La réforme scolaire
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La réforme scolaire
Texte pris sur le blogue de Jacques Brassard(ex ministre péquiste)
mardi 5 janvier 2010
CONTRE LA RÉFORME
Je viens d’achever la lecture d’un ouvrage collectif publié en 2008 et portant un titre on ne peut plus clair : Contre la Réforme Pédagogique. Je vous avoue que pour un vieux professeur comme moi, qui a reçu son premier diplôme d’enseignement en 1962, j’ai découvert pour la première fois les fondements théoriques du chambardement scolaire ( baptisé Réforme ) en cours au Québec depuis la fin des années 90. Ça donne froid dans le dos! Les parents ont de sérieuses raisons de s’inquiéter des effets pervers de la Réforme sur leur progéniture.
Il y a bien eu des levées de boucliers à propos des bulletins non chiffrés qui évaluaient plutôt les compétences que les connaissances. On connaît aussi les désaccords qui ont surgi lors du dévoilement du nouveau cours d’Histoire et la controverse toujours active sur le cours Éthique et Culture Religieuse. Mais ce que j’ai appris dans ce livre sur les bases et les orientations théoriques et pédagogiques de cette réforme m’a complètement horrifié. Pour tous les parents québécois, c’était là un secret bien gardé.
Et de façon plus particulière, la lecture du chapitre écrit par un docteur en philosophie et en éducation, Normand Baillargeon, consacré aux assises théoriques de la réforme nous fait pénétrer dans un univers totalement inconnu pour le commun des mortels. Je peux même affirmer que les ministres de l’Éducation successifs n’ont pas droit d’accès à cette espèce de nomenklatura de la pédagogie où l’on retrouve les technocrates du Ministère de l’Éducation, le gratin des facultés des sciences de l’éducation et les éminences grises du Conseil Supérieur de l’Éducation. Et c’est cette caste qui a concocté la réforme et qui en a orchestré la mise en œuvre.
Quelle est donc cette doctrine qui occupe une place si considérable dans la réforme pédagogique? Elle s’appelle constructivisme radical et le Mage qui l’a enfantée est un Allemand du nom de Ernst Von Glasersfeld. Quand vous prenez connaissance de cette doctrine en lisant le texte de M. Baillargeon, il y a des déclics qui se font dans votre cerveau et vous comprenez dans quel foutoir se trouve empêtrer le système d’éducation du Québec.
Le cœur de cette doctrine, c’est la répudiation de la notion de vérité « comme correspondance avec la réalité ». Il s’ensuit, selon le Maître, que « le savoir ne concerne par un monde indépendant de l’observateur ». Le savoir est une « construction » conceptuelle de l’individu ( en l’occurrence des élèves ) à partir de ses expériences, du contexte culturel qui est le sien, et des impressions et perceptions reçues du monde réel. Plus simplement, La Vérité n’existe pas, il n’y a que des vérités, construites par les sujets individuels. Donc, affirme le Maître, « le constructivisme est une doctrine relativiste ». Ce qui, concrètement, au sein de l’école, signifie que la construction conceptuelle de Jacques est tout aussi convenable et acceptable que celles de Pierre et de Jean, et que, par conséquent, nul n’est besoin de les évaluer ( donc de les comparer ) et qu’il n’est pas pertinent non plus de les analyser en termes d’échec et de succès. Vous avez là le fondement théorique du bulletin qui n’évalue pas les savoirs et qui ne compare pas les performances des élèves. Vous avez là aussi l’assise doctrinale du professeur-accompagnateur plutôt que du professeur-dispensateur-de-savoir.
Le plus bel exemple concret et l’illustration la plus éclairante de ce que signifie la mise en application de cette théorie, c’est une activité recommandée dans le cadre du cours Éthique et Culture Religieuse. L’activité s’intitule : Créer sa propre religion. Les élèves, partagés en plusieurs groupes, inventent leur propre religion ( fondateur, mythe, livre sacré, rituels, code moral, croyances ). Vous voyez le topo? Toutes les religions se valent. La vôtre, inventée de toutes pièces, est aussi bonne que les autres ! Le relativisme à son meilleur!
Je me permets de citer en complément, concernant cette doctrine inspiratrice de la réforme, le Collectif pour une Éducation de Qualité. « En éducation, écrit-il, le socio-constructivisme postule que l’élève doit lui-même construire ses connaissances, non plus se les faire imposer par un maître sévère, censé tout savoir. Cette philosophie éducative suppose également que le « réel » est un pur construit, que la « vérité »est relative et que ce qui est « beau » et « grand » est une pure question de goût. »
Heureusement, le désastre n’est pas aussi total puisque, comme l’écrit Gilles Gagné, bon nombre de professeurs « durs d’oreille continuent d’enseigner des matières ( ceux qui le peuvent ) et d’évaluer des performances fondées sur elles, sauvant ainsi l’école du naufrage immédiat, en cachette cette fois-ci ». Grand merci à ces rebelles! Mais n’oublions pas que les nouveaux enseignants formés dans les Facultés des Sciences de l’Éducation sont fortement endoctrinés par les apôtres du constructivisme radical. On n’est pas sorti du bois!
( J’aborderai plus tard le rôle joué par le Parti Québécois dans la mise en place de cette réforme et la responsabilité qui lui incombe d’enclencher …une contre-réforme. En attendant, vous pouvez lire trois chroniques que j’ai écrites lorsque j’étais chroniqueur au Quotidien. )
Jacques Brassard
mardi 5 janvier 2010
CONTRE LA RÉFORME
Je viens d’achever la lecture d’un ouvrage collectif publié en 2008 et portant un titre on ne peut plus clair : Contre la Réforme Pédagogique. Je vous avoue que pour un vieux professeur comme moi, qui a reçu son premier diplôme d’enseignement en 1962, j’ai découvert pour la première fois les fondements théoriques du chambardement scolaire ( baptisé Réforme ) en cours au Québec depuis la fin des années 90. Ça donne froid dans le dos! Les parents ont de sérieuses raisons de s’inquiéter des effets pervers de la Réforme sur leur progéniture.
Il y a bien eu des levées de boucliers à propos des bulletins non chiffrés qui évaluaient plutôt les compétences que les connaissances. On connaît aussi les désaccords qui ont surgi lors du dévoilement du nouveau cours d’Histoire et la controverse toujours active sur le cours Éthique et Culture Religieuse. Mais ce que j’ai appris dans ce livre sur les bases et les orientations théoriques et pédagogiques de cette réforme m’a complètement horrifié. Pour tous les parents québécois, c’était là un secret bien gardé.
Et de façon plus particulière, la lecture du chapitre écrit par un docteur en philosophie et en éducation, Normand Baillargeon, consacré aux assises théoriques de la réforme nous fait pénétrer dans un univers totalement inconnu pour le commun des mortels. Je peux même affirmer que les ministres de l’Éducation successifs n’ont pas droit d’accès à cette espèce de nomenklatura de la pédagogie où l’on retrouve les technocrates du Ministère de l’Éducation, le gratin des facultés des sciences de l’éducation et les éminences grises du Conseil Supérieur de l’Éducation. Et c’est cette caste qui a concocté la réforme et qui en a orchestré la mise en œuvre.
Quelle est donc cette doctrine qui occupe une place si considérable dans la réforme pédagogique? Elle s’appelle constructivisme radical et le Mage qui l’a enfantée est un Allemand du nom de Ernst Von Glasersfeld. Quand vous prenez connaissance de cette doctrine en lisant le texte de M. Baillargeon, il y a des déclics qui se font dans votre cerveau et vous comprenez dans quel foutoir se trouve empêtrer le système d’éducation du Québec.
Le cœur de cette doctrine, c’est la répudiation de la notion de vérité « comme correspondance avec la réalité ». Il s’ensuit, selon le Maître, que « le savoir ne concerne par un monde indépendant de l’observateur ». Le savoir est une « construction » conceptuelle de l’individu ( en l’occurrence des élèves ) à partir de ses expériences, du contexte culturel qui est le sien, et des impressions et perceptions reçues du monde réel. Plus simplement, La Vérité n’existe pas, il n’y a que des vérités, construites par les sujets individuels. Donc, affirme le Maître, « le constructivisme est une doctrine relativiste ». Ce qui, concrètement, au sein de l’école, signifie que la construction conceptuelle de Jacques est tout aussi convenable et acceptable que celles de Pierre et de Jean, et que, par conséquent, nul n’est besoin de les évaluer ( donc de les comparer ) et qu’il n’est pas pertinent non plus de les analyser en termes d’échec et de succès. Vous avez là le fondement théorique du bulletin qui n’évalue pas les savoirs et qui ne compare pas les performances des élèves. Vous avez là aussi l’assise doctrinale du professeur-accompagnateur plutôt que du professeur-dispensateur-de-savoir.
Le plus bel exemple concret et l’illustration la plus éclairante de ce que signifie la mise en application de cette théorie, c’est une activité recommandée dans le cadre du cours Éthique et Culture Religieuse. L’activité s’intitule : Créer sa propre religion. Les élèves, partagés en plusieurs groupes, inventent leur propre religion ( fondateur, mythe, livre sacré, rituels, code moral, croyances ). Vous voyez le topo? Toutes les religions se valent. La vôtre, inventée de toutes pièces, est aussi bonne que les autres ! Le relativisme à son meilleur!
Je me permets de citer en complément, concernant cette doctrine inspiratrice de la réforme, le Collectif pour une Éducation de Qualité. « En éducation, écrit-il, le socio-constructivisme postule que l’élève doit lui-même construire ses connaissances, non plus se les faire imposer par un maître sévère, censé tout savoir. Cette philosophie éducative suppose également que le « réel » est un pur construit, que la « vérité »est relative et que ce qui est « beau » et « grand » est une pure question de goût. »
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Jacques Brassard
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Re: La réforme scolaire
Ce que la réforme apporte c'est ce que l'on sens dans la population. Un monde ou tout est acceptable.
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Re: La réforme scolaire
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Je suis pas complètement en désaccord avec certains points....
Par contre, que l'on ouvre notre vision du monde...... ne crée pas des imbéciles.... mautadit......
Je suis pas complètement en désaccord avec certains points....
Par contre, que l'on ouvre notre vision du monde...... ne crée pas des imbéciles.... mautadit......
Dernière modification par Placeress le mar. janv. 05, 2010 5:51 pm, modifié 1 fois.
Re: La réforme scolaire
Ça fait réfléchir...moi en tk je trouve le concept de base super intéressant.......mais bien sûr mal adapté et mal adaptable pour un système scolaire c'est comme prendre la notion de " cheval-vapeur " et à partir de là construire une auto en forme de cheval.........c'pas tout à fait l'idée.....
C'est certain que cette réforme est faite en broche à foin et que son application est regrettable mais en-dehors de cela il y a de nombreuses facettes de cette philosophie qui sont très inspirantes..
Dans plein de sujets.....la vérité n'existe pas en effet et un beau sujet pour cela est justement celui des religions....car la religion des uns contredit la religion des autres et personne ne peut prétendre détenir LA VÉRITÉ....chaque religion étant bâtit sur ce qu'un individu ou un groupe pensait alors ce n,est pas fou cet exercice.....
Mais si tu peux étendre cette idée à quelques cours.....vouloir le faire pour les mathématiques, la chimie, la physique, etc...........était franchement con et le demeure encore aujourd'hui....tsé...les lois de la physique, tu niaises pas avec ça. Donc oui les connaissances de l'élève devraient être mesuré et jugé en terme d'échecs et de réussites pour ce genre de cours.
...par contre avoir montré aux enfants la différence entre le résultat inébranlable d'une équation mathématique et d'autres sujets où selon son background et sa propre expérience chaque élève pourrait construire sa propre connaissance....ce n,est pas si idiot que cela non plus.....


C'est certain que cette réforme est faite en broche à foin et que son application est regrettable mais en-dehors de cela il y a de nombreuses facettes de cette philosophie qui sont très inspirantes..
Dans plein de sujets.....la vérité n'existe pas en effet et un beau sujet pour cela est justement celui des religions....car la religion des uns contredit la religion des autres et personne ne peut prétendre détenir LA VÉRITÉ....chaque religion étant bâtit sur ce qu'un individu ou un groupe pensait alors ce n,est pas fou cet exercice.....
Mais si tu peux étendre cette idée à quelques cours.....vouloir le faire pour les mathématiques, la chimie, la physique, etc...........était franchement con et le demeure encore aujourd'hui....tsé...les lois de la physique, tu niaises pas avec ça. Donc oui les connaissances de l'élève devraient être mesuré et jugé en terme d'échecs et de réussites pour ce genre de cours.
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Re: La réforme scolaire
Autre texte pris dans le blogue de Jacques Brassard sur la réforme scolaire
LE PARTI QUÉBÉCOIS ET LA RÉFORME SCOLAIRE
Ceux qui connaissent le Parti Québécois savent que ce parti affectionne tout particulièrement les programmes volumineux, fastidieux et somnifères, exposant en détail objectifs, orientations et mesures. Leur élaboration dans les congrès donne lieu à des débats byzantins souvent acrimonieux. Et forcément interminables. Ce n’est évidemment pas le livre de chevet des militants, mais il est fort utile si vous voulez connaître ce qu’un gouvernement du PQ a l’intention de faire dans tel où tel secteur de la vie publique.
En éducation, c’est vraiment très éclairant. D’abord, il était prévu, dans le programme de 1994, dès l’arrivée au pouvoir, « de convoquer les États généraux de l’éducation ». Mais on trouve surtout dans le programme toute une série d’orientations et d’actions qui laissaient présager « un effort sans précédent pour rattraper les pays du peloton de tête dans la course au savoir ». Je vous signale, par exemple, que le raffermissement de la formation de base était un objectif fondamental et que, dans cette perspective, il convenait de « faire de la maîtrise du français parlé et écrit une exigence dans toutes les matières et à tous les niveaux…Il faudra sans doute, à cet égard, améliorer les méthodes d’enseignement, entre autres en réimplantant l’enseignement systématique de la grammaire au primaire ». Merveilleux, n’est-ce pas?
Ensuite, il faudra « réinstaurer l’enseignement de l’histoire nationale et universelle et réintroduire la dimension historique dans les apprentissages. À cette fin, l’enseignement de l’histoire sera obligatoire à tous les niveaux incluant les COFI pour que les immigrants connaissent nos origines. » Il y était également question de « renforcer l’efficacité de l’apprentissage de l’anglais comme langue seconde » tout en spécifiant que cet apprentissage « ne saurait cependant débuter avant la quatrième année du cours primaire ». Enfin, il était souhaité « d’en arriver le plus rapidement possible à l’institution de commissions scolaires linguistiques afin de rétablir l’intégrité du réseau scolaire français ».
Et je ne peux m’empêcher de vous citer ce paragraphe admirable et pas très multiculturel : « L’école est le creuset de la société, le lieu privilégié où la culture se transmet et s’élabore. « Notre » culture aussi. Valeurs, comportements, attitudes et référents culturels s’y façonnent de même que l’appartenance à la collectivité québécoise. » Et cet autre, célébrant le sens de l’effort : « Il importe à tout prix que le réseau québécois de l’éducation devienne incontestablement le lieu par excellence de la pensée et du savoir, de l’acharnement à apprendre. » L’égalitarisme en prend pour son rhume.
C’et donc avec ce programme que le PQ a pris le pouvoir en 1994. Comme prévu, le nouveau gouvernement a convoqué les États généraux de l’Éducation. Ce fut une large consultation comme le PQ aime les faire. Ce qui en est ressorti, c’est que tous les intervenants ( y compris les parents ) souhaitaient recentrer les programmes autour des matières de bases et évaluer correctement l’acquisition des savoirs fondamentaux par les élèves. C’est là la première mission de l’école et, dans cette perspective, les enseignants…enseignent c’est-à-dire transmettent des connaissances. Il y avait également un large consensus pour que l’école soit le lieu par excellence de la transmission de la culture québécoise dans toutes ses dimensions (langue, histoire, patrimoine, valeurs ) .
Il y avait donc, pourrait-on dire, une feuille de route qui ne comportait pas d’ambiguïtés. C’était clair. A noter qu’il n’était nullement question ni d’approche par compétences, ni de compétences transversales, ni de refus de toute émulation, ni du rôle d’animateur de l’enseignant, ni du rejet de toute évaluation comparative, ni, bien sûr, de constructivisme radical.
Alors comment se fait-il qu’à partir d’un contenu programmatique congruent et de propositions de bon aloi provenant des États généraux, la Réforme a subitement dérapé et basculé dans le constructivisme et le multiculturalisme? Que s’est-il donc passé? Il est arrivé ce qui arrive fréquemment dans les affaires de l’État : la technostructure, de connivence avec les intellos pédagogues, a pris en charge la conception et l’élaboration du curriculum en se fondant sur une approche socio-constructiviste. Il s’agissait, comme le signalait le Collectif pour une Éducation de Qualité, de « privilégier l’évaluation des compétences à celle des connaissances. Les partisans de cette réforme ont jugé que les « connaissances » étaient trop abstraites, il fallait désormais devenir « compétent ». Sans tarder, il fallait que les règles de mathématique ou de grammaire puissent être assimilées de manière à se transmuer en compétences utiles immédiatement. Cette approche par les compétences eut un impact immédiat sur l’évaluation des apprentissages. Au lieu d’évaluer l’apprentissage de la langue française, c’est-à-dire la grammaire, la syntaxe, l’organisation des idées, le vocabulaire, la lecture, il fallait désormais apprendre à « écrire des textes variés » où savoir « apprécier les œuvres littéraires ». Au lieu d’évaluer les mathématiques, c’est-à-dire les tables de multiplication ou la géométrie, il fallait apprendre des « situations-problèmes » ou apprendre à communiquer avec l’aide du langage mathématique. » Prenons une bonne respiration!
Il faut dire que cette approche a quand même suscité résistance et désapprobation. Surtout parmi les parents qui étaient complètement déboussolés devant le bulletin issu de cette théorie pédagogique. Le concept de « compétence transversale », par exemple, était perçu comme parfaitement indécodable. Je me souviens des bulletins de cette mouture de mes petits-enfants. Incompréhensible!
Et les ministres de l’Éducation successifs, ils ont fait quoi? Devant le tollé, ils ont redonné au bulletin une configuration plus acceptable, mais, sur le fond, ils ont donné leur aval au nouveau curriculum sans détecter, semble-t-il, la contamination constructiviste qui l’infectait. Et je dois avouer que les autres ministres (dont moi-même ), accaparés par la gestion de leurs ministères ( je m’efforce de trouver des circonstances atténuantes ) n’ont pas vu non plus le détournement de sens opéré par la technostructure en concertation avec les facultés des sciences de l’éducation. Et, pour faire plaisir à certains commentateurs de ce blog, je bats ma coulpe! Mea culpa! Mea maxima culpa!
Le gouvernement libéral, à partir de 2003, a poursuivi dans la même direction. Aucun coup de barre! « Toutes les tentatives, écrit Jean-Claude Corbeil, de réintroduire en classe l’enseignement systématique de la langue, notamment du code, ont échoué.» la ministre Courchesne a autorisé un nouveau cours d’histoire « structuré, écrit Johanne Lavallé, de manière à faire ressortir davantage les orientations pédagogiques fondées sur le socioconstructivisme et l’approche par compétences que les connaissances historiques à acquérir…Roi et maître de ses apprentissages, l’élève construit ses connaissances historiques selon ses propres intérêts, ainsi que son interprétation des diverses réalités sociales…L’enseignant, quant à lui, est confiné au rôle de médiateur entre les élèves et les savoirs historiques. » Ce nouveau cours, ayant également pour mission de prêcher le vivre-ensemble, a provoqué des désaccords profonds chez les historiens et les professeurs. La ministre est demeurée butée.
Enfin, je ne m’étendrai pas davantage sur le nouveau cours Éthique et Culture religieuse. C’est la même ministre qui a approuvé ce cours qui a pour but d’inculquer aux jeunes Québécois la tolérance et le vivre-ensemble au détriment de leur identité nationale et de promouvoir le multiculturalisme. Et elle fait toujours fi, de façon arrogante, de l’opposition grandissante à cette opération visant, selon un des concepteurs, à « ébranler la suffisance identitaire » des jeunes Québécois affligés de la tare d’être de souche.
Donc, de toute évidence, ministres péquistes et libéraux de l’éducation ont été en quelque sorte instrumentalisés par la caste intello-constructiviste et multiculturaliste en vue d’imposer au peuple québécois une réforme scolaire qu’il n’a jamais souhaitée.
Le PQ, en vertu de l’alternance, a de bonnes chances de se retrouver au pouvoir lors des prochaines élections. Il aura donc l’occasion de corriger les dérives pédagogiques qu’il a malheureusement cautionnées. À cet égard, il a pris des engagements qui sont de bon augure. Sa volonté de « retour aux sources » en matière de défense et de promotion de l’identité nationale et sa détermination à répudier toutes les formes de multiculturalisme de même qu’à stopper la reprise de l’érosion du français dans la société québécoise sont des attitudes réconfortantes. Cela se traduit par le rejet du nouveau cours d’histoire nationale et par la découverte du caractère malsain du nouveau cours Éthique et Culture religieuse. Et également, par l’intention bien arrêtée de mettre en branle une véritable politique d’intégration (à finalité assimilatrice ) des immigrés à la nation québécoise.
S’il veut cependant mettre en branle et mener à bien la « contre-réforme » scolaire, il lui faudra se prémunir contre tout sentiment de culpabilité que vont s’efforcer de faire naître en son sein tous les mollahs du multiculturalisme ( intellectuels, journalistes, technocrates ) en l’accusant de s’éloigner du progressisme et de la gauche mythique. « La multiplication, écrit sur son blog, Intelligence Conséquente, le jeune intellectuel Carl Bergeron, disséminée dans les médias, du nouvel épouvantail de la « droite nationaliste », pour mieux étouffer la « critique anti- multiculturaliste » qui commence à naître dans les différents pans de la société, est un indice de répression symbolique. Ceux qui étaient séduits par la critique anti-multiculturaliste sont ainsi appelés à réviser leur position : veulent-ils vraiment continuer à critiquer le multiculturalisme, et se faire étiqueter à « droite », donc infréquentable, ou ne comprennent-ils pas que leur intérêt se trouve ailleurs, dans une critique plus superficielle et moins fondamentale? »
Quand on sait combien le PQ considère comme tellement glorieux, honorable et méritoire le label de « progressiste » et de « gauche », vous comprenez que toute tentative de lui contester ces « titres de noblesse » risque fort de le faire battre en retraite. On en a eu un avant-goût inquiétant à propos du cours Éthique et Culture religieuse. Prenant soudainement conscience, à la suite de la remarquable analyse de Joelle Quérin, de la vraie nature de cette bouillabaisse multireligieuse, Pierre Curzi, député du PQ, indigné, a réclamé l’abolition pure et simple de ce cours. Quelques jours plus tard, le PQ, dans un communiqué, parlait plutôt d’y apporter des révisions. Tiens! Tiens! Voilà qui s’appelle corriger le tir. Pas très rassurant pour la suite des choses. On se demande avec Mathieu Bock-Côté si le PQ saura vraiment « passer de la rhétorique identitaire à un programme centré sur le démantèlement du multiculturalisme québécois ».
Je suis quand même relativement satisfait de voir le PQ s’engager dans la voie de la Contre-Réforme mais, ayant été député de ce parti pendant un quart de siècle, je reste inquiet de le voir temporiser et louvoyer au sujet des actions nécessaires à accomplir, par crainte de perdre son prestigieux titre de « progressiste » et d’être accusé ( Ô horreur! Ô déchéance! ) de vagabonder à « droite ». La vigilance s’impose donc.
Jacques Brassard
LE PARTI QUÉBÉCOIS ET LA RÉFORME SCOLAIRE
Ceux qui connaissent le Parti Québécois savent que ce parti affectionne tout particulièrement les programmes volumineux, fastidieux et somnifères, exposant en détail objectifs, orientations et mesures. Leur élaboration dans les congrès donne lieu à des débats byzantins souvent acrimonieux. Et forcément interminables. Ce n’est évidemment pas le livre de chevet des militants, mais il est fort utile si vous voulez connaître ce qu’un gouvernement du PQ a l’intention de faire dans tel où tel secteur de la vie publique.
En éducation, c’est vraiment très éclairant. D’abord, il était prévu, dans le programme de 1994, dès l’arrivée au pouvoir, « de convoquer les États généraux de l’éducation ». Mais on trouve surtout dans le programme toute une série d’orientations et d’actions qui laissaient présager « un effort sans précédent pour rattraper les pays du peloton de tête dans la course au savoir ». Je vous signale, par exemple, que le raffermissement de la formation de base était un objectif fondamental et que, dans cette perspective, il convenait de « faire de la maîtrise du français parlé et écrit une exigence dans toutes les matières et à tous les niveaux…Il faudra sans doute, à cet égard, améliorer les méthodes d’enseignement, entre autres en réimplantant l’enseignement systématique de la grammaire au primaire ». Merveilleux, n’est-ce pas?
Ensuite, il faudra « réinstaurer l’enseignement de l’histoire nationale et universelle et réintroduire la dimension historique dans les apprentissages. À cette fin, l’enseignement de l’histoire sera obligatoire à tous les niveaux incluant les COFI pour que les immigrants connaissent nos origines. » Il y était également question de « renforcer l’efficacité de l’apprentissage de l’anglais comme langue seconde » tout en spécifiant que cet apprentissage « ne saurait cependant débuter avant la quatrième année du cours primaire ». Enfin, il était souhaité « d’en arriver le plus rapidement possible à l’institution de commissions scolaires linguistiques afin de rétablir l’intégrité du réseau scolaire français ».
Et je ne peux m’empêcher de vous citer ce paragraphe admirable et pas très multiculturel : « L’école est le creuset de la société, le lieu privilégié où la culture se transmet et s’élabore. « Notre » culture aussi. Valeurs, comportements, attitudes et référents culturels s’y façonnent de même que l’appartenance à la collectivité québécoise. » Et cet autre, célébrant le sens de l’effort : « Il importe à tout prix que le réseau québécois de l’éducation devienne incontestablement le lieu par excellence de la pensée et du savoir, de l’acharnement à apprendre. » L’égalitarisme en prend pour son rhume.
C’et donc avec ce programme que le PQ a pris le pouvoir en 1994. Comme prévu, le nouveau gouvernement a convoqué les États généraux de l’Éducation. Ce fut une large consultation comme le PQ aime les faire. Ce qui en est ressorti, c’est que tous les intervenants ( y compris les parents ) souhaitaient recentrer les programmes autour des matières de bases et évaluer correctement l’acquisition des savoirs fondamentaux par les élèves. C’est là la première mission de l’école et, dans cette perspective, les enseignants…enseignent c’est-à-dire transmettent des connaissances. Il y avait également un large consensus pour que l’école soit le lieu par excellence de la transmission de la culture québécoise dans toutes ses dimensions (langue, histoire, patrimoine, valeurs ) .
Il y avait donc, pourrait-on dire, une feuille de route qui ne comportait pas d’ambiguïtés. C’était clair. A noter qu’il n’était nullement question ni d’approche par compétences, ni de compétences transversales, ni de refus de toute émulation, ni du rôle d’animateur de l’enseignant, ni du rejet de toute évaluation comparative, ni, bien sûr, de constructivisme radical.
Alors comment se fait-il qu’à partir d’un contenu programmatique congruent et de propositions de bon aloi provenant des États généraux, la Réforme a subitement dérapé et basculé dans le constructivisme et le multiculturalisme? Que s’est-il donc passé? Il est arrivé ce qui arrive fréquemment dans les affaires de l’État : la technostructure, de connivence avec les intellos pédagogues, a pris en charge la conception et l’élaboration du curriculum en se fondant sur une approche socio-constructiviste. Il s’agissait, comme le signalait le Collectif pour une Éducation de Qualité, de « privilégier l’évaluation des compétences à celle des connaissances. Les partisans de cette réforme ont jugé que les « connaissances » étaient trop abstraites, il fallait désormais devenir « compétent ». Sans tarder, il fallait que les règles de mathématique ou de grammaire puissent être assimilées de manière à se transmuer en compétences utiles immédiatement. Cette approche par les compétences eut un impact immédiat sur l’évaluation des apprentissages. Au lieu d’évaluer l’apprentissage de la langue française, c’est-à-dire la grammaire, la syntaxe, l’organisation des idées, le vocabulaire, la lecture, il fallait désormais apprendre à « écrire des textes variés » où savoir « apprécier les œuvres littéraires ». Au lieu d’évaluer les mathématiques, c’est-à-dire les tables de multiplication ou la géométrie, il fallait apprendre des « situations-problèmes » ou apprendre à communiquer avec l’aide du langage mathématique. » Prenons une bonne respiration!
Il faut dire que cette approche a quand même suscité résistance et désapprobation. Surtout parmi les parents qui étaient complètement déboussolés devant le bulletin issu de cette théorie pédagogique. Le concept de « compétence transversale », par exemple, était perçu comme parfaitement indécodable. Je me souviens des bulletins de cette mouture de mes petits-enfants. Incompréhensible!
Et les ministres de l’Éducation successifs, ils ont fait quoi? Devant le tollé, ils ont redonné au bulletin une configuration plus acceptable, mais, sur le fond, ils ont donné leur aval au nouveau curriculum sans détecter, semble-t-il, la contamination constructiviste qui l’infectait. Et je dois avouer que les autres ministres (dont moi-même ), accaparés par la gestion de leurs ministères ( je m’efforce de trouver des circonstances atténuantes ) n’ont pas vu non plus le détournement de sens opéré par la technostructure en concertation avec les facultés des sciences de l’éducation. Et, pour faire plaisir à certains commentateurs de ce blog, je bats ma coulpe! Mea culpa! Mea maxima culpa!
Le gouvernement libéral, à partir de 2003, a poursuivi dans la même direction. Aucun coup de barre! « Toutes les tentatives, écrit Jean-Claude Corbeil, de réintroduire en classe l’enseignement systématique de la langue, notamment du code, ont échoué.» la ministre Courchesne a autorisé un nouveau cours d’histoire « structuré, écrit Johanne Lavallé, de manière à faire ressortir davantage les orientations pédagogiques fondées sur le socioconstructivisme et l’approche par compétences que les connaissances historiques à acquérir…Roi et maître de ses apprentissages, l’élève construit ses connaissances historiques selon ses propres intérêts, ainsi que son interprétation des diverses réalités sociales…L’enseignant, quant à lui, est confiné au rôle de médiateur entre les élèves et les savoirs historiques. » Ce nouveau cours, ayant également pour mission de prêcher le vivre-ensemble, a provoqué des désaccords profonds chez les historiens et les professeurs. La ministre est demeurée butée.
Enfin, je ne m’étendrai pas davantage sur le nouveau cours Éthique et Culture religieuse. C’est la même ministre qui a approuvé ce cours qui a pour but d’inculquer aux jeunes Québécois la tolérance et le vivre-ensemble au détriment de leur identité nationale et de promouvoir le multiculturalisme. Et elle fait toujours fi, de façon arrogante, de l’opposition grandissante à cette opération visant, selon un des concepteurs, à « ébranler la suffisance identitaire » des jeunes Québécois affligés de la tare d’être de souche.
Donc, de toute évidence, ministres péquistes et libéraux de l’éducation ont été en quelque sorte instrumentalisés par la caste intello-constructiviste et multiculturaliste en vue d’imposer au peuple québécois une réforme scolaire qu’il n’a jamais souhaitée.
Le PQ, en vertu de l’alternance, a de bonnes chances de se retrouver au pouvoir lors des prochaines élections. Il aura donc l’occasion de corriger les dérives pédagogiques qu’il a malheureusement cautionnées. À cet égard, il a pris des engagements qui sont de bon augure. Sa volonté de « retour aux sources » en matière de défense et de promotion de l’identité nationale et sa détermination à répudier toutes les formes de multiculturalisme de même qu’à stopper la reprise de l’érosion du français dans la société québécoise sont des attitudes réconfortantes. Cela se traduit par le rejet du nouveau cours d’histoire nationale et par la découverte du caractère malsain du nouveau cours Éthique et Culture religieuse. Et également, par l’intention bien arrêtée de mettre en branle une véritable politique d’intégration (à finalité assimilatrice ) des immigrés à la nation québécoise.
S’il veut cependant mettre en branle et mener à bien la « contre-réforme » scolaire, il lui faudra se prémunir contre tout sentiment de culpabilité que vont s’efforcer de faire naître en son sein tous les mollahs du multiculturalisme ( intellectuels, journalistes, technocrates ) en l’accusant de s’éloigner du progressisme et de la gauche mythique. « La multiplication, écrit sur son blog, Intelligence Conséquente, le jeune intellectuel Carl Bergeron, disséminée dans les médias, du nouvel épouvantail de la « droite nationaliste », pour mieux étouffer la « critique anti- multiculturaliste » qui commence à naître dans les différents pans de la société, est un indice de répression symbolique. Ceux qui étaient séduits par la critique anti-multiculturaliste sont ainsi appelés à réviser leur position : veulent-ils vraiment continuer à critiquer le multiculturalisme, et se faire étiqueter à « droite », donc infréquentable, ou ne comprennent-ils pas que leur intérêt se trouve ailleurs, dans une critique plus superficielle et moins fondamentale? »
Quand on sait combien le PQ considère comme tellement glorieux, honorable et méritoire le label de « progressiste » et de « gauche », vous comprenez que toute tentative de lui contester ces « titres de noblesse » risque fort de le faire battre en retraite. On en a eu un avant-goût inquiétant à propos du cours Éthique et Culture religieuse. Prenant soudainement conscience, à la suite de la remarquable analyse de Joelle Quérin, de la vraie nature de cette bouillabaisse multireligieuse, Pierre Curzi, député du PQ, indigné, a réclamé l’abolition pure et simple de ce cours. Quelques jours plus tard, le PQ, dans un communiqué, parlait plutôt d’y apporter des révisions. Tiens! Tiens! Voilà qui s’appelle corriger le tir. Pas très rassurant pour la suite des choses. On se demande avec Mathieu Bock-Côté si le PQ saura vraiment « passer de la rhétorique identitaire à un programme centré sur le démantèlement du multiculturalisme québécois ».
Je suis quand même relativement satisfait de voir le PQ s’engager dans la voie de la Contre-Réforme mais, ayant été député de ce parti pendant un quart de siècle, je reste inquiet de le voir temporiser et louvoyer au sujet des actions nécessaires à accomplir, par crainte de perdre son prestigieux titre de « progressiste » et d’être accusé ( Ô horreur! Ô déchéance! ) de vagabonder à « droite ». La vigilance s’impose donc.
Jacques Brassard
Prière et chant religieux
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Re: La réforme scolaire
En tout cas cette reforme nous en aura fait voir de toute les couleurs.
Ma fille m' a pporté un papier de son école secondaire hier.
A partir de Septembre 2010,
les cours vont débuter a 8.00 hrs am
Va falloir que ma doudounne se leve de bonne heure en titi.
Pis je pense aux parents qui voyagent leurs enfants....
levée plus tot.
Ma fille m' a pporté un papier de son école secondaire hier.
A partir de Septembre 2010,
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Re: La réforme scolaire
et ce n'est qu'un commencement , il en a qui ont comme profjets
de mettre des jeunes de 3 ans dans les ecoles
de mettre des jeunes de 3 ans dans les ecoles
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Re: La réforme scolaire
Pourrais-je dire que nos enfants sont un peu le reflet de leur regime pédagique ?
Bien sure j'exagere en disant cela c'est certain mais ils passent leurs 10-15 premieres années a l' école alors....
Je vais régulierement aux réunions de parenst et meme les enseignants sont confus, imaginez les enfants et ensuite les parents ????
Bien sure j'exagere en disant cela c'est certain mais ils passent leurs 10-15 premieres années a l' école alors....
Je vais régulierement aux réunions de parenst et meme les enseignants sont confus, imaginez les enfants et ensuite les parents ????
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Re: La réforme scolaire
parlant de "compétence" mon garcon me disait que cette année il détestait sa prof de math, jeune et probablement fraichement sortie de l'école, elle n'explique jamais rien, c'est a l'éleve de lire le matériel, le comprendre et faire les exercices et si on comprend pas LA on va voir le prof.
Elle fonctionne meme comme ca pour la nouvelle matiere qu'il n'ont jamais entendu parler, elle les installe 2 par 2 et les éleves ensembles doivent trouver c'est quoi ca mange en hiver s'te nouvelle affaire la.
Et je trouve que c'est pa si mal que ca, au début je trouvais ca totalement débile mais plus l'année passe et plus il est meilleur, ses notes ont augmenté d'au moins 15% c'est pas rien!
Alors peut etre que la réforme n'est pas si bete que ca, peut etre les anciens prof ne savent pas trop comment la transmettre mais les nouveaux qui ont étudié la dedans savent plus comment la transmettre?
En tout cas mon garcon déteste ca lollll parce que ca l'oblige a se casser le coco au lieu d'etre juste assied a gober la matiere mais ca donne des résultats peut importe ce qu'il en pense loll.
Et j'adore également le programme de PPO, je ne sais c'est l'ancetre de quel cours mais c'est vraiment intéressant .
Y a juste le francais qui laisse a désirer ce que dit l'article est vrai, la syntaxe n'est plus importante, construire une phrase qui fait du sens et tout accorder comme il faut n'est plus tellement de mise, on lit des livres, on fait des textes mais ce que je trouve poche c'est qu'on corrige encore autent qu'avant, on passe moins de temps a apprendre les temps de verbes, adjectif, adverbe, complément et etc etc etc mais on exige encore autent sinon plus que l'enfant écrire a la perfection. La moyenne de groupe cette année sec. 3 est de 68..............
Elle fonctionne meme comme ca pour la nouvelle matiere qu'il n'ont jamais entendu parler, elle les installe 2 par 2 et les éleves ensembles doivent trouver c'est quoi ca mange en hiver s'te nouvelle affaire la.
Et je trouve que c'est pa si mal que ca, au début je trouvais ca totalement débile mais plus l'année passe et plus il est meilleur, ses notes ont augmenté d'au moins 15% c'est pas rien!
Alors peut etre que la réforme n'est pas si bete que ca, peut etre les anciens prof ne savent pas trop comment la transmettre mais les nouveaux qui ont étudié la dedans savent plus comment la transmettre?
En tout cas mon garcon déteste ca lollll parce que ca l'oblige a se casser le coco au lieu d'etre juste assied a gober la matiere mais ca donne des résultats peut importe ce qu'il en pense loll.
Et j'adore également le programme de PPO, je ne sais c'est l'ancetre de quel cours mais c'est vraiment intéressant .
Y a juste le francais qui laisse a désirer ce que dit l'article est vrai, la syntaxe n'est plus importante, construire une phrase qui fait du sens et tout accorder comme il faut n'est plus tellement de mise, on lit des livres, on fait des textes mais ce que je trouve poche c'est qu'on corrige encore autent qu'avant, on passe moins de temps a apprendre les temps de verbes, adjectif, adverbe, complément et etc etc etc mais on exige encore autent sinon plus que l'enfant écrire a la perfection. La moyenne de groupe cette année sec. 3 est de 68..............
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Re: La réforme scolaire
Chez nous ça toujours été 8 heures. Autant pour moi quand j'étais à l'école que maintenant pour mes enfants. Par curiosité chez vous c'est à quelle heure?Mistyk a écrit : En tout cas cette reforme nous en aura fait voir de toute les couleurs.
Ma fille m' a pporté un papier de son école secondaire hier.
A partir de Septembre 2010,
les cours vont débuter a 8.00 hrs am
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Re: La réforme scolaire
Moi ici sur dans ma ville les écoles primaire débute a 8h10 jusqu'a 15h20 et les écoles secondaire a 9h00 jusqu'a 16h00.
Re: La réforme scolaire
meme chose iciCass! a écrit : Moi ici sur dans ma ville les écoles primaire débute a 8h10 jusqu'a 15h20 et les écoles secondaire a 9h00 jusqu'a 16h00.
[img]http://i80.servimg.com/u/f80/09/00/38/05/image310.jpg[/img]
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Re: La réforme scolaire
Cass! a écrit : parlant de "compétence" mon garcon me disait que cette année il détestait sa prof de math, jeune et probablement fraichement sortie de l'école, elle n'explique jamais rien, c'est a l'éleve de lire le matériel, le comprendre et faire les exercices et si on comprend pas LA on va voir le prof.
Elle fonctionne meme comme ca pour la nouvelle matiere qu'il n'ont jamais entendu parler, elle les installe 2 par 2 et les éleves ensembles doivent trouver c'est quoi ca mange en hiver s'te nouvelle affaire la.
Et je trouve que c'est pa si mal que ca, au début je trouvais ca totalement débile mais plus l'année passe et plus il est meilleur, ses notes ont augmenté d'au moins 15% c'est pas rien!
Alors peut etre que la réforme n'est pas si bete que ca, peut etre les anciens prof ne savent pas trop comment la transmettre mais les nouveaux qui ont étudié la dedans savent plus comment la transmettre?
En tout cas mon garcon déteste ca lollll parce que ca l'oblige a se casser le coco au lieu d'etre juste assied a gober la matiere mais ca donne des résultats peut importe ce qu'il en pense loll.
Et j'adore également le programme de PPO, je ne sais c'est l'ancetre de quel cours mais c'est vraiment intéressant .
Y a juste le francais qui laisse a désirer ce que dit l'article est vrai, la syntaxe n'est plus importante, construire une phrase qui fait du sens et tout accorder comme il faut n'est plus tellement de mise, on lit des livres, on fait des textes mais ce que je trouve poche c'est qu'on corrige encore autent qu'avant, on passe moins de temps a apprendre les temps de verbes, adjectif, adverbe, complément et etc etc etc mais on exige encore autent sinon plus que l'enfant écrire a la perfection. La moyenne de groupe cette année sec. 3 est de 68..............

Oui vraiment!
J'ai fait deux ans et demi de BAC en enseignement et on a appris la réforme. Selon moi, c'est beaucoup mieux. Ce qui est déplorable, se sont les anciens professeurs qui n'ont pas envie de d'appliquer la réforme, qui la font mal ou qui s'appliquent à mal la faire justement pour chialer.
La réforme consiste (et il y a plusieurs stratégies, méthodes pour y arriver) à rendre l'élève plus autonome et à chercher ce dont il a besoin. Oui l'enfant doit fournir plus d'efforts, mais il me semble que c'est de le rendre plus débrouillard dans une société. De plus, la réforme met davantage les élèves en action, ce qui, selon moi, n'est pas du tout négligeable.
Quand je faisais mon stage, avec une dame pas réforme du tout. Elle enseignait l'histoire en faisant lire les enfants un à un. Ensuite elle posait des questions aléatoirement.
Moi, j'ai divisé la classe en 4 équipes. Chaque équipe devait lire leur paragraphe attitré et répondre à un petit questionnaire de mon crû. Ensuite, il devait venir expliquer leur petit paragraphe à la classe. C'est pas mal plus de planification pour l'enseignant, plus de travail pour l'élève, mais ça c'est réforme.
Je fais confiance à la vie :)
Re: La réforme scolaire
EveLaVraie a écrit : [...]
![]()
Oui vraiment!
J'ai fait deux ans et demi de BAC en enseignement et on a appris la réforme. Selon moi, c'est beaucoup mieux. Ce qui est déplorable, se sont les anciens professeurs qui n'ont pas envie de d'appliquer la réforme, qui la font mal ou qui s'appliquent à mal la faire justement pour chialer.
La réforme consiste (et il y a plusieurs stratégies, méthodes pour y arriver) à rendre l'élève plus autonome et à chercher ce dont il a besoin. Oui l'enfant doit fournir plus d'efforts, mais il me semble que c'est de le rendre plus débrouillard dans une société. De plus, la réforme met davantage les élèves en action, ce qui, selon moi, n'est pas du tout négligeable.
Quand je faisais mon stage, avec une dame pas réforme du tout. Elle enseignait l'histoire en faisant lire les enfants un à un. Ensuite elle posait des questions aléatoirement.
Moi, j'ai divisé la classe en 4 équipes. Chaque équipe devait lire leur paragraphe attitré et répondre à un petit questionnaire de mon crû. Ensuite, il devait venir expliquer leur petit paragraphe à la classe. C'est pas mal plus de planification pour l'enseignant, plus de travail pour l'élève, mais ça c'est réforme.
Super intéressant ton point de vue.......
Je crois que la pire chose, c'est les gens réfractaires à des changements qui optimisent une condition.
Re: La réforme scolaire
Et les résultats sont...
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
-
- Magicien des Mots
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- Inscription : jeu. févr. 10, 2005 1:00 am
Re: La réforme scolaire
68% de moyenne en français ces pas si mal non?
quand on pense qu'on dit tout le temps que les élèves savent pas écrire je trouve sa pas pire comme moyenne
pour ce qui est des cours à 3 ans y a beaucoup de pays en Europe ou ce que sa existe
en France la maternelle commence à 2 ans
quand on pense qu'on dit tout le temps que les élèves savent pas écrire je trouve sa pas pire comme moyenne
pour ce qui est des cours à 3 ans y a beaucoup de pays en Europe ou ce que sa existe
en France la maternelle commence à 2 ans
- EveLaVraie
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Re: La réforme scolaire
Les résultats dépendent selon moi de la motivation et de la passion des enseignants!Et ce, réforme ou pas! Je vais t'avouer que beaucoup d'enseignants ne suivent la réforme que pour noter. Voilà pourquoi il y a dichotomie.Beppo a écrit : Et les résultats sont...
Je fais confiance à la vie :)
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Re: La réforme scolaire
EveLaVraie a écrit : [...]
Les résultats dépendent selon moi de la motivation et de la passion des enseignants!
donc toi tes d'accord avec le faite qu'on doit rendre imputables les profs des notes des élèves et les payer au rendement comme veut le faire le gouvernement (offres patronales dans les négos actuels)
Re: La réforme scolaire
.anthurium. a écrit : [...]
Chez nous ça toujours été 8 heures. Autant pour moi quand j'étais à l'école que maintenant pour mes enfants. Par curiosité chez vous c'est à quelle heure?
Par Chez nous, dans les écoles publiques c'est 8h et dans les écoles privées c'est 9h30.
L'explication officielle est les autobus scolaires qui font la run 1 en premier ler la run 2 en deuxième.
Mais pour être sur le comité de parent, j'ai appris que selon les études, rendu au secondaire, l'horaire biologique des élèves fittait plus avec l'école à 9h30. Que ça fait des élèves plus reposés et disposés et qui grandissent plus grand.


[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Re: La réforme scolaire
Beppo a écrit : Et les résultats sont...
Moi je vois que sur le plan mondial, nos enfants seront plus capable d'amalgamer le concept 1 et le 2, puis d'en faire un 3. Ceci car ils doivent comprendre, pas juste apprendre en perroquet.
Toutefois, ma plus jeune est du genre 'perroquet'. Ça la sécurise la répétition, l'ordre, la méthode, les étapes, etc...
La réforme est bonne à mon avis car elle va former des Québécois créatifs.
Toutefois, il y en a pleins qui suivent pas.
Faudrait l'ancienne méthode (tu apprends sans faire de liens, tu apprends point) pour certains élèves qui fonctionnent dans le concret avec des plus sur le résultat, et non sur la manière.
Surtout que la manière, il y a une part d'objectivité, sur le résultat, non.
Dans mon livre, je crois qu'il y a des élèves (dont surtout les garçons) qui sont axés sur les résultats, et non sur la manière (lire compétences et/ou transversales)
Faudrait reconnaitre ces enfants et ne pas leur faire subir la réforme, ceci afin d'avoir un taux de diplomation des garçons équivalent à celui des filles rendu en Sec V.
Dernière modification par Panda le mer. janv. 13, 2010 4:49 am, modifié 2 fois.
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