BON COP BAD COP En voie de détrôner Porky's

[nancy31f]

Agnès Gaudet
Le Journal de Montréal
05-10-2006 | 07h02
Bon Cop Bad Cop est sur le point de battre le record de 11,2 M$ au box-office de Porky's, le film canadien le plus populaire de l'histoire du pays.

Dans quelques jours, le record du film-culte de toute une génération de jeunes des années 1980 sera battu par Bon Cop Bad Cop.

Après avoir détrôné Séraphin - Un homme et son péché au box-office québécois, le film réalisé par Érik Canuel et mettant en vedette Patrick Huard et Colm Feore délogera Porky's à son tour en dépassant ses recettes records de 11,2 M$ aux guichets pour un film canadien. Il ne manque plus que quelques milliers de dollars pour crier victoire.

Porky's, faut-il le rappeler, raconte l'histoire d'un groupe d'étudiants d'une école secondaire de Floride qui décident ensemble de se débarrasser de leur virginité et de se venger du propriétaire du bar chez Porky's et de son frère shérif. Porky's est truffé de situations sexuelles aussi drôles que vulgaires.
Il y a eu trois Porky's. Le premier, suivi de Porky's II: The Next Day et de Porky's Revenge. Le premier mettait en vedette l'actrice Kim Cattrall à ses débuts, qui y jouait une scène d'orgasme sur le casier d'un étudiant.

Les trois longs métrages ont tous connu un très grand succès, y compris auprès des adolescents, quand ils ont été disponibles pour visionnement à la maison. Est-ce que Bon Cop Bad Cop aura droit à des suites aussi populaires? C'est ce que l'avenir nous dira.

Potentiel pour l'international

Pour le moment, le producteur du film, Kevin Tierney, songe à vendre Bon Cop Bad Cop sur le marché international. Il n'est pas d'accord avec les propos de Rock Demers, producteur des Contes pour tous, qui, la semaine dernière, déclarait au Journal de Montréal que Bon Cop Bad Cop n'irait nulle part à l'étranger.

Selon M. Tierney, Bon Cop est un film commercial et une comédie d'action qui a le potentiel pour percer à l'international et déjà deux compagnies de distribution s'y intéressent.

Même si la compétition entre les deux policiers, de langue française et anglaise - Huard et Feore -, est un conflit local, M. Tierney estime que ça ne cause aucun obstacle: «On n'a pas besoin d'avoir vécu les conflits raciaux entre Noirs et Blancs pour comprendre les films américains sur le sujet», rectifie-t-il.

Premiers tests bientôt

M. Tierney n'a pas l'intention de faire de débat là-dessus. Il préfère attendre d'avoir des preuves à l'appui, ce qui ne saurait tarder. Les prochains marchés du film américain (American Film Market) et européen (Berlin) seront les premiers grands tests pour le long métrage québécois, qui doit être proposé là-bas avec toute la réputation qui le précède.

Selon M. Tierney, plusieurs agents de marché veulent s'approprier les droits du film, mais rien n'est encore signé. Nous saurons sans doute sous peu à qui le producteur confiera le film le plus rentable du Québec et du Canada.