Milliardaires amoureux du sport aidés par l'État québécois

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Anya
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Milliardaires amoureux du sport aidés par l'État québécois

Message par Anya »

Milliardaires amoureux du sport aidés par l'État québécois
17 mars 2010 | 15h02
Mise à jour: 17 mars 2010 | 16h14

Michel Munger
Argent

Qu’on en commun les familles Thomson et Saputo ? Elles font partie des familles milliardaires au Canada et elles sont impliquées dans le sport professionnel et ont parfois recours à l'aide du gouvernement.

En effet, la famille Thomson, à laquelle Forbes donne une valeur de 19 G$, est devenue actionnaire indirect du Canadien de Montréal l’été dernier. C’est arrivé quand les Molson ont acheté le club pour environ 575 M$ US. Thomson est la famille est la plus riche au pays, notamment avec le contrôle qu’elle exerce sur Thomson Reuters.

C’est son holding Woodbridge, peu connu au Québec, qui a pris une participation de 20 M$ au sein du CH. Woodbridge détient aussi une 40% du diffuseur CTVglobemedia. Celui-ci détient le Réseau des sports, qui a l’exclusivité des matchs de la «Sainte-Flanelle». À l’été 2009, Woodbridge a liquidé une participation dans Maple Leaf Sports and Entertainment, juste à temps pour éviter d’être impliquée dans deux clubs de la LNH.

De leur côté, les Saputo sont bien connus pour leur entreprise fromagère du même nom. Forbes donne au PDG Lino Saputo Jr. une «valeur» de 2,4 G$.

Joey Saputo, frère de Lino, est le principal propriétaire de l’Impact de Montréal. Le club qui compte le fromager comme partenaire d’affaires a maintenant des visées sur la ligue Major League Soccer (MLS).

L’aide des gouvernements

Fait surprenant, les familles milliardaires font parfois des transactions sur les équipes sportives avec l’aide des gouvernements.

Ainsi, les Thomson ont participé à l’achat du Canadien alors qu’Investissement Québec a allongé un prêt de 75 M$ aux Molson. Là où Québec peut en profiter, c’est avec l’ajout d’une marge sur le prêt négocié avec les Molson. Ces derniers paieront 1,5% de plus que le taux obtenu par Québec au départ.

Pour sa part, l’Impact a bâti son Stade Saputo pour 15 M$ sans l’aide des fonds publics. Comme le Canadien avait financé le Centre Bell entièrement au privé. Par contre, une entrée au sein de la MLS serait une toute autre histoire.

Joey Saputo a déjà fait savoir qu’il espérait obtenir un coup de main de 25 M$ de la part de Québec afin d’échafauder une offre dans le cadre de la prochaine expansion de la ligue. Selon lui, l’ajout de sièges au Stade Saputo afin de faire passer le total à plus de 20 000 nécessiterait l’intervention de l’État.

Quand Saputo s’est associé à George Gillett pour mettre 45 M$ US sur la table afin de se joindre à la MLS, l’offre a été rejetée. Vancouver et Portland feront partie du circuit en 2011 en ayant payé 35 M$ US. Toutefois, ils ont fait financer les agrandissements de stades en partie par les gouvernements.

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Anya
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Re: Milliardaires amoureux du sport aidés par l'État québécois

Message par Anya »

Les Thomson, obscurs, riches et actionnaires du Canadien
17 mars 2010 | 15h06

En dépit du fait qu’elle gère un empire médiatique d’envergure mondiale, la famille Thomson, qui a consolidé sa place parmi les gens les plus riches du Canada l’an dernier, préfère éviter les feux des projecteurs.

D’après le palmarès Forbes des gens les plus riches du monde, les Thomson sont passés de la 24e place en 2008 à la 20e place en 2009. Le magazine estime leur fortune actuelle à 19 G$, en hausse par rapport à 13 G$ l’an dernier.

C’est plus du double de leurs principaux rivaux canadiens, les Weston, propriétaires de la chaîne de supermarchés Loblaws (L).

Parmi les plus beaux fleurons de leur couronne, notons entre autres une participation de 55% dans l’une des plus grandes sociétés d’information au monde, Thomson Reuters (TRI), qui a affiché des revenus de presque 13 G$US, l’an dernier.

Cette entreprise a été créée en 2008 lorsque la canadienne Thomson a fait l’acquisition de l’agence de presse britannique Reuters pour la somme de 19,5 G$. Cela a permis à la nouvelle entité de prendre position contre l’agence Bloomberg, qui allie elle aussi les flux financiers aux agences de presse.

Toutefois, cette fusion a déjà causé des remous en Europe. La Commission européenne a lancé une enquête en 2009 sur des allégations selon lesquelles Thomson Reuters empêcherait ses clients de se tourner vers des concurrents en matière de flux de données.

Tradition familiale

Le président actuel du conseil d’administration de Thomson Reuters, David Thomson, est le petit-fils du fondateur de Thomson Corp., Roy Thomson, qui avait précisé dans son autobiographie parue en 1975 qu’il s’attendait à ce que ses héritiers mâles prennent la relève de la fortune familiale.

«David, mon petit-fils, devra assumer son rôle dans la gestion de cette organisation, tout comme son fils, peut-on lire dans son autobiographie. Nous leurs léguons une fortune, mais également des responsabilités. Même s’ils n’en ont pas envie, les garçons Thomson qui vont naître après Ken ne pourront pas ignorer ces responsabilités.»

Tout a commencé en 1934 lorsque Roy s’est porté acquéreur de la Timmins Daily Press en Ontario. En 1953, il a étendu son emprise au Royaume-Uni en devenant propriétaire du quotidien The Scotsman, puis en achetant plusieurs autres journaux anglais, notamment le Times de Londres.

En 1964, il se voit accorder le titre héréditaire de baron Thomson de Fleet Street, qui a été transmis à son fils et à son petit-fils. Thomson Corp. détenait également une agence de voyage et elle a investi dans l’exploration pétrolière dans la mer du Nord avant de se débarrasser de ces actifs afin de se concentrer sur la création d’une entreprise spécialisée dans les domaines de l’édition et de l’information.

Aujourd’hui, Thomson Corp. gère de nombreuses publications financières et médicales ainsi que la maison d’édition Carswell. Les analystes des médias affirment que la famille Thomson a pris une sage décision en se distançant des quotidiens à grand tirage.

«Ils ont vu les signes avant-coureurs et ils se sont retirés des secteurs à risque, indique l’analyste indépendant Carmi Levy. Cela dit, en ont-ils fait suffisamment pour garantir la survie de leur héritage?»

La famille Thomson maintient sa participation dans Thomson Reuters par l’entremise de sa société privée d’investissement, Woodbridge Co. Elle détient aussi 40 % de CTVglobemedia Inc. – qui valait environ trois milliards de dollars à la fin de l’année 2009 – ainsi que d’autres investissements dans le secteur de l’immobilier.

L’an dernier, les Thomson se sont joints à un consortium dirigé par la famille Molson dans le but d’acheter une équipe de hockey sur glace, en l’occurrence le Canadien de Montréal, pour la somme présumée de 575 M$ US. La famille Thomson aurait contribué jusqu’à 20 M$ par le biais de Woodbridge. La transaction a été financée en partie avec un prêt de 75 M$ de la part d’Investissement Québec.

Le marché a aussi contrecarré les plans de Quebecor, qui voulait acheter le CH.

CTVglobemedia est propriétaire du réseau sportif anglophone TSN ainsi que de son homologue francophone, RDS (qui diffuse les matches du Canadien).

David Thomson, âgé de 52 ans, évite constamment les médias et n’accorde presque jamais d’entrevue. C’est un collectionneur d’œuvres d’art qui fait partie des mécènes du Musée des beaux-arts de l’Ontario et qui possède l’une des plus grandes collections privées d’œuvres du peintre anglais John Constable.

Il est le frère de l’actrice Taylor Thomson et du pilote Peter Thomson.

La société Woodbridge n’a pas retourné nos appels à propos de cet article.

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