Les frères Rémillard contre-attaquent

«On investit 30M$ par année juste en production. On a 200 employés à l'interne et 300 à l'externe. TQS est essentielle pour la culture québécoise», croit Maxime Rémillard.
---------------------------------------
Nouveau logo, nouvelles têtes d'affiche et une programmation complète en haute définition : à l'automne, les frères Rémillard comptent relancer TQS en grand.
Il y a un an hier que Remstar a été identifié comme étant l'acquéreur de TQS.
«Mais on est les acheteurs officiels que depuis le 5 septembre. Et, pour tout dire, nous n'avons les coudées franches que depuis janvier», signale Maxime Rémillard, en entrevue avec le Journal de Montréal.
Cet automne, Remstar fera véritablement sa marque dans le paysage télévisuel québécois, en dotant l'antenne d'un nouveau logo et d'une nouvelle image, notamment.
«Ça ne va pas assez vite à mon goût, dit-il en riant, mais j'ai hâte de montrer aux gens tout ce qu'on prépare depuis des mois.»
Gagnon, MacLeod et Mitsou
Qu'en sera-t-il exactement de la programmation d'automne?
«On veut se positionner chez les 18 à 49 ans, en offrant une programmation qui plaira autant aux hommes qu'aux femmes», promet Maxime Rémillard.
On sait déjà que Mitsou aura une émission à TQS et que Peter Macleod sera la vedette d'une sitcom. Bien qu'il ait perdu son émission Le Retour, Benoît Gagnon est encore dans les plans de la station.
«On l'aime beaucoup et il cadre très bien avec l'image de TQS. On développe des projets avec lui», indique Maxime Rémillard.
L'avenir de 110% n'est, quant à lui, pas encore scellé.
«110% fait partie de l'histoire récente de TQS, mais c'est de plus en plus compétitif dans ce marché-là. On aura une émission de sports, ça, c'est ce qui est certain.»
André Arthur, lui, est sous contrat jusqu'en août, «et nous ne l'avons pas encore renégocié», indique Maxime Rémillard.
La vedette de l'automne a toutefois de bonnes chances d'être Mario Dumont.
«On est très contents qu'il soit là. En plus, il nous conseille sur le développement stratégique de l'entreprise.»
Quant aux nouvelles, Maxime Rémillard confie étudier «différentes options pour livrer de l'information différemment.»
«C'était nécessaire à la survie de l'entreprise, dit-il au sujet de la disparition de la salle des nouvelles. Cela dit, on fait encore de l'information, mais sous forme de capsules. (...) Le public nous parle. On travaille différentes options avec une agence de nouvelles (ADN 5) et on va dévoiler ça en septembre.»
Au bord du gouffre
Relancer une station comme TQS nécessite un investissement «de plusieurs dizaines de millions de dollars».
«Ça coûte cher faire de la télé et on est souvent comparé à Radio-Canada ou à TVA. Mais on ne peut pas comparer TQS avec l'État; ils ont six ou sept fois notre budget.»
«En achetant TQS, il y avait une grosse problématique industrielle; le mode d'affaires de la télévision généraliste est à revoir complètement. La télévision généraliste est au bord du gouffre», dit-il.
Lui et son frère ont-ils regretté à un moment donné d'avoir acheté la station?
«Il y a eu des moments difficiles, admet-il. Des fois, on s'est demandé dans quoi on s'était embarqués. Mais tout le monde travaille très fort pour que ça fonctionne.»
Chantal Lacroix a intenté une poursuite de plus de 2M$ contre Cogeco et non contre TQS.