«On est trop gâtés», selon Jean Coutu
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«On est trop gâtés», selon Jean Coutu
jeudi 11 novembre 2010
«On est trop gâtés», selon Jean Coutu
11 novembre 2010 | 05h53
Éric Yvan Lemay
Le Journal de Montréal
Le pharmacien Jean Coutu déplore « l’immobilisme presque crasseux » qui règne présentement au Québec. Selon lui, certains projets n’ont pu voir le jour parce que les Québécois sont trop têtus, orgueilleux et refusent de faire les compromis nécessaires.
Jean Coutu dit avoir voulu afficher certaines convictions dans son autobiographie pour susciter l’adhésion plutôt que provoquer la controverse. Dans une de ses rares sorties publiques pour promouvoir la sortie de son autobiographie, le célèbre pharmacien de 83 ans n’hésite pas à se prononcer sur l’état du Québec.
« On a des grands projets qui n’ont pas été réalisés parce qu’on est têtus, parce qu’on est orgueilleux et qu’on refuse de faire un pas de côté », dit-il en donnant l’exemple du CHUM qui malgré plus de dix ans de discussion n’est toujours pas sorti de terre.
« Il y a de l’immobilisme presque crasseux. »
Selon lui, le gouvernement doit davantage être à l’écoute « du trottoir », des gens de la rue. « La vérité est au niveau du trottoir et elle doit monter en haut, pas le contraire », estime-t-il.
Des changements nécessaires
Des changements de mentalité s’imposent. Il revient de France où il a été surpris par les manifestations contre la retraite à 62 ans plutôt que 60 . « C’est épouvantable ce qu’on voit dans la rue. Cette loi a été votée pour des gens qui meurent à 61 ans, pas à 90 ans. Ça n’a pas d’allure ».
Il fait le parallèle avec le Québec. « Je pense qu’on est trop gâtés. On veut avoir ce qu’on a déjà eu, mais on veut aussi avoir les nouvelles choses. Or, les nouvelles choses remplacent souvent les anciennes, mais on veut garder les deux », dit-il en pointant du doigt les pratiques des centrales syndicales. Il se défend toutefois d’être antisyndical estimant même que les syndicats ont été nécessaires à l’avancement du Québec dans les années 60. « Dès que tu dis quelque chose contre les syndicats, tu es antisyndical, mais lorsque tu as un ami, tu dois être capable de lui dire la vérité. Aujourd’hui, on se parle juste par griefs. Des griefs pendant trois ans, au bout de trois ans, tu vas t’engueuler. »
Il prône donc des relations patronales-syndicales sur de nouvelles bases où il y aurait une meilleure collaboration de part et d’autre.
Le Québec inc. dans le monde
Malgré tout, le tableau n’est pas complètement sombre. Lui qui est l’une des plus grandes figures du Québec inc. des quarante dernières années croit que les entrepreneurs du Québec feront encore mieux dans les prochaines années. « Le Québec inc. a bien grandi. Ça devrait maintenant s’appeler le monde du Québec inc. », lance-t-il à propos des entreprises québécoises qui s’illustrent aux États-Unis et ailleurs dans le monde. « Tu ne fais plus rien aujourd’hui juste pour ta paroisse. Ça va être un Québec inc. beaucoup plus instruit que nous autres et beaucoup mieux équipé ».
Fils d’un pédiatre qui a grandi dans le quartier Villeray à Montréal M. Coutu estime également que les Québécois doivent se tourner vers ces défis plutôt que dans la sempiternelle question nationale. « Je suis en amour avec le Québec, mais ma blonde est au Canada. C’est ça la réalité », dit-il avec conviction.
√ Le livre Sans prescription ni ordonnance est en vente un peu partout. Un montant de 5 $ par livre sera remis à l’œuvre de Jacqueline Lessard à Haïti.
La vision de Jean Coutu sur...
La nation québécoise
« J’ai déjà dit que suis en amour avec le Québec, mais ma blonde est au Canada. C’est ça, la réalité. On a un rôle à jouer dans le Canada, pis s’il n’y a pas de Québec, d’après moi, le Canada ne fera pas 50 ans avant de devenir comme les États-Unis. Sans le savoir, on sauve le Canada. »
Le décrochage
« Les jeunes décrochent parce qu’ils manquent d’amour. À l’école et à la maison, on ne leur a pas inculqué qu’ils sont des gens de qualité et qu’on a besoin d’eux autres. Les jeunes se déprécient souvent. Ils ne réalisent pas l’importance qu’ils ont dans la vie. Ce sont les parents et professeurs qui te le disent. »
L’aventure américaine
« Est-ce que la bouchée était trop grosse en achetant les 1 500 pharmacies Eckerd ? Oui, avec le temps on peut le dire, mais si tout avait été parfait dans le temps et que nous avions pu conserver les gens motivés au siège social (d’Eckherd), ça aurait pu fonctionner. Avant que la transaction soit complétée, plusieurs ont été embauchés par les rivales comme Wallgreens. »
Le métier de pharmacien
« Le vrai rôle du pharmacien c’est d’être humain. J’ai déjà dit à des étudiants de la faculté de pharmacie de l’Université de Montréal que s’ils n’aimaient pas le monde, ils n’avaient pas d’affaire ici. Les clients, il faut les aimer et les écouter. Le travail, ce n’est pas juste de vendre, parfois il faut savoir dire non. »
La rémunération des élus
« J’estime en effet que ces gens sont sous-payés... En nous montrant aussi calculateurs à leur endroit, il n’y a pas à s’étonner que les moins vertueux n’hésitent pas à faire des entorses à leurs principes lorsque se présentent des occasions, pas toujours convenables, d’empocher quelques dollars de plus. »
«On est trop gâtés», selon Jean Coutu
11 novembre 2010 | 05h53
Éric Yvan Lemay
Le Journal de Montréal
Le pharmacien Jean Coutu déplore « l’immobilisme presque crasseux » qui règne présentement au Québec. Selon lui, certains projets n’ont pu voir le jour parce que les Québécois sont trop têtus, orgueilleux et refusent de faire les compromis nécessaires.
Jean Coutu dit avoir voulu afficher certaines convictions dans son autobiographie pour susciter l’adhésion plutôt que provoquer la controverse. Dans une de ses rares sorties publiques pour promouvoir la sortie de son autobiographie, le célèbre pharmacien de 83 ans n’hésite pas à se prononcer sur l’état du Québec.
« On a des grands projets qui n’ont pas été réalisés parce qu’on est têtus, parce qu’on est orgueilleux et qu’on refuse de faire un pas de côté », dit-il en donnant l’exemple du CHUM qui malgré plus de dix ans de discussion n’est toujours pas sorti de terre.
« Il y a de l’immobilisme presque crasseux. »
Selon lui, le gouvernement doit davantage être à l’écoute « du trottoir », des gens de la rue. « La vérité est au niveau du trottoir et elle doit monter en haut, pas le contraire », estime-t-il.
Des changements nécessaires
Des changements de mentalité s’imposent. Il revient de France où il a été surpris par les manifestations contre la retraite à 62 ans plutôt que 60 . « C’est épouvantable ce qu’on voit dans la rue. Cette loi a été votée pour des gens qui meurent à 61 ans, pas à 90 ans. Ça n’a pas d’allure ».
Il fait le parallèle avec le Québec. « Je pense qu’on est trop gâtés. On veut avoir ce qu’on a déjà eu, mais on veut aussi avoir les nouvelles choses. Or, les nouvelles choses remplacent souvent les anciennes, mais on veut garder les deux », dit-il en pointant du doigt les pratiques des centrales syndicales. Il se défend toutefois d’être antisyndical estimant même que les syndicats ont été nécessaires à l’avancement du Québec dans les années 60. « Dès que tu dis quelque chose contre les syndicats, tu es antisyndical, mais lorsque tu as un ami, tu dois être capable de lui dire la vérité. Aujourd’hui, on se parle juste par griefs. Des griefs pendant trois ans, au bout de trois ans, tu vas t’engueuler. »
Il prône donc des relations patronales-syndicales sur de nouvelles bases où il y aurait une meilleure collaboration de part et d’autre.
Le Québec inc. dans le monde
Malgré tout, le tableau n’est pas complètement sombre. Lui qui est l’une des plus grandes figures du Québec inc. des quarante dernières années croit que les entrepreneurs du Québec feront encore mieux dans les prochaines années. « Le Québec inc. a bien grandi. Ça devrait maintenant s’appeler le monde du Québec inc. », lance-t-il à propos des entreprises québécoises qui s’illustrent aux États-Unis et ailleurs dans le monde. « Tu ne fais plus rien aujourd’hui juste pour ta paroisse. Ça va être un Québec inc. beaucoup plus instruit que nous autres et beaucoup mieux équipé ».
Fils d’un pédiatre qui a grandi dans le quartier Villeray à Montréal M. Coutu estime également que les Québécois doivent se tourner vers ces défis plutôt que dans la sempiternelle question nationale. « Je suis en amour avec le Québec, mais ma blonde est au Canada. C’est ça la réalité », dit-il avec conviction.
√ Le livre Sans prescription ni ordonnance est en vente un peu partout. Un montant de 5 $ par livre sera remis à l’œuvre de Jacqueline Lessard à Haïti.
La vision de Jean Coutu sur...
La nation québécoise
« J’ai déjà dit que suis en amour avec le Québec, mais ma blonde est au Canada. C’est ça, la réalité. On a un rôle à jouer dans le Canada, pis s’il n’y a pas de Québec, d’après moi, le Canada ne fera pas 50 ans avant de devenir comme les États-Unis. Sans le savoir, on sauve le Canada. »
Le décrochage
« Les jeunes décrochent parce qu’ils manquent d’amour. À l’école et à la maison, on ne leur a pas inculqué qu’ils sont des gens de qualité et qu’on a besoin d’eux autres. Les jeunes se déprécient souvent. Ils ne réalisent pas l’importance qu’ils ont dans la vie. Ce sont les parents et professeurs qui te le disent. »
L’aventure américaine
« Est-ce que la bouchée était trop grosse en achetant les 1 500 pharmacies Eckerd ? Oui, avec le temps on peut le dire, mais si tout avait été parfait dans le temps et que nous avions pu conserver les gens motivés au siège social (d’Eckherd), ça aurait pu fonctionner. Avant que la transaction soit complétée, plusieurs ont été embauchés par les rivales comme Wallgreens. »
Le métier de pharmacien
« Le vrai rôle du pharmacien c’est d’être humain. J’ai déjà dit à des étudiants de la faculté de pharmacie de l’Université de Montréal que s’ils n’aimaient pas le monde, ils n’avaient pas d’affaire ici. Les clients, il faut les aimer et les écouter. Le travail, ce n’est pas juste de vendre, parfois il faut savoir dire non. »
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Re: «On est trop gâtés», selon Jean Coutu
C'est ironique quand même se faire dire par un vieux millionnaire que nous les petits on est trop gâtés, qu'on est trop orgueilleux et qu'on devrait faire des compromis.
On se regarde le nombril svp et on met soi-même en pratique ces édifiants conseils.

Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois

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Re: «On est trop gâtés», selon Jean Coutu
A-t'il toujours été millionnaire?Malike a écrit : C'est ironique quand même se faire dire par un vieux millionnaire que nous les petits on est trop gâtés, qu'on est trop orgueilleux et qu'on devrait faire des compromis.On se regarde le nombril svp et on met soi-même en pratique ces édifiants conseils.
Je pense qu'il est bien placé pour nous partager sa sagesse. Il a bâti quelques chose surement au prix de sacrifices
Si lui ne peut pas parler qui le peut ? Il faut être parfait pour parler?
Ça me choque cette façon de toujours jalouser la réussite, de chercher les mauvaises intentions derrière tout message qui ne fait pas notre affaire.
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Re: «On est trop gâtés», selon Jean Coutu
Son père était pédiatre, il a grandi dans le quartier Villeray à Montréal.
Re: «On est trop gâtés», selon Jean Coutu
Je ne jalouse pas je constate que lorsqu'on est bourré de fric c'est pas mal plus facile de parler de faire des sacrifices que lorsqu'on peine à payer son loyer à la fin du mois. Il dit qu'on est trop gâtés ... qui ca on? Il englobe qui dans son on, lui, ses amis, sa famille? Tous des gens aisés à n'en point douter. C'est quand la dernière fois qu'il s'est inquiété d'un compte qui arrive ce monsieur là, y a 50-60 ans, peut-être plus, peut-être même jamais puisque son père était médecin..anthurium. a écrit : [...]
A-t'il toujours été millionnaire?
Je pense qu'il est bien placé pour nous partager sa sagesse. Il a bâti quelques chose surement au prix de sacrifices
Si lui ne peut pas parler qui le peut ? Il faut être parfait pour parler?
Ça me choque cette façon de toujours jalouser la réussite, de chercher les mauvaises intentions derrière tout message qui ne fait pas notre affaire.

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Re: «On est trop gâtés», selon Jean Coutu
Je suis un peu biaisé car je crois qu'il n'a pas tort sur toute la ligne... je crois qu'il faut se poser des questions et se remettre en question en tant que peuple sur le fait de vouloir ce qu'on avait avant... et de vouloir ce qui existe aujourd'hui aussi....
Mais bon, oui, c'est un discours d'homme qui a du fric... le fait de dire qu'il est normal qu'un politicien crosse le système car on ne les paye pas assez.... c'est un discours un peu facile et rétrograde, ce qui me fait douter des réels intentions du monsieur..... mais bon, je vais réfléchir d'avantage à son petit discours joli et facile à avaler...
Mais bon, oui, c'est un discours d'homme qui a du fric... le fait de dire qu'il est normal qu'un politicien crosse le système car on ne les paye pas assez.... c'est un discours un peu facile et rétrograde, ce qui me fait douter des réels intentions du monsieur..... mais bon, je vais réfléchir d'avantage à son petit discours joli et facile à avaler...

Re: «On est trop gâtés», selon Jean Coutu
Entrevue de René Homier-Roy avec Jean Coutu qui publie son autobiographie.
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Re: «On est trop gâtés», selon Jean Coutu
Placeress a écrit : Je suis un peu biaisé car je crois qu'il n'a pas tort sur toute la ligne... je crois qu'il faut se poser des questions et se remettre en question en tant que peuple sur le fait de vouloir ce qu'on avait avant... et de vouloir ce qui existe aujourd'hui aussi....
Mais bon, oui, c'est un discours d'homme qui a du fric... le fait de dire qu'il est normal qu'un politicien crosse le système car on ne les paye pas assez.... c'est un discours un peu facile et rétrograde, ce qui me fait douter des réels intentions du monsieur..... mais bon, je vais réfléchir d'avantage à son petit discours joli et facile à avaler...
Ce que j,entends quand ils disent ça c'est : je me serais ben lancé en politique mais c'pas assez payant.

Mais si on s'en tient au général, c'est vrai qu'on est gâté, on se plaint c'est sûr, il y a toujours de la place pour l'amélioration mais en gros, comparé au 3/4 de la planète, ce dont on a à se plaindre est peut-être moins primal comme nécessité. Et c'est dans les racines québécoises l'atavisme de s'émouvoir de la vie de nos ancêtres en la mettant sur un plateau tout en privilégiant la vie d'aujourd'hui.
Re: «On est trop gâtés», selon Jean Coutu
Jean Coutu appuie le retour des Nordiques
12 novembre 2010 | 07h41
Éric Yvan Lemay
Le Journal de Montréal
La venue des Nordiques à Québec serait une très bonne nouvelle, selon Jean Coutu, qui estime que la ville a maintenant les moyens de se payer une équipe compétitive.
«Ça serait très bon, une équipe à Québec. D’après moi, c’est bien plus rentable qu’à Nashville, à Phoenix ou à Miami, où tu joues une game de hockey et où, à l’extérieur, il fait 95 degrés (Fahrenheit). Tu n’as pas beaucoup d’atmosphère», dit celui qui a tenté de sauver la franchise des Expos, au tournant des années 2000.
Selon lui, pour que le projet fonctionne à Québec, il faut un patron qui souhaite le succès de l’entreprise plutôt qu’un succès personnel. Il estime qu’il faut impliquer les entrepreneurs locaux le plus possible.
Rivalité avec Montréal
«Si tu veux un club de hockey à Québec, tu ne vas pas chercher du monde à Montréal. Tu vas chercher du monde à Lévis, La Malbaie, Chicoutimi, etc. et tu leur dis qu’on va donner toute une ride au Canadien. Ça va créer de l’émulation.»
Le fait que le dollar canadien est maintenant à parité permettra d’avoir de meilleures ressources financières qu’en 1995, alors que le taux de change était désastreux. «Québec peut se permettre ça. Le taux de chômage est très bas. Il n’y a pas beaucoup de compagnies, mais les gens vont être capables de payer. Sans compter que la télévision va aimer ça. Regardez le combat de boxe à Québec, qui était même suivi aux États-Unis.»
Douloureux souvenirs
Le pharmacien n’a toutefois pas l’intention de s’impliquer personnellement. Il garde un goût amer de son implication dans la tentative de sauvetage des Expos. «Loria (Jeffrey) ne voulait pas relancer le baseball; il voulait sortir le baseball de Montréal. Il nous a eus.»
Jean Coutu n’hésite pas à parler d’entreprise de «destruction», puisque les actionnaires du Québec ont été écartés. Il croit toutefois que la pire erreur aura été de ne pas avoir réussi la transition vers un stade au centre-ville. «La plus grosse erreur a été de déprécier le Stade olympique. On faisait la promotion du stade au centre-ville en disant que le Stade olympique ne valait pas cinq cents».
Dans son livre, Coutu indique qu’il a investi un million de sa fortune dans l’aventure, avant de se retirer. Il avait prévu, au départ, y investir jusqu’à 10 M$, sous certaines conditions, dont celle que le coût du stade ne dépasse pas 250 M$.
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12 novembre 2010 | 07h41
Éric Yvan Lemay
Le Journal de Montréal
La venue des Nordiques à Québec serait une très bonne nouvelle, selon Jean Coutu, qui estime que la ville a maintenant les moyens de se payer une équipe compétitive.
«Ça serait très bon, une équipe à Québec. D’après moi, c’est bien plus rentable qu’à Nashville, à Phoenix ou à Miami, où tu joues une game de hockey et où, à l’extérieur, il fait 95 degrés (Fahrenheit). Tu n’as pas beaucoup d’atmosphère», dit celui qui a tenté de sauver la franchise des Expos, au tournant des années 2000.
Selon lui, pour que le projet fonctionne à Québec, il faut un patron qui souhaite le succès de l’entreprise plutôt qu’un succès personnel. Il estime qu’il faut impliquer les entrepreneurs locaux le plus possible.
Rivalité avec Montréal
«Si tu veux un club de hockey à Québec, tu ne vas pas chercher du monde à Montréal. Tu vas chercher du monde à Lévis, La Malbaie, Chicoutimi, etc. et tu leur dis qu’on va donner toute une ride au Canadien. Ça va créer de l’émulation.»
Le fait que le dollar canadien est maintenant à parité permettra d’avoir de meilleures ressources financières qu’en 1995, alors que le taux de change était désastreux. «Québec peut se permettre ça. Le taux de chômage est très bas. Il n’y a pas beaucoup de compagnies, mais les gens vont être capables de payer. Sans compter que la télévision va aimer ça. Regardez le combat de boxe à Québec, qui était même suivi aux États-Unis.»
Douloureux souvenirs
Le pharmacien n’a toutefois pas l’intention de s’impliquer personnellement. Il garde un goût amer de son implication dans la tentative de sauvetage des Expos. «Loria (Jeffrey) ne voulait pas relancer le baseball; il voulait sortir le baseball de Montréal. Il nous a eus.»
Jean Coutu n’hésite pas à parler d’entreprise de «destruction», puisque les actionnaires du Québec ont été écartés. Il croit toutefois que la pire erreur aura été de ne pas avoir réussi la transition vers un stade au centre-ville. «La plus grosse erreur a été de déprécier le Stade olympique. On faisait la promotion du stade au centre-ville en disant que le Stade olympique ne valait pas cinq cents».
Dans son livre, Coutu indique qu’il a investi un million de sa fortune dans l’aventure, avant de se retirer. Il avait prévu, au départ, y investir jusqu’à 10 M$, sous certaines conditions, dont celle que le coût du stade ne dépasse pas 250 M$.
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- Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am
Re: «On est trop gâtés», selon Jean Coutu
Je pense que sa pensée est logique. Peut-être que tu trouves qu'elle n'est pas sympatique, qu'elle n'est pas égalitaire , mais il reste que ce n'est pas normal que le chef de la province ou du pays gagne beaucoup moins que certains de ses employés. Les gens les plus brillants devraient convoiter ce poste, mais ces gens là peuvent faire beaucoup plus d'argent ailleurs, sans compter que lorsque tu n'es pas indépendant de fortune tu es plus facile à corrompre.Malike a écrit : [...]
Je ne jalouse pas je constate que lorsqu'on est bourré de fric c'est pas mal plus facile de parler de faire des sacrifices que lorsqu'on peine à payer son loyer à la fin du mois. Il dit qu'on est trop gâtés ... qui ca on? Il englobe qui dans son on, lui, ses amis, sa famille? Tous des gens aisés à n'en point douter. C'est quand la dernière fois qu'il s'est inquiété d'un compte qui arrive ce monsieur là, y a 50-60 ans, peut-être plus, peut-être même jamais puisque son père était médecin.Définitivement il ne parle pas pour moi, ni de moi, ni de plein de gens que je connais, il parle pour lui et en fonction du patron qu'il est. Il ose même avancer que nos bons politiciens ne sont pas assez bien rémunérés, ben oui toi mais les petits syndiqués de la fonction publique eux bien sûr sont trop payés. Pffff
C'est vrai qu'il est plus facile de parler quand tu es indépendant de fortune , quand tu as des réalisations derrière la cravate. Un quidam, un jeune propriétaire d'entreprise, un jeune syndiqué ou un vieux mais qui dépend du système comme la plupars d'entre nous aurait pu dire la même chose, mais nous pouvons en subir les conséquences, il est très difficile de parler contre le système, on se fait vite juger, remettre à notre place, perdre des contrats...
Quand tu es riche tu as aussi a t'occuper de plus grosses factures, tu mets ta réputation en jeu, quand tu grossis ton entreprise il arrive que tu te plantes et que tu doives en fermer mettre du monde à la porte quand tu fais un mauvais "move". C'est facile d'imaginer qu'avoir plus d'argent=une vie plus facile. Je pense que la vie d'entrepreneur est une vie riche en expériences et en risques qui donne du succès mais aussi des échecs.
Prière et chant religieux
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Re: «On est trop gâtés», selon Jean Coutu
.anthurium. a écrit : [...]
Je pense que sa pensée est logique. Peut-être que tu trouves qu'elle n'est pas sympatique, qu'elle n'est pas égalitaire , mais il reste que ce n'est pas normal que le chef de la province ou du pays gagne beaucoup moins que certains de ses employés. Les gens les plus brillants devraient convoiter ce poste, mais ces gens là peuvent faire beaucoup plus d'argent ailleurs, sans compter que lorsque tu n'es pas indépendant de fortune tu es plus facile à corrompre.
C'est vrai qu'il est plus facile de parler quand tu es indépendant de fortune , quand tu as des réalisations derrière la cravate. Un quidam, un jeune propriétaire d'entreprise, un jeune syndiqué ou un vieux mais qui dépend du système comme la plupars d'entre nous aurait pu dire la même chose, mais nous pouvons en subir les conséquences, il est très difficile de parler contre le système, on se fait vite juger, remettre à notre place, perdre des contrats...
Quand tu es riche tu as aussi a t'occuper de plus grosses factures, tu mets ta réputation en jeu, quand tu grossis ton entreprise il arrive que tu te plantes et que tu doives en fermer mettre du monde à la porte quand tu fais un mauvais "move". C'est facile d'imaginer qu'avoir plus d'argent=une vie plus facile. Je pense que la vie d'entrepreneur est une vie riche en expériences et en risques qui donne du succès mais aussi des échecs.
Pourquoi toujours penser, à tort, que ce sont les gens plus pauvres qui sont facile à corrompe.... il me semble qu'on a la preuve exactement contraire dans les diverses nouvelles des dernières années.....
Dernière modification par Placeress le ven. nov. 12, 2010 2:05 pm, modifié 1 fois.
Re: «On est trop gâtés», selon Jean Coutu
Je n'imagine rien, c'est un fait et c'est reconnu. L'argent contribue au bonheur, simplifie le quotidien, quand on est riche il est facile de le devenir encore plus. A petite échelle, je gagne plus de sous depuis quelques temps et je peux t'affirmer que oui la vie est crissement plus facile pour moi. Je n'ai pas cette admiration pour les gens fortunés, je ne les jalouse pas ni ne les méprise mais ils ne sont pas plus importants que le reste de la population. Ce n'est pas parce qu'ils expriment leurs vérités sur la société et ce qu'elle devrait être que c'en sont forcément..anthurium. a écrit : [...]
Je pense que sa pensée est logique. Peut-être que tu trouves qu'elle n'est pas sympatique, qu'elle n'est pas égalitaire , mais il reste que ce n'est pas normal que le chef de la province ou du pays gagne beaucoup moins que certains de ses employés. Les gens les plus brillants devraient convoiter ce poste, mais ces gens là peuvent faire beaucoup plus d'argent ailleurs, sans compter que lorsque tu n'es pas indépendant de fortune tu es plus facile à corrompre.
C'est vrai qu'il est plus facile de parler quand tu es indépendant de fortune , quand tu as des réalisations derrière la cravate. Un quidam, un jeune propriétaire d'entreprise, un jeune syndiqué ou un vieux mais qui dépend du système comme la plupars d'entre nous aurait pu dire la même chose, mais nous pouvons en subir les conséquences, il est très difficile de parler contre le système, on se fait vite juger, remettre à notre place, perdre des contrats...
Quand tu es riche tu as aussi a t'occuper de plus grosses factures, tu mets ta réputation en jeu, quand tu grossis ton entreprise il arrive que tu te plantes et que tu doives en fermer mettre du monde à la porte quand tu fais un mauvais "move". C'est facile d'imaginer qu'avoir plus d'argent=une vie plus facile. Je pense que la vie d'entrepreneur est une vie riche en expériences et en risques qui donne du succès mais aussi des échecs.
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