Le Blogue de Nathalie Collard
Le Jeudi 3 juin 2010 | Mise en ligne à 21h01 |
Départ d’Alexis Deschênes de TVA: y a-t-il un malaise plus profond?
Le journaliste Alexis Deschênes a annoncé cette semaine qu’il quittait son poste de reporter à l’Assemblée nationale pour le réseau TVA. Dès la fin août, ce jeune père de trois enfants âgés de un, trois et cinq ans, retournera sur les bancs d’école. À l’âge de 32 ans, il a décidé d’aller étudier le droit à l’Université Laval. «Si tout se passe selon mes plans, je devrais être avocat à l’automne 2013», lance-t-il.
Bien sûr, la question qui vient tout de suite à l’esprit concerne le climat actuel dans la salle de nouvelles de TVA. Les négociations difficiles dans le but de renouveler la convention collective, jumelées à l’avenir qui se profile pour les journalistes de TVA (travail multiplateforme, arrivée éventuelle de l’agence QMI dans la salle de nouvelles, etc.), ont-elles influencé la réflexion d’Alexis Deschênes?
Le principal intéressé répond qu’il est bien entendu inquiet des conditions actuelles dans lesquelles son métier se pratique, mais il ajoute que sa remise en question est plus profonde. «Au fond, je réalise que le journalisme n’a jamais su combler toutes les facettes de ma personnalité, explique Alexis Deschênes. Le métier de journaliste m’a beaucoup appris à écouter, à faire des nuances mais maintenant, je veux m’impliquer davantage. J’en ai assez du devoir de réserve qui s’impose, j’ai envie de m’impliquer davantage, de dire ce que je pense, de plaides des causes qui me tiennent à coeur.»
La décision d’un reporter de quitter la profession n’est pas la fin du monde, on s’entend. Des milliers de personnes changent de travail chaque année et au fil des ans, plusieurs journalistes ont quitté pour se diriger vers les relations publiques ou encore, la politique (les cas les plus récents : Gérard Delteil, pour l’ADQ et Bernard Drainville, pour le PQ).
Alors pourquoi faire un plat du départ d’Alexis Deschênes? Est-il symptomatique d’un malaise plus profond dans la profession?
La crise qui frappe les médias, les conditions financières difficiles dans l’industrie et les nombreux conflits de travail ont suscité un questionnement chez plusieurs journalistes, ce que confirme Alexis Deschênes. «Depuis que j’ai dit à certaines personnes dans mon entourage que j’étais en réflexion, plusieurs m’ont dit qu’ils songeaient à leur avenir. Et pas seulement à TVA, dans les autres médias aussi.»
La Fédération professionnelle des journalistes du Québec ne tient aucune statistique sur les changements de carrière de ses membres et encore moins sur leurs états d’âme. Du côté de l’Association des journalistes indépendants (AJIQ), toutefois, on observe un certain découragement. Son président, Nicolas Langelier, va même jusqu’à parler d’une véritable fuite des cerveaux. «Dans le milieu du journalisme indépendant, plusieurs personnes quittent à cause des conditions dérisoires, souligne-t-il. Ils vont en communications publiques, en relations de presse ou alors changent carrément de domaine. Ce sont des gens intelligent avec un bagage incroyable. Leur départ est une perte et je crois qu’il y a lieu d’être inquiet. Ce n’est jamais bon pour une démocratie quand des journalistes de talent s’en vont.»
Isabelle Albert quitte la Première chaîne
Directrice de la Première chaîne depuis le 12 janvier 2009, Isabelle Albert a annoncé son part à la retraite. Elle quittera ses fonctions à la fin du mois et c’est le Directeur général de la première chaîne, Jean-François Rioux, qui assurera l’intérim. Avant d’occuper ce poste, Mme Albert a été journaliste. Elle a également travaillé au secteur Culture et variétés de la télévision ainsi qu’à la direction des projets spéciaux dans le même secteur.
http://blogues.cyberpresse.ca/collard/2 ... CRAN1POS15" onclick="window.open(this.href);return false;
Salle de nouvelles
Re: Salle de nouvelles
Anya a écrit : Le Blogue de Nathalie Collard
Le Jeudi 3 juin 2010 | Mise en ligne à 21h01 |
Départ d’Alexis Deschênes de TVA: y a-t-il un malaise plus profond?
Le journaliste Alexis Deschênes a annoncé cette semaine qu’il quittait son poste de reporter à l’Assemblée nationale pour le réseau TVA. Dès la fin août, ce jeune père de trois enfants âgés de un, trois et cinq ans, retournera sur les bancs d’école. À l’âge de 32 ans, il a décidé d’aller étudier le droit à l’Université Laval. «Si tout se passe selon mes plans, je devrais être avocat à l’automne 2013», lance-t-il.
Bien sûr, la question qui vient tout de suite à l’esprit concerne le climat actuel dans la salle de nouvelles de TVA. Les négociations difficiles dans le but de renouveler la convention collective, jumelées à l’avenir qui se profile pour les journalistes de TVA (travail multiplateforme, arrivée éventuelle de l’agence QMI dans la salle de nouvelles, etc.), ont-elles influencé la réflexion d’Alexis Deschênes?
Le principal intéressé répond qu’il est bien entendu inquiet des conditions actuelles dans lesquelles son métier se pratique, mais il ajoute que sa remise en question est plus profonde. «Au fond, je réalise que le journalisme n’a jamais su combler toutes les facettes de ma personnalité, explique Alexis Deschênes. Le métier de journaliste m’a beaucoup appris à écouter, à faire des nuances mais maintenant, je veux m’impliquer davantage. J’en ai assez du devoir de réserve qui s’impose, j’ai envie de m’impliquer davantage, de dire ce que je pense, de plaides des causes qui me tiennent à coeur.»
La décision d’un reporter de quitter la profession n’est pas la fin du monde, on s’entend. Des milliers de personnes changent de travail chaque année et au fil des ans, plusieurs journalistes ont quitté pour se diriger vers les relations publiques ou encore, la politique (les cas les plus récents : Gérard Delteil, pour l’ADQ et Bernard Drainville, pour le PQ).
Alors pourquoi faire un plat du départ d’Alexis Deschênes? Est-il symptomatique d’un malaise plus profond dans la profession?
La crise qui frappe les médias, les conditions financières difficiles dans l’industrie et les nombreux conflits de travail ont suscité un questionnement chez plusieurs journalistes, ce que confirme Alexis Deschênes. «Depuis que j’ai dit à certaines personnes dans mon entourage que j’étais en réflexion, plusieurs m’ont dit qu’ils songeaient à leur avenir. Et pas seulement à TVA, dans les autres médias aussi.»
La Fédération professionnelle des journalistes du Québec ne tient aucune statistique sur les changements de carrière de ses membres et encore moins sur leurs états d’âme. Du côté de l’Association des journalistes indépendants (AJIQ), toutefois, on observe un certain découragement. Son président, Nicolas Langelier, va même jusqu’à parler d’une véritable fuite des cerveaux. «Dans le milieu du journalisme indépendant, plusieurs personnes quittent à cause des conditions dérisoires, souligne-t-il. Ils vont en communications publiques, en relations de presse ou alors changent carrément de domaine. Ce sont des gens intelligent avec un bagage incroyable. Leur départ est une perte et je crois qu’il y a lieu d’être inquiet. Ce n’est jamais bon pour une démocratie quand des journalistes de talent s’en vont.»
Isabelle Albert quitte la Première chaîne
Directrice de la Première chaîne depuis le 12 janvier 2009, Isabelle Albert a annoncé son part à la retraite. Elle quittera ses fonctions à la fin du mois et c’est le Directeur général de la première chaîne, Jean-François Rioux, qui assurera l’intérim. Avant d’occuper ce poste, Mme Albert a été journaliste. Elle a également travaillé au secteur Culture et variétés de la télévision ainsi qu’à la direction des projets spéciaux dans le même secteur.
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Je comprends l'idée mais s'il s'attend à pouvoir dire la vérité en devenant avocat, il va au devant de grands désappointements......difficiles d,avoir plus menteur que ça à cause du métier.
Pour le reste de l,article qui concerne la démocratie, c'est risible comme phrase alors que ces dernières années, les médias multiplient les campagnes de peur pour tout et pour rien, qu'il y a de la propagande et qu'on tait certains secrets jusqu'à ce que ça leur serve pour obtenir de l'information. Je ne doute pas que comme dans plusieurs secteurs, il y a une incertitude économique mais avec le surplus d'informations dont souffre les médias, donc de journalistes, cela ne peut qu'être naturel d,en voir partir plusieurs.
Re: Salle de nouvelles
Publié le 03 juin 2010 à 05h00 | Mis à jour le 03 juin 2010 à 11h04
Alexis Deschênes quitte TVA et le journalisme
Richard Therrien
Le Soleil
Qu'un journaliste quitte un poste prestigieux n'a rien de particulièrement étonnant. Mais qu'il choisisse d'abandonner le journalisme pour entreprendre des études de droit est chose beaucoup plus rare.
C'est le cas du reporter de TVA à l'Assemblée nationale, Alexis Deschênes, qui fera sa dernière intervention en ondes le 9 juillet prochain. C'est en suggérant à un stagiaire d'opter pour des études de droit qu'il a eu le flash d'en faire autant, encouragé par sa conjointe.
«Ça faisait longtemps que je me demandais si j'aimais vraiment ma job. Ce n'est pas normal quand on a un peu l'impression de passer à côté de sa vie.»
Le journaliste de 32 ans aura exercé ce métier durant 12 ans, dont quatre à l'Assemblée nationale. Dans son esprit, cette carrière est bel et bien derrière lui. Disant quitter TVA en bons termes et se considérant comme privilégié, il invoque néanmoins les conditions de pratique du journalisme pour expliquer sa décision. «La liberté de la presse est mise à mal. J'ai fait mes batailles au quotidien, mais j'ai constaté que ce n'est pas un combat qui est terminé.»
Alexis Deschênes a brièvement songé passer chez un autre média - il avait même posé sa candidature -, mais a finalement laissé tomber l'idée. Il calcule pouvoir terminer son Barreau pour devenir avocat à l'automne 2013 et compte s'attaquer à des causes nobles, comme les clauses orphelin instaurées actuellement dans le monde du journalisme, et qui défavorisent injustement les jeunes qui entreprennent leur carrière, selon lui.
Père de trois enfants d'un, trois et cinq ans, le courriériste parlementaire est l'époux de Pénélope Garon, aussi journaliste à TVA, actuellement en congé de maternité. Mme Garon reviendra à Salut, bonjour! week-end cet automne.
Alexis Deschênes a entrepris sa carrière à TVA à Rimouski, avant de travailler à Montréal. Après trois saisons à Radio-Canada, le reporter est retourné dans la salle des nouvelles de TVA en novembre 2005, avant de succéder à Paul Larocque sur la colline parlementaire à Québec.
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/art ... ction_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Alexis Deschênes quitte TVA et le journalisme
Richard Therrien
Le Soleil
Qu'un journaliste quitte un poste prestigieux n'a rien de particulièrement étonnant. Mais qu'il choisisse d'abandonner le journalisme pour entreprendre des études de droit est chose beaucoup plus rare.
C'est le cas du reporter de TVA à l'Assemblée nationale, Alexis Deschênes, qui fera sa dernière intervention en ondes le 9 juillet prochain. C'est en suggérant à un stagiaire d'opter pour des études de droit qu'il a eu le flash d'en faire autant, encouragé par sa conjointe.
«Ça faisait longtemps que je me demandais si j'aimais vraiment ma job. Ce n'est pas normal quand on a un peu l'impression de passer à côté de sa vie.»
Le journaliste de 32 ans aura exercé ce métier durant 12 ans, dont quatre à l'Assemblée nationale. Dans son esprit, cette carrière est bel et bien derrière lui. Disant quitter TVA en bons termes et se considérant comme privilégié, il invoque néanmoins les conditions de pratique du journalisme pour expliquer sa décision. «La liberté de la presse est mise à mal. J'ai fait mes batailles au quotidien, mais j'ai constaté que ce n'est pas un combat qui est terminé.»
Alexis Deschênes a brièvement songé passer chez un autre média - il avait même posé sa candidature -, mais a finalement laissé tomber l'idée. Il calcule pouvoir terminer son Barreau pour devenir avocat à l'automne 2013 et compte s'attaquer à des causes nobles, comme les clauses orphelin instaurées actuellement dans le monde du journalisme, et qui défavorisent injustement les jeunes qui entreprennent leur carrière, selon lui.
Père de trois enfants d'un, trois et cinq ans, le courriériste parlementaire est l'époux de Pénélope Garon, aussi journaliste à TVA, actuellement en congé de maternité. Mme Garon reviendra à Salut, bonjour! week-end cet automne.
Alexis Deschênes a entrepris sa carrière à TVA à Rimouski, avant de travailler à Montréal. Après trois saisons à Radio-Canada, le reporter est retourné dans la salle des nouvelles de TVA en novembre 2005, avant de succéder à Paul Larocque sur la colline parlementaire à Québec.
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Re: Salle de nouvelles
Publié le 10 juin 2010 à 21h21 | Mis à jour à 21h37
Les journalistes dénoncent le contrôle de l'information de Harper
Sidhartha Banerjee
La Presse Canadienne
Les associations de journalistes de partout au pays sonnent la charge contre les tactiques mises en oeuvre par le gouvernement Harper afin de contrôler l'information.
Dans une lettre publiée jeudi, les présidents de neuf groupes, dont Hélène Buzzetti, de la Tribune de la presse parlementaire canadienne et Bryan Miles, de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, encouragent les journalistes à riposter.
Les signataires exhortent les journalistes à faire front commun dans cette missive, parsemée d'anecdotes illustrant leurs allégations.
Diverses recommandations sont formulées, dont les trois suivantes.
D'abord, au lieu de rapporter des citations rédigées par le personnel subalterne et tout bonnement envoyées d'un Blackberry, les journalistes devraient expliquer à leurs lecteurs qu'ils n'ont pu obtenir de réponses à leurs questions.
Les journalistes sont également invités à résister à la tentation d'utiliser les communiqués photos et vidéos, de la «propagande léchée» préparée par des employés du bureau du premier ministre et envoyés dans les salles de presse du pays. Les auteurs de la lettre rappellent que de plus en plus, les photographes de presse se voient interdire l'accès à des événements de nature publique.
Enfin, on suggère aux reporters d'informer la population canadienne à chaque fois qu'un ministre refuse de commenter un dossier, qu'un important élément d'information n'a pas été fourni ou qu'une demande d'accès à l'information est différée.
Depuis quatre ans, le gouvernement Harper muselle ses ministres. Il met en scène des conférences de presse où seuls des journalistes triés sur le volet peuvent questionner le premier ministre, rappelle-t-on dans la lettre. Tout cela porte atteinte au droit du public à l'information. Or, cette information appartient aux Canadiens qui, à titre de contribuables, ont payé pour sa production, d'après les auteurs.
Au moment de mettre sous presse, le bureau du premier ministre n'avait pas encore commenté cette lettre.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Les journalistes dénoncent le contrôle de l'information de Harper
Sidhartha Banerjee
La Presse Canadienne
Les associations de journalistes de partout au pays sonnent la charge contre les tactiques mises en oeuvre par le gouvernement Harper afin de contrôler l'information.
Dans une lettre publiée jeudi, les présidents de neuf groupes, dont Hélène Buzzetti, de la Tribune de la presse parlementaire canadienne et Bryan Miles, de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, encouragent les journalistes à riposter.
Les signataires exhortent les journalistes à faire front commun dans cette missive, parsemée d'anecdotes illustrant leurs allégations.
Diverses recommandations sont formulées, dont les trois suivantes.
D'abord, au lieu de rapporter des citations rédigées par le personnel subalterne et tout bonnement envoyées d'un Blackberry, les journalistes devraient expliquer à leurs lecteurs qu'ils n'ont pu obtenir de réponses à leurs questions.
Les journalistes sont également invités à résister à la tentation d'utiliser les communiqués photos et vidéos, de la «propagande léchée» préparée par des employés du bureau du premier ministre et envoyés dans les salles de presse du pays. Les auteurs de la lettre rappellent que de plus en plus, les photographes de presse se voient interdire l'accès à des événements de nature publique.
Enfin, on suggère aux reporters d'informer la population canadienne à chaque fois qu'un ministre refuse de commenter un dossier, qu'un important élément d'information n'a pas été fourni ou qu'une demande d'accès à l'information est différée.
Depuis quatre ans, le gouvernement Harper muselle ses ministres. Il met en scène des conférences de presse où seuls des journalistes triés sur le volet peuvent questionner le premier ministre, rappelle-t-on dans la lettre. Tout cela porte atteinte au droit du public à l'information. Or, cette information appartient aux Canadiens qui, à titre de contribuables, ont payé pour sa production, d'après les auteurs.
Au moment de mettre sous presse, le bureau du premier ministre n'avait pas encore commenté cette lettre.
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- mllecoconut
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Re: Salle de nouvelles
Ca fait longtemps que ca existe le controle le l'information. Harper n'est pas le premier.Anya a écrit : Publié le 10 juin 2010 à 21h21 | Mis à jour à 21h37
Les journalistes dénoncent le contrôle de l'information de Harper
Sidhartha Banerjee
La Presse Canadienne
Les associations de journalistes de partout au pays sonnent la charge contre les tactiques mises en oeuvre par le gouvernement Harper afin de contrôler l'information.
Dans une lettre publiée jeudi, les présidents de neuf groupes, dont Hélène Buzzetti, de la Tribune de la presse parlementaire canadienne et Bryan Miles, de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, encouragent les journalistes à riposter.
Les signataires exhortent les journalistes à faire front commun dans cette missive, parsemée d'anecdotes illustrant leurs allégations.
Diverses recommandations sont formulées, dont les trois suivantes.
D'abord, au lieu de rapporter des citations rédigées par le personnel subalterne et tout bonnement envoyées d'un Blackberry, les journalistes devraient expliquer à leurs lecteurs qu'ils n'ont pu obtenir de réponses à leurs questions.
Les journalistes sont également invités à résister à la tentation d'utiliser les communiqués photos et vidéos, de la «propagande léchée» préparée par des employés du bureau du premier ministre et envoyés dans les salles de presse du pays. Les auteurs de la lettre rappellent que de plus en plus, les photographes de presse se voient interdire l'accès à des événements de nature publique.
Enfin, on suggère aux reporters d'informer la population canadienne à chaque fois qu'un ministre refuse de commenter un dossier, qu'un important élément d'information n'a pas été fourni ou qu'une demande d'accès à l'information est différée.
Depuis quatre ans, le gouvernement Harper muselle ses ministres. Il met en scène des conférences de presse où seuls des journalistes triés sur le volet peuvent questionner le premier ministre, rappelle-t-on dans la lettre. Tout cela porte atteinte au droit du public à l'information . Or, cette information appartient aux Canadiens qui, à titre de contribuables, ont payé pour sa production, d'après les auteurs.
Au moment de mettre sous presse, le bureau du premier ministre n'avait pas encore commenté cette lettre.
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J'ai été témoin d'un événement, il y a environ 15 ans ou la journaliste et un cameramen était présent.
Ouf! quand j'ai vu le reportage de cet événement, je peux dire que l'information donnée était faussée et ca volontairement pour servir de renforcement à une cause qu'ils voulaient promouvoir.
Depuis ce jour, je regarde les nouvelles différemment. J'en prend un peu et j'en laisse beaucoup!
Quand j'étais petite, ma chère tante Pauline m'a bien fait rire quand elle m'avait dit: "J'écoute pas ca les nouvelles..... c'est toutes des menteries"
Elle blaguait bien sur, mais aujourd'hui j'pense que sans le savoir, elle n'avait pas complètement tord.

Re: Salle de nouvelles
Trois journalistes de Sun Media congédiés
Valérie Dufour
Mise à jour le Jeudi, 17 juin 2010 16:58
Coup de balai ce matin au bureau de la Colline parlementaire de Sun Media: l'entreprise appartenant à Quebecor a mis à la porte trois de ses journalistes d'expérience pour des raisons inconnues. Selon ce que nous avons pu apprendre, un cadre de l'entreprise a fait le voyage de Toronto jeudi pour annoncer la triste nouvelle à Christina Spencer, Elizabeth Thomson et Peter Zimonjic. Les trois scribes n'auraient rien vu venir.
«Les visages étaient longs ce matin. C'est une grosse surprise. Ce sont trois journalistes d'expérience, trois journalistes critiques qui ont très bonne réputation sur la Colline», a indiqué la présidente de la Tribune de la presse et journaliste au quotidien Le Devoir, Hélène Buzzetti.
Trois pros
Christina Spencer a travaillé de 1989 à 2003 pour le quotidien Ottawa Citizen où elle a agi comme reporter, chroniqueuse et éditorialiste. Parfaitement bilingue, elle faisait partie du bureau national de Sun Media à Ottawa depuis janvier 2008.
De son côté, Elizabeth Thompson est entrée chez Sun Media le 23 janvier 2009, soit un jour avant le déclenchement du lock-out au Journal de Montréal. La journaliste avait auparavant œuvré à The Gazette pendant 23 ans et elle était reconnue dans le milieu journalistique pour être une chasseuse de scoops (newsgetter).
Ironie du sort, Mme Thompson est en nomination cette année pour un prestigieux prix de l'Association canadienne de journalisme pour son travail chez Sun Media. Sur son compte Twitter, la journaliste a laissé savoir qu'elle était désormais un «agent libre» et qu'elle avait l'intention de conserver son accréditation pour la couverture des activités parlementaires.
Son collègue Peter Zimonjic n'est pas, lui non plus, né de la dernière pluie. Le journaliste a roulé sa bosse en travaillant à l'étranger, notamment en Angleterre. En juillet 2005, il était à bord d'une rame de métro qui a explosé lors des attentats de Londres et il a écrit un livre (Into the Darkness: 7/7) portant sur ces terribles événements.
Darth Vader
Sur son compte Facebook, M. Zimonjic a indiqué à la blague s'être fait mettre à la porte par Darth Vader. Dans une conversation qui a suivi sur son mur, sa conjointe en a rajouté en affirmant que cette vague de congédiements était une «bonne indication de ce que l'on pourra voir quand ils vont lancer Dum TV» (NDLR: Jeu de mots, car le mot dumb veut dire idiot en anglais), une référence ici au lancement cette semaine par Quebecor de SUN TV News, une chaîne à saveur conservatrice qui s'apparentera à Fox News.
«Ce sont des journalistes qui ont peut-être des valeurs un peu plus au centre. Tout cela donne l'impression que l'on voulait se débarrasser d'eux car ils ne cadraient plus avec la vision de l'entreprise. (...) C'est une grosse perte. Où vont-ils aller maintenant? Il y a tellement de concentration de la presse... Cela démontre l'importance d'être syndiqué. Ces gens-là n'étaient pas protégés», a ajouté Hélène Buzzetti.
Un peu plus tôt cette semaine, Quebecor Media a annoncé la mise sous contrat de Tobia Fisher, un journaliste de 28 ans d'expérience qui a fait sa carrière à CTV, Global et CBC, à titre de rédacteur en chef national du bureau d'Ottawa. Il y a quelques jours, l'entreprise avait également confirmé l'embauche de David Akin et Brian Lilley, deux courriéristes d'expérience, pour diriger son bureau d'Ottawa.
Il faut également rappeler que la nouvelle chaîne anglophone SUN TV News, qui nécessitera un investissement de 100 millions de dollars en cinq ans, devrait entrer en ondes le 1er janvier 2011 et qu'elle sera dirigée par l'ancien directeur des communications du premier ministre Harper, Kory Teneycke. Celui-ci est vice-président au développement chez Quebecor Media. Pour ses nouvelles fonctions à la télé, il sera épaulé par Luc Lavoie, l'ancien porte-parole de Brian Mulroney et de Pierre Karl Péladeau.
Selon le quotidien torontois The Globe and Mail, la journaliste de CBC News Krista Erickson aurait démissionné de la société d'État pour joindre les rangs de cette nouvelle chaîne télé. Mme Erickson est la conjointe du député conservateur de Calgary, Lee Richardson.
http://ruefrontenac.com/nouvelles-gener ... -congedies" onclick="window.open(this.href);return false;
Valérie Dufour
Mise à jour le Jeudi, 17 juin 2010 16:58
Coup de balai ce matin au bureau de la Colline parlementaire de Sun Media: l'entreprise appartenant à Quebecor a mis à la porte trois de ses journalistes d'expérience pour des raisons inconnues. Selon ce que nous avons pu apprendre, un cadre de l'entreprise a fait le voyage de Toronto jeudi pour annoncer la triste nouvelle à Christina Spencer, Elizabeth Thomson et Peter Zimonjic. Les trois scribes n'auraient rien vu venir.
«Les visages étaient longs ce matin. C'est une grosse surprise. Ce sont trois journalistes d'expérience, trois journalistes critiques qui ont très bonne réputation sur la Colline», a indiqué la présidente de la Tribune de la presse et journaliste au quotidien Le Devoir, Hélène Buzzetti.
Trois pros
Christina Spencer a travaillé de 1989 à 2003 pour le quotidien Ottawa Citizen où elle a agi comme reporter, chroniqueuse et éditorialiste. Parfaitement bilingue, elle faisait partie du bureau national de Sun Media à Ottawa depuis janvier 2008.
De son côté, Elizabeth Thompson est entrée chez Sun Media le 23 janvier 2009, soit un jour avant le déclenchement du lock-out au Journal de Montréal. La journaliste avait auparavant œuvré à The Gazette pendant 23 ans et elle était reconnue dans le milieu journalistique pour être une chasseuse de scoops (newsgetter).
Ironie du sort, Mme Thompson est en nomination cette année pour un prestigieux prix de l'Association canadienne de journalisme pour son travail chez Sun Media. Sur son compte Twitter, la journaliste a laissé savoir qu'elle était désormais un «agent libre» et qu'elle avait l'intention de conserver son accréditation pour la couverture des activités parlementaires.
Son collègue Peter Zimonjic n'est pas, lui non plus, né de la dernière pluie. Le journaliste a roulé sa bosse en travaillant à l'étranger, notamment en Angleterre. En juillet 2005, il était à bord d'une rame de métro qui a explosé lors des attentats de Londres et il a écrit un livre (Into the Darkness: 7/7) portant sur ces terribles événements.
Darth Vader
Sur son compte Facebook, M. Zimonjic a indiqué à la blague s'être fait mettre à la porte par Darth Vader. Dans une conversation qui a suivi sur son mur, sa conjointe en a rajouté en affirmant que cette vague de congédiements était une «bonne indication de ce que l'on pourra voir quand ils vont lancer Dum TV» (NDLR: Jeu de mots, car le mot dumb veut dire idiot en anglais), une référence ici au lancement cette semaine par Quebecor de SUN TV News, une chaîne à saveur conservatrice qui s'apparentera à Fox News.
«Ce sont des journalistes qui ont peut-être des valeurs un peu plus au centre. Tout cela donne l'impression que l'on voulait se débarrasser d'eux car ils ne cadraient plus avec la vision de l'entreprise. (...) C'est une grosse perte. Où vont-ils aller maintenant? Il y a tellement de concentration de la presse... Cela démontre l'importance d'être syndiqué. Ces gens-là n'étaient pas protégés», a ajouté Hélène Buzzetti.
Un peu plus tôt cette semaine, Quebecor Media a annoncé la mise sous contrat de Tobia Fisher, un journaliste de 28 ans d'expérience qui a fait sa carrière à CTV, Global et CBC, à titre de rédacteur en chef national du bureau d'Ottawa. Il y a quelques jours, l'entreprise avait également confirmé l'embauche de David Akin et Brian Lilley, deux courriéristes d'expérience, pour diriger son bureau d'Ottawa.
Il faut également rappeler que la nouvelle chaîne anglophone SUN TV News, qui nécessitera un investissement de 100 millions de dollars en cinq ans, devrait entrer en ondes le 1er janvier 2011 et qu'elle sera dirigée par l'ancien directeur des communications du premier ministre Harper, Kory Teneycke. Celui-ci est vice-président au développement chez Quebecor Media. Pour ses nouvelles fonctions à la télé, il sera épaulé par Luc Lavoie, l'ancien porte-parole de Brian Mulroney et de Pierre Karl Péladeau.
Selon le quotidien torontois The Globe and Mail, la journaliste de CBC News Krista Erickson aurait démissionné de la société d'État pour joindre les rangs de cette nouvelle chaîne télé. Mme Erickson est la conjointe du député conservateur de Calgary, Lee Richardson.
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