Mutilation: Des ados mal dans leur peau
Mutilation: Des ados mal dans leur peau
Mutilation
Des ados mal dans leur peau
Agence QMI
Marie-France Bornais
15/03/2010 23h24
QUÉBEC - Dans les écoles secondaires du Canada, un jeune sur six s’est déjà blessé, coupé, égratigné, donné des coups ou brûlé volontairement au moins une fois, sans intention suicidaire ni pathologie, parce que ces actions violentes le soulagent temporairement d’une souffrance intérieure intense.
Plusieurs jeunes l’ont même fait à répétition, développant parfois une dépendance dont il est difficile de se défaire. Dévoilé sur Internet, sur YouTube, sur Twitter et sur Facebook, le phénomène de l’automutilation se répand au point où les chercheurs parlent d’une «nouvelle épidémie».
Au Québec, depuis les 10 dernières années, les cliniciens voient exploser les cas de comportements autoblessants auprès de jeunes qui n’ont pas, dans la majorité des cas, une pathologie psychiatrique.
«Ce n’est pas un phénomène rare. Il ne se passe pas une semaine sans qu’on ait à évaluer un jeune qui s’automutile», confirme le Dr Guy Tremblay du CHUQ. Ce sont surtout des jeunes filles, âgées de 14 à 16 ans, parfois plus jeunes, qui sont concernées. «Les cas vus à l’urgence le sont en raison d’une découverte fortuite par les parents, comme dans l’émission La Galère», ajoute le psychiatre.
Ce constat surprend autant que l’acte, qui consiste à se blesser volontairement en s’ouvrant la peau avec tout ce qui peut couper: ongles, ciseaux, compas, couteaux, feuilles de papier, coins de règles en métal, clous, vitre cassée. «Les blessures se retrouvent surtout sur les avant-bras, mais parfois aussi dans le dos, sur les fesses ou sur le haut des cuisses. Ce n’est pas joli du tout», affirme le spécialiste.
Ce n’est pas relié à des rituels culturels ou tribaux et ne se compare pas au piercing ni au tatouage. «Dans la majorité des cas, l’automutilation n’est pas reliée aux grandes pathologies psychiatriques comme l’autisme, la déficience profonde, la schizophrénie ou encore les psychoses toxiques», précise le Dr Tremblay.
Le phénomène est secret. «C’est entouré de mystère, comme si c’était une façon de s’approprier son propre corps. Dans certains cas sévères, c’est souvent associé à des troubles alimentaires comme la boulimie et l’anorexie, pour d’autres ça conduit à des problèmes de toxicomanie.»
Ces jeunes, en se faisant mal, croient se faire du bien car ils éprouvent un certain soulagement en faisant «migrer» la douleur psychique vers une douleur corporelle. Cette façon de faire devient rapidement une dépendance et ouvre toute grande la porte à de nombreux autres problèmes, en plus des cicatrices et des risques d’infection.
Sonnette d’alarme
Le Dr Nancy Heath, professeur et chercheur au département de psychologie et d’éducation de l’Université McGill, considère qu’il est grand temps que la population adulte – parents, enseignants, intervenants – soit mieux informée et surtout mieux outillée pour faire face au phénomène qui touche, d’après ses études, 15 à 25% des étudiants du secondaire et 9 à 11% des étudiants de première année d’université.
Une autre étude épidémiologique réalisée en 2008 par l’équipe du Dr Nixon et publiée dans le Canadian Medical Association Journal, affirme que 17% des adolescents, dont 80 % de jeunes filles, sont concernées par le phénomène. L’Association canadienne pour la santé mentale établit la prévalence à 13%.
«C’est un phénomène préoccupant. Nous savons qu’il est en hausse. Nous en connaissons certains faits mais il y a beaucoup à apprendre, notamment au sujet de l’automutilation chez les garçons», soutient le Dr Heath, qui fait partie des membres fondateurs de l’International Society of the Study of Self-Injury (ISSS).
TOUS LES ARTICLES:
Des ados mal dans leur peau
«J’avais besoin de me faire du mal»
L'univers anarchique du web
Elles souffrent, elles se coupent
Des courriels préoccupants
Un rituel secret
http://fr.canoe.ca/infos/dossiers/archi ... 32439.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Des ados mal dans leur peau
Agence QMI
Marie-France Bornais
15/03/2010 23h24
QUÉBEC - Dans les écoles secondaires du Canada, un jeune sur six s’est déjà blessé, coupé, égratigné, donné des coups ou brûlé volontairement au moins une fois, sans intention suicidaire ni pathologie, parce que ces actions violentes le soulagent temporairement d’une souffrance intérieure intense.
Plusieurs jeunes l’ont même fait à répétition, développant parfois une dépendance dont il est difficile de se défaire. Dévoilé sur Internet, sur YouTube, sur Twitter et sur Facebook, le phénomène de l’automutilation se répand au point où les chercheurs parlent d’une «nouvelle épidémie».
Au Québec, depuis les 10 dernières années, les cliniciens voient exploser les cas de comportements autoblessants auprès de jeunes qui n’ont pas, dans la majorité des cas, une pathologie psychiatrique.
«Ce n’est pas un phénomène rare. Il ne se passe pas une semaine sans qu’on ait à évaluer un jeune qui s’automutile», confirme le Dr Guy Tremblay du CHUQ. Ce sont surtout des jeunes filles, âgées de 14 à 16 ans, parfois plus jeunes, qui sont concernées. «Les cas vus à l’urgence le sont en raison d’une découverte fortuite par les parents, comme dans l’émission La Galère», ajoute le psychiatre.
Ce constat surprend autant que l’acte, qui consiste à se blesser volontairement en s’ouvrant la peau avec tout ce qui peut couper: ongles, ciseaux, compas, couteaux, feuilles de papier, coins de règles en métal, clous, vitre cassée. «Les blessures se retrouvent surtout sur les avant-bras, mais parfois aussi dans le dos, sur les fesses ou sur le haut des cuisses. Ce n’est pas joli du tout», affirme le spécialiste.
Ce n’est pas relié à des rituels culturels ou tribaux et ne se compare pas au piercing ni au tatouage. «Dans la majorité des cas, l’automutilation n’est pas reliée aux grandes pathologies psychiatriques comme l’autisme, la déficience profonde, la schizophrénie ou encore les psychoses toxiques», précise le Dr Tremblay.
Le phénomène est secret. «C’est entouré de mystère, comme si c’était une façon de s’approprier son propre corps. Dans certains cas sévères, c’est souvent associé à des troubles alimentaires comme la boulimie et l’anorexie, pour d’autres ça conduit à des problèmes de toxicomanie.»
Ces jeunes, en se faisant mal, croient se faire du bien car ils éprouvent un certain soulagement en faisant «migrer» la douleur psychique vers une douleur corporelle. Cette façon de faire devient rapidement une dépendance et ouvre toute grande la porte à de nombreux autres problèmes, en plus des cicatrices et des risques d’infection.
Sonnette d’alarme
Le Dr Nancy Heath, professeur et chercheur au département de psychologie et d’éducation de l’Université McGill, considère qu’il est grand temps que la population adulte – parents, enseignants, intervenants – soit mieux informée et surtout mieux outillée pour faire face au phénomène qui touche, d’après ses études, 15 à 25% des étudiants du secondaire et 9 à 11% des étudiants de première année d’université.
Une autre étude épidémiologique réalisée en 2008 par l’équipe du Dr Nixon et publiée dans le Canadian Medical Association Journal, affirme que 17% des adolescents, dont 80 % de jeunes filles, sont concernées par le phénomène. L’Association canadienne pour la santé mentale établit la prévalence à 13%.
«C’est un phénomène préoccupant. Nous savons qu’il est en hausse. Nous en connaissons certains faits mais il y a beaucoup à apprendre, notamment au sujet de l’automutilation chez les garçons», soutient le Dr Heath, qui fait partie des membres fondateurs de l’International Society of the Study of Self-Injury (ISSS).
TOUS LES ARTICLES:
Des ados mal dans leur peau
«J’avais besoin de me faire du mal»
L'univers anarchique du web
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Des courriels préoccupants
Un rituel secret
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Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau

- Thewinneris
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 5728
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Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
Ouf, la vie est rendu dur avec toutes les pressions qu'on subis de part et d'autre dans nos sociétés maintenant!
Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
Mon fils est passé par là, au secondaire, il avait 16 ans, presque 17…
On n’est pas une famille qui sort de l’ordinaire, on est plutôt stable, mon fils a un frère et 2 sœurs, il est bien entouré, bien aimé…il avait une blonde à ce moment. À part les problèmes ordinaires d’un ado ordinaire, je ne peux pas dire qu’il avait la vie dure.
Un jour, lorsqu’on était juste tous les deux (et avec 4 enfants, le temps un à un est assez rare) il m’a dit maman je voudrais te parler de qqchose. Et il m’a alors dit que quelques fois, à quelques reprises, il s’était coupé…soit avec son petit couteau ou avec un compas à l’école. Sa blonde aimait pas ça et elle voulait qu’il arrête. Je peux pas expliquer ce que j’ai ressenti, mon cœur a arrêté de battre pendant un ti-bout…et il l’a vu. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi ca me troublait autant, après tout c’est à son propre corps qu’il le faisait. Je me souviens lui avoir répondu : Tu te souviens quand tu étais plus jeune, Y’a un grand qui t’avais menacé de te faire mal…je m’en étais mêlée et il t’a pu jamais écoeuré? Je suis ta mère et je te jure que je vais toujours me mettre sur le chemin de qui que ce soit qui essaie de te faire du mal…mais là c’est toi-même…comment est-ce que je dois réagir? Je sais pas…
Il m’a expliqué que c’était comme un trip, un high quand il faisait ca, c’était vraiment pas un cri de détresse ou une tendance suicidaire ou quoi que ce soit. Il avait vu un de ses copains de classes le faire, il a essayé et y avait trouvé un comme un rush…that’s it.
Avec l’arrivée d’Internet et de toutes les niaiseries que les jeunes voient et entendent, je ne suis pas surprise que les chiffres soient en hausse. C’est comme le ‘car surfing’…y’a un épais qui l’a fait, a mis ca sur YouTube pis là y’en a plein d’autres qui l’essaient.
Je ne veux en aucun cas banaliser l’automutilation qui est basée dans un profond trouble affectif ou de sentiment de ne pas se sentir à sa place dans le monde, ou dire que le problème n’est pas réel, je dis juste que dans cette augmentation, il y a aussi l’effet de ‘popularité’ (faute de mot plus adéquat). On sait tous que les jeunes sont influençables, si mon fils n’avait pas vu qqun poser cet acte, il ne l’aurait probablement jamais fait lui non plus…
Aurait-il été faire du ‘car surfing’ à la place…je ne le saurai jamais. Lui, son expérience extrême ca été ca.
Il a aujourd’hui 21 ans, est très ‘groundé’, un jeune homme heureux, bien dans sa peau. Je ne crois pas qu’il se soit coupé à nouveau après qu’on se soit parlé…étrangement j’y pense maintenant et pas longtemps après il est allé se faire tatouer; un petit tatouage, puis un autre. Est-ce que ca lui faisait le même effet? Peut-être qu'il a trouvé une autre façon (plus reconnue) de se procurer son rush? Mais enfin, ça s’est arrêté là.
P.S. Je viens d’ouvrir mon cœur de mère, pour essayer d’expliquer un peu. J’apprécierais ne pas avoir à justifier ou défendre quoi que ce soit sur ce sujet. Merci de m’avoir lue.
On n’est pas une famille qui sort de l’ordinaire, on est plutôt stable, mon fils a un frère et 2 sœurs, il est bien entouré, bien aimé…il avait une blonde à ce moment. À part les problèmes ordinaires d’un ado ordinaire, je ne peux pas dire qu’il avait la vie dure.
Un jour, lorsqu’on était juste tous les deux (et avec 4 enfants, le temps un à un est assez rare) il m’a dit maman je voudrais te parler de qqchose. Et il m’a alors dit que quelques fois, à quelques reprises, il s’était coupé…soit avec son petit couteau ou avec un compas à l’école. Sa blonde aimait pas ça et elle voulait qu’il arrête. Je peux pas expliquer ce que j’ai ressenti, mon cœur a arrêté de battre pendant un ti-bout…et il l’a vu. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi ca me troublait autant, après tout c’est à son propre corps qu’il le faisait. Je me souviens lui avoir répondu : Tu te souviens quand tu étais plus jeune, Y’a un grand qui t’avais menacé de te faire mal…je m’en étais mêlée et il t’a pu jamais écoeuré? Je suis ta mère et je te jure que je vais toujours me mettre sur le chemin de qui que ce soit qui essaie de te faire du mal…mais là c’est toi-même…comment est-ce que je dois réagir? Je sais pas…
Il m’a expliqué que c’était comme un trip, un high quand il faisait ca, c’était vraiment pas un cri de détresse ou une tendance suicidaire ou quoi que ce soit. Il avait vu un de ses copains de classes le faire, il a essayé et y avait trouvé un comme un rush…that’s it.
Avec l’arrivée d’Internet et de toutes les niaiseries que les jeunes voient et entendent, je ne suis pas surprise que les chiffres soient en hausse. C’est comme le ‘car surfing’…y’a un épais qui l’a fait, a mis ca sur YouTube pis là y’en a plein d’autres qui l’essaient.
Je ne veux en aucun cas banaliser l’automutilation qui est basée dans un profond trouble affectif ou de sentiment de ne pas se sentir à sa place dans le monde, ou dire que le problème n’est pas réel, je dis juste que dans cette augmentation, il y a aussi l’effet de ‘popularité’ (faute de mot plus adéquat). On sait tous que les jeunes sont influençables, si mon fils n’avait pas vu qqun poser cet acte, il ne l’aurait probablement jamais fait lui non plus…
Aurait-il été faire du ‘car surfing’ à la place…je ne le saurai jamais. Lui, son expérience extrême ca été ca.
Il a aujourd’hui 21 ans, est très ‘groundé’, un jeune homme heureux, bien dans sa peau. Je ne crois pas qu’il se soit coupé à nouveau après qu’on se soit parlé…étrangement j’y pense maintenant et pas longtemps après il est allé se faire tatouer; un petit tatouage, puis un autre. Est-ce que ca lui faisait le même effet? Peut-être qu'il a trouvé une autre façon (plus reconnue) de se procurer son rush? Mais enfin, ça s’est arrêté là.
P.S. Je viens d’ouvrir mon cœur de mère, pour essayer d’expliquer un peu. J’apprécierais ne pas avoir à justifier ou défendre quoi que ce soit sur ce sujet. Merci de m’avoir lue.
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Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau


On dirait que les jeunes recherchent des sensations fortes, ils ont de l'énergie à dépenser et ne trouvent pas la bonne manière de l'extérioriser, je ne sais pas

Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
Oh, merci douce Anya.
Je n'ai pas écrit ce message pour avoir de la sympathie mais ca me touche beaucoup que tu me fasse un petit câlin..
Je veux juste dire que ce ne sont pas que les mal aimés qui font ce genre de trucs, que ce soit ça ou autre chose...des fois comme parent on a tendance a vouloir chercher une raison derrière tout. J'en ai passé des nuits blanches à me demander qs que j'avais bien pu faire de pas correct...messemble que je l'ai aimé autant que les autres...et bien oui. Aujourd'hui je le sais, ca n'avait rien voir avec ça. Mais quand on est dedans, qu'on le vit, c'est autrement plus difficile.

Je n'ai pas écrit ce message pour avoir de la sympathie mais ca me touche beaucoup que tu me fasse un petit câlin..

Je veux juste dire que ce ne sont pas que les mal aimés qui font ce genre de trucs, que ce soit ça ou autre chose...des fois comme parent on a tendance a vouloir chercher une raison derrière tout. J'en ai passé des nuits blanches à me demander qs que j'avais bien pu faire de pas correct...messemble que je l'ai aimé autant que les autres...et bien oui. Aujourd'hui je le sais, ca n'avait rien voir avec ça. Mais quand on est dedans, qu'on le vit, c'est autrement plus difficile.
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Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
Des fois à trop en faire pour aider on nuit. Dans le fond c'était juste une passe d'ados, je pense que tu as bien réagi d'attendre avant de sur-réagir. Mais j'avoue que ça doit quand même être stressant.edna a écrit : Oh, merci douce Anya.![]()
Je n'ai pas écrit ce message pour avoir de la sympathie mais ca me touche beaucoup que tu me fasse un petit câlin..![]()
Je veux juste dire que ce ne sont pas que les mal aimés qui font ce genre de trucs, que ce soit ça ou autre chose...des fois comme parent on a tendance a vouloir chercher une raison derrière tout. J'en ai passé des nuits blanches à me demander qs que j'avais bien pu faire de pas correct...messemble que je l'ai aimé autant que les autres...et bien oui. Aujourd'hui je le sais, ca n'avait rien voir avec ça. Mais quand on est dedans, qu'on le vit, c'est autrement plus difficile.

Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau

Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
Et comment.Anya a écrit :C'est que, je peux te comprendre Edna, j'ai 3 enfants, ils sont plus vieux par exemple et un coeur de mère bien, on s'en fait toujours pour eux.

Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
C'est sur que j'ai résumé pas mal/beaucoup dans mon texte.Capuchino a écrit : [...]
Des fois à trop en faire pour aider on nuit. Dans le fond c'était juste une passe d'ados, je pense que tu as bien réagi d'attendre avant de sur-réagir. Mais j'avoue que ça doit quand même être stressant.
J'ai communiqué avec la psychologue de l'école et on a eu plusieurs discussions (elle et moi seulement). Je lui ai tout raconté, comment ca se passe à la maison, etc... Elle m'a confirmé que tant que la communication est bonne, de continuer comme ça, de ne pas 'beurrer trop épais'. Pendant quelques mois, j'étais beaucoup plus à l'affut de ce qui se passait. Si j'avais vu un changement dans son comportement, si il avait laissé sa blonde, changé d'amis, etc... c'est certain que je l'aurais vu comme un signe que qqchose n'allait vraiment pas. Elle aussi de son coté, était plus à l'écoute à savoir si le nom de mon fils ressortait dans des cas de conflits ou de comportement à problème. Mais rien de tout cela n'est arrivé. Heureusement.
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Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
Anya a écrit :C'est que, je peux te comprendre Edna, j'ai 3 enfants, ils sont plus vieux par exemple et un coeur de mère bien, on s'en fait toujours pour eux.

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Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
L’automutilation, une affaire de filles?
Agence QMI
Marie-France Bornais
16 mars 2010
Ce sont surtout des filles de 14-16 ans, parfois plus jeunes, qui se tailladent les avant-bras avec des lames de rasoir, des pointes de compas, des feuilles de papier, du verre cassé. Ce sont des ados aussi qui se brûlent avec des «tops» de cigarette, de la cire de chandelle ou qui s’enfoncent des pièces de cuir sous la peau.
L’automutilation, comme les troubles de la conduite alimentaire, semble à première vue une troublante et mystérieuse affaire de filles puisque 85 % des patients sont des adolescentes. Elles proviennent autant des milieux aisés que défavorisés et toutes éprouvent d’importantes difficultés relationnelles.
«L’automutilation superficielle peut aller très loin, dans un registre où une jeune fille se coupe parce qu’elle est frustrée, fâchée, en détresse. On a toute une démarche à faire pour comprendre pourquoi elle s’automutile et ce qu’elle signifie», explique la Dre Patricia Garel, psychiatre au CHU Sainte-Justine de Montréal. «L’adolescence est une période particulière en terme de consolidation de l’identité et l’automutilation touche la peau, enveloppe première de notre identité.»
À son avis, la problématique est liée en partie à l’importance du corps, de l’image et de l’apparence chez les jeunes filles. «Les modifications corporelles de la puberté sont beaucoup moins bien acceptées par les filles que par les garçons», avance la spécialiste. Les garçons aussi
Au cours de récents travaux, l’équipe de recherches de la Dre Nancy Heath de l’Université McGill a toutefois fait d’étonnantes découvertes. «Nous pensions que c’était une affaire de filles, mais c’est un mythe. Nous avons fait des sondages anonymes auprès de 4 000 étudiants du Canada et des États-Unis au cours des six dernières années et nous avons découvert que 9 % des garçons de niveau secondaire s’automutilaient aussi. Ils ne le disent pas lors des entrevues et ne demandent pas d’aide, mais ils le font», révèle la Dre Heath.
Les chercheurs ont aussi découvert que les garçons et les filles pratiquaient des formes différentes d’automutilation. «Les filles se coupent. Les garçons se coupent aussi mais ils se donnent des coups et se brûlent. Les filles se blessent sur les bras et les cuisses et les garçons, en différentes parties du corps, quelquefois sur les parties génitales, la poitrine et même le visage.» Chez Tel-Jeunes, par exemple, un jeune homme de 18 ans a envoyé un courriel, à la demande d’un ami, pour avoir de l’aide. Pour lui, l’automutilation était devenue une source d’émotion tellement intense qu’il ne pouvait plus s’arrêter.
Vulnérabilité
Comment ces jeunes en arrivent-ils à se couper? Une peine d’amour, une frustration, une difficulté avec les parents ou les amis précipiteront parfois l’acte, mais ce sont des difficultés relationnelles sous-jacentes, une certaine vulnérabilité et une détresse intérieure qui sont exprimées. «Ce sont des situations qui vont dévoiler une fragilité sous-jacente», dit la Dre Garel.
Dans un contexte où l’automutilation a été identifiée par l’adolescent comme un moyen efficace de soulagement ou comme une réponse utile pour canaliser sa détresse, toute situation émotive générant de la confusion, de la souffrance, de l’incompréhension, un sentiment de perte de contrôle ou de débordement peut susciter un comportement d’automutilation. Chaque jeune sera vulnérable à des situations spécifiques, selon son histoire propre.»
http://sante.canoe.com/channel_health_n ... =5050&rid=" onclick="window.open(this.href);return false;
Automutilation: une thérapie efficace
http://sante.canoe.com/channel_health_n ... =5051&rid=" onclick="window.open(this.href);return false;
Agence QMI
Marie-France Bornais
16 mars 2010
Ce sont surtout des filles de 14-16 ans, parfois plus jeunes, qui se tailladent les avant-bras avec des lames de rasoir, des pointes de compas, des feuilles de papier, du verre cassé. Ce sont des ados aussi qui se brûlent avec des «tops» de cigarette, de la cire de chandelle ou qui s’enfoncent des pièces de cuir sous la peau.
L’automutilation, comme les troubles de la conduite alimentaire, semble à première vue une troublante et mystérieuse affaire de filles puisque 85 % des patients sont des adolescentes. Elles proviennent autant des milieux aisés que défavorisés et toutes éprouvent d’importantes difficultés relationnelles.
«L’automutilation superficielle peut aller très loin, dans un registre où une jeune fille se coupe parce qu’elle est frustrée, fâchée, en détresse. On a toute une démarche à faire pour comprendre pourquoi elle s’automutile et ce qu’elle signifie», explique la Dre Patricia Garel, psychiatre au CHU Sainte-Justine de Montréal. «L’adolescence est une période particulière en terme de consolidation de l’identité et l’automutilation touche la peau, enveloppe première de notre identité.»
À son avis, la problématique est liée en partie à l’importance du corps, de l’image et de l’apparence chez les jeunes filles. «Les modifications corporelles de la puberté sont beaucoup moins bien acceptées par les filles que par les garçons», avance la spécialiste. Les garçons aussi
Au cours de récents travaux, l’équipe de recherches de la Dre Nancy Heath de l’Université McGill a toutefois fait d’étonnantes découvertes. «Nous pensions que c’était une affaire de filles, mais c’est un mythe. Nous avons fait des sondages anonymes auprès de 4 000 étudiants du Canada et des États-Unis au cours des six dernières années et nous avons découvert que 9 % des garçons de niveau secondaire s’automutilaient aussi. Ils ne le disent pas lors des entrevues et ne demandent pas d’aide, mais ils le font», révèle la Dre Heath.
Les chercheurs ont aussi découvert que les garçons et les filles pratiquaient des formes différentes d’automutilation. «Les filles se coupent. Les garçons se coupent aussi mais ils se donnent des coups et se brûlent. Les filles se blessent sur les bras et les cuisses et les garçons, en différentes parties du corps, quelquefois sur les parties génitales, la poitrine et même le visage.» Chez Tel-Jeunes, par exemple, un jeune homme de 18 ans a envoyé un courriel, à la demande d’un ami, pour avoir de l’aide. Pour lui, l’automutilation était devenue une source d’émotion tellement intense qu’il ne pouvait plus s’arrêter.
Vulnérabilité
Comment ces jeunes en arrivent-ils à se couper? Une peine d’amour, une frustration, une difficulté avec les parents ou les amis précipiteront parfois l’acte, mais ce sont des difficultés relationnelles sous-jacentes, une certaine vulnérabilité et une détresse intérieure qui sont exprimées. «Ce sont des situations qui vont dévoiler une fragilité sous-jacente», dit la Dre Garel.
Dans un contexte où l’automutilation a été identifiée par l’adolescent comme un moyen efficace de soulagement ou comme une réponse utile pour canaliser sa détresse, toute situation émotive générant de la confusion, de la souffrance, de l’incompréhension, un sentiment de perte de contrôle ou de débordement peut susciter un comportement d’automutilation. Chaque jeune sera vulnérable à des situations spécifiques, selon son histoire propre.»
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Automutilation: une thérapie efficace
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Dernière modification par Anya le mar. mars 16, 2010 8:09 pm, modifié 1 fois.
Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
C'est triste... C'est un domaine que je connais bien... très bien même. Je ne pensais pas que c'était un phénomène si courant par contre...
Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
C'est drôle. J'ai effacé mes messages environs cinq fois.
Je dirai simplement: S'en sortir n'est pas facile. C'est l'horreur et l'enfer. Je comprends tous ces jeunes. Mais une fois au loin de tout ça, on renait et on se sent terriblement libre...
Je dirai simplement: S'en sortir n'est pas facile. C'est l'horreur et l'enfer. Je comprends tous ces jeunes. Mais une fois au loin de tout ça, on renait et on se sent terriblement libre...

Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
J'ai fait exactement la même chose que toi pour en finir avec un message vraiment pas clair...Mortine a écrit : C'est drôle. J'ai effacé mes messages environs cinq fois.
Je dirai simplement: S'en sortir n'est pas facile. C'est l'horreur et l'enfer. Je comprends tous ces jeunes. Mais une fois au loin de tout ça, on renait et on se sent terriblement libre...

Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
C'est ce que j'aime du Forum ici, il y a des témoignages, c'est vraiment intéressant!!!
Edna, oufff je comprend le coeur d'une mère doit etre déchiree a entendre ca, contente que tout soit rentré dans l'ordre!!!
Mortine, Camisole, merci de vos temoignages!!!!
L'adolescence est un passage tellement difficile pour certain!!!!
Edna, oufff je comprend le coeur d'une mère doit etre déchiree a entendre ca, contente que tout soit rentré dans l'ordre!!!
Mortine, Camisole, merci de vos temoignages!!!!
L'adolescence est un passage tellement difficile pour certain!!!!
Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
J'aime beaucoup ton témoignage ednaedna a écrit : Mon fils est passé par là, au secondaire, il avait 16 ans, presque 17…
On n’est pas une famille qui sort de l’ordinaire, on est plutôt stable, mon fils a un frère et 2 sœurs, il est bien entouré, bien aimé…il avait une blonde à ce moment. À part les problèmes ordinaires d’un ado ordinaire, je ne peux pas dire qu’il avait la vie dure.
Un jour, lorsqu’on était juste tous les deux (et avec 4 enfants, le temps un à un est assez rare) il m’a dit maman je voudrais te parler de qqchose. Et il m’a alors dit que quelques fois, à quelques reprises, il s’était coupé…soit avec son petit couteau ou avec un compas à l’école. Sa blonde aimait pas ça et elle voulait qu’il arrête. Je peux pas expliquer ce que j’ai ressenti, mon cœur a arrêté de battre pendant un ti-bout…et il l’a vu. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi ca me troublait autant, après tout c’est à son propre corps qu’il le faisait. Je me souviens lui avoir répondu : Tu te souviens quand tu étais plus jeune, Y’a un grand qui t’avais menacé de te faire mal…je m’en étais mêlée et il t’a pu jamais écoeuré? Je suis ta mère et je te jure que je vais toujours me mettre sur le chemin de qui que ce soit qui essaie de te faire du mal…mais là c’est toi-même…comment est-ce que je dois réagir? Je sais pas…
Il m’a expliqué que c’était comme un trip, un high quand il faisait ca, c’était vraiment pas un cri de détresse ou une tendance suicidaire ou quoi que ce soit. Il avait vu un de ses copains de classes le faire, il a essayé et y avait trouvé un comme un rush…that’s it.
Avec l’arrivée d’Internet et de toutes les niaiseries que les jeunes voient et entendent, je ne suis pas surprise que les chiffres soient en hausse. C’est comme le ‘car surfing’…y’a un épais qui l’a fait, a mis ca sur YouTube pis là y’en a plein d’autres qui l’essaient.
Je ne veux en aucun cas banaliser l’automutilation qui est basée dans un profond trouble affectif ou de sentiment de ne pas se sentir à sa place dans le monde, ou dire que le problème n’est pas réel, je dis juste que dans cette augmentation, il y a aussi l’effet de ‘popularité’ (faute de mot plus adéquat). On sait tous que les jeunes sont influençables, si mon fils n’avait pas vu qqun poser cet acte, il ne l’aurait probablement jamais fait lui non plus…
Aurait-il été faire du ‘car surfing’ à la place…je ne le saurai jamais. Lui, son expérience extrême ca été ca.
Il a aujourd’hui 21 ans, est très ‘groundé’, un jeune homme heureux, bien dans sa peau. Je ne crois pas qu’il se soit coupé à nouveau après qu’on se soit parlé…étrangement j’y pense maintenant et pas longtemps après il est allé se faire tatouer; un petit tatouage, puis un autre. Est-ce que ca lui faisait le même effet? Peut-être qu'il a trouvé une autre façon (plus reconnue) de se procurer son rush? Mais enfin, ça s’est arrêté là.
P.S. Je viens d’ouvrir mon cœur de mère, pour essayer d’expliquer un peu. J’apprécierais ne pas avoir à justifier ou défendre quoi que ce soit sur ce sujet. Merci de m’avoir lue.


"L'âme n'a point de secret que la conduite ne révèle."
Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
J'ai fais ca quand j'étais jeune loll mais j'avais rien a prouver, c'était un trill, on se marquait des truc avec une aiguille sur les avant bras, j'en ai meme gardé quelques cicatrices avoir su j'aurais fait ca, pas tres beau aujourd'hui, je me trouve chanceuse de ne pas etre resté avec une belle cicatrice écrit "Martin" sur le bras pouahahaha.
Mais bon quand on est jeune je pense qu'on ne réfléchis pas vraiment a ce qu'on fait, c'est un trill tout les autres te regarde le visage crispé "ha ouach" et toi t'es la brave qui ose le faire.
C'est vraiment loin de la brulure de cigarette ou de chose implanter sous la peau j'aurais jamais fais ca mais honnetement se taillarder un peu avec une lame, une aiguille ou tesson de bouteille c'était plus un jeux qu'autre chose, genre le sport extreme de mon adolescence lollllllllll.
Mais bon quand on est jeune je pense qu'on ne réfléchis pas vraiment a ce qu'on fait, c'est un trill tout les autres te regarde le visage crispé "ha ouach" et toi t'es la brave qui ose le faire.
C'est vraiment loin de la brulure de cigarette ou de chose implanter sous la peau j'aurais jamais fais ca mais honnetement se taillarder un peu avec une lame, une aiguille ou tesson de bouteille c'était plus un jeux qu'autre chose, genre le sport extreme de mon adolescence lollllllllll.
Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
Pour toi ce n'était qu'un jeu, mais malheureusement, je crois que pour beaucoup c'est plus que ça et que ça cache une vive douleurCass! a écrit : J'ai fais ca quand j'étais jeune loll mais j'avais rien a prouver, c'était un trill, on se marquait des truc avec une aiguille sur les avant bras, j'en ai meme gardé quelques cicatrices avoir su j'aurais fait ca, pas tres beau aujourd'hui, je me trouve chanceuse de ne pas etre resté avec une belle cicatrice écrit "Martin" sur le bras pouahahaha.
Mais bon quand on est jeune je pense qu'on ne réfléchis pas vraiment a ce qu'on fait, c'est un trill tout les autres te regarde le visage crispé "ha ouach" et toi t'es la brave qui ose le faire.
C'est vraiment loin de la brulure de cigarette ou de chose implanter sous la peau j'aurais jamais fais ca mais honnetement se taillarder un peu avec une lame, une aiguille ou tesson de bouteille c'était plus un jeux qu'autre chose, genre le sport extreme de mon adolescence lollllllllll.

Re: Mutilation: Des ados mal dans leur peau
Mag-a-lye a écrit : [...]
Pour toi ce n'était qu'un jeu, mais malheureusement, je crois que pour beaucoup c'est plus que ça et que ça cache une vive douleur


C'est touchant de lire tous vos témoignages.....
