Un juge à la retraite accusé de meurtre
Un juge à la retraite accusé de meurtre
Québec
Un juge à la retraite accusé de meurtre
Mise à jour : 15/06/2010 15h22
La nouvelle a eu l'effet d'une bombe au palais de justice de Québec. Le juge à la retraite Jacques Delisle, âgé de 75 ans, est accusé du meurtre prémédité de son épouse, Marie-Nicole Rainville en novembre 2009.
Le juge Delisle, qui siégeait à la Cour d'appel jusqu'à sa retraite, en juin 2000, a comparu cet après-midi, au palais de justice de Québec, sous des accusations de meurtre prémédité et d'avoir eu en sa possession une arme prohibée chargée sans être titulaire d'un permis.
Il demeure emprisonné et reviendra devant la cour lundi prochain.
À noter que le dossier juge Delisle a été l'objet d'une pré-enquête devant juge seul, avant la mise en accusation. Cette procédure exceptionnelle est utilisée dans des cas de dossiers jugés délicats ou potentiellement litigieux.
(TVA Nouvelles)
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/faitsdive ... 52210.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Un juge à la retraite accusé de meurtre
Mise à jour : 15/06/2010 15h22
La nouvelle a eu l'effet d'une bombe au palais de justice de Québec. Le juge à la retraite Jacques Delisle, âgé de 75 ans, est accusé du meurtre prémédité de son épouse, Marie-Nicole Rainville en novembre 2009.
Le juge Delisle, qui siégeait à la Cour d'appel jusqu'à sa retraite, en juin 2000, a comparu cet après-midi, au palais de justice de Québec, sous des accusations de meurtre prémédité et d'avoir eu en sa possession une arme prohibée chargée sans être titulaire d'un permis.
Il demeure emprisonné et reviendra devant la cour lundi prochain.
À noter que le dossier juge Delisle a été l'objet d'une pré-enquête devant juge seul, avant la mise en accusation. Cette procédure exceptionnelle est utilisée dans des cas de dossiers jugés délicats ou potentiellement litigieux.
(TVA Nouvelles)
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/faitsdive ... 52210.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Un juge à la retraite accusé de meurtre
Québec
Un ex-juge de la Cour d'appel accusé de meurtre
Agence QMI
15/06/2010 15h40
QUÉBEC - Le juge à la retraite Jacques Delisle a été formellement accusé du meurtre au premier degré de son épouse, mardi après-midi, au palais de justice de Québec.
Le retraité de la Cour d’appel du Québec, âgé de 75 ans, aurait tué sa femme de 71 ans le 12 novembre dernier à son domicile du chemin Saint-Louis, dans la Vieille Capitale.
Les policiers de Québec avaient reçu un appel vers 10 h 30 en matinée au sujet d’«une dame qui venait de s’enlever la vie».
De toute évidence, l’enquête policière et les résultats d’autopsie ont permis d’en arriver à d’autres conclusions. L’accusé est aussi accusé d’avoir eu en sa possession une arme à feu prohibée chargée sans être le titulaire des autorisations requises.
Il était représenté par l’avocat Jacques Larochelle lors de sa comparution devant le juge André Cartier, mardi. La cause a été reportée à lundi prochain.
Sur le site web de la Cour d’appel du Québec, on indique que Jacques Delisle y a siégé de 1992 à 2009.
Parmi les causes célèbres dans lesquelles il a été impliqué, notons qu’il a permis à l’avocat transgenre Pierre Montreuil de s’appeler Micheline en 2002.
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 54006.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Un ex-juge de la Cour d'appel accusé de meurtre
Agence QMI
15/06/2010 15h40
QUÉBEC - Le juge à la retraite Jacques Delisle a été formellement accusé du meurtre au premier degré de son épouse, mardi après-midi, au palais de justice de Québec.
Le retraité de la Cour d’appel du Québec, âgé de 75 ans, aurait tué sa femme de 71 ans le 12 novembre dernier à son domicile du chemin Saint-Louis, dans la Vieille Capitale.
Les policiers de Québec avaient reçu un appel vers 10 h 30 en matinée au sujet d’«une dame qui venait de s’enlever la vie».
De toute évidence, l’enquête policière et les résultats d’autopsie ont permis d’en arriver à d’autres conclusions. L’accusé est aussi accusé d’avoir eu en sa possession une arme à feu prohibée chargée sans être le titulaire des autorisations requises.
Il était représenté par l’avocat Jacques Larochelle lors de sa comparution devant le juge André Cartier, mardi. La cause a été reportée à lundi prochain.
Sur le site web de la Cour d’appel du Québec, on indique que Jacques Delisle y a siégé de 1992 à 2009.
Parmi les causes célèbres dans lesquelles il a été impliqué, notons qu’il a permis à l’avocat transgenre Pierre Montreuil de s’appeler Micheline en 2002.
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 54006.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Un juge à la retraite accusé de meurtre
J'ai bien hâte de voir la suite. Ca se peux-tu tuer quelqu'un de 71 ans quand on a 75 ans.
J'espère au moins que c'était par compassion, sinon c'est assez ordinaire et encore plus pour un ancien juge.


Re: Un juge à la retraite accusé de meurtre
Anya a écrit : Québec
Un juge à la retraite accusé de meurtre
Mise à jour : 15/06/2010 15h22
La nouvelle a eu l'effet d'une bombe au palais de justice de Québec. Le juge à la retraite Jacques Delisle, âgé de 75 ans, est accusé du meurtre prémédité de son épouse, Marie-Nicole Rainville en novembre 2009.
Le juge Delisle, qui siégeait à la Cour d'appel jusqu'à sa retraite, en juin 2000, a comparu cet après-midi, au palais de justice de Québec, sous des accusations de meurtre prémédité et d'avoir eu en sa possession une arme prohibée chargée sans être titulaire d'un permis.
Il demeure emprisonné et reviendra devant la cour lundi prochain.
À noter que le dossier juge Delisle a été l'objet d'une pré-enquête devant juge seul, avant la mise en accusation. Cette procédure exceptionnelle est utilisée dans des cas de dossiers jugés délicats ou potentiellement litigieux.(TVA Nouvelles)
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/faitsdive ... 52210.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Il est accusé d'avoir tué sont épouse et pourquoi il a une cette pré-enquête. Comme mention c'est pour des dossiers délicats ou litigieux . Est-ce une exception parce que c'est un ancien magistrat

[img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/DSCN1249.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/thbeebeb.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/divers037.jpg[/img]
Re: Un juge à la retraite accusé de meurtre
Il semble que c'est un crime de compassion.
Lison de Gatineau
Re: Un juge à la retraite accusé de meurtre
Lison48 a écrit : Il semble que c'est un crime de compassion.

Re: Un juge à la retraite accusé de meurtre
Lison48 a écrit : Il semble que c'est un crime de compassion.
Dans ce cas pourquoi ca pas été mentionné dans l'article?... Grrrr les journalistes ont le don de chercher l'attention et vouloir faire la une des journaux. Ils me font suer si comme tu dis que c'est un crime de compassion.
[img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/DSCN1249.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/thbeebeb.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/divers037.jpg[/img]
Re: Un juge à la retraite accusé de meurtre
C'est ce que j'ai entendu à LCN.Carmelle a écrit : [...]
Dans ce cas pourquoi ca pas été mentionné dans l'article?... Grrrr les journalistes ont le don de chercher l'attention et vouloir faire la une des journaux. Ils me font suer si comme tu dis que c'est un crime de compassion.
Lison de Gatineau
Re: Un juge à la retraite accusé de meurtre
Lison48 a écrit : [...]
C'est ce que j'ai entendu à LCN.
Merci de l'information. Donc sa change tout et la je comprends la rencontre avec juge
[img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/DSCN1249.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/thbeebeb.jpg[/img][img]http://i215.photobucket.com/albums/cc194/carmelle2/divers037.jpg[/img]
Re: Un juge à la retraite accusé de meurtre
Publié le 16 juin 2010 à 00h00 | Mis à jour à 00h00
Un juge «remarquable», un homme «défait»
Yves Boisvert
La Presse
Depuis plus de deux ans, Marie-Nicole Rainville était clouée à un fauteuil roulant à la suite d'un accident vasculaire cérébral. En réadaptation, elle avait l'espoir de remarcher un jour sans aide. Mais ce jour-là n'est jamais venu.
À ses proches, elle ne cachait pas sa tristesse ni sa colère. «Elle ne le prenait tout simplement pas, elle était révoltée», dit une femme qui l'a côtoyée régulièrement.
Aussi, le 12 novembre 2009, la nouvelle brutale de son suicide avec une arme à feu a secoué son entourage mais n'a surpris qu'à moitié.
La version officieuse voulait qu'elle ait profité de l'absence de son mari, le juge retraité Jacques Delisle, pour s'enlever la vie avec son pistolet.
Retraité depuis le mois de juin 2009, il devait partir avec sa femme en croisière quelques semaines plus tard. Il était soi-disant à faire des courses au moment du drame.
On parlait de suicide, donc. En même temps, à Québec, les rumeurs de palais faisaient savoir qu'une enquête de police était ouverte. Et, de semaine en semaine, on voyait bien qu'elle n'était jamais fermée, si bien que la rumeur courait qu'il y avait «un problème»...
«Depuis les événements, il s'était retiré. Il était diminué, amaigri, il semblait défait», confie une connaissance.
Ceux qui les ont côtoyés disaient hier comment la maladie de sa femme avait transformé le juge Delisle. Il s'occupait d'elle constamment, était toujours au-devant d'elle, la sortait, avait fait aménager sa voiture, l'emmenait à Montréal quand il y siégeait, lui donnait tous les soins, etc.
«Je n'ai jamais vu un homme prendre soin de sa femme comme lui», dit une proche.
Ce n'est qu'une autre des raisons qui rendaient impensable l'idée du meurtre prémédité à ses anciens collègues et aux gens qui l'ont connu. Même un meurtre «par compassion».
«Jamais, pas le Jacques Delisle que je connais !» dit un autre.
«Occasion exclusive»
Mais les policiers ont une autre version.
Apparemment, Jacques Delisle n'a fait aucune confession, aucune déclaration en tant que suspect.
La preuve repose essentiellement sur le rapport d'autopsie et sur la notion d'»occasion exclusive» : la théorie de la poursuite serait qu'il était le seul qui ait pu faire feu avec son arme de poing ce matin du 12 novembre, quel qu'ait pu être le mobile.
Certains indices de la scène du crime et l'état de santé fragile de Mme Rainville rendaient invraisemblable la thèse du suicide aux yeux des enquêteurs.
Le juge Delisle a engagé pour le défendre celui qui est considéré par ses pairs comme l'un des meilleurs plaideurs au Québec, sinon carrément le meilleur : Jacques Larochelle.
Juge rigoureux
Avec cet air de patricien de la haute ville, cette allure de grand seigneur et ce ton souvent cassant, le juge Delisle ressortait du lot, ne serait-ce que physiquement. Sa manière de rejeter les mauvais arguments sans ménagement ne lui a pas valu que des admirateurs, au Barreau. Mais personne ne peut lui reprocher de ne pas avoir été à ses affaires.
Ses anciens collègues sont unanimes : l'homme était l'un des mieux préparés, des plus méticuleux de la Cour d'appel. «C'était un juge remarquable, rigoureux au possible», dit l'un d'eux. Fort en thème, homme entier, parfois carré, il n'avait pas coutume de déguiser ses opinions, ce qui provoquait parfois quelques étincelles.
«C'est un homme droit, exigeant, absolument rigoureux, oui... jusqu'à la rigidité !» ajoute un autre.
Pourfendeur d'anglicismes et d'imprécisions langagières, il était en quelque sorte le linguiste de la Cour et publiait même un bulletin, La Forme, à l'intention de ses collègues de tous les tribunaux.
On l'a vu souvent siéger dans des formations à cinq juges, dans les dossiers les plus importants, signe que le juge en chef l'avait en haute estime.
Né à Montréal, il a fait ses études à Québec. Premier de classe à l'université, il a raflé à peu près tous les prix imaginables avant d'obtenir des bourses pour étudier à Paris et à Toronto.
À Québec, il a été un avocat haut en couleur, représentant surtout des compagnies d'assurances. Bel homme, l'oeil clair et vif, le verbe haut, membre du très sélect American College of Trial Lawyers, il en menait large dans les années 70, quand il croisait le fer avec les Guy Bertrand et autres plaideurs de la Grande-Allée.
Nommé juge à la Cour supérieure en 1983, puis à la Cour d'appel en 1992, il a pris sa retraite à 74 ans, en juin 2009.
***
C'est par un mot laconique du juge en chef de la Cour d'appel, Michel Robert, envoyé hier après-midi et transmis aux autres cours, que la plupart ont été informés de l'arrestation de Jacques Delisle. Le juge en chef, qui a siégé pendant 14 ans avec le juge Delisle, n'a pas voulu faire de commentaire.
Tant au palais de justice de Québec qu'à celui de Montréal, où il siégeait régulièrement, les gens étaient évidemment estomaqués, hier.
Qu'un ancien juge du plus haut tribunal du Québec soit en prison, accusé de meurtre, est déjà invraisemblable. «Mais lui... Je n'en reviens pas !» dit un avocat de Québec qui a plaidé souvent devant lui.
«C'était un couple tellement rayonnant, accueillant, je suis sous le choc, je suis renversé...» dit un proche.
Tous se demandent maintenant ce que contient cette preuve «hors de tout doute raisonnable». Parce que rien de tout cela ne paraît raisonnable, et les doutes sont partout...
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Un juge «remarquable», un homme «défait»
Yves Boisvert
La Presse
Depuis plus de deux ans, Marie-Nicole Rainville était clouée à un fauteuil roulant à la suite d'un accident vasculaire cérébral. En réadaptation, elle avait l'espoir de remarcher un jour sans aide. Mais ce jour-là n'est jamais venu.
À ses proches, elle ne cachait pas sa tristesse ni sa colère. «Elle ne le prenait tout simplement pas, elle était révoltée», dit une femme qui l'a côtoyée régulièrement.
Aussi, le 12 novembre 2009, la nouvelle brutale de son suicide avec une arme à feu a secoué son entourage mais n'a surpris qu'à moitié.
La version officieuse voulait qu'elle ait profité de l'absence de son mari, le juge retraité Jacques Delisle, pour s'enlever la vie avec son pistolet.
Retraité depuis le mois de juin 2009, il devait partir avec sa femme en croisière quelques semaines plus tard. Il était soi-disant à faire des courses au moment du drame.
On parlait de suicide, donc. En même temps, à Québec, les rumeurs de palais faisaient savoir qu'une enquête de police était ouverte. Et, de semaine en semaine, on voyait bien qu'elle n'était jamais fermée, si bien que la rumeur courait qu'il y avait «un problème»...
«Depuis les événements, il s'était retiré. Il était diminué, amaigri, il semblait défait», confie une connaissance.
Ceux qui les ont côtoyés disaient hier comment la maladie de sa femme avait transformé le juge Delisle. Il s'occupait d'elle constamment, était toujours au-devant d'elle, la sortait, avait fait aménager sa voiture, l'emmenait à Montréal quand il y siégeait, lui donnait tous les soins, etc.
«Je n'ai jamais vu un homme prendre soin de sa femme comme lui», dit une proche.
Ce n'est qu'une autre des raisons qui rendaient impensable l'idée du meurtre prémédité à ses anciens collègues et aux gens qui l'ont connu. Même un meurtre «par compassion».
«Jamais, pas le Jacques Delisle que je connais !» dit un autre.
«Occasion exclusive»
Mais les policiers ont une autre version.
Apparemment, Jacques Delisle n'a fait aucune confession, aucune déclaration en tant que suspect.
La preuve repose essentiellement sur le rapport d'autopsie et sur la notion d'»occasion exclusive» : la théorie de la poursuite serait qu'il était le seul qui ait pu faire feu avec son arme de poing ce matin du 12 novembre, quel qu'ait pu être le mobile.
Certains indices de la scène du crime et l'état de santé fragile de Mme Rainville rendaient invraisemblable la thèse du suicide aux yeux des enquêteurs.
Le juge Delisle a engagé pour le défendre celui qui est considéré par ses pairs comme l'un des meilleurs plaideurs au Québec, sinon carrément le meilleur : Jacques Larochelle.
Juge rigoureux
Avec cet air de patricien de la haute ville, cette allure de grand seigneur et ce ton souvent cassant, le juge Delisle ressortait du lot, ne serait-ce que physiquement. Sa manière de rejeter les mauvais arguments sans ménagement ne lui a pas valu que des admirateurs, au Barreau. Mais personne ne peut lui reprocher de ne pas avoir été à ses affaires.
Ses anciens collègues sont unanimes : l'homme était l'un des mieux préparés, des plus méticuleux de la Cour d'appel. «C'était un juge remarquable, rigoureux au possible», dit l'un d'eux. Fort en thème, homme entier, parfois carré, il n'avait pas coutume de déguiser ses opinions, ce qui provoquait parfois quelques étincelles.
«C'est un homme droit, exigeant, absolument rigoureux, oui... jusqu'à la rigidité !» ajoute un autre.
Pourfendeur d'anglicismes et d'imprécisions langagières, il était en quelque sorte le linguiste de la Cour et publiait même un bulletin, La Forme, à l'intention de ses collègues de tous les tribunaux.
On l'a vu souvent siéger dans des formations à cinq juges, dans les dossiers les plus importants, signe que le juge en chef l'avait en haute estime.
Né à Montréal, il a fait ses études à Québec. Premier de classe à l'université, il a raflé à peu près tous les prix imaginables avant d'obtenir des bourses pour étudier à Paris et à Toronto.
À Québec, il a été un avocat haut en couleur, représentant surtout des compagnies d'assurances. Bel homme, l'oeil clair et vif, le verbe haut, membre du très sélect American College of Trial Lawyers, il en menait large dans les années 70, quand il croisait le fer avec les Guy Bertrand et autres plaideurs de la Grande-Allée.
Nommé juge à la Cour supérieure en 1983, puis à la Cour d'appel en 1992, il a pris sa retraite à 74 ans, en juin 2009.
***
C'est par un mot laconique du juge en chef de la Cour d'appel, Michel Robert, envoyé hier après-midi et transmis aux autres cours, que la plupart ont été informés de l'arrestation de Jacques Delisle. Le juge en chef, qui a siégé pendant 14 ans avec le juge Delisle, n'a pas voulu faire de commentaire.
Tant au palais de justice de Québec qu'à celui de Montréal, où il siégeait régulièrement, les gens étaient évidemment estomaqués, hier.
Qu'un ancien juge du plus haut tribunal du Québec soit en prison, accusé de meurtre, est déjà invraisemblable. «Mais lui... Je n'en reviens pas !» dit un avocat de Québec qui a plaidé souvent devant lui.
«C'était un couple tellement rayonnant, accueillant, je suis sous le choc, je suis renversé...» dit un proche.
Tous se demandent maintenant ce que contient cette preuve «hors de tout doute raisonnable». Parce que rien de tout cela ne paraît raisonnable, et les doutes sont partout...
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Un juge à la retraite accusé de meurtre
Au tour d'un avocat maintenant pour avoir agressé une mineure...
Agressions sexuelles sur la fille de sa conjointe pendant deux ans
Deux ans de pen pour l'avocat Goyette
Sylvain Trépanier
17/06/2010 12h45

L’avocat fiscaliste Louis Goyette, 56 ans, devra passer les deux prochaines années derrière les barreaux pour avoir agressé sexuellement la fille de sa conjointe pendant près de deux ans.
Les faits pour lesquels Goyette a plaidé coupable en avril dernier se sont produits à Lévis de 1982 à 1985 à raison d’environ deux fois par mois.
«Il y a prédominance des facteurs aggravants et l’accusé n’a pensé qu’à satisfaire ses pulsions», a tranché le juge Jogue Lavoie.
En condamnant l’accusé à deux ans moins un jour de détention ferme, le magistrat s’est rangé à la suggestion de la Couronne, représentée par Me Valérie Lahaie, tandis que l’avocate de Goyette, Me Nadine Touma, réclamait une peine à purger dans la collectivité.
«Je ne m’attendais pas à une semaine de prison. La société est plus extraordinaire que je le pensais. Juste le fait qu’on m’ait cru, je trouve ça extraordinaire», a témoigné la victime, Judith Tricket-McCullogh après le prononcé de la peine.
«J’ai joué longtemps à la famille unie et heureuse parce que ma famille c’est tout ce que je connaissais et que je ne voulais pas la briser parce que je me sentais coupable de ce que Louis m’avait fait. Mais mon déni n’était pas assez fort pour que je n’agisse pas lorsqu’une de mes filles a été en danger parce que s’il avait fallu qu’il s’en prenne à une de mes filles, ma vie était finie», a-t-elle expliqué.
C’est ainsi qu’en 2008, lorsque Louis Goyette a planifié d’amener l’une des quatre filles de la victime en Europe, elle a senti qu’il était temps de dénoncer.
«J’ai perdu ma mère et il y a beaucoup de gens de la famille que je ne reverrai jamais, a ajouté la femme de 41 ans dans un témoignage qui force l’admiration. Le prix à payer pour dénoncer un abus de ce type là est très lourd. Ça fait mal de perdre des gens qui, au fond, ne nous aimaient pas tant que ça. C’est sur que ça fait mal, mais on n’en meurt pas d’avoir mal et d’avoir de la peine.»
«Maintenant, je n’ai jamais été aussi heureuse que depuis avril dernier, à l’issue de représentations sur sentence», affirme-t-elle.
«Au fond, je me demandais ce qui allait me faire le plus de bien. Soit qu’il n’allait pas en prison mais que le juge disais quelque chose qui me faisait du bien; ou que le juge ne dise rien mais qu’il l’envoie en prison. Avec ma grande de 16 ans, on s’est entendue sur le fait que l’important c’est qu’un autre Louis Goyette qui li le journal réalise que ce qu’il fait n’est pas bien», a conclu Mme Tricket-McCullogh.
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journ ... 24559.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Agressions sexuelles sur la fille de sa conjointe pendant deux ans
Deux ans de pen pour l'avocat Goyette
Sylvain Trépanier
17/06/2010 12h45

L’avocat fiscaliste Louis Goyette, 56 ans, devra passer les deux prochaines années derrière les barreaux pour avoir agressé sexuellement la fille de sa conjointe pendant près de deux ans.
Les faits pour lesquels Goyette a plaidé coupable en avril dernier se sont produits à Lévis de 1982 à 1985 à raison d’environ deux fois par mois.
«Il y a prédominance des facteurs aggravants et l’accusé n’a pensé qu’à satisfaire ses pulsions», a tranché le juge Jogue Lavoie.
En condamnant l’accusé à deux ans moins un jour de détention ferme, le magistrat s’est rangé à la suggestion de la Couronne, représentée par Me Valérie Lahaie, tandis que l’avocate de Goyette, Me Nadine Touma, réclamait une peine à purger dans la collectivité.
«Je ne m’attendais pas à une semaine de prison. La société est plus extraordinaire que je le pensais. Juste le fait qu’on m’ait cru, je trouve ça extraordinaire», a témoigné la victime, Judith Tricket-McCullogh après le prononcé de la peine.
«J’ai joué longtemps à la famille unie et heureuse parce que ma famille c’est tout ce que je connaissais et que je ne voulais pas la briser parce que je me sentais coupable de ce que Louis m’avait fait. Mais mon déni n’était pas assez fort pour que je n’agisse pas lorsqu’une de mes filles a été en danger parce que s’il avait fallu qu’il s’en prenne à une de mes filles, ma vie était finie», a-t-elle expliqué.
C’est ainsi qu’en 2008, lorsque Louis Goyette a planifié d’amener l’une des quatre filles de la victime en Europe, elle a senti qu’il était temps de dénoncer.
«J’ai perdu ma mère et il y a beaucoup de gens de la famille que je ne reverrai jamais, a ajouté la femme de 41 ans dans un témoignage qui force l’admiration. Le prix à payer pour dénoncer un abus de ce type là est très lourd. Ça fait mal de perdre des gens qui, au fond, ne nous aimaient pas tant que ça. C’est sur que ça fait mal, mais on n’en meurt pas d’avoir mal et d’avoir de la peine.»
«Maintenant, je n’ai jamais été aussi heureuse que depuis avril dernier, à l’issue de représentations sur sentence», affirme-t-elle.
«Au fond, je me demandais ce qui allait me faire le plus de bien. Soit qu’il n’allait pas en prison mais que le juge disais quelque chose qui me faisait du bien; ou que le juge ne dise rien mais qu’il l’envoie en prison. Avec ma grande de 16 ans, on s’est entendue sur le fait que l’important c’est qu’un autre Louis Goyette qui li le journal réalise que ce qu’il fait n’est pas bien», a conclu Mme Tricket-McCullogh.
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journ ... 24559.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Un juge à la retraite accusé de meurtre
Publié le 21 juin 2010 à 11h12 | Mis à jour à 15h11
L'ex-juge Delisle demandera une mise en liberté provisoire

Guy Benjamin
Le Soleil
(Québec) Jacques Delisle, ex-juge de la Cour d'appel, accusé du meurtre prémédité de sa conjointe, s'adressera mercredi à la Cour supérieure pour obtenir une mise en liberté provisoire en attendant la tenue de son procès.
L'ex-juge de 75 ans a été arrêté mardi dernier et est détenu depuis. Il est soupçonné du meurtre de Nicole Rainville-Delisle, sa conjointe depuis près de 50 ans. La femme est décédée le 12 novembre dernier à la suite de ce qui avait l'apparence d'un suicide commis avec une arme à feu.
De toute évidence, certains indices permettaient de douter de la thèse du suicide, qui explique la longue enquête qui a mené aux accusations déposées contre le juge à la retraite.
En plus du meurtre prémédité, Jacques Delisle doit répondre d'une accusation de possession d'une arme à feu prohibée chargée sans détenir l'autorisation ou le permis pour ce faire, et sans avoir non plus le certificat d'enregistrement de l'arme.
L'ex-juge était de retour lundi matin devant le tribunal en Cour du Québec pour la très brève procédure du complément de divulgation de la preuve.
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/act ... cueil_POS4" onclick="window.open(this.href);return false;
L'ex-juge Delisle demandera une mise en liberté provisoire

Guy Benjamin
Le Soleil
(Québec) Jacques Delisle, ex-juge de la Cour d'appel, accusé du meurtre prémédité de sa conjointe, s'adressera mercredi à la Cour supérieure pour obtenir une mise en liberté provisoire en attendant la tenue de son procès.
L'ex-juge de 75 ans a été arrêté mardi dernier et est détenu depuis. Il est soupçonné du meurtre de Nicole Rainville-Delisle, sa conjointe depuis près de 50 ans. La femme est décédée le 12 novembre dernier à la suite de ce qui avait l'apparence d'un suicide commis avec une arme à feu.
De toute évidence, certains indices permettaient de douter de la thèse du suicide, qui explique la longue enquête qui a mené aux accusations déposées contre le juge à la retraite.
En plus du meurtre prémédité, Jacques Delisle doit répondre d'une accusation de possession d'une arme à feu prohibée chargée sans détenir l'autorisation ou le permis pour ce faire, et sans avoir non plus le certificat d'enregistrement de l'arme.
L'ex-juge était de retour lundi matin devant le tribunal en Cour du Québec pour la très brève procédure du complément de divulgation de la preuve.
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/act ... cueil_POS4" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Un juge à la retraite accusé de meurtre
Publié le 28 juin 2010 à 06h59 | Mis à jour à 07h00
Il n'y a pas de meurtre «par compassion»
Yves Boisvert
La Presse
Sitôt connue l'accusation contre le juge retraité Jacques Delisle, il a été question de «meurtre par compassion».
Plein de gens voudraient penser que l'homme de 75 ans a tué sa femme handicapée, Nicole Rainville, pour la soulager. Dans le langage populaire, le «meurtre par compassion» est en effet un homicide moralement acceptable parce qu'il est commis aux dépens d'une personne souffrante, qu'on suppose aimée du meurtrier.
Samedi, M. Vito Bucari, qui dirige un groupe de relève pour les personnes aphasiques, a écrit dans La Presse qu'il refuse de voir l'accusé comme «un monstre qui a prémédité le meurtre de sa femme et l'a sournoisement perpétré».
Quand un conjoint subit un AVC, comme ce fut le cas de Nicole Rainville, l'autre conjoint est également une victime, de dire M. Bucari. C'est indéniable et de nombreux proches de Jacques Delisle l'ont dit: il a été bouleversé par l'accident de sa femme et en a pris soin de manière admirable.
Mais la mort violente de Nicole Rainville n'est absolument pas due à un «meurtre par compassion». D'abord, parce qu'une telle chose n'existe pas. Et deuxièmement... parce que le juge Delisle lui-même récuse cette théorie!
* * *
On ne peut pas dévoiler le résumé de la preuve présenté la semaine dernière lors de sa demande de mise en liberté. Mais dans sa requête publique rapportée par les médias, le juge Delisle a été on ne peut plus clair: «J'ai un fort désir de vivre et d'établir mon innocence au procès.»
Pour la défense, il s'agit d'un suicide, point.
L'accusé nie donc avoir quoi que ce soit à voir avec la mort de sa femme, par compassion ou autrement. Ceux qui, par sympathie, voudraient en faire une victime collatérale de la maladie de sa femme se trouvent à lui mettre l'arme du crime entre les mains. Il n'en demande pas tant!
De deux choses l'une, donc. Ou bien Mme Rainville s'est suicidée, et alors on a accusé le juge Delisle à tort.
Ou alors il s'agit bel et bien d'un meurtre, mais déguisé en suicide. On pourra tenter d'en deviner le mobile, s'il y a lieu, mais on serait très, très loin d'un acte de compassion et altruiste.
* * *
Aider quelqu'un à mettre fin à ses jours volontairement est un suicide assisté. C'est encore un crime au Canada et il n'y a aucune porte juridique ouverte de ce côté. Dans les rares pays où c'est permis, cela se fait dans un cadre médical très strict. Pas par arme à feu.
On dira que la rigueur de la loi pousse des gens à utiliser ce genre de moyens pour mettre fin à une existence insupportable. C'est possible. Mais encore faut-il que le principal intéressé exprime sa volonté. Tuer supposément «par compassion» une personne qui souffre sans lui demander son avis est un meurtre, point.
Mais encore une fois, ce n'est pas de ça qu'il s'agit dans le cas du juge Delisle. Il faudrait arrêter de lui faire plaider une cause qui le rend coupable avec explication... contre son gré!
On a affaire à un homme très atteint par la maladie de sa femme, défait, fatigué, mais pas sans ressource pour lui venir en aide. Le cas est mal choisi pour faire avancer la cause des «proches aidants».
Par ailleurs, la Cour suprême a rejeté toute défense tournant autour du concept de meurtre par compassion dans l'affaire Robert Latimer, en 2001.
Le fermier de la Saskatchewan avait mis fin aux jours de sa fille de 12 ans, lourdement handicapée, souffrante à l'extrême. C'était un homme dévoué, qui aimait son enfant et qui n'en pouvait plus de la voir mourir à petit feu. Il l'a asphyxiée. Il a été condamné pour meurtre «non prémédité» et le verdict ainsi que la peine automatique (perpétuité, 10 ans minimum) ont été maintenus. Personne n'a pensé que Latimer était «un monstre», pourtant. Mais tuer quelqu'un volontairement par un acte illégal et sans son consentement est un meurtre.
Si ce cas n'a pas ouvert de porte à une quelconque clémence juridique, celui d'un homme en santé qui aurait tué sa femme capable d'exprimer sa volonté ne réussirait évidemment pas. Encore aurait-il fallu qu'elle l'exprime, et encore aurait-il fallu qu'il s'en réclame. Latimer avait tout expliqué aux policiers et même filmé son acte.
Qu'on cesse donc de parler de «meurtre par compassion». Il n'y en a pas et l'accusé lui-même nous dit qu'il n'en est pas question. Pour l'accusé, il y a de la compassion, pas de meurtre. Et pour la poursuite, il y a un meurtre, pas de compassion.
Ce sera l'un ou l'autre, pas les deux.
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Il n'y a pas de meurtre «par compassion»
Yves Boisvert
La Presse
Sitôt connue l'accusation contre le juge retraité Jacques Delisle, il a été question de «meurtre par compassion».
Plein de gens voudraient penser que l'homme de 75 ans a tué sa femme handicapée, Nicole Rainville, pour la soulager. Dans le langage populaire, le «meurtre par compassion» est en effet un homicide moralement acceptable parce qu'il est commis aux dépens d'une personne souffrante, qu'on suppose aimée du meurtrier.
Samedi, M. Vito Bucari, qui dirige un groupe de relève pour les personnes aphasiques, a écrit dans La Presse qu'il refuse de voir l'accusé comme «un monstre qui a prémédité le meurtre de sa femme et l'a sournoisement perpétré».
Quand un conjoint subit un AVC, comme ce fut le cas de Nicole Rainville, l'autre conjoint est également une victime, de dire M. Bucari. C'est indéniable et de nombreux proches de Jacques Delisle l'ont dit: il a été bouleversé par l'accident de sa femme et en a pris soin de manière admirable.
Mais la mort violente de Nicole Rainville n'est absolument pas due à un «meurtre par compassion». D'abord, parce qu'une telle chose n'existe pas. Et deuxièmement... parce que le juge Delisle lui-même récuse cette théorie!
* * *
On ne peut pas dévoiler le résumé de la preuve présenté la semaine dernière lors de sa demande de mise en liberté. Mais dans sa requête publique rapportée par les médias, le juge Delisle a été on ne peut plus clair: «J'ai un fort désir de vivre et d'établir mon innocence au procès.»
Pour la défense, il s'agit d'un suicide, point.
L'accusé nie donc avoir quoi que ce soit à voir avec la mort de sa femme, par compassion ou autrement. Ceux qui, par sympathie, voudraient en faire une victime collatérale de la maladie de sa femme se trouvent à lui mettre l'arme du crime entre les mains. Il n'en demande pas tant!
De deux choses l'une, donc. Ou bien Mme Rainville s'est suicidée, et alors on a accusé le juge Delisle à tort.
Ou alors il s'agit bel et bien d'un meurtre, mais déguisé en suicide. On pourra tenter d'en deviner le mobile, s'il y a lieu, mais on serait très, très loin d'un acte de compassion et altruiste.
* * *
Aider quelqu'un à mettre fin à ses jours volontairement est un suicide assisté. C'est encore un crime au Canada et il n'y a aucune porte juridique ouverte de ce côté. Dans les rares pays où c'est permis, cela se fait dans un cadre médical très strict. Pas par arme à feu.
On dira que la rigueur de la loi pousse des gens à utiliser ce genre de moyens pour mettre fin à une existence insupportable. C'est possible. Mais encore faut-il que le principal intéressé exprime sa volonté. Tuer supposément «par compassion» une personne qui souffre sans lui demander son avis est un meurtre, point.
Mais encore une fois, ce n'est pas de ça qu'il s'agit dans le cas du juge Delisle. Il faudrait arrêter de lui faire plaider une cause qui le rend coupable avec explication... contre son gré!
On a affaire à un homme très atteint par la maladie de sa femme, défait, fatigué, mais pas sans ressource pour lui venir en aide. Le cas est mal choisi pour faire avancer la cause des «proches aidants».
Par ailleurs, la Cour suprême a rejeté toute défense tournant autour du concept de meurtre par compassion dans l'affaire Robert Latimer, en 2001.
Le fermier de la Saskatchewan avait mis fin aux jours de sa fille de 12 ans, lourdement handicapée, souffrante à l'extrême. C'était un homme dévoué, qui aimait son enfant et qui n'en pouvait plus de la voir mourir à petit feu. Il l'a asphyxiée. Il a été condamné pour meurtre «non prémédité» et le verdict ainsi que la peine automatique (perpétuité, 10 ans minimum) ont été maintenus. Personne n'a pensé que Latimer était «un monstre», pourtant. Mais tuer quelqu'un volontairement par un acte illégal et sans son consentement est un meurtre.
Si ce cas n'a pas ouvert de porte à une quelconque clémence juridique, celui d'un homme en santé qui aurait tué sa femme capable d'exprimer sa volonté ne réussirait évidemment pas. Encore aurait-il fallu qu'elle l'exprime, et encore aurait-il fallu qu'il s'en réclame. Latimer avait tout expliqué aux policiers et même filmé son acte.
Qu'on cesse donc de parler de «meurtre par compassion». Il n'y en a pas et l'accusé lui-même nous dit qu'il n'en est pas question. Pour l'accusé, il y a de la compassion, pas de meurtre. Et pour la poursuite, il y a un meurtre, pas de compassion.
Ce sera l'un ou l'autre, pas les deux.
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;