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Lock-out décrété au Journal de Montréal
24 janvier 2009 - 07h19
La Presse Canadienne
Montréal
La direction du Journal de Montréal a décrété un lock-out dans la nuit de samedi.
Dans une mise au point aux lecteurs publiée samedi dans le Journal, la présidente et éditrice du quotidien Lyne Robitaille explique que la décision était inévitable.
Mme Robitaille soutient que la partie syndicale refuse le dialogue et a choisi de livrer bataille pour préserver des privilèges qui appartiennent au passé.
Elle ajoute que la convention collective des employés, venue à échéance le 31 décembre dernier, empêche le Journal d'avancer et de se moderniser. Elle précise que cette convention a été négociée à une époque où les journaux étaient une source de revenus très intéressante pour leurs propriétaires et leurs employés, mais qu'elle représente maintenant un «miroir du passé».
Lyne Robitaille accuse le syndicat de prendre le Journal en otage en refusant de remettre en question certains éléments d'une convention collective élaborée dans un «monde qui n'existe plus».
Mme Robitaille affirme que l'immense popularité d'Internet, tout comme celle des journaux gratuits et des chaines de télévision qui diffusent des nouvelles 24 heures sur 24, a eu des conséquences majeures pour les quotidiens payants, qui ont subi de fortes baisses de revenus.
La présidente et éditrice du Journal de Montréal soutient notamment qu'une semaine de travail de 30 heures sur 4 jours n'a plus de sens. Elle ajoute qu'il n'est plus possible de payer six semaines de vacances aux employés, à une fois et demi leur salaire régulier. Elle déclare également que le Journal ne peut plus fonctionner avec le même nombre d'employés.
Lyne Robitaille termine en assurant que les cadres du Journal mettront tout en oeuvre pour publier le quotidien à chaque jour.
Le Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal, affilié à la CSN, a accusé l'employeur vendredi d'avoir rompu les discussions en quittant la table des négociations, jeudi. Selon le président du syndicat, Raynald Leblanc, en aucun moment, la direction n'a tenté de trouver une solution négociée.
Le syndicat soutient que Quebecor réclame le licenciement d'environ 75 employés du Journal, l'élimination du service de la comptabilité, des diminutions de salaire de 25 pour cent pour le personnel des petites annonces, une augmentation de 25 pour cent de la semaine de travail sans rémunération additionnelle, une réduction de 20 pour cent des avantages sociaux pour l'ensemble des travailleurs et des conditions inférieures pour les nouveaux employés.
En fin de semaine, le comité de mobilisation syndical devait établir la stratégie à suivre.
C'est curieux d'entendre parler d'un journal comme un médium du passé, surtout à une époque où les gens n'ont jamais été aussi friands de nouvelles. Pourquoi cette multiplication des médias écrits si ca n'est pas rentable, je ne comprends tout simplement pas. J'imagine que Québécor ne fait pas assez de profits, faudrait pas ralentir cette grosse araignée dans sa progression à détenir de plus en plus le monopole de toutes les sources d'information au Québec. Donc ca prend des sous pour ca ... ceux des employés.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois
J'admets que c'est pas drôle pour les employés qui perdront leurs postes, les autres qui auront des baisses de salaires (lesquelles, je trouve en passant, assez lourdes), mais les employés du Journal de Montréal ne seront pas les seuls dans ces condtions, et ce, qu'on parle de journal ou autres secteurs.
C'est tout à fait normal qu'avec Internet, les postes de TV comme RDI, LCN, etc, qu'ils vendent moins de journaux qu'avant, donc, cela prend des ajustements quelque part.
Soleil47 a écrit : J'admets que c'est pas drôle pour les employés qui perdront leurs postes, les autres qui auront des baisses de salaires (lesquelles, je trouve en passant, assez lourdes), mais les employés du Journal de Montréal ne seront pas les seuls dans ces condtions, et ce, qu'on parle de journal ou autres secteurs.
C'est tout à fait normal qu'avec Internet, les postes de TV comme RDI, LCN, etc, qu'ils vendent moins de journaux qu'avant, donc, cela prend des ajustements quelque part.
Il me semble avoir entendu aux nouvelles TVA ce soir que le Journal tirait à 1 200 000 copies par jour. Ce n'est quand même pas rien mettons!
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Il me semble avoir entendu aux nouvelles TVA ce soir que le Journal tirait à 1 200 000 copies par jour. Ce n'est quand même pas rien mettons!
Faudrait savoir si effectivement les ventes de journaux sont en baisse ou si c'est seulement l'appétit de Québécor qui est en hausse. Mais on noie un peu le poisson en parlant d'internet et des canaux spécialisés, de nos jours tout est devenu un complément des uns des autres. Ce que je constate aussi c'est qu'on aime bien mettre sur le dos d'internet tous les maux de terre, c'est facile pour légitimiser des décisions pareilles, on donne l'impression que ca n'est plus rentable alors qu'au contraire maintenant ils vendent aussi des copies électroniques. Moi je vois ca comme une tentative de désintégrer le syndicat petit à petit et ramener les conditions des travailleurs à des dimensions plus modestes
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois
Blogue de Patrick Lagacé dont je partage a 110 % son avis
Juste un petit mot à propos des commentaires que je commence à entendre et à lire, à propos du conflit qui se trame au JdeM. Les remarques sur les conditions de travail, les salaires, le nombre de jours travaillés dans une semaine, etc.
Tout ça suinte la jalousie, c’est déprimant. Votre journal vous coûte-t-il plus cher parce qu’un journaliste gagne 80 000 $ ? Ou 90 000 $ Avez-vous entendu le STIJM réclamer des hausses de salaire démesurées ? Oui, ils sont bien payés, les employés du JdeM. Oui, un journaliste au top de l’échelle salariale, qui a une journée de temps supp garantie par semaine, par lettre d’entente ou pas, gagne autour de 100 000$ par année.
C’est énorme, en effet. Mais ça n’enlève rien à l’abonné du JdeM, ça n’enlève rien au gars qui, chez Cora ou chez Mike’s, lit les textes de Marco Fortier, Bertrand Raymond et Pascale Lévesque. Rien du tout. Le coût unitaire en kiosque du JdeM est encore, la plupart des journées de la semaine, sous la barre du 1$. Et au resto, il est encore gratis.
Le pire, c’est quand je lis des trucs comme « Ben moé, à ma job… » Justement ! C’est pas de ta job qu’on parle, Machin. C’est d’un autre secteur d’activité. C’est d’un autre employeur. On ne peut pas comparer Bombardier et le JdeM ; comme on ne peut pas comparer des tas de choses dans la vie.
Ah, ils devraient faire des concessions ? Eh bien, dans la vie, on n’a pas ce qu’on mérite, on a ce qu’on négocie. Et pour les concessions, personne n’aime en faire. Personne n’aime travaillez plus. Personne n’aime voir son chèque de paie amputé. Ni le col bleu, ni l’ingénieur chez Lavallin, ni la coiffeuse, ni le jobeux du garage, ni la prof de musique. Personne n’aime ça. Arrêtez de me dire que vous, vous accepteriez ça, je ne vous crois pas. Vous avez un pied dans le déni, l’autre dans le délire et vous avez surtout l’air fou. Évidemment, c’est facile de dire des conneries sous un pseudo, mais quand même.
Pourquoi les conditions de travail au JdeM sont-elles excellentes ?
Pour deux raisons, principalement. Historiquement, primo, c’est le journal affichant les plus gros profits au Québec. Et au Canada. Quand j’y étais, le chiffre accepté tournait autour de 30M$ de profits par année. Dans ces eaux-là. C’est énorme. Comme journaliste, j’adore travailler pour une boîte qui n’est pas au bord de la faillite : ça permet de publier des enquêtes et des opinions qui déplaisent et ça permet à ton journal de répondre par les bouche d’avocats talentueux quand on essaie de t’intimider avec des avocats talentueux. Deuzio, ces avantages ont été, notez bien le mot, négociés.
Oui, les profits des journaux, c’est une tendance mondiale, sont en baisse. C’est vrai. Le Québec n’échappe pas à cette tendance, encore que nous sommes généralement moins touchés par les baisses de lectorat et de revenus qu’ailleurs. Probablement que le JdeM souffre de cette tendance, lui aussi. Sauf qu’il n’y a pas de chiffres précis. Quebecor Media ne dévoile pas les résultats du JdeM. Comme Gesca ne dévoile pas ceux de La Presse.
Les profits du JdeM ont-ils baissé au point de menacer la survie de l’entreprise ? Ça se peut. Mais jusqu’à preuve du contraire, je n’ai pas souvenir que Quebecor ait publié les états financiers du quotidien. Alors j’en déduis qu’il fait encore du cash. L’ensemble du groupe, selon les derniers résultats financiers disponibles, est en bonne santé. Ce qui ne signifie pas que certains de ses journaux puissent souffrir.
Je lis vos commentaires. Ça m’attriste et ça me fâche. Pas parce que je travaille en information, pas parce que j’ai travaillé au JdeM. Parce que quand je vois un travailleur qui gagne 100 000$ par année dans une boîte privée qui fait des profits, je ne vois pas un sale fat cat profiteur, comme certains d’entre vous. Je vois un type qui peut se permettre d’envoyer ses enfants à l’université sans soucis ; je vois un type qui peut se permettre de gâter ses vieux parents pas riches ; je vois un type qui contribue à faire rouler l’économie en achetant tous les cossins utiles et inutiles qui font rouler l’économie moderne.
Et je vois un gars qui paie 50% de ce revenu annuel en impôts ! S’il gagnait 50 000$ par année, votre fat cat, la différence, le 50 000$ restant, il irait où, vous pensez ? Il irait dans les poches se la compagnie qui l’emploie. Et les entreprises, elles sont imposées à 50%, vous pensez ? Faites le calcul. Un employé bien payé, c’est un actif, c’est un plus pour la société. Et généralement, quand une entreprise ferme, ce n’est pas parce que ses travailleurs étaient « trop » payés. C’est parce que son marché rétrécit. Vous pouvez couper les salaires des employés de GM de 40% si vous voulez, GM ne vendra pas une bagnole de plus. Vous pouvez couper les salaires des travailleurs forestiers de 50%, les Américains n’acheteront pas un conteneur de bois de plus. Et ainsi de suite.
Je répète : quand un employé de Bombardier, quand un employé d’Ubisoft, quand un employé du Journal de Montréal gagne plus que vous, il ne vous enlève rien. Je ne comprends pas votre colère. En fait, non, je la comprends. Car c’est pas de colère qu’il s’agit. C’est de jalousie.
Faut-il appuyer aveuglément les syndicats ? Bien sûr que non. C’est du cas par cas. Chaque grève est unique. Chaque lock-out, aussi. Y a-t-il épidémie de grèves et de lock-out ? Non. Pas du tout. Voici les chiffres des dix dernières années :
2008 - 83 conflits de travail ; 2007 – 51 ; 2006 – 43; 2005 – 130 ; 2004 – 132 ; 2003 – 115 ; 2002 – 109; 2001 – 112; 2000 – 125 ; 1999 – 155; 1998 - 124.
Le STIJM a-t-il raison sur toute la ligne ? Bien sûr que non. Quand j’y étais, disons que collectivement, il y avait une méfiance maladive face à la collaboration au web, collaboration qui est désormais incontournable pour des travailleurs de l’information dans tous les médias. Mais faut-il donner le bon Dieu sans confession aux patrons, dans tous les conflits de travail ? Bien sûr que non.
À moins que vous ne souhaitiez vivre dans une société où tout le monde gagne 17 000$ par année. À bien y penser, je soupçonne que ça réjouirait certains d’entre vous. Typiquement québécois, ce malaise face à l’argent, cette envie de ce que possède le voisin, cette certitude que le gain de l’autre est une perte sèche pour soi.
Cette… jalousie.
Dernière modification par lucide le dim. janv. 25, 2009 11:36 am, modifié 3 fois.
Ca fait suite a l'article de ce cher monsieur Lagace mis
plus haut.
J'ai pas lu les commentaires de son blog qui l'on fait monter
sur ses grands chevaux mais disons que c'est bien facile
de dire que c'est la jalousie qui fait reagir les gens face
a ce conflit...
La présidente et éditrice du Journal de Montréal soutient notamment qu'une semaine de travail de 30 heures sur 4 jours n'a plus de sens. Elle ajoute qu'il n'est plus possible de payer six semaines de vacances aux employés, à une fois et demi leur salaire régulier. Elle déclare également que le Journal ne peut plus fonctionner avec le même nombre d'employés.
Non mais y font tu assez pitié ces employés là
y peuve bin etre en lock-out et faire aller leur pancarte pour manifester leur mécontentement
[color=#8000BF][i]''Les êtres sont comme des fleurs, chacun a sa beauté propre, chacun s'ouvre et s'épanouit à sa manière et à son rythme''[/i][/color]
sophie_L a écrit : La présidente et éditrice du Journal de Montréal soutient notamment qu'une semaine de travail de 30 heures sur 4 jours n'a plus de sens. Elle ajoute qu'il n'est plus possible de payer six semaines de vacances aux employés, à une fois et demi leur salaire régulier. Elle déclare également que le Journal ne peut plus fonctionner avec le même nombre d'employés.
Non mais y font tu assez pitié ces employés là
y peuve bin etre en lock-out et faire aller leur pancarte pour manifester leur mécontentement
Tant mieux pour eux si ils ont de bonnes conditions de travail, je pleurerai pas le sort de Québécor certain. C'est dont ben mal vu d'être bien rémunéré, faudrait que tout l'monde gagne le salaire minimum et n'ait que 2 semaines de vacances?
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois
Tant mieux pour eux si ils ont de bonnes conditions de travail, je pleurerai pas le sort de Québécor certain. C'est dont ben mal vu d'être bien rémunéré, faudrait que tout l'monde gagne le salaire minimum et n'ait que 2 semaines de vacances?
jai rien contre ca mais s'ils risque de perdre leur emploi sont p-e mieux de réduire les conditions de travail que de perdre leur emploi.
ya du monde qui ont des familles, qui sont pas syndiqués et peuvent pas se plaindre, travaille a la sueur de leur front, jai 4 sem. de vacances mon commentaire était pas personnel mais je pense a ceux qui ont des mauvaises conditions, du moins cest mon commentaire perso
[color=#8000BF][i]''Les êtres sont comme des fleurs, chacun a sa beauté propre, chacun s'ouvre et s'épanouit à sa manière et à son rythme''[/i][/color]