Décès de Denis D'Amour, de Voïvod

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Earendil
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Musique

Décès de Denis D'Amour, de Voïvod

Philippe Renaud

collaboration spéciale, La Presse

Le monde de la musique québécoise et l'univers du métal sont en deuil d'un de leurs plus brillants guitaristes. À peine deux mois après avoir reçu un diagnostic de cancer du côlon, Denis «Piggy» D'Amour, membre fondateur et guitariste du fameux groupe thrash-métal progressif québécois Voïvod, est mort vendredi soir dernier dans un hôpital de Montréal, entouré de sa famille et de ses amis. Il avait 45 ans.

«Il est resté serein jusqu'à la fin», a confié hier Michel Langevin, batteur de Voïvod et ami de D'Amour «depuis la polyvalente» à Jonquière, d'où est originaire la formation.

Jusqu'à la fin aussi, Denis D'Amour a travaillé sur sa musique. Perfectionnée, avant-gardiste pour plusieurs, l'oeuvre du guitariste est particulièrement remarquable sur les albums Nothingface et Dimension Hatröss. Instrumentiste inventif reconnu par ses pairs et ses fans, D'Amour aura contribué à injecter «des éléments psychédéliques et progressifs dans le son de Voïvod, qui ne se retrouvaient pas dans le métal à cette époque», indique Langevin.

Plus précisément, les connaisseurs parlent de la signature sonore du guitariste, «l'accord Piggy», aussi surnommé le «devil's interval».

«Il a inventé cet accord dans le métal, qui a ensuite été copié par un tas d'autres groupes, avance Vincent Peake, bassiste de Groovy Aardvark. Un type d'accord augmenté sur la seconde qui accentuait le côté sombre de la sonorité de Voïvod. Ça représentait autant le groupe que les dessins de Michel Langevin.» (Ces dessins ornent chacune des pochettes des albums du groupe.) «Voïvod a eu une énorme influence sur Groovy, dit Peake. C'est un exemple de persévérance, l'exemple qu'un groupe québécois original peut avoir du succès à l'étranger.» La musique de Voïvod a parcouru le monde dans les années 80. Depuis l'annonce de la maladie du guitariste, il recevait des messages d'encouragement de partout.




Ses collègues et amis se souviennent unanimement d'un gars particulièrement aimable et attachant. «Super sweet», assure Franz Schuller, patron d'Indica (la maison de disques du groupe). «C'est la personne la plus gentille et honnête que je connaisse», dit Langevin.

Joe Evil, Peake et Langevin étaient hier soir à Québec pour donner un concert d'Aut'chose auquel Denis D'Amour aurait dû participer. La performance d'hier lui a été dédiée.

Au printemps dernier, Denis D'Amour était sur la scène du Café Campus pour le retour d'Aut'chose. Il a participé à l'enregistrement de l'album du groupe, en plus de travailler au 14e disque de Voïvod.

Michel Langevin assure les fans qu'ils pourront apprécier une dernière fois le talent de D'Amour sur cet album à paraître. «Denis m'a demandé de récupérer les pistes qu'il avait enregistrées. Il désire qu'on lui rende hommage en finissant l'album.»
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
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