La tuerie au grand écran

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nancy31f
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Message par nancy31f »

La jeune comédienne Karine Vanasse sera la vedette et la coproductrice d’un long métrage portant sur la tuerie à l’école Polytechnique de Montréal, qui a coûté la vie à 14 femmes le 6 décembre 1989.
Âgée de six ans seulement au moment de la tragédie, Karine Vanasse s’est intéressée au drame il y a deux ans.

«Je me suis retrouvée à la cérémonie anniversaire en tant qu’invitée», se souvient-elle.

«Ce soir-là, j’ai vécu l’événement de l’intérieur ; je me suis aperçue qu’il y avait plus que 14 victimes, que la tragédie avait bouleversé la vie de plusieurs personnes autour d’elles et que le Québec en entier était marqué.»

Double rôle
Sensible aux conséquences de la tuerie, Karine Vanasse, âgée de 21 ans, a proposé au distributeur Remstar de porter le drame au grand écran.

Elle a, depuis, accepté de camper l’un des rôles principaux du film.

«On veut traiter le sujet avec tout le respect qu’il mérite. On veut le traiter avec sensibilité et profondeur», confie-t-elle.

Karine Vanasse a aussi accepté d’être la coproductrice du long métrage, une première dans sa carrière, aux côtés de Maxime Rémillard et André Rouleau, tous deux de Remstar Corporation.

«C’est une chance et une occasion incroyable que Remstar m’offre. Je crois que les gens du milieu ont bien senti que je me dirigeais vers ça et que je voulais être de plus en plus près des projets auxquels je participe.»

Humain
Le long métrage ne sera pas qu’une simple reconstitution des tragiques événements, mais plutôt le récit du drame tel que vécu par les victimes, leur famille et les témoins.

«Nous en sommes à l’étape du choix d’une équipe créatrice et nous voulons choisir un scénariste et un réalisateur qui comprendront parfaitement l’angle sous lequel nous voulons traiter le drame.»

Les familles des victimes et la Fondation du 6 décembre ont été informées du projet piloté par la comédienne.

«Nous les avons rassurées et elles ont bien senti notre bonne volonté. […] Nous n’avions pas besoin de l’autorisation des familles parce que c’est un événement public, mais nous tenions à leur parler, ne serait-ce que par éthique.»

Étapes
Karine Vanasse espère présenter le projet de film en vue d’un financement en janvier 2006.

«On pourrait entrer en production au cours du premier trimestre et, si possible, présenter le film à la fin de l’année, pour l’anniversaire du drame.»

Le film sera distribué par Remstar et Atlantis Vivafilm.

Pour l’instant, la comédienne rencontre les témoins et les familles des victimes pour tenter d’en savoir davantage sur leurs sentiments dégagés face aux événements.

«Aujourd’hui, j’ai l’âge de ces filles-là. Elles étaient ambitieuses et étaient les futures femmes de tête du Québec. C’est peut-être pour ça que le drame me touche autant», confie-t-elle.

La folie de Marc Lépine
La folie de Marc Lépine, qui a abattu 14 étudiantes croisées au hasard de son chemin il y a 15 ans, a profondément marqué les Québécois.

Nourri d’une hargne sans borne envers les femmes, Marc Lépine a fait irruption à l’école Polytechnique de Montréal dans la journée du 6 décembre 1989.

Arpentant les couloirs de l’école, visitant les classes et la cafétéria, Marc Lépine a déchargé son arme sur chacune des jeunes étudiantes croisées sur sa route.

Sans scrupule, Marc Lépine a froidement abattu 14 femmes en plus d’en blesser 13 autres.

Le tueur a par la suite retourné l’arme contre lui, gardant dans ses poches un chargeur toujours plein et une lettre reflétant la profondeur de son désarroi.

Depuis, le drame du 6 décembre est commémoré annuellement
"La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et nous approchions graduellement de nos 18 ans"
Mark Twain




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