remixes de mes propres chansons.
Ça te dérange que d’autres remixent tes chansons, qu’on en fasse quelque chose de plus dance ou même qu’on y ajoute la voix d’autres artistes?
Non, je n’ai jamais eu de problème avec ça. Je trouve même ça fantastique.
Tes enfants, Lourdes (9 ans) et Rocco (5 ans) sont encore très jeunes. Tu ressens le besoin de leur expliquer ce qui se passe?
Sur un plan artistique ou personnel?
Les deux.
Un petit peu, surtout avec ma fille. Rocco ne se rend pas encore compte. Il s’étonne quand les gens dans la rue connaissent son nom : «Maman, ils savent comment je m’appelle !» Mais ma fille… Elle a vu le clip de Hung Up, le moment où je suis dans le tunnel et où je danse avec les gars, et elle m’a regardée en disant : «Beurk! C’est dégoûtant, maman. Pourquoi tu fais ça?» Et je lui réponds : «Parce que je m’amuse. C’est ce que font les gens : ils sortent quand ils sont adultes, ils dansent et ils s’amusent.» J’essaie de ne pas en faire une montagne. Oh, et elle a la manie de vouloir repérer les gais!
T’es sérieuse, là?
Elle m’a même demandé : «Maman, tu sais qu’on dit que tu es gaie?» J’ai répondu : «Ah bon, pourquoi?» Et elle m’a dit : «Parce que tu as embrassé Britney Spears [sur scène lors des MTV Music Awards en 2003].» J’ai répondu : «Non, ça veut juste dire que j’ai embrassé Britney Spears. Je suis la maman pop star et elle est le bébé pop star. Je l’embrasse et lui transmets mon énergie. Comme une sorte de conte de fées mythologique.» Elle m’a regardée en faisant: «N’importe quoi». [Rires] Et j’ai répondu : «Je t’expliquerai quand tu seras plus grande.» Ce qu’aucun enfant intelligent n’a envie d’entendre; mais il y a des choses qui existent et qu’on ne veut pas que ses enfants comprennent trop vite. Je veux que mes enfants — même s’ils vivent dans l’ombre de ma célébrité — aient une enfance.
Cela ne doit pas être facile...
C’est dur... Mais c’est ça, être une mère ! Oh, et il y a une chose qu’elle aime faire quand on sort, c’est de dire : «Maman, tu veux que je devine quels hommes sont gais?» Et je lui réponds : «D’accord, mais je crois que je le sais déjà.»
Maman a un gaydar?
Oui. Mais je la laisse aller de l’avant.
En parlant des gais, je crois que tous les gais – et les lesbiennes aussi – ont leur moment phare d’icône gai, souvent un clip de Madonna qui déclenche quelque chose. Pour moi, c’était…
Le vidéo de Material Girl. Je sais, Denis, ta fixation sur Marilyn…
Tu penses aux réactions des gais en travaillant?
Tu veux dire, si je me demande : «est-ce que c’est quelque chose que les gars vont adorer?» Non, pas vraiment. Je crois que je suis faite comme ça. Ça doit être inné. Dans mon for intérieur, j’ai l’impression que tout ce que je vais faire va plaire au public gai. Je suis une vraie queen. [Rires].
Maintenant que tu vis en Angleterre, beaucoup de gens l’interprètent comme un message politique, une déception envers l’Amérique...
Oh, arrête. J’aime vivre en Angleterre. J’ai eu mes années Los Angeles et New York. Je me sens plus libre ici, parce que j’y suis étrangère. J’ai entendu Robbie Williams dire l’inverse : qu’il détestait Londres et se sentait plus libre à L.A. J’ai une théorie selon laquelle d’où qu’on vienne, cet endroit est peuplé de fantômes. Même si, dans mon cas, les médias y donnent un sens différent, c’est libérateur d’être un étranger.
Et je suppose que c’est pratique d’être une étrangère dans un endroit où on parle à peu près la même langue.
Exactement. Et les gens lisent des livres ici. Et il y a plus d’histoire et de culture, même s’il y en a beaucoup aussi à New York. Mais à L.A., sauf si tu as une voiture, tu te sens un peu en prison. Et tu ne peux pas t’enfuir de l’industrie. Mais peut-être qu’un jour, je me lasserai et... »
Tu irais vivre à Paris?
Oh oui, c’est une ville tellement belle. Pas étonnant qu’ils soient si prétentieux ! Quand tu arrives là-bas, tu as juste envie de t’asperger de parfum.
Et de gars…
Peut-être tes gars. Denis, tu projettes encore…
T’es vraiment bitch, là…
Je me demandais quand tu allais finir par le dire.
Là, il faut qu’on parle de ton physique apparemment sans âge.
Il le faut vraiment? Et qu’entends-tu par «apparemment»? [Rires] Les gens sont obsédés par l’apparence, ça dépasse l’intérêt à peu près normal qu’il y avait pour le look et l’âge des célébrités. J’ai récemment fait une entrevue pour Harper’s Bazaar, et la fille était là : «Alors, vous êtes-vous préparée pour la cinquantaine?» J’ai répondu : «Chérie, je n’ai même pas préparé ma prochaine soirée d’anniversaire!»
Ils veulent te précipiter dans ta prochaine décennie et te faire admettre que tu as eu une opération de chirurgie esthétique.
Écoute, quand tu atteins 35 ans, ton âge devient le premier critère de tout ce qui se passe. C’est une façon de limiter tes options et de te maintenir à ta place. Pour les femmes, bien sûr. Les hommes ont encore à peu près carte blanche.
Essaie d’être un homme de plus de quarante ans, chérie!
Oh, n’en fais pas trop!
Non, toi, n’en fais pas trop. Alors, comment restes-tu dans la course physiquement?
Plus tu vieillis, plus tu dépenses en soins du visage.
J’arrête le magnéto! Je veux la vérité!
Écoute, c’est la vérité. Et tout le monde connaît mon programme d’exercices. Et j’utilise tout ce qui peut régénérer, hydrater et prendre soin de la peau. Je ne vais pas organiser de conférence de presse si j’ai une opération de chirurgie esthétique. Mais comme je l’ai souvent dit, j’y pense, comme tout le monde, et n’exclus pas la possibilité d’y recourir éventuellement.
Ok. Je sais que tu n’aimes pas trop les hypothèses, mais si tu démarrais ta carrière aujourd’hui, crois-tu que tu aurais le même succès?
Honnêtement, je n’en sais rien. Vraiment. Le contexte est si différent ; l’industrie a bien changé. Tout ce dont je suis sûre, c’est que j’aurais été trop grosse! Oui, oui. Quand j’ai débuté, j’étais rondouillette. Il aurait fallu que je sois anorexique pour me lancer maintenant. Sinon, ils auraient dit: «Elle est enrobée». Mais j’aurais eu la même ambition, j’aurais fait les mêmes choix... enfin, c’est impossible de savoir. La chance joue dans toutes les carrières, aussi.
D’accord. Mais maintenant, je te trouve trop mince.
Mon dieu, tu dis toujours ça. Tu m’aimais rondouillette?
Ou enceinte.
[Rires] Je n’aurai pas plus d’enfants pour satisfaire ta sensibilité esthétique.
Mange une brioche.
Je mange déjà pas mal, crois-moi!
En termes de films, tu es «l’actrice ratée la plus célèbre du monde». Feras-tu d’autres films?
Tu sais, ça m’est difficile - à moi ! - de l’admettre, mais j’ai un peu laissé tomber. Il y a trop de résistance. Quel film peut marcher si les gens le voient comme un flop à partir du moment où on l’annonce et avant même qu’il sorte? Les prévisions se réalisent d’elles-mêmes. Faire des films est très difficile et j’en attends trop. Et recommencer à chaque fois, avec le risque de me planter — et de me faire planter par des gens qui y prennent goût—, cela n’a pas de sens. Par contre, je pourrais bien me mettre à la réalisation. D’ailleurs, j’aimerais faire un film sur mes merveilleux danseurs.
J’ai toujours pensé que tu devrais faire un film sur Dietrich.
Vraiment? La Dietrich vieillissante, bien sûr...
C’est là que sa vie devient intéressante. Jouer devant les soldats américains, se retournant contre son propre pays, ses amants tardifs, les années de concerts; elle était très exigeante, comme toi.
C’est vrai qu’elle ne cherchait pas la facilité. C’est une idée intéressante. Mmmh, je ne dis jamais jamais. Chaque chose en son temps.
Tu es devenue une bonne fille, maintenant, tu essaies de ne dire de mal de personne.
Je ne suis pas si bonne, vraiment.
C’est quoi le problème avec Elton John?
Que puis-je en dire? Il semble que je l’énerve, que je sois devenue son bouc émissaire. Ce n’est pas très élégant de sa part. Mais il m’a envoyé une lettre d’excuses pour sa dernière déclaration, juste avant son mariage.
David a dû le convaincre de le faire.
C’était la veille de son mariage. Je ne sais pas.
Bon, je sais, pas par Elton John, mais as-tu déjà été intimidée par quelqu’un dans ta vie ?
Oui. La mère de mon mari.
Ouh là ! Ok, on ne creusera pas davantage. Par des gens célèbres, alors?
Eh bien, j’ai rencontré certaines personnes qui m’ont fait dire «Wow!», mais je n’étais pas vraiment intimidée. Le Prince Charles. Bill Clinton, la première fois que je l’ai rencontré. Il est très charismatique et impressionnant. Il est très cultivé. C’est très attirant.
Tu aimes les hommes intelligents?
J’apprécie les gens intelligents. Mais c’est sûr que pour qu’un homme m’intéresse, je veux dire, m’intéresse vraiment, il doit en avoir dans la cervelle!
Marilyn Monroe a dit un jour que le succès est comme une course d’endurance. Tu crois que tu as atteint le but, mais tu réalises que ce n’est jamais le cas; tu continues de te prouver des choses. C’est pareil pour toi?
Oui, en un sens. La célébrité, c’est à la fois vivifiant et épuisant. Par exemple, je viens de monter le making of de mon dernier clip, pour lequel j’ai dû apprendre à faire du patin à roulettes, ce qui était un gros défi. C’était exténuant. Et, à un autre moment, je m’accroche à une grille et je me dis : «Attends, qu’est-ce que je me tue à faire là? Qu’est-ce que j’ai besoin de prouver?» Et pourtant, un peu plus tard, j’ai réalisé que j’allais devoir apprendre des acrobaties sur un trapèze! C’est mon boulot, c’est ce que je fais, je réalise beaucoup de fantasmes et... tu dois te réinventer pour te renouveler, pour rester dans la course.
Pas de retraite en vue?
Bien sûr que non! Dietrich n’a jamais pris sa retraite.
Elle était vidée à la fin.
Mais elle a continué aussi longtemps qu’elle le voulait. Pourquoi y aurait-il une limite au don de soi ou au travail? Ou à l’amour, ou au sexe, ou au fait d’être attirante? Le travail n’est pas tout. S’il l’était, je n’aurais pas eu d’enfants et je ne me serais jamais mariée. Mais aucune situation ne te satisfait vraiment. Peut-être que rien ne suffit jamais. Alors, tu travailles à améliorer ta vie et ton travail, et tu essaies de vivre chaque jour comme le dernier. Je ne réussis pas toujours, mais j’essaie.
C’est génial que tu repartes en tournée!
Une fille doit gagner sa vie, tu sais ! [Rires] Ce sera basé sur l’album Confessions et on transforme chaque salle en gigantesque boîte de nuit.
Que peux-tu me dire sur le spectacle?
Tu sais déjà à propos de la boule disco [NDLR : une immense boule disco sera l’un des éléments importants du décor]… C’est vraiment fantastique. Et je débute le spectacle en portant un fabuleux ensemble équestre dessiné par Jean-Paul Gaultier…
C’est « la » séquence équestre?
Oui et non. Il n’y a aucun cheval vivant sur scène. C’est un spectacle sexy, mais je préfère limiter ça à notre espèce. Je vais chanter I Feel Love de Donna Summer et ma version de Future Lovers.
Chanteras-tu de tes vieux succès?
Merci de me demander combien de chansons je vais chanter de Confessions on a Dance Floor… Je blague! Oui, je fais de nouvelles versions de Like a Virgin, Live to Tell, La Isla Bonita, Lucky Star et Erotica.
Erotica! Oh, mon dieu, ça va me plaire. J’aimerais bien que tu interprètes l’album en entier, qui est vraiment excellent.
Alors la prochaine tournée, je l’appellerai Back to Erotica...
Alors, le spectacle est très dansant?
Très. Ça se veut une célébration de la piste de danse. Une célébration du plaisir d’avoir du plaisir. Attends de voir ce que j’ai fait de Hung Up et de Sorry. Mes danseurs m’inspirent vraiment beaucoup. Ils me font travailler encore plus fort, si c’est humainement possible. Quand je pense à ce spectacle, je me rappelle avoir entendu Pete Townsend dire, il y a des années, que «la musique ne résoud pas tous vos problèmes, mais ça vous permet de danser tout autour».
Tu vas jouer de la guitare?
Bien sûr, Denis. Je suis vraiment très rock & roll maintenant!
Pas de messages trop heavy?
Humm... Je ne crois pas que mes messages soient bien «heavy». Je crois qu’on peut trouver des messages aussi dans des choses très joyeuses. Il y a du symbolisme religieux dans le spectacle, dont un large crucifix, mais… je ne veux pas trop en parler ou trop expliquer. Je préfère que les spectateurs expérimentent chaque chanson et chaque séquence du spectacle par eux-mêmes et qu’ils repartent avec leurs propres impressions, leurs propres interprétations. Je veux que les gens pensent à eux-mêmes. Qu’ils restent eux-mêmes. Qu’ils n’aient pas peur. Si j’ai un message, c’est celui-là.
Donc, j’imagine que tu vas certainement chanter Like It or Not.
C’est certain. Denis, et que tu aimes ça ou pas [Like it or Not], je dois te quitter. Je suis en répétition…
Ok, ok… tu as hâte de revoir tes fans gais à Montréal?
Évidemment. Et aussi mes fans hétéros, transgenres et ceux qui n’ont pas encore décidé… Tout le monde est invité!
Merci M.
Bye et à bientôt!
ENTREVUE - Les confessions de Madonna
Fugues rencontre la Star
Par : Denis Ferrara, collaboration spéciale [25-05-2006]
Madonna
«Je porte un long manteau en mohair, par-dessus ma robe perlée et des talons aiguilles de trois pouces et demi.»
C’est ce que répond Madonna lorsque je lui demande ce qu’elle porte alors que je m’entretiens avec elle au téléphone. Vedette parmi les vedettes, la reine du pop, l’ultime battante et l’icône par excellence, vient de m’appeler tel que prévu et, comme c’est une conversation téléphonique et que j’aime imager mes entrevues, je voulais y mettre un peu de couleur…
«Portes-tu réellement une robe perlée et des talons hauts? Ou tu dis ça juste pour moi?»
«Chéri, tout ce que je fais est pour toi. J’ai fait ce vidéo [celui de Sorry] pour toi!»
Ce genre d’échanges est typique de la relation que j’entretiens avec l’intimidante star depuis de nombreuses années. Dans les faits, elle n’est pas intimidante, à partir du moment où vous pouvez faire oublier que vous parlez à ou êtes en présence de MADONNA. Elle est chaleureuse, sans projeter de fausse intimité, réellement drôle et toujours gracieuse — même lorsque la situation pourrait faire qu’elle ne le soit pas. Je reviens toujours de nos rencontres avec un sentiment réconfortant.
Symbole presque mythologique de la célébrité, Madonna est réellement une bonne fille, qui tente de donner un sens à sa vie, prendre soin de sa famille et satisfaire à la fois ses instincts artistiques et les demandes de ses fans. C’est du moins l’expérience de mes rapports avec elle depuis les 16 ans que je la connais. Si son influence sur le monde de la musique pop, la mode et la sexualité est très grande, c’est encore plus vrai pour le public gai de Madonna. «Crois-tu en Dieu?» demandait un des personnages du film gai Latter Days. À quoi on lui répondait : «Tu veux dire, à part Madonna?»
En effet, la Ciccone a hérité de la vénération que les gais ont pour des divas aux vies tragiques, de Billie Holliday à Judy Garland en passant par Piaf, Liza Minelli, Barbra Streisand et Bette Midler, des femmes fortes qui ont fait de longues carrières en marge des sentiers battus… ce qui les a rapprochées des gais. Mais aucune ne s’est rapprochée d’eux autant que Madonna. Pratiquement depuis ses tout débuts en 1982, Madonna a encouragé, reconnu et courtisé ses fans gais. Peut-être parce que c’était tout simplement naturel pour elle. Et contrairement à cette ancienne icône gaie qu’était Mae West, Madonna n’a jamais limité les hommes gais à des créatures efféminées. Sans détour, Madonna a reconnu ses fans gais — de même que les lesbiennes — comme des êtres sexués. Elle s’est elle-même présentée, courageusement, comme omnisexuelle, polymorphe et perverse à un niveau rarement égalé pour une vedette de son calibre. Par ses nombreux clins d’œil adressés à ses fans, elle leur a laissé penser — ainsi qu’au monde entier —ce qu’ils voulaient. L’important pour elle était qu’ils réfléchissent, qu’ils pensent à elle, bien sûr, mais aussi à la sexualité — comme à un jeu parmi d’autres —, à la laideur du racisme, à l’abus subi par les femmes et, par son exemple, au courage de réaliser ses rêves. Elle est vulnérable, mais ce n’est pas une carte qu’elle joue facilement. Bien que certains jugent qu’elle est plus manipulatrice que créatrice, c’est dans les faits une artiste à part entière qui est devenue, de son vivant, une légende. Dans les mots du poète Hart Crane, «son esprit est agité et sans repos» et, dorénavant, elle aura toujours notre intérêt.
Alors qu’on se parle, elle continue de surfer sur le haut de la vague du succès international : son album Confessions on a Dance Floor lancé en novembre dernier s’est classé numéro 1 sur les palmarès de 29 pays et s’est vendu à plus de 10 millions d’exemplaires jusqu’à présent. Après le relatif échec d’American Life (malgré un redoutable simple, Hollywood, et un fabuleux vidéo qui en faisait presque trop), le succès incontestable de Confessions fait chaud au cœur, même pour une vedette de la trempe de Madonna. D’ailleurs, elle admet qu’elle a pleuré lorsqu’elle a appris que l’album avait atteint la première position des ventes aux États-Unis, et ce, dès son lancement.
Sorry est une chanson incroyable. C’est comme un hymne gai pour...
...les couples qui se déchirent ! Mais tous les couples le font. Je ne crois pas que ce soit spécifiquement gai. Mais l’appropriation par les gais ne me dérange pas, elle ne m’a jamais dérangée.
Bien que Confessions ait été enregistré avant ton accident de cheval, la promotion et les apparitions publiques sont venues par la suite. Tu sembles presque régénérée dans ton enthousiasme.
C’est vrai à beaucoup de niveaux. Me retrouver immobilisée à ce point... Je n’avais jamais été blessée, ce qui est étonnant vu mes années de danse. Mais se retrouver sur le dos, sans pouvoir utiliser mon bras gauche, le haut du corps et mon épaule, et souffrir pendant plus d’un mois, ça change votre vision de la vie, non? On se retrouve au lit, à négocier avec Dieu : «Je ne serai plus jamais déprimée sans raison, je ne serai jamais ingrate... Je ne me plaindrai plus».
Tu as tenu tes promesses ?
[Rires] Eh bien, j’essaie. Mais j’essayais déjà avant l’accident. En gros, je suis encore plus reconnaissante de pouvoir faire ce que je fais et d’avoir cette force. L’accident a canalisé mon énergie et mon envie de danser et de communiquer avec les gens, et de voir la vie du bon côté. Et d’entraîner les gens à faire pareil!
En parlant des gens [le peuple], Evita...
Si j’étais là, tu te prendrais une gifle!
Tu es une modeste épouse et mère de famille maintenant...
Toute une gifle!
Tu ne fais plus vraiment le party et ne sors plus dans les clubs. Comment sais-tu ce que les jeunes clubbers aiment aujourd’hui?
À ce niveau-là, Stuart Price m’est bien pratique. Il est DJ, il a produit Confessions et il m’envoie sans arrêt des trucs. On s’envoie de la musique par Internet, on s’échange des informations. Il me tient au courant. Il m’a fait un programme pour mon iPod que j’écoute quand je vais au gym. Surtout des remixes : Gwen Stefani, Depeche Mode. Et plein de remixes de mes propres chansons.
Ça te dérange que d’autres remixent tes chansons, qu’on en fasse quelque chose de plus dance ou même qu’on y ajoute la voix d’autres artistes?
Non, je n’ai jamais eu de problème avec ça. Je trouve même ça fantastique.
Tes enfants, Lourdes (9 ans) et Rocco (5 ans) sont encore très jeunes. Tu ressens le besoin de leur expliquer ce qui se passe?
Sur un plan artistique ou personnel?
Les deux.
Un petit peu, surtout avec ma fille. Rocco ne se rend pas encore compte. Il s’étonne quand les gens dans la rue connaissent son nom : «Maman, ils savent comment je m’appelle !» Mais ma fille… Elle a vu le clip de Hung Up, le moment où je suis dans le tunnel et où je danse avec les gars, et elle m’a regardée en disant : «Beurk! C’est dégoûtant, maman. Pourquoi tu fais ça?» Et je lui réponds : «Parce que je m’amuse. C’est ce que font les gens : ils sortent quand ils sont adultes, ils dansent et ils s’amusent.» J’essaie de ne pas en faire une montagne. Oh, et elle a la manie de vouloir repérer les gais!
T’es sérieuse, là?
Elle m’a même demandé : «Maman, tu sais qu’on dit que tu es gaie?» J’ai répondu : «Ah bon, pourquoi?» Et elle m’a dit : «Parce que tu as embrassé Britney Spears [sur scène lors des MTV Music Awards en 2003].» J’ai répondu : «Non, ça veut juste dire que j’ai embrassé Britney Spears. Je suis la maman pop star et elle est le bébé pop star. Je l’embrasse et lui transmets mon énergie. Comme une sorte de conte de fées mythologique.» Elle m’a regardée en faisant: «N’importe quoi». [Rires] Et j’ai répondu : «Je t’expliquerai quand tu seras plus grande.» Ce qu’aucun enfant intelligent n’a envie d’entendre; mais il y a des choses qui existent et qu’on ne veut pas que ses enfants comprennent trop vite. Je veux que mes enfants — même s’ils vivent dans l’ombre de ma célébrité — aient une enfance.
Cela ne doit pas être facile...
C’est dur... Mais c’est ça, être une mère ! Oh, et il y a une chose qu’elle aime faire quand on sort, c’est de dire : «Maman, tu veux que je devine quels hommes sont gais?» Et je lui réponds : «D’accord, mais je crois que je le sais déjà.»
Maman a un gaydar?
Oui. Mais je la laisse aller de l’avant.
En parlant des gais, je crois que tous les gais – et les lesbiennes aussi – ont leur moment phare d’icône gai, souvent un clip de Madonna qui déclenche quelque chose. Pour moi, c’était…
Le vidéo de Material Girl. Je sais, Denis, ta fixation sur Marilyn…
Tu penses aux réactions des gais en travaillant?
Tu veux dire, si je me demande : «est-ce que c’est quelque chose que les gars vont adorer?» Non, pas vraiment. Je crois que je suis faite comme ça. Ça doit être inné. Dans mon for intérieur, j’ai l’impression que tout ce que je vais faire va plaire au public gai. Je suis une vraie queen. [Rires].
Maintenant que tu vis en Angleterre, beaucoup de gens l’interprètent comme un message politique, une déception envers l’Amérique...
Oh, arrête. J’aime vivre en Angleterre. J’ai eu mes années Los Angeles et New York. Je me sens plus libre ici, parce que j’y suis étrangère. J’ai entendu Robbie Williams dire l’inverse : qu’il détestait Londres et se sentait plus libre à L.A. J’ai une théorie selon laquelle d’où qu’on vienne, cet endroit est peuplé de fantômes. Même si, dans mon cas, les médias y donnent un sens différent, c’est libérateur d’être un étranger.
Et je suppose que c’est pratique d’être une étrangère dans un endroit où on parle à peu près la même langue.
Exactement. Et les gens lisent des livres ici. Et il y a plus d’histoire et de culture, même s’il y en a beaucoup aussi à New York. Mais à L.A., sauf si tu as une voiture, tu te sens un peu en prison. Et tu ne peux pas t’enfuir de l’industrie. Mais peut-être qu’un jour, je me lasserai et... »
Tu irais vivre à Paris?
Oh oui, c’est une ville tellement belle. Pas étonnant qu’ils soient si prétentieux ! Quand tu arrives là-bas, tu as juste envie de t’asperger de parfum.
Et de gars…
Peut-être tes gars. Denis, tu projettes encore…
T’es vraiment bitch, là…
Je me demandais quand tu allais finir par le dire.
Là, il faut qu’on parle de ton physique apparemment sans âge.
Il le faut vraiment? Et qu’entends-tu par «apparemment»? [Rires] Les gens sont obsédés par l’apparence, ça dépasse l’intérêt à peu près normal qu’il y avait pour le look et l’âge des célébrités. J’ai récemment fait une entrevue pour Harper’s Bazaar, et la fille était là : «Alors, vous êtes-vous préparée pour la cinquantaine?» J’ai répondu : «Chérie, je n’ai même pas préparé ma prochaine soirée d’anniversaire!»
Ils veulent te précipiter dans ta prochaine décennie et te faire admettre que tu as eu une opération de chirurgie esthétique.
Écoute, quand tu atteins 35 ans, ton âge devient le premier critère de tout ce qui se passe. C’est une façon de limiter tes options et de te maintenir à ta place. Pour les femmes, bien sûr. Les hommes ont encore à peu près carte blanche.
Essaie d’être un homme de plus de quarante ans, chérie!
Oh, n’en fais pas trop!
Non, toi, n’en fais pas trop. Alors, comment restes-tu dans la course physiquement?
Plus tu vieillis, plus tu dépenses en soins du visage.
J’arrête le magnéto! Je veux la vérité!
Écoute, c’est la vérité. Et tout le monde connaît mon programme d’exercices. Et j’utilise tout ce qui peut régénérer, hydrater et prendre soin de la peau. Je ne vais pas organiser de conférence de presse si j’ai une opération de chirurgie esthétique. Mais comme je l’ai souvent dit, j’y pense, comme tout le monde, et n’exclus pas la possibilité d’y recourir éventuellement.
Ok. Je sais que tu n’aimes pas trop les hypothèses, mais si tu démarrais ta carrière aujourd’hui, crois-tu que tu aurais le même succès?
Honnêtement, je n’en sais rien. Vraiment. Le contexte est si différent ; l’industrie a bien changé. Tout ce dont je suis sûre, c’est que j’aurais été trop grosse! Oui, oui. Quand j’ai débuté, j’étais rondouillette. Il aurait fallu que je sois anorexique pour me lancer maintenant. Sinon, ils auraient dit: «Elle est enrobée». Mais j’aurais eu la même ambition, j’aurais fait les mêmes choix... enfin, c’est impossible de savoir. La chance joue dans toutes les carrières, aussi.
D’accord. Mais maintenant, je te trouve trop mince.
Mon dieu, tu dis toujours ça. Tu m’aimais rondouillette?
Ou enceinte.
[Rires] Je n’aurai pas plus d’enfants pour satisfaire ta sensibilité esthétique.
Mange une brioche.
Je mange déjà pas mal, crois-moi!
En termes de films, tu es «l’actrice ratée la plus célèbre du monde». Feras-tu d’autres films?
Tu sais, ça m’est difficile - à moi ! - de l’admettre, mais j’ai un peu laissé tomber. Il y a trop de résistance. Quel film peut marcher si les gens le voient comme un flop à partir du moment où on l’annonce et avant même qu’il sorte? Les prévisions se réalisent d’elles-mêmes. Faire des films est très difficile et j’en attends trop. Et recommencer à chaque fois, avec le risque de me planter — et de me faire planter par des gens qui y prennent goût—, cela n’a pas de sens. Par contre, je pourrais bien me mettre à la réalisation. D’ailleurs, j’aimerais faire un film sur mes merveilleux danseurs.
J’ai toujours pensé que tu devrais faire un film sur Dietrich.
Vraiment? La Dietrich vieillissante, bien sûr...
C’est là que sa vie devient intéressante. Jouer devant les soldats américains, se retournant contre son propre pays, ses amants tardifs, les années de concerts; elle était très exigeante, comme toi.
C’est vrai qu’elle ne cherchait pas la facilité. C’est une idée intéressante. Mmmh, je ne dis jamais jamais. Chaque chose en son temps.
Tu es devenue une bonne fille, maintenant, tu essaies de ne dire de mal de personne.
Je ne suis pas si bonne, vraiment.
C’est quoi le problème avec Elton John?
Que puis-je en dire? Il semble que je l’énerve, que je sois devenue son bouc émissaire. Ce n’est pas très élégant de sa part. Mais il m’a envoyé une lettre d’excuses pour sa dernière déclaration, juste avant son mariage.
David a dû le convaincre de le faire.
C’était la veille de son mariage. Je ne sais pas.
Bon, je sais, pas par Elton John, mais as-tu déjà été intimidée par quelqu’un dans ta vie ?
Oui. La mère de mon mari.
Ouh là ! Ok, on ne creusera pas davantage. Par des gens célèbres, alors?
Eh bien, j’ai rencontré certaines personnes qui m’ont fait dire «Wow!», mais je n’étais pas vraiment intimidée. Le Prince Charles. Bill Clinton, la première fois que je l’ai rencontré. Il est très charismatique et impressionnant. Il est très cultivé. C’est très attirant.
Tu aimes les hommes intelligents?
J’apprécie les gens intelligents. Mais c’est sûr que pour qu’un homme m’intéresse, je veux dire, m’intéresse vraiment, il doit en avoir dans la cervelle!
Marilyn Monroe a dit un jour que le succès est comme une course d’endurance. Tu crois que tu as atteint le but, mais tu réalises que ce n’est jamais le cas; tu continues de te prouver des choses. C’est pareil pour toi?
Oui, en un sens. La célébrité, c’est à la fois vivifiant et épuisant. Par exemple, je viens de monter le making of de mon dernier clip, pour lequel j’ai dû apprendre à faire du patin à roulettes, ce qui était un gros défi. C’était exténuant. Et, à un autre moment, je m’accroche à une grille et je me dis : «Attends, qu’est-ce que je me tue à faire là? Qu’est-ce que j’ai besoin de prouver?» Et pourtant, un peu plus tard, j’ai réalisé que j’allais devoir apprendre des acrobaties sur un trapèze! C’est mon boulot, c’est ce que je fais, je réalise beaucoup de fantasmes et... tu dois te réinventer pour te renouveler, pour rester dans la course.
Pas de retraite en vue?
Bien sûr que non! Dietrich n’a jamais pris sa retraite.
Elle était vidée à la fin.
Mais elle a continué aussi longtemps qu’elle le voulait. Pourquoi y aurait-il une limite au don de soi ou au travail? Ou à l’amour, ou au sexe, ou au fait d’être attirante? Le travail n’est pas tout. S’il l’était, je n’aurais pas eu d’enfants et je ne me serais jamais mariée. Mais aucune situation ne te satisfait vraiment. Peut-être que rien ne suffit jamais. Alors, tu travailles à améliorer ta vie et ton travail, et tu essaies de vivre chaque jour comme le dernier. Je ne réussis pas toujours, mais j’essaie.
C’est génial que tu repartes en tournée!
Une fille doit gagner sa vie, tu sais ! [Rires] Ce sera basé sur l’album Confessions et on transforme chaque salle en gigantesque boîte de nuit.
Que peux-tu me dire sur le spectacle?
Tu sais déjà à propos de la boule disco [NDLR : une immense boule disco sera l’un des éléments importants du décor]… C’est vraiment fantastique. Et je débute le spectacle en portant un fabuleux ensemble équestre dessiné par Jean-Paul Gaultier…
C’est « la » séquence équestre?
Oui et non. Il n’y a aucun cheval vivant sur scène. C’est un spectacle sexy, mais je préfère limiter ça à notre espèce. Je vais chanter I Feel Love de Donna Summer et ma version de Future Lovers.
Chanteras-tu de tes vieux succès?
Merci de me demander combien de chansons je vais chanter de Confessions on a Dance Floor… Je blague! Oui, je fais de nouvelles versions de Like a Virgin, Live to Tell, La Isla Bonita, Lucky Star et Erotica.
Erotica! Oh, mon dieu, ça va me plaire. J’aimerais bien que tu interprètes l’album en entier, qui est vraiment excellent.
Alors la prochaine tournée, je l’appellerai Back to Erotica...
Alors, le spectacle est très dansant?
Très. Ça se veut une célébration de la piste de danse. Une célébration du plaisir d’avoir du plaisir. Attends de voir ce que j’ai fait de Hung Up et de Sorry. Mes danseurs m’inspirent vraiment beaucoup. Ils me font travailler encore plus fort, si c’est humainement possible. Quand je pense à ce spectacle, je me rappelle avoir entendu Pete Townsend dire, il y a des années, que «la musique ne résoud pas tous vos problèmes, mais ça vous permet de danser tout autour».
Tu vas jouer de la guitare?
Bien sûr, Denis. Je suis vraiment très rock & roll maintenant!
Pas de messages trop heavy?
Humm... Je ne crois pas que mes messages soient bien «heavy». Je crois qu’on peut trouver des messages aussi dans des choses très joyeuses. Il y a du symbolisme religieux dans le spectacle, dont un large crucifix, mais… je ne veux pas trop en parler ou trop expliquer. Je préfère que les spectateurs expérimentent chaque chanson et chaque séquence du spectacle par eux-mêmes et qu’ils repartent avec leurs propres impressions, leurs propres interprétations. Je veux que les gens pensent à eux-mêmes. Qu’ils restent eux-mêmes. Qu’ils n’aient pas peur. Si j’ai un message, c’est celui-là.
Donc, j’imagine que tu vas certainement chanter Like It or Not.
C’est certain. Denis, et que tu aimes ça ou pas [Like it or Not], je dois te quitter. Je suis en répétition…
Ok, ok… tu as hâte de revoir tes fans gais à Montréal?
Évidemment. Et aussi mes fans hétéros, transgenres et ceux qui n’ont pas encore décidé… Tout le monde est invité!
Merci M.
Bye et à bientôt!
- Martin_d_k
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