l'amour a l'écran attn spoilers Nos Étés, minuit le soir et etc etc so

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Source Canöe et le journal de Montréal

L'AMOUR À L'ÉCRAN                      
S'aimer est devenu plus compliqué [Claudia Larochelle
Le Journal de Montréal
18-02-2008 | 11h44
L'amour idyllique n'a plus la cote sur nos écrans. Sa représentation, à la télé comme au cinéma, à de rares exceptions, est plus trouble ces dernières années.

«C'est vrai que la télé carbure moins aux histoires d'amour qu'avant et dans toute situation où il y a de l'amour, ce n'est jamais évident entre les amoureux, ça survient enfin après bien des obstacles», note le co-scénariste et co-producteur de Nos étés, Michel D'Astous.

Dans cette série historique qui amorce sa quatrième et dernière saison, plusieurs couples se sont formés, se sont mariés et ont eu des enfants au fil des années. À part Wilbrod (Patrick Labbé) et Élise Belzile (Marie-Chantal Perron), unis jusqu'à la mort, tous les autres couples ne l'ont pas facile. Il y a l'amour qui défie les conventions sociales, l'amour adultère, celui brutalement interrompu par la maladie, etc.


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«L'amour représenté dans un monde moderne est aussi plus vécu comme une quête ou une interrogation que comme quelque chose d'acquis. On n'a qu'à penser à La Galère ou à Tout sur moi. Ce n'est jamais très très simple, leurs affaires de coeur», estime D'Astous.

La productrice et auteure Fabienne Larouche estime pour sa part que pour installer à l'écran une histoire d'amour dans du long terme, donner au couple une stabilité, il faut du temps... «Je peux le faire dans Virginie, je suis chanceuse et ce n'est malheureusement pas le cas pour tout le monde», note-t-elle.

Le côté sombre du coeur

Pour Podz, un des réalisateurs de l'heure qui n'a justement pas mis à l'avant-plan des couples à qui tout réussit, c'est le souci de traduire une part de la réalité qui l'amène à faire ressortir les côtés moins joyeux de l'amour.

«Je pense que j'essaie de traiter ça d'une façon plus réaliste que ce qu'il s'est peutêtre déjà fait dans le passé. Dans la vie avec quelqu'un, il y a des hauts et des bas, du cul, de l'amour. C'est aussi ça un couple, et c'est loin de toujours marcher.»

L'auteure de Virginie poursuit en ajoutant que dans ses histoires portées à l'écran, comme dans d'autres qu'elle voit, c'est la multiplicité des types de relations qui domine l'écran. «Il y en a de tous les genres. C'est aussi comme ça de nos jours. Dans Trauma, qui s'en vient en ondes, mon personnage de traumatologue ne vivra pas une relation dite conventionnelle, et en ce sens, ce qu'on fait est actuel.»

Dans la touchante dernière saison de Minuit, le soir, Podz est allé jusqu'à tourner une des scènes d'amour télévisuelles les plus " cruelles " de l'année 2007, lorsque Fanny (Julie Perreault) et Marc (Claude Legault) s'unissent enfin, quelques heures avant d'être séparés par la mort.





«C'est vrai qu'on est peut-être plus cyniques qu'avant face à l'amour, mais en même temps, cette représentation faisait très Roméo et Juliette version moderne», commente Podz.

«Les idéaux d'avant ont changé, poursuit Podz. Le regard n'est probablement pas plus sombre qu'il y a dix ou vingt ans, il est juste plus honnête, plus lucide. De toute façon, c'est plate à l'écran des histoires d'amour qui fonctionnent!»




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