Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Votre tribune, la parole est à vous! Débattez d'idées, d'opinions, de sujets chauds de l'actualité ... bref place aux discussions.
Avatar de l’utilisateur
lucide
Seigneur de la Causerie
Messages : 5688
Inscription : mer. juin 11, 2003 12:00 am

Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par lucide »

Québec
Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum
La Presse Canadienne
20/05/2010 14h17




MONTRÉAL - Il y a maintenant 30 ans, le 20 mai 1980, qu'une majorité de Québécois refusaient la proposition de souveraineté-association du gouvernement péquiste, mené à l'époque par René Lévesque.

Cette défaite avait donné lieu à la célèbre déclaration «Si j'ai bien compris, vous êtes en train de me dire: à la prochaine fois», prononcée par l'ancien premier ministre aux souverainistes réunis au centre Paul-Sauvé, à Montréal.

Ceux en faveur du maintien du Québec au sein du Canada s'étaient opposés à l'indépendance de la province dans une proportion de 59,56 pour cent des votes, contre 40,46 pour cent pour les nationalistes.

Le clan fédéraliste était notamment composé à l'époque du chef du Parti libéral du Québec, Claude Ryan et du premier ministre fédéral Pierre Eliott Trudeau.

Le taux de participation de 85,6 pour cent avait été sans précédent pour un enjeu qui a suscité la mobilisation de l'ensemble de la population québécoise.

Par ailleurs, 30 ans après le référendum de 1980 et quinze ans après celui de 1995, 58 pour cent des Québécois estiment que le débat sur la souveraineté du Québec est dépassé, selon un sondage CROP dévoilé mardi.

Vingt-six pour cent des répondants croient cependant que ce débat est toujours aussi pertinent au Québec.


Je m'en souviens comme si c'était hier...
un des plus tristes jours de ma vie, j'ai tellement braillé... des semaines de temps.
Une grande déception, une désillusion... j'ai cessé depuis ce jour a appartenir a un parti politique et a participer activement a une campagne électorale.
:ouin:
Avatar de l’utilisateur
Mimosa
Immortel du Domaine
Messages : 14757
Inscription : jeu. nov. 06, 2003 1:00 am

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Mimosa »

Ça dû vraiment être quelque chose à vivre ! Autant la frénésie autour/avant, que la déception amère après ...

J'avais seulement 2 ans, donc je ne me souviens de rien, mais encore aujourd'hui, quand mon père m'en parle .. Il vient les yeux plein d'eau et est très émotif ...
J'ai vu des images à la télé et je trouve ça émouvant :(

Vraiment l'impression qu'on a manqué le bateau...
Because they don't have a voice, you'll never stop hearing mine.

Great minds discuss ideas. Average minds discuss events. Small minds discuss people. - Eleanor Roosevelt
Avatar de l’utilisateur
Annouk
Ange du Domaine
Messages : 63560
Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Annouk »

J'avais 13 ans et toute la fougue de l'adolescence....

j'ai vu mon père pleurer pour la seule fois dans ma vie...

J'y croyais alors....Et plus fort que moi, j'y crois encore. Je crois fermement qu'en étant maitre chez nous, libre, indépendant, nous serions beaucoup mieux
Avatar de l’utilisateur
Placeress
Immortel du Domaine
Messages : 21514
Inscription : lun. déc. 07, 2009 9:51 am

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Placeress »

Le référendum de 80 à été LE drame de ma famille....

Mon père était directeur national à l'organisation du référendum de 80.... il ne s'est jamais vraiment remis de la défaite, lui et plusieurs de ses collègues.... ils ont prit les choses bien personnel disons.

J'avais 5 ans, ça prit toute la place dans ma vie jusqu'à cet âge... et la défaite aussi par la suite...

Mais bon, la vie a continué pour ma mère et moi, mais mon père a toujours resté étrange par la suite...

C'est fou.... 30 ans aujourd'hui....

Maintenant, tout comme Annouk, j'y crois encore et je crois toujours que cela serait la meilleure option pour les Québécois, mais je n'en fais pas une religion ou une maladie disons...
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39604
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Anya »

Publié le 20 mai 2010 à 06h00 | Mis à jour à 06h00

Trente ans plus tard...

Lysiane Gagnon
La Presse

Fédéralistes ou souverainistes, les Québécois? Ni l'un ni l'autre. Mais si le fédéralisme n'a pas gagné d'adeptes, l'idéal souverainiste a perdu bien des plumes: une forte majorité de 58?% considère que le débat sur la souveraineté du Québec est dépassé, et ils sont encore plus nombreux ? 67% ? à penser que dans 30 ans, le Québec fera toujours partie de la fédération canadienne.

Pour le trentième anniversaire du référendum du 20 mai 1980 (c'est aujourd'hui!), le groupe de réflexion «L'Idée fédérale» a commandité un sondage CROP qui confirme que le mouvement souverainiste est en perte de vitesse, sans toutefois que le sentiment d'appartenance au Canada ait augmenté. Si le mariage semble tenir, c'est assurément un mariage de raison, car les Québécois rejettent les étiquettes: 25% ne se déclarent «ni fédéralistes ni souverainistes», 22%, «entre les deux», alors que le reste se partage également entre souverainistes et fédéralistes affirmés.

Par ailleurs, le bilan qu'ils font des rapports entre le Québec et le reste du Canada n'a rien d'enthousiaste. Seulement 26% des répondants estiment que depuis 30 ans, la plupart des désaccords se sont réglés «à la satisfaction des deux partis».

Le résultat d'ensemble est certainement de mauvais augure pour les souverainistes, mais il y a deux détails qui vont les inquiéter particulièrement.

Une bonne pluralité de 47% estime qu'il y a aujourd'hui «moins de raisons» pour le Québec de devenir indépendant qu'en 1980, alors que seulement 19% pensent qu'il y en a plus, et que 22% pensent qu'il y a «autant de raisons» de faire l'indépendance.

Qui plus est, cette désaffection envers la souveraineté se produit au moment où une majorité de 57?% estime que «la survie de la langue française au Québec est moins bien assurée qu'il y a 30 ans». Or, on le sait, la question linguistique a toujours été l'aiguillon principal du mouvement souverainiste. À un point tel qu'on a pu dire que le PQ a perdu le référendum de 1980 en partie parce que la loi 101 avait apaisé les craintes sur l'avenir de la langue française. C'est la première fois, sauf erreur, qu'il n'y a pas de corrélation entre l'inquiétude linguistique et l'adhésion à la souveraineté.

Ce qui semble se produire aujourd'hui, si l'on en croit le sondage CROP, c'est que les Québécois ont «acheté» la thèse péquiste, au demeurant fort contestable, selon laquelle le français est plus menacé que jamais... mais que cela ne les pousse aucunement à envisager l'indépendance comme une solution. Leur pessimisme vient-il de leur perception de l'immigration comme une menace culturelle?

Est-ce plutôt une sorte de fatalisme découlant de la mondialisation? La moitié des Québécois croit en tout cas que «les nations ont tendance à se regrouper afin de mieux affronter les défis de la mondialisation», alors que seulement le quart croient que les nations ont au contraire «tendance à rechercher leur indépendance» afin de mieux affronter les mêmes défis.

Même les souverainistes sont désabusés, car alors qu'ils sont 24% à se définir comme tels, seulement 14% des répondants pensent que le Québec sera indépendant dans 30 ans. Et l'on ne peut pas dire que l'aspiration vers un fédéralisme renouvelé soit bien forte, car parmi ceux qui croient que le Québec fera toujours partie du Canada dans 30 ans, la plupart (39%) estiment que la fédération «fonctionnera essentiellement» comme aujourd'hui.

En somme, le grand gagnant de l'exercice est... le statu quo constitutionnel!

http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... cueil_POS2" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39604
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Anya »

Le blogue de Jean-François Lisée

20 mai 2010
Audio: comment gagner le prochain référendum
Publié dans |* L'image de 15h15

Pour ce jour du 20 mai, 30e anniversaire du référendum de 1980, je ne trouve rien de plus approprié que de vous faire entendre ce classique des Justiciers Masqués: le vote automatisé au téléphone.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=EgoOfjDH ... r_embedded[/youtube]

http://www2.lactualite.com/jean-francoi ... ndum/3425/" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
geneviève-2
Immortel du Domaine
Messages : 13820
Inscription : jeu. août 25, 2005 12:00 am

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par geneviève-2 »

Dans la même le même ordre sur Canoë ils explique l'histoire des Patriotes

http://www.canoe.ca/FlashInfo/infograph ... -patriotes" onclick="window.open(this.href);return false;
Je ne reçois pas les messages éclairs
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39604
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Anya »

Publié le 21 mai 2010 à 06h00 | Mis à jour à 06h00

Êtes-vous étonnés?
Alain Dubuc
La Presse

Cinquante-huit pour cent des Québécois estiment que le débat sur la souveraineté est dépassé. À peine 14% croient que le Québec sera souverain dans 30 ans. C'est ce que nous dit un sondage CROP réalisé pour le compte du réseau L'Idée fédérale. Ces chiffres sont clairs. C'est fini.

Est-ce qu'on est étonnés? Depuis des années, tous les sondages et tous les résultats électoraux vont dans ce sens. Tout le monde sait bien que c'est fini. Les souverainistes le savent, mais font semblant de continuer le combat. Les fédéralistes militants le savent, mais n'osent pas baisser les bras, de crainte d'une improbable résurgence, et parce que la menace souverainiste les arrange. Et la grande majorité des gens s'en balancent.

Je ne suis évidemment pas étonné. J'ai écrit une longue série d'éditoriaux, il y a dizaine d'années, qui reposaient sur l'idée que le projet souverainiste était sans issue et qu'il fallait passer à autre chose. J'ai écrit un essai là-dessus il y a trois ans, À mes amis souverainistes, où je leur demandais ce que l'on fait quand on sait que ça n'arrivera pas.

La réalité que décrivent ces chiffres est trop implacable. Quand à peine 24% des gens se disent souverainistes, l'objectif devient inatteignable. Quand 78% des Québécois se définissent, dans des proportions variables, comme Québécois et Canadiens, on voit que la question identitaire ne mène pas spontanément à vouloir la rupture. Le courant dominant au Québec, c'est maintenant le «ninisme», les 47% de Québécois qui ne sont ni fédéralistes, ni souverainistes ou quelque part entre les deux.

Les souverainistes ont toujours cru que leur principal ennemi était la peur, la crainte des Québécois de faire le grand saut. Mais leur véritable défi, c'est de combattre un ennemi encore plus redoutable: l'indifférence.

Par contre, on sait aussi que cet échec du projet souverainiste n'a pas mené pour autant à une victoire du fédéralisme. On a plutôt assisté à une implosion de la souveraineté, qui a perdu sa pertinence. Le statu quo fédéral a gagné par défaut. Et les Québécois, surtout francophones, ressentent toujours un malaise dans la fédération.

L'important, c'est de savoir ce que nous devrions faire maintenant. Le Québec est dans une impasse, prisonnier d'un cadre politique défini il y a une quarantaine d'années qui ne correspond plus aux besoins et aux préoccupations des Québécois. Il y a un décalage entre l'univers politique et le réel, qui est un important facteur de paralysie et de désaffection.

Comment s'en sort-on? Il y a plusieurs pistes. La première, c'est accepter que la réalité soit imparfaite. Accepter, ce n'est pas se résigner. C'est prendre acte du fait qu'une fédération binationale sera toujours bancale, qu'une minorité vivra toujours un certain inconfort, peu importe son statut, et qu'il y a d'autres solutions que la quête un peu naïve d'absolu.

On peut, comme le fait L'Idée fédérale, raffiner la réflexion sur le fédéralisme. Il faut aussi pousser les souverainistes à prendre acte de cette réalité et à délaisser leur option. Parce que leurs stratégies de contournement, pour compenser le vide laissé par l'abandon d'un rendez-vous référendaire, comme gratter le bobo identitaire ou vouloir multiplier les affrontements avec Ottawa, ont quelque chose de débilitant.

Je crois aussi qu'il faut travailler à partir du nationalisme québécois, en espérant que l'on puisse redéployer cette énergie créatrice vers d'autres débats que les enjeux de nature constitutionnelle, pour susciter une ferveur dans la réussite similaire à celle de la Révolution tranquille.

Et si on ne fait rien? La perspective n'a rien de jojo. C'est le pire des deux mondes. Dans 30 ans, les Québécois n'auront pas réalisé la souveraineté, mais ils en parleront encore!

http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... ction_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
Placeress
Immortel du Domaine
Messages : 21514
Inscription : lun. déc. 07, 2009 9:51 am

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Placeress »

http://www.pq.org/parti/manifeste-sur-souverainete/" onclick="window.open(this.href);return false;




Il y a 40 ans, René Lévesque créait le Parti Québécois et conviait la nation québécoise à partir à la conquête de sa liberté collective. Le travail n’est toujours pas terminé. L’appel de la liberté se fait toujours aussi pressant. Le désir de souveraineté prend sa source dans une histoire nationale caractérisée par la ténacité des premiers défenseurs de la liberté. Cette histoire de courage et de détermination s’est transmise jusqu’à nous et de nouvelles générations de souverainistes continuent de porter ce projet.

Alors que de nouveaux pays naissent régulièrement dans le monde, nous croyons que le Québec doit écrire lui aussi son nom dans le grand livre de l’histoire des peuples. L’aventure du Québec est celle d’une nation qui développe une relation d’égal à égal avec les Premières Nations et la nation inuite, où la communauté anglophone a toute sa place et où est valorisé l’apport des Québécoises et des Québécois issus de l’immigration. Nous avons rendez-vous avec la liberté et avec le pays que portent depuis si longtemps nos espoirs.




Lien: http://www.pq.org/parti/manifeste-sur-souverainete/" onclick="window.open(this.href);return false;
Dernière modification par Placeress le ven. mai 21, 2010 6:33 pm, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
Beppo
Intronisé au Panthéon
Messages : 37195
Inscription : sam. nov. 01, 2003 1:00 am

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Beppo »

La chronique de Richard Martineau

Dépassée, vraiment?

22/05/2010 09h39


Selon un sondage CROP effectué pour le compte d'un organisme promouvant le fédéralisme, la majorité des Québécois trouvent que la souveraineté est une idée dépassée.

Au moment même où je trouve que l'indépendance n'a jamais été aussi pertinente, les Québécois tournent le dos à cette option.

Je me sens comme un gars qui arrive à un party juste au moment où le concierge allume les lumières, passe le balai et range les tables.

UNE FORÊT D'ICEBERGS

S'il y a un événement qui m'a démontré hors de tout doute que le Québec doit prendre ses cliques et ses claques et quitter le Canada au plus sacrant, c'est bien la crise des accommodements raisonnables.

Cette histoire a agi comme un véritable révélateur. D'un côté, il y a le multiculturalisme canadien qui encourage le communautarisme, et conçoit la nation comme une courtepointe formée d'une myriade de minorités qui revendiquent chacune leurs droits et leurs différences.

De l'autre, il y a le Québec qui cherche à intégrer ses nouveaux arrivants dans un projet socio-culturel commun.

On ne peut rêver de deux conceptions plus différentes et plus irréconciliables de la nation.

C'est l'Angleterre avec ses mosquées islamistes qui poussent comme des champignons versus la France laïque et républicaine.

Comme le disait Caroline Fourest cette semaine: «C'est comme si vous étiez à bord d'un paquebot et que vous vouliez contourner un iceberg. Le Québec veut le contourner en empruntant la voie de la laïcité, alors que le Canada veut le contourner en empruntant la voie du multiculturalisme. Le hic est que le chemin privilégié par le Canada mène tout droit à une forêt d'icebergs...»

UNE QUESTION FONDAMENTALE

Vous me direz qu'on ne fait pas l'indépendance pour une question de vitres givrées et de piscines non mixtes.

Ah non? On la fait pourquoi, alors? Pour des points d'impôts?

Cette question de la conception de la nation n'est pas un détail. C'est le fondement même du conflit qui oppose le Canada et le Québec.

Le Canada veut que le pays se mette au diapason de ses minorités. Le Québec veut que les minorités se mettent au diapason du pays.

C'est pas rien, ça. C'est une différence fondamentale.

Comme dirait le sociologue Mathieu Bock-Côté, c'est une question existentielle. Tout le reste découle de ça: la langue, la séparation de l'Église et de l'État, les politiques sociales et culturelles...

Pour utiliser une métaphore biologique, l'ADN du Canada et celui du Québec sont incompatibles. La greffe ne prendra jamais.

Nous sommes A positif alors que le Canada est O négatif.

MANQUE DE COHÉRENCE


Comment pouvons-nous demander aux nouveaux arrivants de s'arrimer à ce que nous sommes si nous n'arrivons même pas à nous nommer nous-mêmes?

On demande aux immigrants de se fondre à la majorité alors que nous nous accrochons encore à notre statut minoritaire!

On leur dit: «Cessez de jouer la carte de la minorité opprimée», alors que c'est EXACTEMENT ce que nous faisons au sein du Canada! Soyons cohérents, bordel!

Les nouveaux arrivants nous considéreront comme une majorité le jour où nous accepterons d'en devenir une.

D'ici là, nous sommes une MINORITÉ au sein du Canada.

UN PROJET PERTINENT

Dépassé, le projet de la souveraineté?

Allons donc! Cette idée n'a jamais été aussi actuelle, aussi moderne, aussi urgente.

http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/ric ... 93900.html" onclick="window.open(this.href);return false;



Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Avatar de l’utilisateur
Placeress
Immortel du Domaine
Messages : 21514
Inscription : lun. déc. 07, 2009 9:51 am

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Placeress »

J'ai écouté une entrevue avec Chaflik de Loco locas, qui répondait à Lucien Bouchard et les autres qui croient que la souveraineté ne se fera pas le leur vivant....

Chaflik répondait qu'il est bien prétentieux de penser que le débat de la souveraineté appartenait à une seule génération.... j'ai trouvé ça ben bon.... :clap:
Avatar de l’utilisateur
Thewinneris
Seigneur de la Causerie
Messages : 5728
Inscription : mer. avr. 02, 2003 1:00 am

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Thewinneris »

Beppo a écrit : La chronique de Richard Martineau

Dépassée, vraiment?

22/05/2010 09h39


Selon un sondage CROP effectué pour le compte d'un organisme promouvant le fédéralisme, la majorité des Québécois trouvent que la souveraineté est une idée dépassée.

Au moment même où je trouve que l'indépendance n'a jamais été aussi pertinente, les Québécois tournent le dos à cette option.

Je me sens comme un gars qui arrive à un party juste au moment où le concierge allume les lumières, passe le balai et range les tables.

UNE FORÊT D'ICEBERGS

S'il y a un événement qui m'a démontré hors de tout doute que le Québec doit prendre ses cliques et ses claques et quitter le Canada au plus sacrant, c'est bien la crise des accommodements raisonnables.

Cette histoire a agi comme un véritable révélateur. D'un côté, il y a le multiculturalisme canadien qui encourage le communautarisme, et conçoit la nation comme une courtepointe formée d'une myriade de minorités qui revendiquent chacune leurs droits et leurs différences.

De l'autre, il y a le Québec qui cherche à intégrer ses nouveaux arrivants dans un projet socio-culturel commun.

On ne peut rêver de deux conceptions plus différentes et plus irréconciliables de la nation.

C'est l'Angleterre avec ses mosquées islamistes qui poussent comme des champignons versus la France laïque et républicaine.

Comme le disait Caroline Fourest cette semaine: «C'est comme si vous étiez à bord d'un paquebot et que vous vouliez contourner un iceberg. Le Québec veut le contourner en empruntant la voie de la laïcité, alors que le Canada veut le contourner en empruntant la voie du multiculturalisme. Le hic est que le chemin privilégié par le Canada mène tout droit à une forêt d'icebergs...»

UNE QUESTION FONDAMENTALE

Vous me direz qu'on ne fait pas l'indépendance pour une question de vitres givrées et de piscines non mixtes.

Ah non? On la fait pourquoi, alors? Pour des points d'impôts?

Cette question de la conception de la nation n'est pas un détail. C'est le fondement même du conflit qui oppose le Canada et le Québec.

Le Canada veut que le pays se mette au diapason de ses minorités. Le Québec veut que les minorités se mettent au diapason du pays.

C'est pas rien, ça. C'est une différence fondamentale.

Comme dirait le sociologue Mathieu Bock-Côté, c'est une question existentielle. Tout le reste découle de ça: la langue, la séparation de l'Église et de l'État, les politiques sociales et culturelles...

Pour utiliser une métaphore biologique, l'ADN du Canada et celui du Québec sont incompatibles. La greffe ne prendra jamais.

Nous sommes A positif alors que le Canada est O négatif.

MANQUE DE COHÉRENCE


Comment pouvons-nous demander aux nouveaux arrivants de s'arrimer à ce que nous sommes si nous n'arrivons même pas à nous nommer nous-mêmes?

On demande aux immigrants de se fondre à la majorité alors que nous nous accrochons encore à notre statut minoritaire!

On leur dit: «Cessez de jouer la carte de la minorité opprimée», alors que c'est EXACTEMENT ce que nous faisons au sein du Canada! Soyons cohérents, bordel!

Les nouveaux arrivants nous considéreront comme une majorité le jour où nous accepterons d'en devenir une.

D'ici là, nous sommes une MINORITÉ au sein du Canada.

UN PROJET PERTINENT

Dépassé, le projet de la souveraineté?

Allons donc! Cette idée n'a jamais été aussi actuelle, aussi moderne, aussi urgente.

http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/ric ... 93900.html" onclick="window.open(this.href);return false;
:jap: En plus on est pogné avec la gouvernement Charest!
Red K
Magicien des Mots
Messages : 3566
Inscription : jeu. sept. 11, 2008 12:00 am

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Red K »

J'viens de me souvenir pourquoi je m'étais désabonné de La Presse.....Alain Dubuc. Le plus ''objectif'' des éditorialistes. Ou plutôt, il a comme ''objectif'' de plaire à son patron Desmarais. Il me fais fabémoliser.
Avatar de l’utilisateur
Placeress
Immortel du Domaine
Messages : 21514
Inscription : lun. déc. 07, 2009 9:51 am

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Placeress »

Pourquoi la souveraineté du Québec sera chose faite bien avant 2020

D’ici l’an 2020, et même bien avant ça, le peuple québécois aura délaissé les chemins qui l’ont mené trop souvent à des affrontements stériles


Joseph Facal
vendredi 19 mai 2000 1139 visites


Allocution de M. Joseph Facal - Seul le texte prononcé fait foi

Monsieur Jedwab,
Monsieur Dion,
Mesdames et messieurs,

On me permettra, d’entrée de jeu, de féliciter les responsables de l’Association d’études canadiennes pour l’idée de souligner le 20e anniversaire du référendum québécois de 1980 et de les remercier de m’avoir invité. Je ne vous étonnerai pas en vous disant d’abord souhaiter que la question nationale soit chose réglée en l’an 2020, car l’idée de passer les prochaines décennies enfermé dans les mêmes débats de société est une perspective peu engageante.

Pour savoir où l’on sera un jour, il faut cependant d’abord comprendre d’où on vient. À cet égard, le 20 mai 1980 restera une date importante dans l’histoire politique du Québec et du Canada. Cet événement allait en effet cristalliser une démarche dont la légitimité comme élément déclencheur d’un processus d’accession à la souveraineté pour le Québec serait, quelque dix-huit ans plus tard, confirmée par la Cour suprême du Canada.

Dans la dynamique des relations Québec/Ottawa, le référendum de 1980 venait également marquer toute la distance qui séparerait désormais ces deux pôles politiques au chapitre de leur conception respective de la démocratie participative. Au Canada, au moment de la création de l’union fédérale en 1867, ni la population du Québec, ni celle des autres provinces fondatrices n’avaient été préalablement consultées. En1982, au moment de la réforme constitutionnelle la plus importante de l’histoire canadienne, qui allait en outre s’opérer sans l’accord du Québec, la population fut à nouveau complètement écartée du processus. Les récentes délibérations au sein du Parlement canadien autour du projet de loi C-20 ont encore une fois laissé délibérément la population à l’écart, comme si quelqu’un, quelque part, redoutait l’expression démocratique des Canadiens en général et du peuple québécois en particulier.

Au Québec par contre, en 1980, au moment d’enclencher la démarche vers l’accession à la souveraineté, il fut décidé de confier au peuple québécois la décision ultime à ce chapitre. Le peuple québécois fut ainsi placé au cœur même du processus référendaire. Il en fut également de même en 1995, et encore au printemps 2000 alors que, pour les délibérations entourant le projet de loi no 99, une consultation générale et des audiences publiques ont été tenues.

Pour les observateurs de l’époque, le référendum de 1980 sur la souveraineté-association a été un exercice démocratique des plus valables. Malheureusement, le révisionnisme historique fédéral est en marche. La machine tourne à plein régime. L’utilisation de BCE Média par le Bureau d’information du Canada pour financer en douce, pour plus d’un million de dollars, de soi-disant émissions d’information publique à la télévision nationale est venu illustrer cette situation à point nommé.

Il est en effet éminemment regrettable que des forces révisionnistes soient aujourd’hui à pied d’œuvre à Ottawa pour tenter de diminuer la valeur du référendum de 1980 dans le but de discréditer le mouvement souverainiste et de légitimer certains des aspects les plus répréhensibles du projet de loi C-20.

Les révisionnistes tentent de nous faire croire que le référendum de 1980 n’était, en fait, qu’un marché de dupes. Que la question était à ce point farcie d’ambiguïtés que les 40,44 % des électeurs qui ont voté OUI l’ont fait dans un moment d’égarement. Pourtant, l’idée de la souveraineté n’était-elle pas présente dans le paysage politique du Québec depuis déjà vingt ans ? Le général De Gaulle n’avait-il pas lancé son célèbre « Vive le Québec libre » en 1967 ? Monsieur René Lévesque n’avait-il pas, la même année, fondé le Mouvement Souveraineté-Association ?

Les révisionnistes fédéraux cherchent à accréditer les pires préjugés sur la capacité des Québécoises et Québécois, comme peuple, à se gouverner démocratiquement. Je soutiens pour ma part que les Québécois sont pleinement capables d’évaluer, individuellement et en conscience, les options qui leur sont présentées. Prétendre le contraire, c’est faire insulte à l’intelligence des Québécois.

Quant à l’offre d’association faite dans la question référendaire de 1980, ce n’était ni un stratagème ni une attrape. Depuis que M. René Lévesque a fondé le Mouvement souveraineté-association, cet aspect a toujours fait partie du projet souverainiste québécois. Bien au contraire, c’est la partie fédérale qui a affirmé qu’elle ne négocierait pas. Les souverainistes, eux, ont toujours fait de la négociation un élément central de leur projet. L’honnêteté intellectuelle obligeait donc le gouvernement à consulter la population sur le projet qui était le sien, celui qu’il avait fait valoir auprès des électeurs. Pas sur un quelconque projet de sécession univoque flottant uniquement dans l’imaginaire des révisionnistes fédéraux.

S’il faut chercher de l’ambiguïté dans le référendum de 1980, l’on pourrait peut-être regarder du côté des promesses faites par la partie fédérale en cours de campagne. En particulier, la fameuse promesse faite main sur le cœur, tête sur le billot et siège en jeu par le premier ministre du Canada, Monsieur Pierre Elliott Trudeau, à quelques jours de l’échéance référendaire, par laquelle il s’engageait à prendre (et je cite) « des mesures immédiates pour renouveler la Constitution » (fin de la citation) (discours au centre Paul-Sauvé, 14 mai 1980).

La souveraineté-association n’obtint finalement que 40,44 % des voix, les électeurs ayant préféré donner une autre chance au renouvellement du fédéralisme. Des espoirs qui, pour plusieurs, allaient être amèrement déçus. Je ne m’étends pas sur la suite bien connue des événements.

Le Plan B en vigueur depuis 1995 a quant à lui valu au Québec un nouveau ministre fédéral presque exclusivement voué à son application, la création, en pleine période de coupures dans les transferts destinés aux écoles et aux hôpitaux, du très utile Bureau d’information du Canada (BIC) et son budget de plus de 20 millions de dollars, auquel il faut ajouter l’accroissement des budgets du Conseil pour l’unité canadienne et du Bureau du Conseil privé, le programme des drapeaux de Patrimoine Canada, l’entêtement du gouvernement fédéral dans le dossier des Bourses du millénaire, dans l’actuel dossier des jeunes contrevenants, l’isolement du Québec lors des négociations sur l’union sociale au cours desquelles le Québec défendait les positions véhiculées jadis par les Lesage, Johnson père et Bourassa, de multiples intrusions dans les champs de compétence des provinces, et j’en passe.

Le Plan B a également valu au Québec un renvoi devant la Cour suprême du Canada dans lequel le procureur du gouvernement fédéral est allé jusqu’à nier l’existence même du peuple québécois. Ce renvoi fut lui-même suivi du projet de loi C-20 qui prétend donner suite à l’exigence de clarté formulée par la Cour suprême dans son avis consultatif, alors que, dans les faits, ce projet de loi vient plutôt en triturer les principales conclusions.

La réalité, elle est là : le Canada de l’an 2000 a décidé de fonctionner sans le Québec. L’adhésion du Québec à l’Entente canadienne sur l’union sociale ou à la Loi constitutionnelle de 1982 n’est plus une priorité ni pour le gouvernement fédéral, ni pour le reste du Canada. Pour eux, le Québec doit se satisfaire de la situation actuelle et rentrer sagement dans le rang. On admettra que pour les fédéralistes québécois, il y a là un lourd constat difficile à accepter. Comment expliquer autrement les tergiversations du Parti libéral du Québec à formuler sa nouvelle position constitutionnelle, si ce n’est le mur de l’indifférence auquel les fédéralistes québécois sont confrontés pour l’an 2000 et les décennies à venir, eux à qui M. Chrétien a fait savoir que la Constitution n’était pas « un magasin général » et qu’il fallait passer à autre chose ?

Pour les fédéralistes québécois, qui croient dans un Québec fort et autonome au sein d’un Canada respectueux du principe fédéral, je prévois un avenir morose d’ici l’an 2020. À l’horizon, il n’y a même plus le statu quo, seulement l’accélération de la centralisation en cours. Et cela, ils le savent très bien. Le magasin général est fermé. Le train canadien est en marche : au Québec de décider s’il y accroche son wagon ; mais s’il le fait, il est clairement entendu que son wagon ne devra pas être différent des neuf autres. La locomotive fédérale carbure à plein régime, alimentée par la condescendance à l’endroit des provinces et par l’utilisation unilatérale et tous azimuts de mirobolants sur plus budgétaires. Destination : fédéralisme unitaire, avec son lot d’empiétements, de chevauchements, d’affrontements et de conflits.

Pour les souverainistes, les prochaines années seront importantes. La restructuration budgétaire ayant porté fruit, le peuple québécois sera encore plus libre de ses choix qu’il ne l’a jamais été. Face à un fédéralisme canadien qui refuse de faire une place particulière au Québec, la souveraineté gagnera de nouveaux appuis tant chez les jeunes, anxieux de délaisser les anciennes querelles et de relever le défi emballant du changement, que chez les fédéralistes fatigués des luttes incessantes, mais pour qui la résignation n’est pas une option viable.

Le Québec pourra aussi compter pour accéder à la souveraineté sur des moyens qu’il n’avait pas à sa disposition en 1980 et 1995. Deux de ceux-ci lui ont même été donnés par un effet boomerang du renvoi fédéral devant la Cour suprême.

Le premier, c’est l’obligation de négocier que l’avis consultatif est venu imposer au gouvernement fédéral. Plus question pour le gouvernement fédéral de se défiler. Plus question pour le gouvernement fédéral de faire comme il a fait en1980 et en 1995 et d’affirmer tout de go qu’il ne négocierait pas.

Je crois qu’on ne réalise pas à quel point cet aspect de l’avis de la Cour suprême est venu radicalement changer le paysage. Non seulement la Cour suprême reconnaît-elle la légitimité du mouvement souverainiste québécois, mais elle astreint en outre tous les participants de la fédération canadienne à prendre acte de la volonté démocratique du peuple québécois et à la respecter.

Un autre moyen que le Québec ne possédait pas en 1980 et en 1995, mais que la Cour suprême lui a donné en 1998, c’est l’exigence de bonne conduite pendant les négociations sur l’accession à la souveraineté. La Cour suprême a clairement indiqué que le non respect de cette exigence par la partie canadienne donnerait ouverture légitime au Québec de procéder à une accession de facto à la souveraineté. Vous voyez, encore une fois, combien on se situe à des années lumière du discours que la partie fédérale nous a toujours servi sur cette question.

Comment en effet le contenu du projet de loi C-20 résistera-t-il à une exigence de bonne foi ? Autrement dit, si la communauté internationale avait à juger de la bonne foi des parties dans leur comportement, que penserait-elle d’un projet de loi qui autorise une chambre législative composée à 75 % de députés provenant de l’extérieur du Québec à juger de la clarté d’une question référendaire qui concerne au premier chef des Québécois appelés à exercer librement et sans ingérence extérieure, selon tous les textes internationaux applicables, leur droit fondamental à décider de leur avenir politique ?

Que penserait-elle d’un projet de loi qui autorise cette même chambre législative composée à 75 % de députés provenant de l’extérieur du Québec à juger de la clarté d’une question référendaire en prenant en considération l’avis de sénateurs fédéraux non élus, des neuf autres provinces, des trois territoires, des peuples autochtones et de tutti quanti ?

Que penserait-elle d’un projet de loi qui autorise cette même chambre législative à exclure ex cathedra du domaine de la clarté toute question référendaire à deux volets portant sur la souveraineté et le partenariat comme le faisaient, chacune à leur manière, les questions de 1980 et 1995 ?

Enfin, que penserait la communauté internationale d’un projet de loi qui autorise une chambre législative composée à 75 % de députés provenant de l’extérieur du Québec à se réserver le droit de décider ex cathedra et après la tenue du référendum, du seuil de majorité requis pour que le Québec puisse accéder à la souveraineté ?

Amenée à évaluer ces quatre aspects, la communauté internationale jugerait-elle qu’il s’agit là d’un comportement de bonne foi ? Et vous, si je vous posais la question, jugeriez-vous qu’il s’agit là d’un comportement de bonne foi ? Au lendemain d’un OUI référendaire, C-20 sera emporté par les impératifs de la realpolitik.

En conclusion, je vous dirai qu’il n’y a aucun doute dans mon esprit que d’ici l’an 2020, et même bien avant ça, le peuple québécois aura délaissé les chemins qui l’ont mené trop souvent à des affrontements stériles. Il aura choisi la voie d’une souveraineté moderne, ouverte sur le monde et sur les réalités qui caractériseront ce début du 21e siècle.
Dernière modification par Placeress le dim. mai 23, 2010 6:12 pm, modifié 2 fois.
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39604
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Anya »

Québec
Le PQ mène dans les intentions de vote

Agence QMI
14/06/2010 09h36

MONTRÉAL – Le gouvernement Charest n’a définitivement pas la cote auprès des électeurs québécois.

Selon un nouveau sondage Le Devoir-The Gazette le taux d’insatisfaction des Québécois à l’égard des Libéraux atteint 76%, soit exactement le même résultat qu’un mois plus tôt.

Près de 20% seulement des Québécois se disent «satisfaits» du gouvernement actuel. En fait, le taux d'insatisfaction dépasse 70% depuis mars dernier. «Ce sont des chiffres très durs. C'est difficile d'imaginer pire», a précisé Christian Bourque, vice-président de Léger Marketing.

Dans le domaine des intentions de vote, le sondage révèle que le Parti québécois demeure en tête, avec 41% des intentions de vote, contre 30% pour le Parti libéral du Québec.

Le PLQ a perdu un point depuis un mois, ce qui est dans la marge d'erreur.

L'ADQ (13%), Québec Solidaire (8%) et le Parti vert du Québec (5%) suivent dans l'ordre.

Chez les francophones, qui décident du sort de la majorité des circonscriptions lors des élections, le sondage révèle que le Parti québécois est largement en avance, avec 49% des intentions de vote contre 23% pour le PLQ et 14% pour l'ADQ, 14%.

À la question «qui ferait le meilleur premier ministre du Québec?», Pauline Marois maintient son avance. Elle récolte 25% des intentions de vote, ce qui est comparable aux résultats du mois passé. Jean Charest reçoit 18% d'appuis, alors qu'Amir Khadir (10%) et Gérard Deltell (8%) suivent. Guy Rainville, du Parti vert, est crédité de 1%.

Le sondage a été mené sur Internet du 7 au 10 juin derniers, auprès de 1015 personnes. Un échantillon probabiliste de la même taille présente une marge d'erreur de 3,1%, 19 fois sur 20.

http://www.canoe.com/infos/quebeccanada ... 93624.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
Cass!
Caïd de la Causette
Messages : 904
Inscription : lun. janv. 12, 2009 3:14 pm

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Cass! »

Je ferai pas plus confiance a Pauline Marois qu'a Charrest, on va etre bennn mal pris au prochaine élection hen...
Dernière modification par Cass! le lun. juin 14, 2010 2:14 pm, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39604
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Anya »

Jacques Parizeau veut une démarche claire pour l'accession à la souveraineté
La Presse Canadienne 19 juin 2010 à 08:23


TORONTO - Jacques Parizeau estime que le Parti québécois doit mieux définir, avant les prochaines élections, sa stratégie pour accéder à la souveraineté du Québec.

En entrevue au Globe and Mail, l’ancien premier ministre québécois affirme que les plans pour le «pays» ne sont pas prêts et qu’il faut s’y mettre rapidement.

Jacques Parizeau soutient qu’il faut préciser les objectifs de la souveraineté et les moyens pour l'atteindre. Il ajoute que la démarche doit être claire.

Selon M. Parizeau, trop de souverainistes sont obsédés par l’idée de gouverner une province plutôt que de travailler en priorité pour l’indépendance du Québec. (Globe and Mail)

http://www.ledevoir.com/en-continu#3702949" onclick="window.open(this.href);return false;
Avatar de l’utilisateur
kapucine
Immortel du Domaine
Messages : 20011
Inscription : ven. mars 17, 2006 1:00 am

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par kapucine »

J'avais 23 ans et l'avenir devant moi .. le coeur gonflé d'espoir , j'aspirais a un monde meilleur .

J'ai travaillé aux élections cette année la , et le soir ma gang de chum et moi rivés sur l'écran de télé du local du parti québécois avons terminé la soirée en larmes...
Dernière modification par kapucine le sam. juin 19, 2010 11:22 am, modifié 1 fois.
[url=http://www.casimages.com][img]http://nsa25.casimages.com/img/2011/01/11/110111032541180441.jpg[/img][/url] [url=http://www.casimages.com][img]http://nsa24.casimages.com/img/2010/10/18/101018034517279643.gif[/img][/url]
Avatar de l’utilisateur
parlezenpas
Illustre Pie
Messages : 262
Inscription : mer. mai 06, 2009 10:53 am

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par parlezenpas »

Moi, j'avais 19 ans, la premiere fois que j'allais voter. Et
j'ai voté noncar j'étais contre cela. Pour moi, le
québec ne pouvait survivre seul. Auj. mes idées ont un
peu changé, quand je vois ce qui ce passe...
Avatar de l’utilisateur
Anya
Intronisé au Panthéon
Messages : 39604
Inscription : mer. janv. 28, 2009 1:52 pm

Re: Il y a 30 ans, l'option fédéraliste remportait le référendum

Message par Anya »

Publié le 19 juin 2010 à 12h11 | Mis à jour à 17h10

Un long plan de match avant la souveraineté
Denis Lessard
La Presse

(Beaupré) Le Parti québécois ne s'engage pas à tenir un référendum sur la souveraineté dans un délai précis. La proposition principale rendue publique samedi après-midi propose que la souveraineté soit réalisée «à la suite d'une consultation par référendum tenu au moment jugé approprié par le gouvernement».

Sans préciser comment il répondrait à un refus d'Ottawa, le PQ s'engage à «rompre l'attentisme» avec une panoplie de revendications pour récupérer plus de pouvoir auprès du fédéral. Le texte de la «proposition principale» sera soumis aux associations de comtés qui en débattront jusqu'au congrès d'avril 2011.Ainsi le PQ élu «utilisera tous les moyens à sa disposition pour mettre fin aux ingérences du gouvernement fédéral dans les domaines de l'éducation, de la culture, de programmes sociaux de la santé et de toute autre compétence exclusive du Québec», lit-on dans le document.

Curiseusement, les militants péquistes réunis hier pour le dévoilement de cette plateforme n'ont eu accès au texte de la proposition qu'après une longue présentation, enthousiaste, du président de la commission politique du PQ, Daniel Turp, et du président du parti, Jonathan Valois. Informé du libellé, l'ex-syndicaliste Marc Laviolette, président de l'association de Jacques Cartier, ne cachait pas sa déception. «C'est en dessous de ce qu'avait laissé entrevoir Mme Marois au dernier conseil national. À ce compte, le Bloc Québécois parait bien plus déterminé dans sa démarche souverainiste», dira-t-il.

Dans son texte, passablement vague, le PQ propose «d'assumer pleinement tous les pouvoirs» et de «repousser à sa limite le carcan constitutionnel canadien». On promet, sans préciser, qu'on utilisera «tous les moyens politiques et juridiques» nécessaires, tel le recours à la clause dérogatoire et l'adoption de modifications constitutionnelles. En éducation, on propose d'imposer la loi 101 au collégial - les francophons et les allophones ne pourraient aller au CÉGEP en anglais. On réduira les subventions aux écoles privées qui refusent d'intégrer des élèves en difficulté d'apprentissage et on coupera les vivres à celles dont l'enseignement s'appuie avant tout sur la religion.

Mais un éventuel gouvernement péquiste aura clairement une très longue liste de revendications à faire au gouvernement fédéral avant d'enclencher le processus devant mener à la souveraineté. Ce constat venait donner plus de poids aux déclarations de Jacques Parizeau, publiées samedi par The Globe and Mail. Pour lui trop de souverainistes souhaitent d'abord prendre le pouvoir, proposent un agenda de «bon gouvernement» plutôt que de préparer la souveraineté du Québec.

En matinée, Pauline Marois, devant les 300 délégués de la «conférence des présidents» des circonscriptions a dressé une longue liste d'engagements que prendra un éventuel gouvernement péquiste, des objectifs qui dans un premier temps supposent des échanges avec le gouvernement fédéral.

«Notre vision sera dans chacun de nos gestes. Notre option, elle, sera dans chacune de nos politiques. Notre idée du Québec sera partout... Avant, pendant et après l'élection, nous sommes des souverainistes. Le Québec peut et doit agir en toute liberté», a-t-elle soutenu. «Gouverner le Québec en souverainiste, cela veut dire qu'on n'acceptera pas béatement des intrusions fédérales dans nos pouvoirs, qu'on va repousser à la limite le carcan constitutionnel canadien. On occupera tout l'espace possible, pour assurer notre développement.»

Élu, le PQ compte «exiger de nouveaux pouvoirs» en matière de langue, culture, immigration, développement économique. Mme Marois promet de prendre «tous les moyens politiques et juridiques pour atteindre ces objectifs.»

La proposition principale n'indiquera pas de date pour la tenue d'un référendum sur la souveraineté. Samedi, les députés ne pouvaient même préciser si le prochain référendum porterait sur la souveraineté ou sur des revendications sectorielles auprès d'Ottawa.

Une entrevue de Jacques Parizeau accordée au Globe and Mail a soulevé bien des commentaires sur le parquet. Pour l'ancien premier ministre, le PQ devrait s'employer davantage à préparer la souveraineté, proposer son projet avant les prochaines élections. Selon lui, trop de souverainistes sont obsédés par leur désir de proposer d'abord un «bon gouvernement» aux électeurs.

«Si vous voulez que des gens adhèrent à une sorte d'idéal, certains diraient un rêve, vous devez définir l'objectif et les moyens de s'y rendre (...) Vous ne pouvez pas remplacer des idées claires. Et actuellement, je présume que pas mal de choses doivent être clarifiées» a soutenu M. Parizeau. Au Parti québécois, certains ont une idée claire de leur objectif et veulent le préparer et d'autres, «seraient heureux de prendre le pouvoir et, à ce moment, regarder les possibilités. Ce sont toujours des souverainistes mais d'abord et avant tout, ils veulent proposer un bon gouvernement», constate M. Parizeau, à la veille du dépôt du plan de match péquiste pour les prochaines élections.

Pour Pierre Curzi et Bernard Drainville, députés de Borduas et Marie Victorin, le plan de match de Mme Marois est tout à fait compatible avec le souhait de l'ancien chef. Arrivé au bout de la liste des revendications du PQ, «ce sera en fait la souveraineté», résume Curzi.

«Le discours de Mme Marois est clair. La souveraineté imprègne toutes nos pensées, toutes nos revendications. La maquette du Québec souverain se fait, elle se construit actuellement», dira Curzi.

L'ex-syndicaliste Marc Laviolette, président de l'association dans Jacques Cartier, est toutefois d'accord avec M. Parizeau et croit qu'il n'y a pas assez d'efforts consacrés au projet souverainiste.

Dans son discours Mme Marois a souligné que, sous le PQ, le Québec sera «vert et bleu», voudra atteindre l'indépendance énergétique, investira dans l'économie verte. «Nous pourrons aller plus loin, plus vite, beaucoup plus en profondeur quand nous aurons tous les moyens d'un pays souverain. Mais nous agirons cependant sans attendre, à nos yeux c'est aussi un moyen de devenir plus libres», a-t-elle dit. Transport collectif et énergies renouvelables seront au «centre des activités d'un gouvernement souverainiste.»

Un gouvernement péquiste reverrait le mandat de la Caisse de dépôt. Aussi le Québec se dotera d'une politique de l'entrepreneurship, protègera les forêts et le secteur agricole. Le PQ fera la promotion de la création de la richesse, «un objectif incontournable». Le PQ «n'est pas dogmatique en matière d'économie. Si les moyens collectifs sont utiles, on va les prendre. Si ça passe par l'initiative individuelle, on va la soutenir», promet-elle.

Un gouvernement péquiste voudra «rendre à notre langue et notre culture la place qui leur revient». Le PQ mettra en place une constitution québécoise, une charte de la laicité et renforcera l'enseignement de l'histoire. Mme Marois promet une remise à jour de la loi 101 et l'éradication des «écoles passerelles».

«Le gouvernement libéral tourne le dos aux Québecois en s'en remettant à une constitution qu'on a jamais acceptée» lance-t-elle.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Répondre

Revenir à « LA TRIBUNE »