
Le lock-out décrété au port de Montréal a pour effet de paralyser toutes les activités qui s’y déroulent normalement.
Aucun camion, conteneur, ou même bateau ne peut entrer ou sortir du port.
Plusieurs des 850 syndiqués, membres de la section locale 375 du Syndicat canadien de la fonction publique, ont d’ailleurs passé la nuit de dimanche à lundi aux abords des installations.
Ils sont venus signifier leur mécontentement face à la décision prise par l’Association des employeurs maritimes dimanche.
L'employeur estime qu'il n'avait pas le choix en raison des moyens de pression de ses employés, qu'il qualifie de préjudiciables.
Le litige concerne la sécurité d'emploi et de revenu. Actuellement, les débardeurs sont payés pour certaines heures, même s'ils ne travaillent pas.
Selon un communiqué de l’Association des employeurs maritimes, «l'enjeu est la sécurité d'emploi et de revenu». Le document précise que «Dans les conditions de marché que nous connaissons, l'Association ne peut plus accepter un écart aussi grand entre les heures travaillées pour lesquelles les débardeurs sont payés et les heures non travaillées, mais aussi pleinement rémunérées.»
Mais dorénavant l'employeur ne veut payer que les heures travaillées.
Les syndiqués sont incrédules
Le syndicat dit que le lock-out est incompréhensible et inutile puisque les deux parties négociaient toujours dimanche.
Il a convoqué la presse lundi pour faire le point sur la situation.
Les débardeurs sont sans contrat de travail depuis décembre 2008.
Dans l’intervalle, le lock-out piurait avoir un impact majeur sur l’économie québécoise.
En entrevue à LCN, Gilles Corriveau, porte-parole de l’Association des employeurs maritimes a déclaré que de 70 à 80 % des biens de consommation au Québec transitent par le port de Montréal.
Selon lui, le lock-out crée déjà un climat d’incertitude auprès des lignes maritimes.
Des entreprises auraient déjà choisi de détourner leurs bateaux vers les ports de New York et Norfolk, en Virginie.