Le public, le privé et les vrais chiffres
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Le public, le privé et les vrais chiffres
Le public, le privé et les vrais chiffres Michel Girard
lapresseaffaires.com
Qui gagne le plus: les employés du secteur public ou ceux du secteur privé? Qui de mieux placés que les fonctionnaires de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) pour répondre objectivement à cette question. Au chapitre de la rémunération hebdomadaire moyenne en 2008, les employés du secteur public gagnaient 857$ et ceux du secteur privé 664$. On parle donc d'un écart de 30% en faveur du secteur public.
Par secteur public, on tient compte ici des 807 000 emplois qui sont offerts au Québec dans la fonction publique et parapublique québécoise, les sociétés d'État (comme Hydro-Québec), les municipalités, l'administration fédérale. Ces employés sont syndiqués à hauteur de 81,0%. Pour déterminer la rémunération hebdomadaire moyenne du secteur privé, l'ISQ a tenu compte des 2,5 millions d'emplois offerts dans les entreprises privées ayant pignon sur rue au Québec. Du côté de ces employés, le taux de syndicalisation s'élève à peine à 26,2%.
D'autres données de l'ISQ s'avèrent également assez révélatrices de l'avance que l'ensemble des employés du secteur public détient sur les salariés du secteur privé.
Alors que la rémunération horaire moyenne atteignait en 2008 les 25,30$ dans le secteur public, elle ne s'élevait qu'à un taux de 18,15$ l'heure dans le privé.
Côté «durée du travail habituelle», les employés du secteur privé doivent travailler un plus grand nombre d'heures durant l'année, soit un total de 1815 heures, à comparer à 1742 heures pour les salariés du secteur public, pour un écart de 4,2%.
L'écart est toutefois nettement plus grand lorsqu'on compare la «durée du travail réelle», une fois soustraites les absences «vacances et jours fériés», les absences «maladie ou incapacité», les absences «obligations personnelles ou familiales», les absences «autres raisons».
Ici, l'employé du secteur privé s'en tire avec un nombre total d'heures de 1662 par année, comparativement à 1513 pour l'employé du secteur public. Le salarié du secteur privé a ainsi la «chance» de passer 9,8% plus de temps sur la job que le salarié du public!
Toutes les données précédentes portent exclusivement sur les salariés (temps plein et temps partiel) à l'emploi des deux secteurs, soit 3,3 millions d'employés (807 000 du public et 2,5 millions du privé).
Si on ajoute au secteur privé les 542 000 travailleurs autonomes, il appert que cela ferait baisser davantage la rémunération moyenne dans le secteur privé.
Au chapitre des avantages sociaux, il est impossible de comparer les deux secteurs puisque l'ISQ ne compile pas les données sur la valeur des avantages sociaux offerts aux employés qui travaillent dans les entreprises privées ayant moins de 200 employés. Remarquez qu'à sa face même, il est évident que les employés des PME québécoises ne peuvent bénéficier d'avantages sociaux aussi alléchants que ceux offerts dans l'ensemble du secteur public.
Comme vous savez, le Front commun des syndicats de la fonction publique (gouvernement) et parapublique (éducation, santé, services sociaux) québécoise réclame des hausses salariales de 11,25% pour les trois prochaines années, soit une augmentation globale de 3,2 milliards de dollars. Pour justifier la pertinence de ces demandes, on nous indique que le secteur public de l'administration québécoise n'a pas eu droit depuis belle lurette à des augmentations raisonnables.
Maintenant, malheur à tous ceux qui oseront questionner le timing de ces demandes syndicales, alors que les finances publiques sont dans le rouge saignant. Et que le gouvernement s'apprête à puiser davantage dans les poches des contribuables en augmentant la taxe de vente (TVQ), les frais des services publics, et peut-être les impôts.
Pour répliquer à ce qu'ils perçoivent comme la moindre attaque à leurs demandes syndicales et conditions de travail, le personnel de la fonction publique et parapublique est vite sur le courriel et il ne fait pas dans la poésie. Je parle en connaissance en cause.
La «mise en garde» étant faite, la dernière enquête de l'Institut de la statistique sur la «Rémunération des salariés» en 2008, donne un intéressant éclairage sur la rémunération des emplois pouvant être comparés entre le secteur public et le secteur privé (mais seulement chez les entreprises de 200 employés et plus).
Que ressort-il en termes de rémunération globale, incluant salaires, avantages sociaux et heures de présence au travail?
Les salariés de l'administration québécoise (fonction publique et parapublique) gagnent globalement 4,2% de plus que ceux des entreprises privées de 200 employés et plus. Une précision s'impose. Les résultats diffèrent selon qu'on compare avec les salariés syndiqués (-12,2%) et les salariés non syndiqués (+11,9%).
Maintenant, voici un argument de taille que le Front commun utilisera sans doute pour justifier auprès du gouvernement Charest la hauteur de ses demandes d'augmentations salariales.
Les employés de l'administration québécoise gagnent actuellement une rémunération globale inférieure à celle offerte dans les autres administrations publiques, soit 22,7% de moins que leurs collègues des municipalités et des sociétés d'État; et quelque 13,5% de moins que leurs collègues du fédéral. Les employés de l'administration québécoise sont-ils sous payés? Ou est-ce ceux des autres administrations publiques qui sont surpayés?
La question «envieuse» des 3 074 400 travailleurs du secteur privé: combien ça vaut la sécurité d'emploi dans le secteur public? J'attends la réponse...
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Qui gagne le plus: les employés du secteur public ou ceux du secteur privé? Qui de mieux placés que les fonctionnaires de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) pour répondre objectivement à cette question. Au chapitre de la rémunération hebdomadaire moyenne en 2008, les employés du secteur public gagnaient 857$ et ceux du secteur privé 664$. On parle donc d'un écart de 30% en faveur du secteur public.
Par secteur public, on tient compte ici des 807 000 emplois qui sont offerts au Québec dans la fonction publique et parapublique québécoise, les sociétés d'État (comme Hydro-Québec), les municipalités, l'administration fédérale. Ces employés sont syndiqués à hauteur de 81,0%. Pour déterminer la rémunération hebdomadaire moyenne du secteur privé, l'ISQ a tenu compte des 2,5 millions d'emplois offerts dans les entreprises privées ayant pignon sur rue au Québec. Du côté de ces employés, le taux de syndicalisation s'élève à peine à 26,2%.
D'autres données de l'ISQ s'avèrent également assez révélatrices de l'avance que l'ensemble des employés du secteur public détient sur les salariés du secteur privé.
Alors que la rémunération horaire moyenne atteignait en 2008 les 25,30$ dans le secteur public, elle ne s'élevait qu'à un taux de 18,15$ l'heure dans le privé.
Côté «durée du travail habituelle», les employés du secteur privé doivent travailler un plus grand nombre d'heures durant l'année, soit un total de 1815 heures, à comparer à 1742 heures pour les salariés du secteur public, pour un écart de 4,2%.
L'écart est toutefois nettement plus grand lorsqu'on compare la «durée du travail réelle», une fois soustraites les absences «vacances et jours fériés», les absences «maladie ou incapacité», les absences «obligations personnelles ou familiales», les absences «autres raisons».
Ici, l'employé du secteur privé s'en tire avec un nombre total d'heures de 1662 par année, comparativement à 1513 pour l'employé du secteur public. Le salarié du secteur privé a ainsi la «chance» de passer 9,8% plus de temps sur la job que le salarié du public!
Toutes les données précédentes portent exclusivement sur les salariés (temps plein et temps partiel) à l'emploi des deux secteurs, soit 3,3 millions d'employés (807 000 du public et 2,5 millions du privé).
Si on ajoute au secteur privé les 542 000 travailleurs autonomes, il appert que cela ferait baisser davantage la rémunération moyenne dans le secteur privé.
Au chapitre des avantages sociaux, il est impossible de comparer les deux secteurs puisque l'ISQ ne compile pas les données sur la valeur des avantages sociaux offerts aux employés qui travaillent dans les entreprises privées ayant moins de 200 employés. Remarquez qu'à sa face même, il est évident que les employés des PME québécoises ne peuvent bénéficier d'avantages sociaux aussi alléchants que ceux offerts dans l'ensemble du secteur public.
Comme vous savez, le Front commun des syndicats de la fonction publique (gouvernement) et parapublique (éducation, santé, services sociaux) québécoise réclame des hausses salariales de 11,25% pour les trois prochaines années, soit une augmentation globale de 3,2 milliards de dollars. Pour justifier la pertinence de ces demandes, on nous indique que le secteur public de l'administration québécoise n'a pas eu droit depuis belle lurette à des augmentations raisonnables.
Maintenant, malheur à tous ceux qui oseront questionner le timing de ces demandes syndicales, alors que les finances publiques sont dans le rouge saignant. Et que le gouvernement s'apprête à puiser davantage dans les poches des contribuables en augmentant la taxe de vente (TVQ), les frais des services publics, et peut-être les impôts.
Pour répliquer à ce qu'ils perçoivent comme la moindre attaque à leurs demandes syndicales et conditions de travail, le personnel de la fonction publique et parapublique est vite sur le courriel et il ne fait pas dans la poésie. Je parle en connaissance en cause.
La «mise en garde» étant faite, la dernière enquête de l'Institut de la statistique sur la «Rémunération des salariés» en 2008, donne un intéressant éclairage sur la rémunération des emplois pouvant être comparés entre le secteur public et le secteur privé (mais seulement chez les entreprises de 200 employés et plus).
Que ressort-il en termes de rémunération globale, incluant salaires, avantages sociaux et heures de présence au travail?
Les salariés de l'administration québécoise (fonction publique et parapublique) gagnent globalement 4,2% de plus que ceux des entreprises privées de 200 employés et plus. Une précision s'impose. Les résultats diffèrent selon qu'on compare avec les salariés syndiqués (-12,2%) et les salariés non syndiqués (+11,9%).
Maintenant, voici un argument de taille que le Front commun utilisera sans doute pour justifier auprès du gouvernement Charest la hauteur de ses demandes d'augmentations salariales.
Les employés de l'administration québécoise gagnent actuellement une rémunération globale inférieure à celle offerte dans les autres administrations publiques, soit 22,7% de moins que leurs collègues des municipalités et des sociétés d'État; et quelque 13,5% de moins que leurs collègues du fédéral. Les employés de l'administration québécoise sont-ils sous payés? Ou est-ce ceux des autres administrations publiques qui sont surpayés?
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Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
857$ par semaine un fonctionnaire moyen.anthurium. a écrit : Le public, le privé et les vrais chiffres Michel Girard
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Par secteur public, on tient compte ici des 807 000 emplois qui sont offerts au Québec dans la fonction publique et parapublique québécoise, les sociétés d'État (comme Hydro-Québec), les municipalités, l'administration fédérale. Ces employés sont syndiqués à hauteur de 81,0%. Pour déterminer la rémunération hebdomadaire moyenne du secteur privé, l'ISQ a tenu compte des 2,5 millions d'emplois offerts dans les entreprises privées ayant pignon sur rue au Québec. Du côté de ces employés, le taux de syndicalisation s'élève à peine à 26,2%.
D'autres données de l'ISQ s'avèrent également assez révélatrices de l'avance que l'ensemble des employés du secteur public détient sur les salariés du secteur privé.
Alors que la rémunération horaire moyenne atteignait en 2008 les 25,30$ dans le secteur public, elle ne s'élevait qu'à un taux de 18,15$ l'heure dans le privé.
Côté «durée du travail habituelle», les employés du secteur privé doivent travailler un plus grand nombre d'heures durant l'année, soit un total de 1815 heures, à comparer à 1742 heures pour les salariés du secteur public, pour un écart de 4,2%.
L'écart est toutefois nettement plus grand lorsqu'on compare la «durée du travail réelle», une fois soustraites les absences «vacances et jours fériés», les absences «maladie ou incapacité», les absences «obligations personnelles ou familiales», les absences «autres raisons».
Ici, l'employé du secteur privé s'en tire avec un nombre total d'heures de 1662 par année, comparativement à 1513 pour l'employé du secteur public. Le salarié du secteur privé a ainsi la «chance» de passer 9,8% plus de temps sur la job que le salarié du public!
Toutes les données précédentes portent exclusivement sur les salariés (temps plein et temps partiel) à l'emploi des deux secteurs, soit 3,3 millions d'employés (807 000 du public et 2,5 millions du privé).
Si on ajoute au secteur privé les 542 000 travailleurs autonomes, il appert que cela ferait baisser davantage la rémunération moyenne dans le secteur privé.
Au chapitre des avantages sociaux, il est impossible de comparer les deux secteurs puisque l'ISQ ne compile pas les données sur la valeur des avantages sociaux offerts aux employés qui travaillent dans les entreprises privées ayant moins de 200 employés. Remarquez qu'à sa face même, il est évident que les employés des PME québécoises ne peuvent bénéficier d'avantages sociaux aussi alléchants que ceux offerts dans l'ensemble du secteur public.
Comme vous savez, le Front commun des syndicats de la fonction publique (gouvernement) et parapublique (éducation, santé, services sociaux) québécoise réclame des hausses salariales de 11,25% pour les trois prochaines années, soit une augmentation globale de 3,2 milliards de dollars. Pour justifier la pertinence de ces demandes, on nous indique que le secteur public de l'administration québécoise n'a pas eu droit depuis belle lurette à des augmentations raisonnables.
Maintenant, malheur à tous ceux qui oseront questionner le timing de ces demandes syndicales, alors que les finances publiques sont dans le rouge saignant. Et que le gouvernement s'apprête à puiser davantage dans les poches des contribuables en augmentant la taxe de vente (TVQ), les frais des services publics, et peut-être les impôts.
Pour répliquer à ce qu'ils perçoivent comme la moindre attaque à leurs demandes syndicales et conditions de travail, le personnel de la fonction publique et parapublique est vite sur le courriel et il ne fait pas dans la poésie. Je parle en connaissance en cause.
La «mise en garde» étant faite, la dernière enquête de l'Institut de la statistique sur la «Rémunération des salariés» en 2008, donne un intéressant éclairage sur la rémunération des emplois pouvant être comparés entre le secteur public et le secteur privé (mais seulement chez les entreprises de 200 employés et plus).
Que ressort-il en termes de rémunération globale, incluant salaires, avantages sociaux et heures de présence au travail?
Les salariés de l'administration québécoise (fonction publique et parapublique) gagnent globalement 4,2% de plus que ceux des entreprises privées de 200 employés et plus. Une précision s'impose. Les résultats diffèrent selon qu'on compare avec les salariés syndiqués (-12,2%) et les salariés non syndiqués (+11,9%).
Maintenant, voici un argument de taille que le Front commun utilisera sans doute pour justifier auprès du gouvernement Charest la hauteur de ses demandes d'augmentations salariales.
Les employés de l'administration québécoise gagnent actuellement une rémunération globale inférieure à celle offerte dans les autres administrations publiques, soit 22,7% de moins que leurs collègues des municipalités et des sociétés d'État; et quelque 13,5% de moins que leurs collègues du fédéral. Les employés de l'administration québécoise sont-ils sous payés? Ou est-ce ceux des autres administrations publiques qui sont surpayés?
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meme les gestionnaires font pas 857$ par sem.

[img]http://img41.imageshack.us/img41/3954/sophiez.jpg[/img] [img]http://img88.imageshack.us/img88/2176/guillaume.jpg[/img] [img]http://img42.imageshack.us/img42/7520/sophieods.jpg[/img] [img]http://img63.imageshack.us/img63/1886/keaven.jpg[/img]
Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Quand j'ai pris ma retraite de l'enseignement, je recevais le plus haut salaire de mon échelle et j'aurais bien voulu recevoir 857 $/semaine. Même ma pension en serait différente.
Au plaisir!
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Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Ici on regroupe tout les fonctionnaires: Provinciaux, fédéraux municipaux...ceux des sociétés d'État... C'est la moyenne de tout ça.Mafalda31 a écrit : [...]
857$ par semaine un fonctionnaire moyenpar 2 semaines plutot
je suis dans la moyenne et je gagne ca par 2 sem.
se sont trompé certain
![]()
meme les gestionnaires font pas 857$ par sem.
La moyenne est plus haute aussi car il y a plus de dirigeant de directeur de ci et ça au public. ça augmente donc le salaire moyen.
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Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Le président de banque est dans quelle catégorie?.anthurium. a écrit : [...]
Ici on regroupe tout les fonctionnaires: Provinciaux, fédéraux municipaux...ceux des sociétés d'État... C'est la moyenne de tout ça.
La moyenne est plus haute aussi car il y a plus de dirigeant de directeur de ci et ça au public. ça augmente donc le salaire moyen.
Au plaisir!
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Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Pis dans l'autre catégorie, il y a les jobs "d'étudiants", de commis de dépanneur, de serveurs, d'aide-cuisiniers... Le salaire moyen drope en tabarnouche quand on sait qu'il y a un grand nombre d'emplois au salaire minimum
Ça fait une belle grosse différence à mettre dans un article ça! C'est ce qu'on appelle "faire parler les chiffres".
J'suis dans le privé pis mes conditions sont semblent à celles de la fonction publique, ça doit dépendre des métiers.

J'suis dans le privé pis mes conditions sont semblent à celles de la fonction publique, ça doit dépendre des métiers.
Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Les faire parler ou les trafiquer?kolem a écrit : Pis dans l'autre catégorie, il y a les jobs "d'étudiants", de commis de dépanneur, de serveurs, d'aide-cuisiniers... Le salaire moyen drope en tabarnouche quand on sait qu'il y a un grand nombre d'emplois au salaire minimumÇa fait une belle grosse différence à mettre dans un article ça! C'est ce qu'on appelle "faire parler les chiffres".
J'suis dans le privé pis mes conditions sont semblent à celles de la fonction publique, ça doit dépendre des métiers.

Au plaisir!
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Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Leur faire dire ce qu'on veutBeppo a écrit : [...]
Les faire parler ou les trafiquer?

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- Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am
Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Au privé ils ont comparé seulement avec des entreprises de 200 employés et plus, donc pas de PME,donc beaucoup moins de monde au salaire minimum.kolem a écrit : Pis dans l'autre catégorie, il y a les jobs "d'étudiants", de commis de dépanneur, de serveurs, d'aide-cuisiniers... Le salaire moyen drope en tabarnouche quand on sait qu'il y a un grand nombre d'emplois au salaire minimumÇa fait une belle grosse différence à mettre dans un article ça! C'est ce qu'on appelle "faire parler les chiffres".
J'suis dans le privé pis mes conditions sont semblent à celles de la fonction publique, ça doit dépendre des métiers.
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Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Avez-vous lu le texte ??????????????
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Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
.anthurium. a écrit : [...]
Au privé ils ont comparé seulement avec des entreprises de 200 employés et plus, donc pas de PME,donc beaucoup moins de monde au salaire minimum.
.anthurium. a écrit : Avez-vous lu le texte ??????????????
Oui, et je n'ai pas lu qu'ils n'ont comparé qu'avec des entreprises de 200 employés et plus, à part sur le plan des avantages sociaux.
"Au chapitre des avantages sociaux, il est impossible de comparer les deux secteurs puisque l'ISQ ne compile pas les données sur la valeur des avantages sociaux offerts aux employés qui travaillent dans les entreprises privées ayant moins de 200 employés."

Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Je trouve que cet article aurait été plus pertinent si on avait comparé les salaires par rapport aux métiers.
Je suis traductrice et je gagne plus qu'une traductrice au public, mais une de mes amies est également traductrice au privé et gagne moins.
Je ne vois pas l'intérêt de comparer des pommes et des oranges...
Je suis traductrice et je gagne plus qu'une traductrice au public, mais une de mes amies est également traductrice au privé et gagne moins.
Je ne vois pas l'intérêt de comparer des pommes et des oranges...
Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Mais si les conditions des employés du secteur privé sont si pitoyables qu'on le dit, pourquoi diable veut-on absolument niveler par le bas les conditions des employés du public?...
Ils sont des citoyens de deuxième zone?... Ce ne serait pas plutôt normal de réclamer des améliorations pour les gens du privé?
Expliquez-moi?
Ils sont des citoyens de deuxième zone?... Ce ne serait pas plutôt normal de réclamer des améliorations pour les gens du privé?
Expliquez-moi?
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Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Ce n'est pas que les conditions du privé sont si pitoyable, mais que celle du publique sont plus avantageuse qu'on le laisse entendre. C'est pour montrer qu'au publique Il y a un gros problème quand on ne peut pas payer ben on paye pareil et on met tout sur la dette. Au privé l'entreprise peut fermer. Donc les employés doivent mettre de l'eau dans leur vin.Nikki a écrit : Mais si les conditions des employés du secteur privé sont si pitoyables qu'on le dit, pourquoi diable veut-on absolument niveler par le bas les conditions des employés du public?...
Ils sont des citoyens de deuxième zone?... Ce ne serait pas plutôt normal de réclamer des améliorations pour les gens du privé?
Expliquez-moi?
Dernière modification par .anthurium. le mer. oct. 28, 2009 8:02 am, modifié 1 fois.
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Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Ben c'est que justement, ce n'est pas vrai pour tout le monde. Mes assurances et mon fond de pension, c'est moi-même qui les paye, pas mon employeur. C'est moi et uniquement moi. Ce qui baisse considérablement mon salaire brut, pas besoin de te le dire. Je paye mes impots aussi, ainsi que tout le tralala dont je n'ai jamais le moindre sou comme les congés parentaux et l'assurance-chômage..anthurium. a écrit : [...]
Ce n'est pas que les conditions du privé sont si pitoyable, mais que celle du publique sont plus avantageuse qu'on le laisse entendre. C'est pour montrer qu'au publique Il y a un gros problème quand on ne peut pas payer ben on paye pareil et on met tout sur la dette. Au privé l'entreprise peut fermer. Donc les employés doivent mettre de l'eau dans leur vin.
et pour l'eau dans le vin, on a pas ben le choix non plus parce que les coupures, on nous les passe à coup de lois spéciales. Alors on repassera pour le pauvre petit gouvernement dont mal pris.
Pensez-vous que parce qu'on est employé du gouvernement, on empile tranquillement l'argent?... Non, je suis comme tout le monde et ce que je gagne, je le distribue dans la belle roue appelée ''économie''. Je le dépense, comme les employés du privé.
En plus, pensez-vous vraiment que les contribuables ne payent pas les salaires au privé?.. Elle est où ma poignée dans le dos?.. Loblaws sont assez gentils de ne pas réfléter les salaires de leurs employés?.. Sont donc ben fins!!!!

Quand je vais au garage, ils sont gentils aussi de ne pas me charger le salaire du mécanicien?...
Voyons donc!!...
Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Comme par exemple....anthurium. a écrit : [...]
Ce n'est pas que les conditions du privé sont si pitoyable, mais que celle du publique sont plus avantageuse qu'on le laisse entendre. C'est pour montrer qu'au publique Il y a un gros problème quand on ne peut pas payer ben on paye pareil et on met tout sur la dette. Au privé l'entreprise peut fermer. Donc les employés doivent mettre de l'eau dans leur vin.
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Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Lorsque notre équipe s'est ramassée sans chef, l'an dernier, ils ont eu besoin de faire passer non pas une, non pas deux, mais bien trois offres dans les journaux, parce que l'échelle salariale offerte pour ce poste cadre n'avait rien de très alléchant pour un ingénieur informatique. Autrement dit, les gens qualifiés du privé ne se garrochent pas au portillon du public, parce que les salaires ne sont pas intéressants. C'est pas moi qui invente ça, c'est la réalité.
D'ailleurs, beaucoup d'employés qualifiés vont vers le privé, les firmes de consultant comme CGI par exemple, parce que vu qu'ils sont souvent engagés comme sous-contractants par le même gouvernement qui se plaint du salaire de ses employés, et sont payés vraiment très cher à l'heure, c'est pas mal plus intéressant, et ils travaillent tout de même dans les milieux gouvernementaux.
Je l'ai déjà écrit ici, nous engageons un nombre impressionnant de sous-contractant qui coûtent beaucoup plus cher aux contribuables mais qui ne passent pas en salaire, mais bien en ''frais d'honoraires''. Donc le gouvernement n'a pas à rendre de compte là-dessus, et ils se gardent bien d'en parler... Ils aiment beaucoup mieux se plaindre des salaires de leurs employés.
Savez-vous que le plus haut salaire non professionnel (les postes de technicien par exemple, et pas tous les techniciens non plus) au gouvernement est d'environ 26$ de l'heure, et ce, pour un top dans son échelle? Ça ne donne même pas 50 000 $ par année ça, à peine 48000$...
Ce n'est pas la misère, j'en conviens, mais on ne parle pas non plus de richesse extrême...
Je connais des secrétaires qui sont là depuis 30 ans et qui n'ont même pas 20$ de l'heure...
Je ne me plains pas du tout, la question n'est pas là, il est donc inutile de me rétorquer de changer de job si ça fait pas, là n'est pas la question. La question, c'est de toujours penser que l'herbe est plus verte du côté public alors que ce n'est pas nécessairement le cas lorsqu'on prend la peine de regarder la réalité en face...
D'ailleurs, beaucoup d'employés qualifiés vont vers le privé, les firmes de consultant comme CGI par exemple, parce que vu qu'ils sont souvent engagés comme sous-contractants par le même gouvernement qui se plaint du salaire de ses employés, et sont payés vraiment très cher à l'heure, c'est pas mal plus intéressant, et ils travaillent tout de même dans les milieux gouvernementaux.
Je l'ai déjà écrit ici, nous engageons un nombre impressionnant de sous-contractant qui coûtent beaucoup plus cher aux contribuables mais qui ne passent pas en salaire, mais bien en ''frais d'honoraires''. Donc le gouvernement n'a pas à rendre de compte là-dessus, et ils se gardent bien d'en parler... Ils aiment beaucoup mieux se plaindre des salaires de leurs employés.
Savez-vous que le plus haut salaire non professionnel (les postes de technicien par exemple, et pas tous les techniciens non plus) au gouvernement est d'environ 26$ de l'heure, et ce, pour un top dans son échelle? Ça ne donne même pas 50 000 $ par année ça, à peine 48000$...
Ce n'est pas la misère, j'en conviens, mais on ne parle pas non plus de richesse extrême...
Je connais des secrétaires qui sont là depuis 30 ans et qui n'ont même pas 20$ de l'heure...
Je ne me plains pas du tout, la question n'est pas là, il est donc inutile de me rétorquer de changer de job si ça fait pas, là n'est pas la question. La question, c'est de toujours penser que l'herbe est plus verte du côté public alors que ce n'est pas nécessairement le cas lorsqu'on prend la peine de regarder la réalité en face...
Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Nikki a écrit : [...]
Ben c'est que justement, ce n'est pas vrai pour tout le monde. Mes assurances et mon fond de pension, c'est moi-même qui les paye, pas mon employeur. C'est moi et uniquement moi. Ce qui baisse considérablement mon salaire brut, pas besoin de te le dire. Je paye mes impots aussi, ainsi que tout le tralala dont je n'ai jamais le moindre sou comme les congés parentaux et l'assurance-chômage.
et pour l'eau dans le vin, on a pas ben le choix non plus parce que les coupures, on nous les passe à coup de lois spéciales. Alors on repassera pour le pauvre petit gouvernement dont mal pris.
Pensez-vous que parce qu'on est employé du gouvernement, on empile tranquillement l'argent?... Non, je suis comme tout le monde et ce que je gagne, je le distribue dans la belle roue appelée ''économie''. Je le dépense, comme les employés du privé.
En plus, pensez-vous vraiment que les contribuables ne payent pas les salaires au privé?.. Elle est où ma poignée dans le dos?.. Loblaws sont assez gentils de ne pas réfléter les salaires de leurs employés?.. Sont donc ben fins!!!!![]()
Quand je vais au garage, ils sont gentils aussi de ne pas me charger le salaire du mécanicien?...
Voyons donc!!...


J'étais au provincial auparavant. J'étais technicienne et je gagnais 42000$ par année avec un diplôme universitaire et 12 ans d'expérience. J'ai vu une offre au fédéral pour le même job à 47000$ par année, il y a 5 ans. Je suis très heureuse d'être partie. Et aujourd'hui, j'ai eu droit à des promotions et je dois dire que j'en suis bien heureuse. Plusieurs de mes collègues sont passés au fédéral.
Je dois dire qu'il est bien difficile au provincial de recruter des gens. Les salaires ne sont vraiment pas concurrentiels. Lorsque tu es diplomé universitaire, tu n'as pas le goût de débuter à 28000$ ou 30000$ par année avec un prêt étudiant alors tu vas vers le privé au vers le gouvernement du canada. Le salaire au départ est près de 50000$ pour un finissant universitaire. C'est très bien payé.
Des fois, j'ai l'impression que les gens pensent que parce que tu travailles pour le gouvernement, t'as pas droit à avoir un salaire convenable. On dit que c'est le public qui payent. Il faut pas oublier que nous aussi nous payons notre salaires par nos impôts. :)On a fait des études pour être où on est. Certains semblent l'oublier.
Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
En tout cas, le secteur public semble assez populaire auprès des chercheurs d'emploi. Il y a quelques semaines, je suis allée faire un concours pour un poste d'agent de bureau pour le gouvernement au Palais des Congrès. Il y en avait du monde, j'en revenais pas! 
Tout ce qui importe tant qu'à moi, c'est d'être heureux au travail. Le salaire et les avantages sociaux sont secondaires... même si c'est le fun quand ils sont les meilleurs possible

Tout ce qui importe tant qu'à moi, c'est d'être heureux au travail. Le salaire et les avantages sociaux sont secondaires... même si c'est le fun quand ils sont les meilleurs possible



Quatre choses que l'on ne peut reprendre:
Une pierre ..... après qu'on l'ait lancée. Une parole .... une fois qu'elle est prononcée.
Une occasion ..... après qu'on l'ait ratée. Le temps ..... une fois écoulé.
Re: Le public, le privé et les vrais chiffres
Les trois économistes du Front commun répondent au chroniqueur de La Presse, Michel Girard, qui publiaient les 17 et 21 octobre 2009, des chroniques anti syndicales intitulées « L’effronterie du secteur public » et « De l’effronterie… à la frustration du secteur public ».
26 octobre 2009
L’affront de Michel Girard
Offense faite publiquement avec la volonté de marquer son mépris : c’est ainsi que Le Petit Robert définit le mot « affront ». Cela qualifie précisément ce que nous avons ressenti après avoir d’abord lu le chroniqueur de La Presse, Michel Girard, le 17 octobre 2009, puis après l’avoir entendu le même jour sur les ondes de Radio-Canada.
Le mot « mépris » est faible. Quand Michel Girard parle de l’union de 475 000 salariés comme du « front de boeuf », il manifeste une aversion sans égal à l’égard d’organisations syndicales qui ont la responsabilité et le devoir de défendre leurs membres. Il profite pourtant lui-même de bonnes conditions de travail, durement négociées par sa propre organisation syndicale.
Nous osons croire que ses propos ont été dictés par un égarement passager…
Nous osons également croire qu’il a une appréciation positive du travail quotidien de ceux et celles qui travaillent pour et auprès de l’ensemble des contribuables : des jeunes enfants sur les bancs d’école, des adolescents, des citoyens, des immigrants, des malades, des handicapés, des invalides, des mourants. À titre de contribuable, monsieur Girard profite de l’ensemble des services publics, allant de l’utilisation des infrastructures (routes, aqueducs, électricité…) jusqu’aux services gouvernementaux, en passant par l’éducation et la santé.
Que dire de la réalité budgétaire ?
En 2009-2010, le déficit du Québec devrait atteindre 3,9 milliards de dollars, soit 1,3 % du PIB. Ce qui le place très bien lorsqu’on le compare avec d’autres économies : 3,5 % au Canada, 9,9 % aux États-Unis, 8,2 % en France, 11,5 % en Grande-Bretagne, 8,6 % en Espagne, 4,5 % en Italie, 2,6 % en Suède.
C’est la récession et les concessions fiscales du gouvernement Charest qui ont creusé le déficit, pas les dépenses excessives. Depuis cinq ans, le Québec arrive à l’avant-dernier rang canadien pour ce qui est de la croissance des dépenses : 4,6 % par année en moyenne, comparativement à 6,6 % pour le reste du Canada.
Et que dire de la masse salariale ?
M. Girard nous rappelle que la masse salariale représente environ 55 % du budget du Québec.
Nous vous rappelons, nous, que comme toute entreprise publique, la main-d’oeuvre – ce que les économistes appellent le « capital humain » – compte pour la principale ressource, contrairement à une entreprise industrielle où la machinerie et la technologie représentent une proportion plus grande du capital total. Il est donc normal qu’elle compte pour une plus grande partie du budget.
À Radio-Canada, par exemple, où Michel Girard a ses entrées, la masse salariale représente 60 % du budget, et certaines provisions ont déjà été prévues pour les prochaines années. Dans son dernier rapport annuel, la Société d’État explique avoir déjà reçu du financement public au titre de l’inflation salariale.
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Michel Girard bénéficie de ces améliorations, en même temps, tristement, qu’il en appelle au gel des salaires pour les salariés des écoles, des hôpitaux et des services gouvernementaux. « Zéro ! », a-t-il réclamé sur les ondes de Radio-Canada. C’est une honte.
Il prétend que le gouvernement devra puiser davantage dans les poches des contribuables.
Le gouvernement Charest a fait ses choix, en multipliant les baisses d’impôts depuis des années. Pour des motifs électoralistes, il a ainsi dilapidé des milliards de dollars de façon injustifiée, dont le règlement fédéral du déséquilibre fiscal. Pour le prochain budget, il se privera de 1,5 milliard découlant de réductions d’impôts aux particuliers et de 1 milliard découlant des allègements fiscaux consentis aux entreprises.
Michel Girard rappelle à juste titre que le Québec a vu nombre d’entreprises fermer leurs portes et mettre à pied des dizaines de milliers de travailleurs. Nous sommes bien placés pour en parler : une bonne partie de ceux-ci sont nos membres et nous avons réclamé et réclamons toujours les mesures qui s’imposent pour amoindrir le choc.
Nous tenons à lui dire que n’eût été la présence de milliers de travailleurs des secteurs public et parapublic dans certaines régions, la situation se serait empirée. Représentant parfois jusqu’à 20 % de la main-d’oeuvre totale en région, ces travailleurs et travailleuses sont aussi des contribuables qui, en plus de contribuer quotidiennement au bien-être de leurs concitoyens, retournent une grosse partie de leur paye à l’État alors que le reste sert à faire tourner l’économie.
C’est d’ailleurs grâce à l’importance du secteur public que le Québec a mieux résisté à la récession. C’est normal qu’un déficit se creuse en temps de récession, mais ce n’est pas une raison pour saccager les services publics de santé, d’éducation et les programmes sociaux.
L’endettement public correspond à des investissements pour soutenir les secteurs industriels et restaurer les infrastructures. Dans une économie moderne, les activités économiques sont interreliées et les services publics ne sont pas l’excroissance pustuleuse que semble croire Michel Girard. Il s’agit de services au coeur du bien-être de la population.
Ceux et celles qui ont subi un gel des salaires de 33 mois entre 2003 et 2005, alors même que l’économie allait bon train, méritent aujourd’hui le respect plutôt que le mépris.
Pierre Beaulne, économiste SISP
Lise Pomerleau, économiste CSN
Monique Audet, économiste FTQ
tiré du site aptsq.com
26 octobre 2009
L’affront de Michel Girard
Offense faite publiquement avec la volonté de marquer son mépris : c’est ainsi que Le Petit Robert définit le mot « affront ». Cela qualifie précisément ce que nous avons ressenti après avoir d’abord lu le chroniqueur de La Presse, Michel Girard, le 17 octobre 2009, puis après l’avoir entendu le même jour sur les ondes de Radio-Canada.
Le mot « mépris » est faible. Quand Michel Girard parle de l’union de 475 000 salariés comme du « front de boeuf », il manifeste une aversion sans égal à l’égard d’organisations syndicales qui ont la responsabilité et le devoir de défendre leurs membres. Il profite pourtant lui-même de bonnes conditions de travail, durement négociées par sa propre organisation syndicale.
Nous osons croire que ses propos ont été dictés par un égarement passager…
Nous osons également croire qu’il a une appréciation positive du travail quotidien de ceux et celles qui travaillent pour et auprès de l’ensemble des contribuables : des jeunes enfants sur les bancs d’école, des adolescents, des citoyens, des immigrants, des malades, des handicapés, des invalides, des mourants. À titre de contribuable, monsieur Girard profite de l’ensemble des services publics, allant de l’utilisation des infrastructures (routes, aqueducs, électricité…) jusqu’aux services gouvernementaux, en passant par l’éducation et la santé.
Que dire de la réalité budgétaire ?
En 2009-2010, le déficit du Québec devrait atteindre 3,9 milliards de dollars, soit 1,3 % du PIB. Ce qui le place très bien lorsqu’on le compare avec d’autres économies : 3,5 % au Canada, 9,9 % aux États-Unis, 8,2 % en France, 11,5 % en Grande-Bretagne, 8,6 % en Espagne, 4,5 % en Italie, 2,6 % en Suède.
C’est la récession et les concessions fiscales du gouvernement Charest qui ont creusé le déficit, pas les dépenses excessives. Depuis cinq ans, le Québec arrive à l’avant-dernier rang canadien pour ce qui est de la croissance des dépenses : 4,6 % par année en moyenne, comparativement à 6,6 % pour le reste du Canada.
Et que dire de la masse salariale ?
M. Girard nous rappelle que la masse salariale représente environ 55 % du budget du Québec.
Nous vous rappelons, nous, que comme toute entreprise publique, la main-d’oeuvre – ce que les économistes appellent le « capital humain » – compte pour la principale ressource, contrairement à une entreprise industrielle où la machinerie et la technologie représentent une proportion plus grande du capital total. Il est donc normal qu’elle compte pour une plus grande partie du budget.
À Radio-Canada, par exemple, où Michel Girard a ses entrées, la masse salariale représente 60 % du budget, et certaines provisions ont déjà été prévues pour les prochaines années. Dans son dernier rapport annuel, la Société d’État explique avoir déjà reçu du financement public au titre de l’inflation salariale.
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Michel Girard bénéficie de ces améliorations, en même temps, tristement, qu’il en appelle au gel des salaires pour les salariés des écoles, des hôpitaux et des services gouvernementaux. « Zéro ! », a-t-il réclamé sur les ondes de Radio-Canada. C’est une honte.
Il prétend que le gouvernement devra puiser davantage dans les poches des contribuables.
Le gouvernement Charest a fait ses choix, en multipliant les baisses d’impôts depuis des années. Pour des motifs électoralistes, il a ainsi dilapidé des milliards de dollars de façon injustifiée, dont le règlement fédéral du déséquilibre fiscal. Pour le prochain budget, il se privera de 1,5 milliard découlant de réductions d’impôts aux particuliers et de 1 milliard découlant des allègements fiscaux consentis aux entreprises.
Michel Girard rappelle à juste titre que le Québec a vu nombre d’entreprises fermer leurs portes et mettre à pied des dizaines de milliers de travailleurs. Nous sommes bien placés pour en parler : une bonne partie de ceux-ci sont nos membres et nous avons réclamé et réclamons toujours les mesures qui s’imposent pour amoindrir le choc.
Nous tenons à lui dire que n’eût été la présence de milliers de travailleurs des secteurs public et parapublic dans certaines régions, la situation se serait empirée. Représentant parfois jusqu’à 20 % de la main-d’oeuvre totale en région, ces travailleurs et travailleuses sont aussi des contribuables qui, en plus de contribuer quotidiennement au bien-être de leurs concitoyens, retournent une grosse partie de leur paye à l’État alors que le reste sert à faire tourner l’économie.
C’est d’ailleurs grâce à l’importance du secteur public que le Québec a mieux résisté à la récession. C’est normal qu’un déficit se creuse en temps de récession, mais ce n’est pas une raison pour saccager les services publics de santé, d’éducation et les programmes sociaux.
L’endettement public correspond à des investissements pour soutenir les secteurs industriels et restaurer les infrastructures. Dans une économie moderne, les activités économiques sont interreliées et les services publics ne sont pas l’excroissance pustuleuse que semble croire Michel Girard. Il s’agit de services au coeur du bien-être de la population.
Ceux et celles qui ont subi un gel des salaires de 33 mois entre 2003 et 2005, alors même que l’économie allait bon train, méritent aujourd’hui le respect plutôt que le mépris.
Pierre Beaulne, économiste SISP
Lise Pomerleau, économiste CSN
Monique Audet, économiste FTQ
tiré du site aptsq.com