Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
13 avril 2010 | 18h39
LA PRESSE CANADIENNE
Le Canada devra accueillir environ 100 000 immigrants de plus par année pour accroître sa productivité et aider à payer pour le régime de pensions, a estimé mardi l'économiste en chef du Conference Board du Canada.
Le gouvernement devra mettre en branle une politique d'immigration très active pour assurer la croissance de la main-d'œuvre, accroître le nombre de travailleurs qui contribuent au régime de pensions, et contrebalancer les effets de l'exode des baby-boomers du marché du travail, a affirmé Glen Hodgson à l'occasion d'un sommet sur l'avenir des pensions organisé par le Conference Board.
Avec le ralentissement de la croissance du marché du travail annoncé pour les prochaines décennies, un moins grand nombre de travailleurs contribueront au régime de retraite, alors même que les retraités seront plus nombreux à en tirer des prestations.
«Nous sommes un bien plus vieux pays, nous allons avoir moins de travailleurs pour alimenter le système (...) et cela va affaiblir notre économie. Une croissance plus lente de la main-d'œuvre se traduit par une croissance économique plus lente», a-t-il expliqué.
Les gouvernements et entreprises à travers le monde tentent de désamorcer la crise potentielle qui s'annonce avec le vieillissement rapide d'une génération de travailleurs qui n'économisent pas assez en vue de leur retraite.
Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, effectue actuellement une tournée du pays pour discuter avec les Canadiens des solutions envisageables pour réformer le régime de retraite actuel.
Comme la population vieillit et les familles comptent moins d'enfants, les immigrants – qui arrivent actuellement au pays au rythme d'environ 250 000 par année – deviendront la seule source de croissance de la population canadienne aux environs de 2030, a estimé M. Hodgson.
Même si une forte immigration ne renversera pas à elle seule le vieillissement du Canada, elle aidera à stabiliser la croissance à environ un pour cent par année. En conséquence, l'immigration deviendra la principale source de croissance pour la main-d'œuvre de l'avenir, a fait valoir M. Hodgson.
Les gouvernements devront mettre en place des politiques qui stimulent la productivité – dont une politique d'immigration intégrée –, investir dans une main-d'œuvre plus qualifiée, et augmenter les effectifs en encourageant les personnes à travailler plus longtemps, a-t-il ajouté.
Même si la récession a grugé une partie des pensions de plusieurs personnes, une enquête réalisée par le Conference Board plus tôt cette année a conclu que le ralentissement économique n'avait pas significativement fait grimper l'âge auquel les Canadiens prévoient prendre leur retraite, a noté M. Hodgson. Une personne sur trois avait alors indiqué avoir envisagé de retarder le moment de sa retraite.
L'âge de la retraite est exceptionnellement faible au Canada, a poursuivi M. Hodgson, mais le Canada devrait tout de même essayer de ne pas imiter certains pays européen et le Japon, qui ont haussé l'âge auquel les travailleurs peuvent accéder aux programmes de retraite gouvernementaux.
L'économiste en chef du Conference Board privilégie une participation complément volontaire au Régime de pensions du Canada, auquel l'adhésion serait automatique pour toutes les personnes sans régime de retraite d'entreprise, tout en offrant la possibilité de ne pas y recourir.
Mais une telle approche a été rejetée mardi par le ministre albertain des Finances, lors d'une conférence provinciale sur les pensions.
Selon Ted Morton, l'Alberta favorise plutôt une approche «progressive» qui permettrait aux gouvernements de faire quelques changements réglementaires pour donner aux institutions financières plus d'espace pour encourager les gens à économiser davantage.
http://argent.canoe.ca/lca/affaires/can ... 83911.html" onclick="window.open(this.href);return false;
13 avril 2010 | 18h39
LA PRESSE CANADIENNE
Le Canada devra accueillir environ 100 000 immigrants de plus par année pour accroître sa productivité et aider à payer pour le régime de pensions, a estimé mardi l'économiste en chef du Conference Board du Canada.
Le gouvernement devra mettre en branle une politique d'immigration très active pour assurer la croissance de la main-d'œuvre, accroître le nombre de travailleurs qui contribuent au régime de pensions, et contrebalancer les effets de l'exode des baby-boomers du marché du travail, a affirmé Glen Hodgson à l'occasion d'un sommet sur l'avenir des pensions organisé par le Conference Board.
Avec le ralentissement de la croissance du marché du travail annoncé pour les prochaines décennies, un moins grand nombre de travailleurs contribueront au régime de retraite, alors même que les retraités seront plus nombreux à en tirer des prestations.
«Nous sommes un bien plus vieux pays, nous allons avoir moins de travailleurs pour alimenter le système (...) et cela va affaiblir notre économie. Une croissance plus lente de la main-d'œuvre se traduit par une croissance économique plus lente», a-t-il expliqué.
Les gouvernements et entreprises à travers le monde tentent de désamorcer la crise potentielle qui s'annonce avec le vieillissement rapide d'une génération de travailleurs qui n'économisent pas assez en vue de leur retraite.
Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, effectue actuellement une tournée du pays pour discuter avec les Canadiens des solutions envisageables pour réformer le régime de retraite actuel.
Comme la population vieillit et les familles comptent moins d'enfants, les immigrants – qui arrivent actuellement au pays au rythme d'environ 250 000 par année – deviendront la seule source de croissance de la population canadienne aux environs de 2030, a estimé M. Hodgson.
Même si une forte immigration ne renversera pas à elle seule le vieillissement du Canada, elle aidera à stabiliser la croissance à environ un pour cent par année. En conséquence, l'immigration deviendra la principale source de croissance pour la main-d'œuvre de l'avenir, a fait valoir M. Hodgson.
Les gouvernements devront mettre en place des politiques qui stimulent la productivité – dont une politique d'immigration intégrée –, investir dans une main-d'œuvre plus qualifiée, et augmenter les effectifs en encourageant les personnes à travailler plus longtemps, a-t-il ajouté.
Même si la récession a grugé une partie des pensions de plusieurs personnes, une enquête réalisée par le Conference Board plus tôt cette année a conclu que le ralentissement économique n'avait pas significativement fait grimper l'âge auquel les Canadiens prévoient prendre leur retraite, a noté M. Hodgson. Une personne sur trois avait alors indiqué avoir envisagé de retarder le moment de sa retraite.
L'âge de la retraite est exceptionnellement faible au Canada, a poursuivi M. Hodgson, mais le Canada devrait tout de même essayer de ne pas imiter certains pays européen et le Japon, qui ont haussé l'âge auquel les travailleurs peuvent accéder aux programmes de retraite gouvernementaux.
L'économiste en chef du Conference Board privilégie une participation complément volontaire au Régime de pensions du Canada, auquel l'adhésion serait automatique pour toutes les personnes sans régime de retraite d'entreprise, tout en offrant la possibilité de ne pas y recourir.
Mais une telle approche a été rejetée mardi par le ministre albertain des Finances, lors d'une conférence provinciale sur les pensions.
Selon Ted Morton, l'Alberta favorise plutôt une approche «progressive» qui permettrait aux gouvernements de faire quelques changements réglementaires pour donner aux institutions financières plus d'espace pour encourager les gens à économiser davantage.
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Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Oh oui, une soudaine arrivée de bateaux remplis de futurs commis de magasins de fruits et légumes tamouls, de chauffeurs de taxis iraniens et de cousins de Freddy Villanueva est la solution au manque de cotisations aux régimes de retraite...
Faudrait arreter de rèver, ce ne sont pas des PHD en physique nucléaire qui vont débarquer si on augmente les quotas mais bien souvent des sous-scolarisés qui vont venir occuper des postes au salaire minimum et qui auront 8 enfants chacun.
On a déjà de la difficulté à attirer des immigrants de qualité, ce n'est pas en augmentant le nombre qu'on va attirer la qualité.
Faudrait arreter de rèver, ce ne sont pas des PHD en physique nucléaire qui vont débarquer si on augmente les quotas mais bien souvent des sous-scolarisés qui vont venir occuper des postes au salaire minimum et qui auront 8 enfants chacun.
On a déjà de la difficulté à attirer des immigrants de qualité, ce n'est pas en augmentant le nombre qu'on va attirer la qualité.
*Team ZouinZouin 2008-09* *Team Stromgol* [img]http://c3.ac-images.myspacecdn.com/images01/11/s_b73695b0e0460a8302b87c365ca31486.jpg[/img]
Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
L'entrevue - La démographe qui rue dans les brancards
Michèle Tribalat dresse un tableau sombre de l'immigration en France
Christian Rioux 3 mai 2010 Actualités en société
Ceux qui comptent sur l'immigration pour contrer le vieillissement de la population, pour combler les déficits publics et pour garantir la croissance économique feraient mieux d'y regarder à deux fois. La démographe française Michèle Tribalat ébranle quelques certitudes à propos de l'immigration.
Cela paraît simple et semble même tomber sous le sens. Puisque nous ne faisons plus assez d'enfants et que la population des pays occidentaux vieillit rapidement, il n'y aurait qu'à ouvrir les portes à l'immigration. Combien de fois n'avons-nous pas entendu ce raisonnement dans les médias? Pourtant, rien n'est moins évident, explique Michèle Tribalat. En se fondant sur des projections de l'ONU, la démographe française explique que, pour stopper le vieillissement, la France devrait accueillir 1,3 million d'immigrants chaque année jusqu'en 2025. Puis, il en faudrait pas moins de 2,4 millions par an entre 2025 et 2050. Des chiffres insupportables pour n'importe quel pays.
Empêcheuse de tourner en rond
«Cela n'empêche pas les chroniqueurs et les éditorialistes de parler régulièrement de l'importance de l'immigration pour contrer le vieillissement de la population, dit Michèle Tribalat. Certains mythes ont la vie dure. Pourtant, celui-là a été démonté mille fois.» Ce n'est là qu'une des certitudes que la démographe s'amuse à déboulonner dans son dernier livre, Les Yeux grands fermés, l'immigration en France (Denoël).
Directrice de recherche à l'Institut national d'études démographiques, Michèle Tribalat a participé aux travaux du Haut Comité à l'intégration (HCI). Partout, elle s'est fait la réputation sulfureuse d'une empêcheuse de tourner en rond. «En France, on fait très peu d'enquêtes sur autre chose que la diversité et les discriminations, dit-elle. À deux reprises, j'ai fait des estimations de l'importance démographique des populations d'origine étrangère étalées sur trois générations et j'ai fait un calcul pour estimer ce qui se serait passé sans l'immigration. On m'a aussitôt rangée dans les camps des supporteurs de Le Pen.»
Par peur d'alimenter un racisme qui serait latent, on éviterait certaines enquêtes, dit-elle. On préférerait n'enquêter que sur les discriminations subies par les immigrants sans jamais s'intéresser au phénomène pourtant observable de la constitution de ghettos. Quitte à déranger, Michèle Tribalat prêche pour que l'on étudie toutes les facettes de l'immigration et reprend à son compte ces mots de l'écrivain George Orwell: «L'abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables.»
Un déficit démocratique
Michèle Tribalat, qui habite dans un des quartiers les plus colorés de Paris, le XXe arrondissement, brosse un tableau sombre de l'immigration en France. Aujourd'hui, contrairement au Canada, l'essentiel de l'immigration en France n'est pas lié au marché du travail. Elle est due à la réunification familiale, aux mariages avec des étrangers, aux réfugiés, aux étudiants ou aux régularisations d'immigrants illégaux. Or, cette immigration est essentiellement fondée sur des droits et relève de l'Union européenne depuis le traité de Lisbonne. Résultat, dit Mme Tribalat, le contrôle des flux migratoires est devenu pratiquement impossible.
«L'immigration en France et dans beaucoup de pays européens fonctionne sur des droits acquis, dit-elle. Pour entrer en France, il faut faire valoir un droit. Pour contrôler les flux, les pays essaient donc de réduire les conditions d'exercice de ces droits. Un gouvernement qui voudrait, par exemple, réduire de moitié l'immigration ne le pourrait pas, sauf à enfreindre les droits. Le Danemark a essayé en obligeant ceux qui accueillent un parent à prouver qu'ils gagnent 20 % de plus que le salaire minimum. Mais il vient de se faire condamner par la Cour européenne qui a rejeté ce seuil considéré comme arbitraire.»
Selon la démographe, La France n'a plus guère de prise réelle sur ses flux migratoires, le traité de Lisbonne ne lui accordant de compétence que sur la migration économique, par ailleurs pratiquement inexistante. «Cela crée un problème démocratique dans la mesure où personne n'a expliqué aux Français que l'immigration ne dépendait plus d'eux. La responsabilité démocratique ne peut plus s'exercer, les citoyens n'ayant aucun moyen de congédier les politiques ou d'en choisir d'autres pour faire une autre politique.»
L'effet sur les salaires
Ces problèmes sont accentués par le fait que les pays européens (contrairement au Canada) accueillent des immigrants souvent peu qualifiés. Des études américaines et britanniques ont montré que ce type de migration joue à la baisse sur les salaires des plus pauvres, dit Mme Tribalat. «Au Canada, vous n'acceptez que des immigrants qui ont de bons revenus ou des qualifications. Pour vous, l'effet sur les salaires est probablement positif puisqu'il permet de tirer vers le bas les plus hauts salaires et d'éviter les écarts trop grands. Cette immigration n'a probablement pas non plus d'effets négatifs sur les finances publiques. Les populations peu qualifiées qui immigrent en Europe ont un effet à la baisse sur les bas salaires. Ce qui accroît les inégalités.»
Mme Tribalat en a contre le discours unique que l'on entend sur l'immigration. Celle-ci ne peut se résumer à un simple calcul économique, dit-elle. Il faut prendre en compte les problèmes d'intégration. Il y a en France, dit-elle, des banlieues, comme La Courneuve et Clichy-sous-Bois, qui sont désertées par ceux que l'on n'ose plus appeler les «Français de souche», où trois enfants sur quatre sont d'origine étrangère et où les populations n'ont souvent pas besoin de parler français dans la vie quotidienne.
Comment expliquer ce discours unique? Entre autres choses, par le fait que les partis sociaux-démocrates ont changé de clientèle. «Ce n'est plus le petit ouvrier blanc qui les intéresse, dit Mme Tribalat. C'est le peuple martyr. La grande cause aujourd'hui, c'est la cause des sans-papiers. C'est une transformation incroyable. Ce n'est pas le peuple d'ici qui intéresse la gauche, c'est celui qui vient d'ailleurs.»
Mme Tribalat voit se dessiner une curieuse alliance entre cette nouvelle gauche et le patronat qui s'entendent pour abattre les frontières et favoriser la liberté de circulation. «À l'époque où les marchandises et les idées circulent si facilement, on trouve rétrogrades ceux qui veulent préserver leur marché du travail. On veut égaliser les conditions de travail à l'échelle de la planète. Pourtant, les hommes politiques sont élus par les citoyens d'un pays particulier dont ils sont censés défendre les intérêts.»
Les accommodements sans fin
Michèle Tribalat a lu le rapport de la Commission Bouchard-Taylor. Elle y a retrouvé le même soupçon permanent de racisme qui pèse aussi en France sur ceux qui osent s'interroger sur les bienfaits de l'immigration. Rappelons-nous les comparaisons avec Jean-Marie Le Pen auxquelles a eu droit Mario Dumont pour avoir simplement évoqué un gel des quotas d'immigration.
«Il y aurait un racisme latent qui n'attendrait que l'occasion pour se manifester en fonction des informations qu'on lui donne, dit-elle. Si la population pense que l'immigration est un désastre, il faudrait donc lui prouver à tout prix que c'est formidable. Autrement, on risquerait de remuer ce qu'il y a de plus vilain dans le petit peuple. Résultat: quantité d'études ne sont pas faites pour ne pas donner de grain à moudre au Front national.»
Selon Michèle Tribalat, l'idéologie des «accommodements raisonnables» consiste à examiner les problèmes par le petit bout de la lorgnette. «C'est une approche qui manque de profondeur de vue. On prend les choses une par une et l'on se dit: "pourquoi pas si ça ne nous gêne pas?". Mais quand ça devient un système et que l'accommodement devient une obligation légale, c'est le début d'un processus interminable. Dans les lycées, ça commence par une demande de viande halal, ensuite de couverts et de tables séparés, puis c'est les piscines, et l'on n'en finit plus. Si le rapport Bouchard-Taylor annonce ce qui s'en vient en France, je trouve ça drôlement inquiétant.»
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Michèle Tribalat dresse un tableau sombre de l'immigration en France
Christian Rioux 3 mai 2010 Actualités en société
Ceux qui comptent sur l'immigration pour contrer le vieillissement de la population, pour combler les déficits publics et pour garantir la croissance économique feraient mieux d'y regarder à deux fois. La démographe française Michèle Tribalat ébranle quelques certitudes à propos de l'immigration.
Cela paraît simple et semble même tomber sous le sens. Puisque nous ne faisons plus assez d'enfants et que la population des pays occidentaux vieillit rapidement, il n'y aurait qu'à ouvrir les portes à l'immigration. Combien de fois n'avons-nous pas entendu ce raisonnement dans les médias? Pourtant, rien n'est moins évident, explique Michèle Tribalat. En se fondant sur des projections de l'ONU, la démographe française explique que, pour stopper le vieillissement, la France devrait accueillir 1,3 million d'immigrants chaque année jusqu'en 2025. Puis, il en faudrait pas moins de 2,4 millions par an entre 2025 et 2050. Des chiffres insupportables pour n'importe quel pays.
Empêcheuse de tourner en rond
«Cela n'empêche pas les chroniqueurs et les éditorialistes de parler régulièrement de l'importance de l'immigration pour contrer le vieillissement de la population, dit Michèle Tribalat. Certains mythes ont la vie dure. Pourtant, celui-là a été démonté mille fois.» Ce n'est là qu'une des certitudes que la démographe s'amuse à déboulonner dans son dernier livre, Les Yeux grands fermés, l'immigration en France (Denoël).
Directrice de recherche à l'Institut national d'études démographiques, Michèle Tribalat a participé aux travaux du Haut Comité à l'intégration (HCI). Partout, elle s'est fait la réputation sulfureuse d'une empêcheuse de tourner en rond. «En France, on fait très peu d'enquêtes sur autre chose que la diversité et les discriminations, dit-elle. À deux reprises, j'ai fait des estimations de l'importance démographique des populations d'origine étrangère étalées sur trois générations et j'ai fait un calcul pour estimer ce qui se serait passé sans l'immigration. On m'a aussitôt rangée dans les camps des supporteurs de Le Pen.»
Par peur d'alimenter un racisme qui serait latent, on éviterait certaines enquêtes, dit-elle. On préférerait n'enquêter que sur les discriminations subies par les immigrants sans jamais s'intéresser au phénomène pourtant observable de la constitution de ghettos. Quitte à déranger, Michèle Tribalat prêche pour que l'on étudie toutes les facettes de l'immigration et reprend à son compte ces mots de l'écrivain George Orwell: «L'abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables.»
Un déficit démocratique
Michèle Tribalat, qui habite dans un des quartiers les plus colorés de Paris, le XXe arrondissement, brosse un tableau sombre de l'immigration en France. Aujourd'hui, contrairement au Canada, l'essentiel de l'immigration en France n'est pas lié au marché du travail. Elle est due à la réunification familiale, aux mariages avec des étrangers, aux réfugiés, aux étudiants ou aux régularisations d'immigrants illégaux. Or, cette immigration est essentiellement fondée sur des droits et relève de l'Union européenne depuis le traité de Lisbonne. Résultat, dit Mme Tribalat, le contrôle des flux migratoires est devenu pratiquement impossible.
«L'immigration en France et dans beaucoup de pays européens fonctionne sur des droits acquis, dit-elle. Pour entrer en France, il faut faire valoir un droit. Pour contrôler les flux, les pays essaient donc de réduire les conditions d'exercice de ces droits. Un gouvernement qui voudrait, par exemple, réduire de moitié l'immigration ne le pourrait pas, sauf à enfreindre les droits. Le Danemark a essayé en obligeant ceux qui accueillent un parent à prouver qu'ils gagnent 20 % de plus que le salaire minimum. Mais il vient de se faire condamner par la Cour européenne qui a rejeté ce seuil considéré comme arbitraire.»
Selon la démographe, La France n'a plus guère de prise réelle sur ses flux migratoires, le traité de Lisbonne ne lui accordant de compétence que sur la migration économique, par ailleurs pratiquement inexistante. «Cela crée un problème démocratique dans la mesure où personne n'a expliqué aux Français que l'immigration ne dépendait plus d'eux. La responsabilité démocratique ne peut plus s'exercer, les citoyens n'ayant aucun moyen de congédier les politiques ou d'en choisir d'autres pour faire une autre politique.»
L'effet sur les salaires
Ces problèmes sont accentués par le fait que les pays européens (contrairement au Canada) accueillent des immigrants souvent peu qualifiés. Des études américaines et britanniques ont montré que ce type de migration joue à la baisse sur les salaires des plus pauvres, dit Mme Tribalat. «Au Canada, vous n'acceptez que des immigrants qui ont de bons revenus ou des qualifications. Pour vous, l'effet sur les salaires est probablement positif puisqu'il permet de tirer vers le bas les plus hauts salaires et d'éviter les écarts trop grands. Cette immigration n'a probablement pas non plus d'effets négatifs sur les finances publiques. Les populations peu qualifiées qui immigrent en Europe ont un effet à la baisse sur les bas salaires. Ce qui accroît les inégalités.»
Mme Tribalat en a contre le discours unique que l'on entend sur l'immigration. Celle-ci ne peut se résumer à un simple calcul économique, dit-elle. Il faut prendre en compte les problèmes d'intégration. Il y a en France, dit-elle, des banlieues, comme La Courneuve et Clichy-sous-Bois, qui sont désertées par ceux que l'on n'ose plus appeler les «Français de souche», où trois enfants sur quatre sont d'origine étrangère et où les populations n'ont souvent pas besoin de parler français dans la vie quotidienne.
Comment expliquer ce discours unique? Entre autres choses, par le fait que les partis sociaux-démocrates ont changé de clientèle. «Ce n'est plus le petit ouvrier blanc qui les intéresse, dit Mme Tribalat. C'est le peuple martyr. La grande cause aujourd'hui, c'est la cause des sans-papiers. C'est une transformation incroyable. Ce n'est pas le peuple d'ici qui intéresse la gauche, c'est celui qui vient d'ailleurs.»
Mme Tribalat voit se dessiner une curieuse alliance entre cette nouvelle gauche et le patronat qui s'entendent pour abattre les frontières et favoriser la liberté de circulation. «À l'époque où les marchandises et les idées circulent si facilement, on trouve rétrogrades ceux qui veulent préserver leur marché du travail. On veut égaliser les conditions de travail à l'échelle de la planète. Pourtant, les hommes politiques sont élus par les citoyens d'un pays particulier dont ils sont censés défendre les intérêts.»
Les accommodements sans fin
Michèle Tribalat a lu le rapport de la Commission Bouchard-Taylor. Elle y a retrouvé le même soupçon permanent de racisme qui pèse aussi en France sur ceux qui osent s'interroger sur les bienfaits de l'immigration. Rappelons-nous les comparaisons avec Jean-Marie Le Pen auxquelles a eu droit Mario Dumont pour avoir simplement évoqué un gel des quotas d'immigration.
«Il y aurait un racisme latent qui n'attendrait que l'occasion pour se manifester en fonction des informations qu'on lui donne, dit-elle. Si la population pense que l'immigration est un désastre, il faudrait donc lui prouver à tout prix que c'est formidable. Autrement, on risquerait de remuer ce qu'il y a de plus vilain dans le petit peuple. Résultat: quantité d'études ne sont pas faites pour ne pas donner de grain à moudre au Front national.»
Selon Michèle Tribalat, l'idéologie des «accommodements raisonnables» consiste à examiner les problèmes par le petit bout de la lorgnette. «C'est une approche qui manque de profondeur de vue. On prend les choses une par une et l'on se dit: "pourquoi pas si ça ne nous gêne pas?". Mais quand ça devient un système et que l'accommodement devient une obligation légale, c'est le début d'un processus interminable. Dans les lycées, ça commence par une demande de viande halal, ensuite de couverts et de tables séparés, puis c'est les piscines, et l'on n'en finit plus. Si le rapport Bouchard-Taylor annonce ce qui s'en vient en France, je trouve ça drôlement inquiétant.»
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- Thewinneris
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Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Les politiques d'immigrations ce sont trop assouplis de sorte que tous les pays d'accueil se laissent détruire de l'intérieure grâce à cette réctitude politique!
Merci pour ce texte Anya!
Merci pour ce texte Anya!
Dernière modification par Thewinneris le lun. mai 03, 2010 10:02 am, modifié 1 fois.
Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Je suis tres ambigue fasse a l'immigration .
Je suis pour l'immigration c'est important pour que les gens des pays en difficulté est une porte de sortie, un futur meilleur que ce qu'ils vivent chez eux, c'est gens la je les accueil a bras ouvert, certain on un passé probablement tres lourd a porté pour ceux la, leur offrir une terre d'accueil est primordial.
Mais je me suis posé la question effectivement si le prétexte du taux de dénatalité ou bien pour nous aider a supporter en $$ la population vieillissante est vraiment crédible? Avoir une politique d'immigration oui c'est important mais dire que ca n'apporte que du bon monétairement je suis plus ou moins septique la dessus.
Je suis pour l'immigration c'est important pour que les gens des pays en difficulté est une porte de sortie, un futur meilleur que ce qu'ils vivent chez eux, c'est gens la je les accueil a bras ouvert, certain on un passé probablement tres lourd a porté pour ceux la, leur offrir une terre d'accueil est primordial.
Mais je me suis posé la question effectivement si le prétexte du taux de dénatalité ou bien pour nous aider a supporter en $$ la population vieillissante est vraiment crédible? Avoir une politique d'immigration oui c'est important mais dire que ca n'apporte que du bon monétairement je suis plus ou moins septique la dessus.
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Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Consult1 a écrit : Oh oui, une soudaine arrivée de bateaux remplis de futurs commis de magasins de fruits et légumes tamouls, de chauffeurs de taxis iraniens et de cousins de Freddy Villanueva est la solution au manque de cotisations aux régimes de retraite...
Faudrait arreter de rèver, ce ne sont pas des PHD en physique nucléaire qui vont débarquer si on augmente les quotas mais bien souvent des sous-scolarisés qui vont venir occuper des postes au salaire minimum et qui auront 8 enfants chacun.
On a déjà de la difficulté à attirer des immigrants de qualité, ce n'est pas en augmentant le nombre qu'on va attirer la qualité.
Si on veux avoir plus de diplômé comme immigrant il faut arrêter de chercher ceux qui parlent français.
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
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Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Publié le 12 mai 2010 à 10h38 | Mis à jour à 10h41
Des lacunes dans l'intégration des immigrants
Martin Ouellet
La Presse Canadienne
Québec
Le processus d'intégration des immigrants au Québec comporte de graves lacunes, estime le Vérificateur général Renaud Lachance.
Dans son rapport remis à l'Assemblée nationale mercredi, M. Lachance constate que le ministère de l'Immigration ne tient pas compte de la capacité réelle du Québec à accueillir et à intégrer en emploi les nouveaux arrivants.
Sans mesure et sans évaluation, le ministère ne peut s'assurer que le Québec est capable de supporter les hausses progressives d'immigration, souligne le Vérificateur.
Qui plus est, selon le VG, la grille de sélection des travailleurs qualifiés utilisée au Québec est d'une «efficacité limitée» pour assurer un arrimage avec les besoins du marché du travail.
Ainsi, entre 2006 et 2008, seulement neuf pour cent des candidats sélectionnés présentaient un profil répondant aux exigences dans les domaines de formation privilégiés par le Québec.
Les données recueillies par le Vérificateur mettent en lumière des problèmes majeurs d'intégration des immigrants au Québec comparativement à l'Ontario.
En outre, à 13,7 pour cent, le taux de chômage des immigrants au Québec est nettement plus élevé que dans la province voisine, avec 10,7 pour cent.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
Des lacunes dans l'intégration des immigrants
Martin Ouellet
La Presse Canadienne
Québec
Le processus d'intégration des immigrants au Québec comporte de graves lacunes, estime le Vérificateur général Renaud Lachance.
Dans son rapport remis à l'Assemblée nationale mercredi, M. Lachance constate que le ministère de l'Immigration ne tient pas compte de la capacité réelle du Québec à accueillir et à intégrer en emploi les nouveaux arrivants.
Sans mesure et sans évaluation, le ministère ne peut s'assurer que le Québec est capable de supporter les hausses progressives d'immigration, souligne le Vérificateur.
Qui plus est, selon le VG, la grille de sélection des travailleurs qualifiés utilisée au Québec est d'une «efficacité limitée» pour assurer un arrimage avec les besoins du marché du travail.
Ainsi, entre 2006 et 2008, seulement neuf pour cent des candidats sélectionnés présentaient un profil répondant aux exigences dans les domaines de formation privilégiés par le Québec.
Les données recueillies par le Vérificateur mettent en lumière des problèmes majeurs d'intégration des immigrants au Québec comparativement à l'Ontario.
En outre, à 13,7 pour cent, le taux de chômage des immigrants au Québec est nettement plus élevé que dans la province voisine, avec 10,7 pour cent.
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Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Publié le 11 mai 2010 à 07h41 | Mis à jour le 11 mai 2010 à 07h42
Colloque national sur la régionalisation de l'immigration
Le Nouvelliste
(Trois-Rivières) Les régions du Québec doivent faire connaître leurs opportunités pour convaincre les immigrants à s'établir chez elles. Tel est le défi que doivent relever les régions afin d'améliorer leur performance en matière de recrutement et de rétention des immigrants, selon Yolande James.
La ministre de l'Immigration et des communautés culturelles a ouvert hier le colloque national sur la régionalisation de l'immigration. Ce premier colloque, qui prend fin cet après-midi au centre des congrès de Trois-Rivières, est le moment désigné pour faire le point sur tout ce qui a été fait au fil des dernières années en la matière.
«L'avenir du Québec est lié à l'immigration et à sa diversité. Les personnes immigrantes sont un apport essentiel. Nous avons besoin des compétences des gens d'ici et d'ailleurs pour assurer le développement du Québec», a déclaré Mme James devant plus de 400 personnes provenant de différents ministères et services du gouvernement québécois, du milieu des affaires, du secteur municipal, du domaine scolaire et des organismes d'accueil aux nouveaux arrivants.
Les immigrants recherchent des occasions d'occuper un emploi avant de choisir un lieu de résidence. Mais ils ont aussi besoin de savoir quels services publics sont disponibles pour eux (accès à des écoles, disponibilité de logements, apprentissage du français).
«D'ici 15 ans, nous vivrons des changements d'envergure. Le vieillissement de la population a un impact important sur l'économie, les finances publiques et les collectivités», ajoute la ministre James, qui voit en l'immigration une contribution incontournable à la vitalité économique de la province.
Selon des chiffres fournis par le ministère de l'Immigration, 45 000 immigrants se sont établis dans les régions du Québec entre 2004 et 2009. En Mauricie, la population immigrante a varié de 815 personnes en 2001 à 2107 personnes en 2009.
L'an dernier, près de 50 000 immigrants sont arrivés au Québec. Mme James reconnaît que ceux-ci se sont majoritairement établis à Montréal. Selon elle, les régions doivent mettre sur pied des opérations de séduction pour inciter les gens à les choisir dès leur arrivée en sol québécois, au lieu de tenter de les attirer après qu'ils se soient installés dans la métropole québécoise.
«Quand les gens découvrent les régions, ils sont bien!», rappelle la ministre.
«L'Immigration n'est pas un poids»
Yolande James a été invitée à exprimer son point de vue concernant le dépôt d'un mémoire portant sur la laïcité de la société québécoise, en lien avec le projet de loi 94. Ce mémoire comprend notamment une liste de normes et de lois essentielles au maintien d'un espace social laïque. La liste a été élaborée par André Drouin, le père du code de vie d'Hérouxville.
M. Drouin ne se gêne pas pour critiquer le projet de loi 94 concernant les pratiques d'accommodements. Selon lui, ce projet de loi ayant l'objectif d'encadrer les demandes d'accommodements dans l'administration gouvernementale aura comme conséquence de contourner le malaise découlant des accommodements raisonnables.
«M. Drouin a droit à son opinion, il prépare un mémoire et c'est correct. Il pourra le présenter en commission parlementaire. Nous, au gouvernement, on défend une position équilibrée. L'immigration n'est pas un poids. C'est un enrichissement pour notre société. Quand je rencontre des immigrants dans les régions, ils sont les premiers à me dire à quel point l'intégration se fait très bien. Il y a une ouverture à l'immigration qui est tout à fait présente.»
La Commission des institutions tiendra ses auditions publiques sur ce projet de loi à compter du 18 mai.
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Colloque national sur la régionalisation de l'immigration
Le Nouvelliste
(Trois-Rivières) Les régions du Québec doivent faire connaître leurs opportunités pour convaincre les immigrants à s'établir chez elles. Tel est le défi que doivent relever les régions afin d'améliorer leur performance en matière de recrutement et de rétention des immigrants, selon Yolande James.
La ministre de l'Immigration et des communautés culturelles a ouvert hier le colloque national sur la régionalisation de l'immigration. Ce premier colloque, qui prend fin cet après-midi au centre des congrès de Trois-Rivières, est le moment désigné pour faire le point sur tout ce qui a été fait au fil des dernières années en la matière.
«L'avenir du Québec est lié à l'immigration et à sa diversité. Les personnes immigrantes sont un apport essentiel. Nous avons besoin des compétences des gens d'ici et d'ailleurs pour assurer le développement du Québec», a déclaré Mme James devant plus de 400 personnes provenant de différents ministères et services du gouvernement québécois, du milieu des affaires, du secteur municipal, du domaine scolaire et des organismes d'accueil aux nouveaux arrivants.
Les immigrants recherchent des occasions d'occuper un emploi avant de choisir un lieu de résidence. Mais ils ont aussi besoin de savoir quels services publics sont disponibles pour eux (accès à des écoles, disponibilité de logements, apprentissage du français).
«D'ici 15 ans, nous vivrons des changements d'envergure. Le vieillissement de la population a un impact important sur l'économie, les finances publiques et les collectivités», ajoute la ministre James, qui voit en l'immigration une contribution incontournable à la vitalité économique de la province.
Selon des chiffres fournis par le ministère de l'Immigration, 45 000 immigrants se sont établis dans les régions du Québec entre 2004 et 2009. En Mauricie, la population immigrante a varié de 815 personnes en 2001 à 2107 personnes en 2009.
L'an dernier, près de 50 000 immigrants sont arrivés au Québec. Mme James reconnaît que ceux-ci se sont majoritairement établis à Montréal. Selon elle, les régions doivent mettre sur pied des opérations de séduction pour inciter les gens à les choisir dès leur arrivée en sol québécois, au lieu de tenter de les attirer après qu'ils se soient installés dans la métropole québécoise.
«Quand les gens découvrent les régions, ils sont bien!», rappelle la ministre.
«L'Immigration n'est pas un poids»
Yolande James a été invitée à exprimer son point de vue concernant le dépôt d'un mémoire portant sur la laïcité de la société québécoise, en lien avec le projet de loi 94. Ce mémoire comprend notamment une liste de normes et de lois essentielles au maintien d'un espace social laïque. La liste a été élaborée par André Drouin, le père du code de vie d'Hérouxville.
M. Drouin ne se gêne pas pour critiquer le projet de loi 94 concernant les pratiques d'accommodements. Selon lui, ce projet de loi ayant l'objectif d'encadrer les demandes d'accommodements dans l'administration gouvernementale aura comme conséquence de contourner le malaise découlant des accommodements raisonnables.
«M. Drouin a droit à son opinion, il prépare un mémoire et c'est correct. Il pourra le présenter en commission parlementaire. Nous, au gouvernement, on défend une position équilibrée. L'immigration n'est pas un poids. C'est un enrichissement pour notre société. Quand je rencontre des immigrants dans les régions, ils sont les premiers à me dire à quel point l'intégration se fait très bien. Il y a une ouverture à l'immigration qui est tout à fait présente.»
La Commission des institutions tiendra ses auditions publiques sur ce projet de loi à compter du 18 mai.
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Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Radio-Canada.
Politique Vérificateur général du Québec
Les critères d'immigration remis en question
Mise à jour le mercredi 12 mai 2010 à 12 h 14
Les nouveaux arrivants s'en plaignaient depuis longtemps. Le vérificateur général du Québec le confirme : les critères de sélection des immigrants ne sont pas adaptés à la capacité de la province d'intégrer ces nouveaux venus sur le marché du travail.
Dans son rapport rendu public mercredi, Renaud Lachance déplore que Québec ne tienne quasiment pas compte des besoins de main-d'oeuvre dans son choix des immigrants.
Il constate que la grille de sélection des travailleurs qualifiés accorde peu d'importance au domaine de formation.
Dans les deux tiers des dossiers acceptés entre 2006 et 2008, l'immigrant n'obtenait aucun point dans cette catégorie. Aussi, seulement 9 % des candidats sélectionnés avaient une formation dans un domaine privilégié par le Québec.
Dans la majorité des cas, les gens réussissent à obtenir la note de passage grâce à :
•leur niveau de scolarité
•leur connaissance du français
•leur âge
.
Résultat : le taux de chômage des immigrants au Québec est de 13,7 % en 2009, contre 7,6 % chez la population native.
Ces nouveaux venus occupent aussi souvent des postes pour lesquels ils sont surqualifiés. C'était le cas de deux immigrants sur cinq en 2006.
Les commissions scolaires aussi dans la mire du VGQ
Par ailleurs, Renaud Lachance estime qu'un exercice de dégraissage des commissions scolaires pourrait permettre d'économiser des millions de dollars.
Le vérificateur a étudié le cas spécifique de cinq commissions scolaires. Il en conclut qu'il serait possible d'épargner entre 4 et 8 millions de dollars en rationalisant certaines opérations, et ce, sans affecter les services.
Son rapport remet aussi en question le nombre de commissions scolaires (72 dans toute la province) par rapport au nombre d'élèves desservis. Il laisse entendre que des fusions seraient possibles dans certaines régions du Québec où le nombre d'élèves est en forte décroissance. C'est le cas, entre autres, pour certaines commissions scolaires du Bas-Saint-Laurent et du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Politique Vérificateur général du Québec
Les critères d'immigration remis en question
Mise à jour le mercredi 12 mai 2010 à 12 h 14
Les nouveaux arrivants s'en plaignaient depuis longtemps. Le vérificateur général du Québec le confirme : les critères de sélection des immigrants ne sont pas adaptés à la capacité de la province d'intégrer ces nouveaux venus sur le marché du travail.
Dans son rapport rendu public mercredi, Renaud Lachance déplore que Québec ne tienne quasiment pas compte des besoins de main-d'oeuvre dans son choix des immigrants.
Il constate que la grille de sélection des travailleurs qualifiés accorde peu d'importance au domaine de formation.
Dans les deux tiers des dossiers acceptés entre 2006 et 2008, l'immigrant n'obtenait aucun point dans cette catégorie. Aussi, seulement 9 % des candidats sélectionnés avaient une formation dans un domaine privilégié par le Québec.
Dans la majorité des cas, les gens réussissent à obtenir la note de passage grâce à :
•leur niveau de scolarité
•leur connaissance du français
•leur âge
.
Résultat : le taux de chômage des immigrants au Québec est de 13,7 % en 2009, contre 7,6 % chez la population native.
Ces nouveaux venus occupent aussi souvent des postes pour lesquels ils sont surqualifiés. C'était le cas de deux immigrants sur cinq en 2006.
Les commissions scolaires aussi dans la mire du VGQ
Par ailleurs, Renaud Lachance estime qu'un exercice de dégraissage des commissions scolaires pourrait permettre d'économiser des millions de dollars.
Le vérificateur a étudié le cas spécifique de cinq commissions scolaires. Il en conclut qu'il serait possible d'épargner entre 4 et 8 millions de dollars en rationalisant certaines opérations, et ce, sans affecter les services.
Son rapport remet aussi en question le nombre de commissions scolaires (72 dans toute la province) par rapport au nombre d'élèves desservis. Il laisse entendre que des fusions seraient possibles dans certaines régions du Québec où le nombre d'élèves est en forte décroissance. C'est le cas, entre autres, pour certaines commissions scolaires du Bas-Saint-Laurent et du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Dernière modification par .anthurium. le mer. mai 12, 2010 12:20 pm, modifié 1 fois.
Prière et chant religieux
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Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
On en reçoit en masse des diplômés qui parlent français, on les retournent dans leur pays aussitôt leur visa fini alors qu'ils sont souvent des citoyens exemplaires comparés à d'autres..anthurium. a écrit : [...]
Si on veux avoir plus de diplômé comme immigrant il faut arrêter de chercher ceux qui parlent français.
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Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Il faut revoir le taux d'immigration par rapport à notre capacité et le type de selection, c'est clair!
Dernière modification par Thewinneris le mer. mai 12, 2010 3:06 pm, modifié 1 fois.
Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Publié le 15 mai 2010 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Ces immigrants que l'on choisit mal
Rima Elkouri
La Presse
Le Québec choisit-il mal ses immigrants? À lire le rapport du vérificateur général, on pourrait en conclure que si le taux de chômage des nouveaux arrivants est si élevé, cela tient essentiellement à un problème d'arrimage entre la sélection des travailleurs étrangers et les besoins du marché du travail.
Seulement 9% des immigrants accueillis entre 2006 et 2008 ont un profil qui répond aux exigences du marché du travail, note le vérificateur général. Les autres pourtant officiellement accueillis dans la catégorie des travailleurs «qualifiés» finissent trop souvent par se qualifier pour un rêve brisé: le chômage, le déclassement professionnel et la désillusion.
On pourrait en déduire que si une proportion importante de nouveaux arrivants s'adaptent mal au marché du travail, ce n'est pas parce qu'on les intègre mal, mais parce qu'au départ, on les a mal choisis. Ce serait oublier que cette conclusion, sans être tout à fait fausse, ne révèle qu'une partie de l'équation.
Le travail du ministère de l'Immigration comporte trois volets: la sélection, la francisation et l'intégration. Le vérificateur général n'a choisi d'évaluer que le premier de ces trois volets, sans quoi la bouchée aurait été trop grosse, me dit-on. Mais il va sans dire que, si l'on veut obtenir un diagnostic complet et trouver les remèdes appropriés, il faut absolument tenir compte aussi des deux autres aspects - le Vérificateur n'exclut d'ailleurs pas la possibilité d'y revenir, ce qui serait une excellente idée.
Depuis 2006, le Québec a une grille de sélection qui vise un meilleur arrimage entre le marché de l'emploi et le profil des candidats à l'immigration. Ainsi, selon la nouvelle grille, un boucher obtient plus de points bonis qu'un médecin au critère «domaine de formation», pour la simple et bonne raison qu'il a plus de chances de décrocher un emploi qui corresponde à son profil. Toutefois, comme l'a bien démontré le Vérificateur général, l'efficacité de la grille du Ministère, que même ses fonctionnaires ont du mal à interpréter, est pour le moins limitée.
Dans certains pays, comme en Australie, la candidature d'un travailleur qualifié n'est examinée que si sa profession figure sur la liste des professions en demande, rappelle le Vérificateur. Cette mesure a permis d'améliorer l'intégration économique des immigrants dans ce pays. Est-ce un modèle dont le Québec devrait s'inspirer? Ce n'est pas aussi simple que cela, note Marie-Thérèse Chicha, professeure à l'École des relations industrielles de l'Université de Montréal. «C'est une très bonne pratique. Mais je ne crois pas que l'on puisse s'appuyer uniquement là-dessus pour faire la sélection. On aurait beaucoup moins de demandeurs.» L'Australie, contrairement au Québec, a accès à un vaste bassin de travailleurs anglophones qualifiés, provenant notamment de l'Asie. Les candidats francophones sont beaucoup moins nombreux.
Faudrait-il donc, pour être réaliste, diminuer les volumes d'immigration? Ce serait une solution simpliste et à courte vue, croit Brahim Boudarbat, professeur d'économie à l'Université de Montréal et coauteur d'une étude récente du CIRANO sur l'intégration des immigrants au marché du travail. «À long terme, il n'y a que des bénéfices à l'immigration», dit le chercheur qui énumère quatre bonnes raisons de ne pas y mettre un frein. Première raison: si le Québec accueille moins d'immigrants, son poids sera moindre au sein du Canada, ce qui entraîne des conséquences politiques importantes. Deuxième raison: compte tenu de l'importance des réseaux d'entraide, plus il y a d'immigrants dans une société, meilleures sont les possibilités d'intégration. Troisième raison: si les cinq premières années de l'expérience migratoire sont souvent difficiles, on observe qu'avec le temps, la situation s'améliore. Quatrième raison: les enfants d'immigrants, ceux qui arrivent très jeunes ou qui sont nés ici, s'intègrent en général très bien et réussissent parfois mieux que la moyenne. À long terme, ils participent donc très bien à la croissance économique du Québec.
Ce qui ne veut bien sûr pas dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le ministère de l'Immigration dit vouloir privilégier la «voie de l'équilibre» entre un modèle de sélection pointu qui ne recrute que des spécialistes en demande sur le marché du travail et un modèle plus ouvert en quête de généralistes ayant de bonnes capacités d'adaptation. Pour l'heure, si l'on se fie au rapport accablant du vérificateur général, le Ministère semble avoir choisi non pas la voie de l'équilibre, mais la voie du n'importe comment. Plus de rigueur et de cohérence sont donc de mise.
Comment améliorer la sélection? Pour le professeur Boudarbat, Québec aurait tout intérêt à miser sur la candidature des immigrants qui ont les meilleures capacités d'adaptation, notamment les étudiants étrangers et les jeunes. «Les études montrent que les gens qui arrivent après 30 ans ont plus de problèmes d'adaptation.» En ce moment, Québec favorise les candidatures des 18-35 ans, mais pour le chercheur, favoriser les gens de moins de 25 ans serait encore mieux.
Cela dit, on aura beau choisir les candidats les plus jeunes, les plus qualifiés et les plus déterminés à se réinventer, cela ne suffit pas. Les employeurs ont aussi un rôle à jouer dans leur intégration. Le problème de reconnaissance des compétences reste entier. «Même les immigrants qui satisfont à la grille de sélection ont du mal à trouver du travail», observe Marie-Thérèse Chicha. Elle me cite l'exemple d'un informaticien du Sénégal, très qualifié, très compétent, qui a frappé à toutes les portes, en vain. «Il n'a pu trouver aucun emploi. Finalement, il a eu une offre de la Banque mondiale comme informaticien, aux conditions qu'il voulait. Il est parti. La Banque mondiale n'embauche pas n'importe qui. Comment se fait-il qu'aucun employeur du Québec n'a voulu de lui?»
Des responsables de ressources humaines qui ont l'ordre de leur employeur de n'embaucher aucun immigré, cela existe malheureusement, note Marie-Thérèse Chicha. Même si on trouve des employeurs très ouverts, la majorité reste frileuse par rapport aux immigrants, a-t-elle constaté au cours de ses recherches. «Ils ont parfois peur qu'ils réclament des accommodements ou que les collègues n'en veulent pas.»
Dans ce contexte, au-delà des bonnes intentions et des campagnes de sensibilisation, il faudrait peut-être songer à des mesures plus musclées, comme des programmes d'accès à l'égalité ou un éventail plus large de stages subventionnés. Cela permettrait à des immigrants que l'on croit mal choisis mais qui ne le sont pas d'obtenir cette première expérience de travail que tous les employeurs leur réclament sans vouloir la leur offrir.
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Ces immigrants que l'on choisit mal
Rima Elkouri
La Presse
Le Québec choisit-il mal ses immigrants? À lire le rapport du vérificateur général, on pourrait en conclure que si le taux de chômage des nouveaux arrivants est si élevé, cela tient essentiellement à un problème d'arrimage entre la sélection des travailleurs étrangers et les besoins du marché du travail.
Seulement 9% des immigrants accueillis entre 2006 et 2008 ont un profil qui répond aux exigences du marché du travail, note le vérificateur général. Les autres pourtant officiellement accueillis dans la catégorie des travailleurs «qualifiés» finissent trop souvent par se qualifier pour un rêve brisé: le chômage, le déclassement professionnel et la désillusion.
On pourrait en déduire que si une proportion importante de nouveaux arrivants s'adaptent mal au marché du travail, ce n'est pas parce qu'on les intègre mal, mais parce qu'au départ, on les a mal choisis. Ce serait oublier que cette conclusion, sans être tout à fait fausse, ne révèle qu'une partie de l'équation.
Le travail du ministère de l'Immigration comporte trois volets: la sélection, la francisation et l'intégration. Le vérificateur général n'a choisi d'évaluer que le premier de ces trois volets, sans quoi la bouchée aurait été trop grosse, me dit-on. Mais il va sans dire que, si l'on veut obtenir un diagnostic complet et trouver les remèdes appropriés, il faut absolument tenir compte aussi des deux autres aspects - le Vérificateur n'exclut d'ailleurs pas la possibilité d'y revenir, ce qui serait une excellente idée.
Depuis 2006, le Québec a une grille de sélection qui vise un meilleur arrimage entre le marché de l'emploi et le profil des candidats à l'immigration. Ainsi, selon la nouvelle grille, un boucher obtient plus de points bonis qu'un médecin au critère «domaine de formation», pour la simple et bonne raison qu'il a plus de chances de décrocher un emploi qui corresponde à son profil. Toutefois, comme l'a bien démontré le Vérificateur général, l'efficacité de la grille du Ministère, que même ses fonctionnaires ont du mal à interpréter, est pour le moins limitée.
Dans certains pays, comme en Australie, la candidature d'un travailleur qualifié n'est examinée que si sa profession figure sur la liste des professions en demande, rappelle le Vérificateur. Cette mesure a permis d'améliorer l'intégration économique des immigrants dans ce pays. Est-ce un modèle dont le Québec devrait s'inspirer? Ce n'est pas aussi simple que cela, note Marie-Thérèse Chicha, professeure à l'École des relations industrielles de l'Université de Montréal. «C'est une très bonne pratique. Mais je ne crois pas que l'on puisse s'appuyer uniquement là-dessus pour faire la sélection. On aurait beaucoup moins de demandeurs.» L'Australie, contrairement au Québec, a accès à un vaste bassin de travailleurs anglophones qualifiés, provenant notamment de l'Asie. Les candidats francophones sont beaucoup moins nombreux.
Faudrait-il donc, pour être réaliste, diminuer les volumes d'immigration? Ce serait une solution simpliste et à courte vue, croit Brahim Boudarbat, professeur d'économie à l'Université de Montréal et coauteur d'une étude récente du CIRANO sur l'intégration des immigrants au marché du travail. «À long terme, il n'y a que des bénéfices à l'immigration», dit le chercheur qui énumère quatre bonnes raisons de ne pas y mettre un frein. Première raison: si le Québec accueille moins d'immigrants, son poids sera moindre au sein du Canada, ce qui entraîne des conséquences politiques importantes. Deuxième raison: compte tenu de l'importance des réseaux d'entraide, plus il y a d'immigrants dans une société, meilleures sont les possibilités d'intégration. Troisième raison: si les cinq premières années de l'expérience migratoire sont souvent difficiles, on observe qu'avec le temps, la situation s'améliore. Quatrième raison: les enfants d'immigrants, ceux qui arrivent très jeunes ou qui sont nés ici, s'intègrent en général très bien et réussissent parfois mieux que la moyenne. À long terme, ils participent donc très bien à la croissance économique du Québec.
Ce qui ne veut bien sûr pas dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le ministère de l'Immigration dit vouloir privilégier la «voie de l'équilibre» entre un modèle de sélection pointu qui ne recrute que des spécialistes en demande sur le marché du travail et un modèle plus ouvert en quête de généralistes ayant de bonnes capacités d'adaptation. Pour l'heure, si l'on se fie au rapport accablant du vérificateur général, le Ministère semble avoir choisi non pas la voie de l'équilibre, mais la voie du n'importe comment. Plus de rigueur et de cohérence sont donc de mise.
Comment améliorer la sélection? Pour le professeur Boudarbat, Québec aurait tout intérêt à miser sur la candidature des immigrants qui ont les meilleures capacités d'adaptation, notamment les étudiants étrangers et les jeunes. «Les études montrent que les gens qui arrivent après 30 ans ont plus de problèmes d'adaptation.» En ce moment, Québec favorise les candidatures des 18-35 ans, mais pour le chercheur, favoriser les gens de moins de 25 ans serait encore mieux.
Cela dit, on aura beau choisir les candidats les plus jeunes, les plus qualifiés et les plus déterminés à se réinventer, cela ne suffit pas. Les employeurs ont aussi un rôle à jouer dans leur intégration. Le problème de reconnaissance des compétences reste entier. «Même les immigrants qui satisfont à la grille de sélection ont du mal à trouver du travail», observe Marie-Thérèse Chicha. Elle me cite l'exemple d'un informaticien du Sénégal, très qualifié, très compétent, qui a frappé à toutes les portes, en vain. «Il n'a pu trouver aucun emploi. Finalement, il a eu une offre de la Banque mondiale comme informaticien, aux conditions qu'il voulait. Il est parti. La Banque mondiale n'embauche pas n'importe qui. Comment se fait-il qu'aucun employeur du Québec n'a voulu de lui?»
Des responsables de ressources humaines qui ont l'ordre de leur employeur de n'embaucher aucun immigré, cela existe malheureusement, note Marie-Thérèse Chicha. Même si on trouve des employeurs très ouverts, la majorité reste frileuse par rapport aux immigrants, a-t-elle constaté au cours de ses recherches. «Ils ont parfois peur qu'ils réclament des accommodements ou que les collègues n'en veulent pas.»
Dans ce contexte, au-delà des bonnes intentions et des campagnes de sensibilisation, il faudrait peut-être songer à des mesures plus musclées, comme des programmes d'accès à l'égalité ou un éventail plus large de stages subventionnés. Cela permettrait à des immigrants que l'on croit mal choisis mais qui ne le sont pas d'obtenir cette première expérience de travail que tous les employeurs leur réclament sans vouloir la leur offrir.
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Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Et on arrive pas a se débarasser de Dany Villenueva.....Gillo a écrit : [...]
On en reçoit en masse des diplômés qui parlent français, on les retournent dans leur pays aussitôt leur visa fini alors qu'ils sont souvent des citoyens exemplaires comparés à d'autres.

Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Accomodements
Fermons le robinet de l’immigration
Agence QMI
Taïeb Moalla
20/05/2010 20h43
QUÉBEC - Le Québec devrait carrément arrêter de recevoir des immigrants pendant quelques années puisque le marché de l’emploi peine déjà à absorber les 55 000 nouveaux arrivants que la province accueille annuellement.
C’est en substance ce que l’ex-conseiller municipal d’Hérouxville, André Drouin, a déclaré, jeudi après-midi, à la sortie de la commission parlementaire portant sur le projet de loi 94, consacré aux balises encadrant les demandes d’accommodement.
«Le taux moyen de chômage dans les communautés culturelles est de trois à quatre fois plus élevé que la moyenne nationale, a déploré M. Drouin. Être pauvre dans un pays dans lequel tu viens de rentrer, c’est pas mal pire qu’être pauvre dans ton pays d’origine.»
Faudrait-il alors fermer le robinet de l’immigration?, lui a-t-on demandé. «Vous m’enlevez les mots de la bouche, a immédiatement répondu le coloré ingénieur. Lorsqu’une multinationale voit qu’un processus de gestion commence à donner des «outputs» qui ne sont pas bons, elle a deux choix. Soit elle continue en remaquillant le tout ou elle arrête la chaîne de montage. Nous avons tellement d’indices qui viennent des communautés ethniques elles-mêmes, que ça devrait nous faire voir qu’il y a un problème.»
Si le gouvernement ne suit pas ce raisonnement, il pourrait choisir à tout le moins une alternative plus viable, croit André Drouin. «Au lieu de diminuer les cours de francisation, baissons le nombre d’immigrants. Il y en 1 000 qui arrivent au Québec chaque semaine. Ce n’est pas rien, ça», a-t-il ajouté.
Violences urbaines en vue?
À défaut d’un moratoire sur l’immigration, la province risque fort de connaître des violences urbaines semblables à celles que vivent régulièrement plusieurs villes d’Europe, pense l’homme qui est à l’origine du « code de vie » controversé adopté par la Ville d’Hérouxville, en Mauricie, en 2007.
«Ils (les immigrants) sont venus ici pour travailler, mais là on leur dit qu’ils ne peuvent pas! Arrêtons la chaîne de montage, sinon regardez ce qui se passe à Paris, en Hollande, en Suède ou en Norvège. C’est ça qui s’en vient ici (...). Je ne comprends pas que nos politiciens laissent faire ça. Il y a tellement de signes et de symptômes. Faites quelque chose», a-t-il demandé.
Interrogé sur la possibilité qu’Hérouxville retire son code de vie (le nouveau maire Bernard Thompson a évoqué cette hypothèse à l’agence QMI), André Drouin a dit ne pas connaître les raisons de cet éventuel abandon. « Je ne sais pas pourquoi ils veulent faire ça. La Ville aurait-elle reçu des menaces?, s’est-il demandé. Ce code de vie fait partie de l’histoire d’Hérouxville, mais s’ils le retirent, ça ne change rien dans l’atteinte de mes objectifs. »
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Fermons le robinet de l’immigration
Agence QMI
Taïeb Moalla
20/05/2010 20h43
QUÉBEC - Le Québec devrait carrément arrêter de recevoir des immigrants pendant quelques années puisque le marché de l’emploi peine déjà à absorber les 55 000 nouveaux arrivants que la province accueille annuellement.
C’est en substance ce que l’ex-conseiller municipal d’Hérouxville, André Drouin, a déclaré, jeudi après-midi, à la sortie de la commission parlementaire portant sur le projet de loi 94, consacré aux balises encadrant les demandes d’accommodement.
«Le taux moyen de chômage dans les communautés culturelles est de trois à quatre fois plus élevé que la moyenne nationale, a déploré M. Drouin. Être pauvre dans un pays dans lequel tu viens de rentrer, c’est pas mal pire qu’être pauvre dans ton pays d’origine.»
Faudrait-il alors fermer le robinet de l’immigration?, lui a-t-on demandé. «Vous m’enlevez les mots de la bouche, a immédiatement répondu le coloré ingénieur. Lorsqu’une multinationale voit qu’un processus de gestion commence à donner des «outputs» qui ne sont pas bons, elle a deux choix. Soit elle continue en remaquillant le tout ou elle arrête la chaîne de montage. Nous avons tellement d’indices qui viennent des communautés ethniques elles-mêmes, que ça devrait nous faire voir qu’il y a un problème.»
Si le gouvernement ne suit pas ce raisonnement, il pourrait choisir à tout le moins une alternative plus viable, croit André Drouin. «Au lieu de diminuer les cours de francisation, baissons le nombre d’immigrants. Il y en 1 000 qui arrivent au Québec chaque semaine. Ce n’est pas rien, ça», a-t-il ajouté.
Violences urbaines en vue?
À défaut d’un moratoire sur l’immigration, la province risque fort de connaître des violences urbaines semblables à celles que vivent régulièrement plusieurs villes d’Europe, pense l’homme qui est à l’origine du « code de vie » controversé adopté par la Ville d’Hérouxville, en Mauricie, en 2007.
«Ils (les immigrants) sont venus ici pour travailler, mais là on leur dit qu’ils ne peuvent pas! Arrêtons la chaîne de montage, sinon regardez ce qui se passe à Paris, en Hollande, en Suède ou en Norvège. C’est ça qui s’en vient ici (...). Je ne comprends pas que nos politiciens laissent faire ça. Il y a tellement de signes et de symptômes. Faites quelque chose», a-t-il demandé.
Interrogé sur la possibilité qu’Hérouxville retire son code de vie (le nouveau maire Bernard Thompson a évoqué cette hypothèse à l’agence QMI), André Drouin a dit ne pas connaître les raisons de cet éventuel abandon. « Je ne sais pas pourquoi ils veulent faire ça. La Ville aurait-elle reçu des menaces?, s’est-il demandé. Ce code de vie fait partie de l’histoire d’Hérouxville, mais s’ils le retirent, ça ne change rien dans l’atteinte de mes objectifs. »
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Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Drole de bonhomme ce monsieur Drouin mais n'empeche qu'il a raison voulez vous ben me dire comment la communauté immigrante pourra bien nous aider a payé nos pensions y sont 4 fois plus sur le chomage que nous, pour l'instant j'ai plutot l'impression que c'est nous qui gaspillons notre argent a les faire vivre plutot que mettre dans la caisse de la RRQ...
Je suis d'accord avec l'immigration pour sauver les gens quand ils sont en dangé dans leur pays, je les accueil a bras ouvert mais accepter n'importe qui de n'importe quel pays sans aucune condition , ouvrir tout grand les vannes pour les mettre sur le BS a vie un coup arrivé ici non ca je ne suis pas d'accord, je veux etre une terre d'accueil pour ceux qui en ont besoin pas pour accueillir tout les laches qui pense venir faire ici la belle vie sur le BS en ayant décidé d'avance avant meme d'arriver ici que leur plan de match était de profiter au maximum de l'état en ayant le moins possible a lever le p'tits doigts.
Je suis d'accord avec l'immigration pour sauver les gens quand ils sont en dangé dans leur pays, je les accueil a bras ouvert mais accepter n'importe qui de n'importe quel pays sans aucune condition , ouvrir tout grand les vannes pour les mettre sur le BS a vie un coup arrivé ici non ca je ne suis pas d'accord, je veux etre une terre d'accueil pour ceux qui en ont besoin pas pour accueillir tout les laches qui pense venir faire ici la belle vie sur le BS en ayant décidé d'avance avant meme d'arriver ici que leur plan de match était de profiter au maximum de l'état en ayant le moins possible a lever le p'tits doigts.
Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Et pendant ce temps , il y a pleins de médecins étranger qui sont ici et qui ne peuvent pretiquer ou qu'ils se font mettre des batons dans les roues pendant des années avant de pouvoir pratiquer.......Cass! a écrit : Drole de bonhomme ce monsieur Drouin mais n'empeche qu'il a raison voulez vous ben me dire comment la communauté immigrante pourra bien nous aider a payé nos pensions y sont 4 fois plus sur le chomage que nous, pour l'instant j'ai plutot l'impression que c'est nous qui gaspillons notre argent a les faire vivre plutot que mettre dans la caisse de la RRQ...
Je suis d'accord avec l'immigration pour sauver les gens quand ils sont en dangé dans leur pays, je les accueil a bras ouvert mais accepter n'importe qui de n'importe quel pays sans aucune condition , ouvrir tout grand les vannes pour les mettre sur le BS a vie un coup arrivé ici non ca je ne suis pas d'accord, je veux etre une terre d'accueil pour ceux qui en ont besoin pas pour accueillir tout les laches qui pense venir faire ici la belle vie sur le BS en ayant décidé d'avance avant meme d'arriver ici que leur plan de match était de profiter au maximum de l'état en ayant le moins possible a lever le p'tits doigts.

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Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
C'est drôle que tu dises ça parce que la plupart de mes profs sont d'une autre origine. Il y a aussi mon dentiste, mon médecin, les patrons de ma job et celle de mon chum. Mais bon je me fie à aucune statistique ici je rapporte ce que je voisConsult1 a écrit : Oh oui, une soudaine arrivée de bateaux remplis de futurs commis de magasins de fruits et légumes tamouls, de chauffeurs de taxis iraniens et de cousins de Freddy Villanueva est la solution au manque de cotisations aux régimes de retraite...
Faudrait arreter de rèver, ce ne sont pas des PHD en physique nucléaire qui vont débarquer si on augmente les quotas mais bien souvent des sous-scolarisés qui vont venir occuper des postes au salaire minimum et qui auront 8 enfants chacun.
On a déjà de la difficulté à attirer des immigrants de qualité, ce n'est pas en augmentant le nombre qu'on va attirer la qualité.

Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Cyne03 a écrit : [...]
C'est drôle que tu dises ça parce que la plupart de mes profs sont d'une autre origine. Il y a aussi mon dentiste, mon médecin, les patrons de ma job et celle de mon chum. Mais bon je me fie à aucune statistique ici je rapporte ce que je vois
Effectivement , beaucoup d'arabes sont étudiants en médecine......, je dirais que c'est proche du 50 %

Il y a eu un temps , beaucoup de Nuyen , mais la c'est des abdoula ben kek choses.......qui sont résidents.......
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Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
une chance qu'on est informatisé car on doit écrire le noms des résidents
et ils ont beaucoup de lettres




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Re: Une forte immigration sera la clé du régime de pensions
Publié le 21 mai 2010 à 14h16 | Mis à jour à 14h20
Yolande James en désaccord avec André Drouin
La Presse Canadienne
La ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration Yolande James se dit en désaccord avec l'ex-conseiller municipal d'Hérouxville, André Drouin, et croit que la majorité des Québécois ne pensent pas comme lui.
Jeudi, l'ancien conseiller municipal d'Hérouxville a demandé que le Québec réduise l'arrivée de nouveaux immigrants et cesse les accommodements pour motifs religieux.
L'ancien conseiller municipal avait suggéré au gouvernement d'«arrêter la chaîne» de l'immigration, affirmant que le Québec n'avait pas la capacité d'intégrer 50 000 nouveaux arrivants chaque année et qu'en continuant ainsi à en accueillir autant, il ne faisait que susciter de la frustration chez les immigrants et les condamner au chômage.
Interrogée à ce sujet vendredi, alors qu'elle participait à une annonce sur l'emploi à Montréal, notamment chez les personnes immigrantes, la ministre James s'est dite en désaccord avec M. Drouin.
«Je ne suis pas d'accord avec les déclarations de M. Drouin», a-t-elle commenté, avant d'ajouter qu'il avait le droit à son opinion et le droit de la dire en commission parlementaire.
«Encore par l'annonce qu'on fait aujourd'hui, on a une démonstration très claire que l'immigration contribue de façon positive au développement du Québec. Ça fait depuis fort longtemps. C'est clair pour moi que les propos tenus par M. Drouin ne représentent pas ce que pensent la majorité des Québécois.»
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS4" onclick="window.open(this.href);return false;
Yolande James en désaccord avec André Drouin
La Presse Canadienne
La ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration Yolande James se dit en désaccord avec l'ex-conseiller municipal d'Hérouxville, André Drouin, et croit que la majorité des Québécois ne pensent pas comme lui.
Jeudi, l'ancien conseiller municipal d'Hérouxville a demandé que le Québec réduise l'arrivée de nouveaux immigrants et cesse les accommodements pour motifs religieux.
L'ancien conseiller municipal avait suggéré au gouvernement d'«arrêter la chaîne» de l'immigration, affirmant que le Québec n'avait pas la capacité d'intégrer 50 000 nouveaux arrivants chaque année et qu'en continuant ainsi à en accueillir autant, il ne faisait que susciter de la frustration chez les immigrants et les condamner au chômage.
Interrogée à ce sujet vendredi, alors qu'elle participait à une annonce sur l'emploi à Montréal, notamment chez les personnes immigrantes, la ministre James s'est dite en désaccord avec M. Drouin.
«Je ne suis pas d'accord avec les déclarations de M. Drouin», a-t-elle commenté, avant d'ajouter qu'il avait le droit à son opinion et le droit de la dire en commission parlementaire.
«Encore par l'annonce qu'on fait aujourd'hui, on a une démonstration très claire que l'immigration contribue de façon positive au développement du Québec. Ça fait depuis fort longtemps. C'est clair pour moi que les propos tenus par M. Drouin ne représentent pas ce que pensent la majorité des Québécois.»
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