LE DOMAINE BLEU

Exclusif TVA
Les médecins claquent la porte du public
Mise à jour : 30/01/2010 18h46



De plus en plus de médecins se désaffilient de la Régie de l'assurance maladie du Québec pour continuer leur pratique au privé, a appris en exclusivité TVA Nouvelles.

Selon nos informations, au 1er janvier 2010, un total de 195 médecins avaient claqué la porte du public, une augmentation de 31% dans les deux dernières années.

En 2007, ce chiffre était à 149. En 2008, le nombre de médecins ayant quitté le système de la RAMQ avait déjà grimpé à 179.

Bien que l’augmentation soit marginale d’année en année, il reste qu’elle est continuelle. Selon deux médecins interviewés par TVA Nouvelles, si le Québec continue de perdre des médecins, il se dirige tout droit vers un système de santé à deux vitesses.

Une situation qu'il faut éviter à tout prix, selon le député de Québec solidaire et médecin Amir Khadir. «Souhaitons que ce soit un bon message entendu par le ministre de la Santé Yves Bolduc. Il faut d’urgence réévaluer tout cela», a-t-il déclaré.

Réjean Ouellette est l’un des premiers médecins omnipraticiens québécois à avoir claqué la porte au régime public pour aller travailler à son compte. Il se déplace au domicile de ses patients, sept jours sur sept, moyennant un tarif de base de 195$.

Et selon lui, sa pratique privée permet de désengorger le système: «Beaucoup de gens font appel à nos services parce que sinon ils n'auraient eu que pour alternative de composer le 911 et de demander un transport ambulancier», croit-il.

Le Dr Éric Simard croit aussi qu’il est préférable de tenir une pratique au privé. Lorsqu’ils prêtent serment à Hippocrate, beaucoup de médecins ne veulent pas s’embourber dans de la paperasse administrative, comme c’est le cas avec la RAMQ, rappelle-t-il. «J'ai été formé pour soigner du monde et aider du monde. Je n'ai pas été formé pour remplir des papiers».
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Les conditions de travail et les salaires sont meilleurs au privé, c'est normale et on le savait d'avance que c'est ce qu'il se produirait.

Le gouvernement à beau leur donner le salaire qu'ils voudront, les conditions de travail sont tellement dures au public que je les comprend vraiment de quitter. C'est la même chose dans le domaine de l'éducation.

Ely a écrit : Le gouvernement à beau leur donner le salaire qu'ils voudront, les conditions de travail sont tellement dures au public que je les comprend vraiment de quitter. C'est la même chose dans le domaine de l'éducation.

C'est exactement ce que je pense. Les conditions de travail sont selon moi le principal intérêt d'aller vers le privé, avant l'augmentation de salaire.

On savait ça avant d'ouvrir la porte au privé..... c'était certain que cela arriverait..... et ce n'est qu'un début.

Placeress a écrit : On savait ça avant d'ouvrir la porte au privé..... c'était certain que cela arriverais..... et ce n'est qu'un début.

Et c'est pas fini c'est rien qu'un début.

Boy, j'ai le cerveau à off.

Placeress a écrit : On savait ça avant d'ouvrir la porte au privé..... c'était certain que cela arriverais..... et ce n'est qu'un début.

Je ne croit pas que se soit la faute du privé car si ces médecins n'auraient pas pu faire le saut, ils auraient finis en burn-out pour la plupart. Comme mon médecins de famille il y a quelques années, comme le médecin de ma belle-mère en ce moment.

Ely a écrit : [...]


Je ne croit pas que se soit la faute du privé car si ces médecins n'auraient pas pu faire le saut, ils auraient finis en burn-out pour la plupart. Comme mon médecins de famille il y a quelques années, comme le médecin de ma belle-mère en ce moment.

En effet, à quelque part, ce n'est pas que le privé soit si attirant, mais plutôt le publique qui est très répulsif.

Marisopa a écrit : [...]

En effet, à quelque part, ce n'est pas que le privé soit si attirant, mais plutôt le publique qui est très répulsif.

exact et ,c'est le pourquoi du grand nombre d'infirmières qui travaillent pour des agences.....

Le choix, l'offre et la demande sont probablement divisifs et capable de venir à bout de n'importe quelle institution ne serait-ce que le couple ?

unpeucommeavant a écrit : Le choix, l'offre et la demande sont probablement divisifs et capable de venir à bout de n'importe quelle institution ne serait-ce que le couple ?

Je crois que dans ce cas...... on arrive à faire des choix individuels..... donc, choisir de meilleurs qualités de vie, même si cela est nuisible pour une partie de la collectivité.......

Et bon, à partir du moment où le choix individuel devient possible, on ne peut pas les blâmer de le faire.....

Et oui, parallèle au couple..... être en couple est aussi un choix, prendre la décision de le maintenir et d'y consacrer énergie en tentant de ne pas se laisser distraire par l'offre périphérique abondante.....

Je vais paraître dure mais je ne suis pas très empathique du sort des médecins. On croirait qu'ils sont les seuls sur cette planète à avoir une charge de travail lourde, c'est bien dommage mais c'est notre lot à tous aussi petits citoyens, à la différence que nous ne sommes pas aussi bien rémunérés. Je ne dis pas qu'il n'y a pas d'amélioration à faire mais y a pire sort que le leur à mon humble avis. Des conditions de travail attrayantes la plupart des petits salariés ne peuvent même pas en rêver alors pourquoi ce serait si prioritaires pour nos bons médecins? Je ne leur enlève pas leur importance dans notre société mais faudrait peut-être mettre en perspective les "conditions difficiles" dans lesquelles ils évoluent.

Malike a écrit : Je vais paraître dure mais je ne suis pas très empathique du sort des médecins. On croirait qu'ils sont les seuls sur cette planète à avoir une charge de travail lourde, c'est bien dommage mais c'est notre lot à tous aussi petits citoyens, à la différence que nous ne sommes pas aussi bien rémunérés. Je ne dis pas qu'il n'y a pas d'amélioration à faire mais y a pire sort que le leur à mon humble avis. Des conditions de travail attrayantes la plupart des petits salariés ne peuvent même pas en rêver alors pourquoi ce serait si prioritaires pour nos bons médecins? Je ne leur enlève pas leur importance dans notre société mais faudrait peut-être mettre en perspective les "conditions difficiles" dans lesquelles ils évoluent.

Je partage ton avis.... Mon beau frere veut se mettre au privé pour ne pas faire de garde a l'urgence ou de fin de semaine.

On repassera pour la vocation ......

Rénatane a écrit : [...]

exact et ,c'est le pourquoi du grand nombre d'infirmières qui travaillent pour des agences.....

Oui, mais je dirais que il y a des difficultés importantes au niveau des agences aussi.... c'est vraiment des choix de style de vie......

Pour les médecins au privé aussi il a des particularités, puisqu'ils doivent se désister de la ASS, donc, il y quand même des choix de vie et même parfois, des idéologies qui entre en ligne de compte.

À mon sens ils se cherchaient une excuse pour le faire et quand ils la tiennent ils font le transfert en pouvant mettre la faute sur autrui. S'ils voulaient vraiment que les problèmes du public se règlent, ils sont assez pesants en gang pour exiger des redressements......mais voilà ils ne le veulent pas. Je suis loin d'être empathique à leur cause contrairement à celle des infirmières.

tuberale a écrit : À mon sens ils se cherchaient une excuse pour le faire et quand ils la tiennent ils font le transfert en pouvant mettre la faute sur autrui. S'ils voulaient vraiment que les problèmes du public se règlent, ils sont assez pesants en gang pour exiger des redressements......mais voilà ils ne le veulent pas. Je suis loin d'être empathique à leur cause contrairement à celle des infirmières.

Je ne pense pas qu'on puisse leur demander d'agir en sauveur du système. Ils n'ont pas à porter ce fardeau là. Perso, s'ils veulent quitter le système, pour moi, ça les regarde et ils n'ont pas à se justifier ou à se sentir coupables.

tuberale a écrit : À mon sens ils se cherchaient une excuse pour le faire et quand ils la tiennent ils font le transfert en pouvant mettre la faute sur autrui. S'ils voulaient vraiment que les problèmes du public se règlent, ils sont assez pesants en gang pour exiger des redressements......mais voilà ils ne le veulent pas. Je suis loin d'être empathique à leur cause contrairement à celle des infirmières.

Je veux mettre en perspective que ce n'est pas parce que tu as nommé infirmière que je t'approuve, j'approuve également une bonne parti le message de Malike.

Je trouve aussi qu'on fait tout un plat avec les conditions des médecins, alors que les conditions sont difficiles pour bcp d'individus.... je dois dire par contre, effectivement, dans le publique, leur situation n'est pas évidente tout le temps, car en terme de pénurie, ils doivent mettre les bouchés x 10 au publique.

Et, comme beaucoup de gens dans notre société qui se transforme, ils ont conscience et ont le désir de penser aussi à la qualité de leur vie privée.

Autre élément, je sens que je vais avoir des "tomates" de sexisme, mais bon, c'est une réalité... il y a bcp plus de femmes médecins, donc, LA priorité dans leur vie, c'est leurs enfants, donc, le travaille doit être en harmonie avec leur vie de famille.

Donc, il y a plusieurs facteurs dans tout ça.....

Mais aussi, comme vous l'avez dit, les médecins ont un pouvoir d'une très grande importance dans notre société, et il est très rare que leurs demandes ne se règle pas en 8 secondes.... en plus, ils ont souvent les moyens financiers, ou des "plogues" pour pousser leurs causes en cours lorsqu'il y a litige.

Donc, tout ça pour dire que c'est un ensemble.... mais que oui, si les médecins avaient voulu maintenir le système publique, et s'ils l'avaient exigés..... le privé ne serait pas ouvert à grande porte actuellement........

Placeress a écrit : [...]
Donc, tout ça pour dire que c'est un ensemble.... mais que oui, si les médecins avaient voulu maintenir le système publique, et s'ils l'avaient exigés..... le privé ne serait pas ouvert à grande porte actuellement........

En même temps, est-ce à eux, de fournir l'effort pour atteindre cet "idéal"?

Marisopa a écrit : [...]

Je ne pense pas qu'on puisse leur demander d'agir en sauveur du système. Ils n'ont pas à porter ce fardeau là. Perso, s'ils veulent quitter le système, pour moi, ça les regarde et ils n'ont pas à se justifier ou à se sentir coupables.

Bien, je ne suis pas en accord........ si on veut le voir strictement d'un point de vu personnel, tout le monde peut agir ainsi.... les médecins ne peuvent agir en sauveur du système...... mais ils en font non seulement parti, mais ils ont un pouvoir extrême sur celui-ci..... donc, les décisions individuelles qu'ils prennent on un impact direct sur l'avenir même de celui-ci.

J'ai oublié de dire par contre que je connais bcp de médecins très consciencieux de cela, qui prône l'accessibilité aux soins de santé, qui sont extrêmement dévoués, et qui ont sacrifiés bcp de chose pour maintenir la barque.....

Marisopa a écrit : [...]


En même temps, est-ce à eux, de fournir l'effort pour atteindre cet "idéal"?

C'est à tout le monde....... les incluants......

Anyway, la brèche du privé à été ouverte par les libéraux....... et c'est terminé maintenant, l job est faite..... notre système de santé ne sera plus le même, et il va falloir vivre avec les réalités qui va en découler....