Le dilemme de la polygamie

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Anya
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Le dilemme de la polygamie

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Publié le 20 novembre 2010 à 08h29 | Mis à jour à 08h29
Le dilemme de la polygamie

Agnès Gruda
La Presse

La scène se passe dans un bouiboui d'une petite ville du Burkina Faso, en Afrique de l'Ouest. Deux hommes expliquent à un coopérant québécois les avantages et inconvénients du mariage polygame.

C'est que dans leur pays, l'homme qui se marie pour la première fois peut opter pour un régime «mono» ou «poly». S'il choisit l'union monogame, il ne pourra plus changer d'idée. Mais un contrat de mariage ouvert sur la polygamie lui laisse toutes les possibilités.

C'est une bien mauvaise idée de se marier en monogamie, concluent les deux Burkinabés. L'un d'entre eux finit par sortir l'argument massue: «Le mariage monogame donne bien trop de pouvoir à la femme!»

Tiens donc. L'homme se trouve en meilleure position dans son couple s'il peut brandir la menace d'une nouvelle épouse. Sa femme n'est pas assez gentille? Attention, il va en marier une autre...

Cette anecdote résume en quelques mots ce qui ne va pas avec la polygamie. Même si certaines femmes, dans certaines circonstances, peuvent y trouver leur compte, même si le couple monogame n'est pas une garantie de bonheur, le mariage polygame est fondé sur un déséquilibre fondamental. L'homme a le gros bout du bâton. La femme, elle, vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Aussi étrange que cela puisse sembler, même si elle s'est déroulée à l'autre bout du monde, cette conversation nous concerne au plus haut point. Car le débat sur la polygamie n'est pas une curiosité ethnologique. Et un chapitre crucial de ce débat s'ouvre lundi prochain, en Colombie-Britannique.

L'histoire concerne deux mormons polygames de Bountiful, en Colombie-Britannique. Avant d'intenter une poursuite contre les deux hommes, le ministère de la Justice de Colombie-Britannique a demandé au plus haut tribunal de cette province de se pencher sur l'article 293 du Code criminel, qui interdit la polygamie sous peine de cinq ans de prison.

La Cour doit décider si cette interdiction respecte la Charte canadienne des droits et libertés. Et si la polygamie peut toujours être considérée comme un crime au Canada. Les deux hommes plaident que non: leur liberté religieuse serait ainsi brimée.

Le débat s'annonce long et virulent. Compliqué, aussi. Pour résumer un peu grossièrement les choses, disons que d'un côté, il y a ceux qui disent que la criminalisation de la polygamie ne fait que contribuer à isoler les femmes vivant dans ces unions. Ne serait-ce que parce que la formulation archaïque de l'article 293 laisse planer la menace d'une sanction non seulement sur l'homme polygame, mais aussi sur ses femmes.

Pour aider les femmes à quitter des unions qui les oppriment, «il faut qu'elles se sentent suffisamment en sécurité pour ne pas avoir peur de se retrouver en prison», affirme la juriste Susan Drummond, de l'Université de Toronto - qui plaide en faveur de la décriminalisation.

Mais de l'autre côté, des voix réclament que l'État fasse la vie encore plus dure aux polygames, en s'attaquant aux imams qui célèbrent les mariages illégaux, par exemple. Ou en fermant les frontières du pays à tout immigrant polygame. Et, bien sûr, en maintenant l'article 293.

Ce qui sème encore davantage la confusion, c'est que les deux camps se réclament d'une même volonté d'aider des femmes extrêmement vulnérables.

Le débat n'est pas propre au Canada. Dans un récent avis sur le sujet, le Conseil du statut de la femme fait un tour d'horizon éclairant, où l'on apprend que le Danemark refuse de reconnaître les mariages multiples. Que la France et la Grande-Bretagne les interdisent, mais reconnaissent les unions contractées légalement dans un autre pays.

Chaque approche peut avoir des conséquences imprévues. Récemment, le gouvernement britannique a décidé de verser un supplément de revenu familial pour chaque femme additionnelle! À l'autre bout du spectre, la Suisse a retiré sa nationalité à un homme originaire de Turquie quand il s'est avéré qu'il avait une première femme dans son pays d'origine.

Le débat sur la polygamie est d'autant plus explosif qu'il prête flanc à des dérapages xénophobes. Il ne s'agit pas que de mormons. Mais aussi, et beaucoup, de musulmans. Et on voit mal, d'ailleurs, comment on pourrait fermer la frontière du Canada à tous les polygames sans pénaliser tous les ressortissants d'un pays où la polygamie est permise. Bref, sans déraper.

Des imams pratiquent des mariages polygames dans des mosquées canadiennes. Quand ces mariages volent en éclats, comment partager le patrimoine sans être injuste à l'égard des «coépouses» ? Et sans pour autant donner toutes ses lettres de noblesse à un type d'union qui est, par définition, inégal et discriminatoire?

C'est un joyeux casse-tête qui attend la Cour suprême de Colombie-Britannique. Il faut espérer que celle-ci ne perde pas de vue l'essentiel: la polygamie n'est pas un modèle socialement souhaitable. Des études démontrent qu'elle est nocive non seulement pour les femmes et les enfants, mais aussi pour les hommes laissés pour compte - ceux qui ne sont pas «concurrentiels» sur le marché du mariage.

Rédigé au XIXe siècle, à une époque où la société ne jurait que par le mariage hétérosexuel et éternel, l'article 293 ne correspond plus au monde éclaté d'aujourd'hui, où «le concept de conjugalité est devenu inintelligible», comme le dit Susan Drummond.

Le texte de loi a sans doute besoin d'être modernisé, rafraîchi. Mais dans l'état actuel des choses, le jeter carrément au rebut, sans autre forme de procès, aurait forcément pour effet de banaliser la polygamie. De dire, en gros, qu'il s'agit d'une forme d'union comme une autre. Est-ce vraiment le message que l'on veut envoyer?

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Anya
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Re: Le dilemme de la polygamie

Message par Anya »

Publié le 20 novembre 2010 à 05h00 | Mis à jour à 08h36
La polygamie, un «esclavage moderne»

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La polygamie a fait les manchettes récemment en France quand le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a accusé Lies Hebbadj (ci-haut) de frauder l'État en récupérant les allocations familiales réclamées par ses compagnes (on voit ici l'une d'entre elles).
Photo David Vincent, archives la presse


Marc Thibodeau
La Presse

(Paris) Thérèse Mendy en a long à dire sur le sujet de la polygamie. Et elle parle en connaissance de cause, elle qui l'a vécue comme enfant avant de la combattre bec et ongles comme adulte.

«Pour moi, c'est une forme d'esclavage moderne», souligne en entrevue à La Presse cette femme originaire de Guinée-Bissau.

La femme de 55 ans a immigré en France au milieu des années 70 avec l'aide de son conjoint, peintre en bâtiment plus âgé issu du même village, auquel elle a été mariée contre son gré.

Le couple a eu cinq enfants avant que les choses prennent une tournure inattendue dans les années 90. Mme Mendy apprend par hasard de l'un de ses oncles que son mari a pris une seconde femme en Guinée-Bissau et lui a fait un enfant. Et qu'il souhaite les faire venir en France.

«J'étais furieuse, furieuse, furieuse. Je suis restée deux jours sans rien dire avant de confronter mon mari», relate-t-elle.

L'homme a commencé par nier les faits. «Il m'a finalement dit que c'était normal, qu'il avait le droit de prendre d'autres femmes en faisant notamment valoir que mon propre père était polygame», note Mme Mendy.

L'expérience l'avait déjà convaincue qu'elle ne vivrait jamais dans une famille polygame. «La seconde femme de mon père m'a prise et m'a élevée. C'est souvent comme ça que ça se passe. Mais elle ne m'aimait pas, elle était jalouse et me forçait à travailler pour que je manque l'école. Je me suis dit que quand je prendrais un mari, il n'y aurait pas de coépouse», relate-t-elle.

Le couple s'est entredéchiré sur la possibilité de faire venir en France la seconde femme, un geste qui serait illégal.

«Tous les jours, c'était la bagarre. Je suis devenue comme une tigresse», affirme Mme Mendy. Elle préférera finalement divorcer malgré les pressions de ses parents qui lui demandent de céder aux désirs de son mari.

Ampleur incertaine

Mme Mendy a pu compter, pour se tirer d'affaire, sur l'aide de Jean-Marie Ballo. Cet athlète d'origine malienne a fondé aux Ulis, dans l'Essonne, au sud-ouest de Paris, une association qui a aidé plusieurs femmes polygames à «décohabiter» en se trouvant un appartement et en devenant autonomes professionnellement et financièrement.

«La première fois qu'on m'a sollicité, c'était en 1996, pour une famille polygame vivant dans un appartement d'environ 80 mètres carrés où vivaient 27 personnes. C'était pire que le quart-monde», souligne M. Ballo, qui a lui-même vécu dans un ménage polygame quand il était enfant.

Alors que chaque épouse en Afrique dispose traditionnellement d'une «case» distincte lui assurant un minimum d'intimité, les familles polygames reconstituées en France se sont retrouvées confinées dans des appartements trop petits, dit-il. L'impact sur femmes et enfants a été «dévastateur», juge M. Ballo, qui se félicite du fait que le phénomène de la polygamie a pratiquement disparu des Ulis.

La France a longtemps accepté le regroupement familial d'immigrants polygames et de leurs cofemmes et enfants, jusqu'à ce le gouvernement vire capot en 1993 et interdise cette pratique en imposant aux familles déjà établies dans le pays de revenir à une organisation «normale» ou de perdre leur titre de séjour.

Colette Bodin, de l'association Afriques Partenaires Services, note que l'idée en vogue avant l'adoption de cet interdit était qu'il fallait «respecter les cultures des autres».

«Mais on n'a pas le droit de laisser perpétuer un mode de vie qui détruit les enfants», souligne Mme Bodin, qui a vu plusieurs de ces jeunes sombrer dans la délinquance.

La loi de 1993, se souvient-elle, a eu des conséquences importantes puisque des familles complètes ont dû quitter le territoire après avoir perdu leur titre de séjour. Les associations ont fait pression pour obtenir un assouplissement de la loi de manière à éviter que femmes et enfants soient contraints de partir, en mettant plutôt l'accent sur la décohabitation.

L'approche a donné de bons résultats, juge l'intervenante.

L'ampleur actuelle du phénomène en France est matière à controverse parmi les spécialistes, faute de données fiables. Les médias situent souvent le nombre de familles polygames au pays entre 16 000 et 20 000 en citant un rapport de la Commission nationale consultative des droits de l'homme datant de 2006, mais le chiffre est lui-même basé sur des données plus anciennes et des projections incertaines.

Bocuse et Mitterrand, polygames?

La question a récemment été ramenée sous les projecteurs dans le pays par le cas de Lies Hebbadj, épicier de Nantes dont l'une des «compagnes» s'est plainte d'avoir reçu une contravention pour conduite avec port du voile intégral.

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a réagi en accusant publiquement M. Hebbadj de pratiquer la polygamie et de frauder l'État en récupérant les allocations familiales réclamées par ses compagnes. Il a ensuite évoqué la possibilité de retirer la nationalité française aux personnes coupables de polygamie, une idée qui n'a pas été retenue.

Certains observateurs ont ironisé sur le sort qui attendait le grand chef français Paul Bocuse sous prétexte qu'il admet fréquenter trois femmes depuis plusieurs années. «On veut bien des maris infidèles, des coureurs de jupons, des amants, oui, mais pas de polygames. Pas de ça, chez nous», a ironisé un blogueur sur le site du Post.

Selon Isabelle Gillette-Faye, sociologue spécialiste des violences faites aux femmes, le cas de M. Hebbadj ne constitue pas un cas de polygamie au sens de la loi française puisque l'homme n'a pas multiplié les mariages civils.

Lies Hebbadj s'est défendu des accusations publiques du ministre en disant que beaucoup de Français risquent de se voir retirer leur nationalité si le fait d'avoir des «maîtresses» devient passible de sanction.

Thérèse Mendy dit connaître plusieurs immigrants d'origine africaine qui «sont devenus fous» lorsqu'ils ont appris que l'ex-président François Mitterrand avait eu une fille en cachette.

«Il y en a qui ont ramené au pays leur deuxième femme, d'autres qui en ont pris une troisième. Ils se sont dit qu'on cherchait à leur imposer des restrictions auxquelles le président lui-même ne se conformait pas... Je pense qu'il aurait dû donner l'exemple», souligne-t-elle.

Jean-Marie Ballo pense que le parallèle entre polygamie et adultère ne tient pas la route puisque la première place femmes et enfants dans une position de dépendance et de précarité intenable où ils sont «broyés et écrasés».

Il s'emporte aujourd'hui à l'idée que le Canada puisse se montrer plus tolérant envers la polygamie.

«Vous êtes en train de vous faire avoir par le relativisme culturel, qui est une catastrophe pour les sociétés occidentales... Ça mène tout droit à l'exploitation de la femme», prévient M. Ballo.

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MsPontchartrain
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Re: Le dilemme de la polygamie

Message par MsPontchartrain »

Je trouve étrange qu'on pointe immédiatement les musulmans, alors qu'ici même en Amérique, des dizaines de milliers de familles, plusieurs de la branche fondamentaliste des mormons (Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours), vivent dans la polygamie de façon clandestine. Pour ceux qui ont le canal TLC, il y a même une téléréalité, Sister Wives, qui présente le vécu d'un homme, de ses 4 épouses et de leurs 12 ou 13 enfants combinés. Un léger frétillement de début de pointe de l'iceberg. Officiellement, l'Utah ainsi que l'Église ''officielle'' mormone a condamné la polygamie, mais cette pratique reste répandue. Seulement, en fait des lois, seule l'épouse légitime est reconnue en ce qui concerne le partage du patrimoine.

Plusieurs personnes vivent de façon polyamoureuse, certains vivent même sous le même toit déjà, mais c'est ''l'officialisation'' par le mariage qui est interdit, si je comprends bien. Je pense que dans une société qui se veut ouverte, la question se pose inévitablement sur le statut de la polygamie ... ça ne veut pas dire que je suis pour ou contre, mais cela veut dire qu'il y a un décalage entre les pratiques qui existent la loi qui les encadre. Interdire cette pratique n'a jamais empêché les polygames d'exister, au Canada ou aux États-Unis. Mais avoir une loi qui les interdit fait que les femmes (et leurs enfants) non légitimes n'ont aucun recours et aucune protection, ce qui n'est pas sans causer des problèmes en cas de répudiation ou de divorce ... les femmes sont peut-être désavantagées sur le point ''émotif'' et ''psychologique'' dans une union polygame comme le dénonce le 1er article, mais elles n'ont pas de recours si elles quittent cette union, comme le préfèrerait la loi ...
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Placeress
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Re: Le dilemme de la polygamie

Message par Placeress »

Le débat de la polygamie n'est pas simplement religieux, il y a des Québécois... (Montréal)... qui revendique ce mode de vie et qui le militent......

Pas en terme de mariage, mais en terme de mode de vie...

C'est plus égal, soit, autant l'homme que la femme peut vivre des relations multiples... mais il reste que cela ne se relègue pas à la religion.

Ce étant dit, je ne crois pas en ce mode de relation.. mais cela existe ici même...
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Carmelle
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Re: Le dilemme de la polygamie

Message par Carmelle »

la polygamie est partout mais ce que je trouve étrange est que les américains agissent comme des pudiques dans plusieurs domaines et qui sont pas d'accord vraiment avec la polygamie et j'ai lu que c'est même illégal et pourtant il y a un téléréalité américain le nom est My systers wives. Un gars qui a 3 femmes et un nouvelle blonde qu'il veut marié et plusieurs enfants de plus... 2 de ses femmes sont enceintes. Je comprends rien aux amaricains comme dirait Elvis Graton. :gla:
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Placeress
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Re: Le dilemme de la polygamie

Message par Placeress »

J'ai une connaissance qui a ce genre d'article sur son FB.... on est loin d'un aspect religieux....



http://sexgeek.wordpress.com/2010/06/21 ... other-name" onclick="window.open(this.href);return false;…/
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LeoChris
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Re: Le dilemme de la polygamie

Message par LeoChris »

Honnêtement, moi je n'ai aucun probleme avec ce genre de chose, si tous les participants y sont consentants. :chepa:
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Carmelle
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Re: Le dilemme de la polygamie

Message par Carmelle »

Pour revenir sur le sujet...il me semble avoir jamais vu, lu ou entendu que une femme avait plusieurs maris...bizarre quand même, ce qui est bon pour un est bon pour l'autre. Je me demande ce que les gens et les hommes penseraient de ca ?

Ha ben ca existe voir le vidéo mais en anglais et c'est commun dans l'Hymalaya

Source National Geographic

http://video.nationalgeographic.com/vid ... bands.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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Placeress
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Re: Le dilemme de la polygamie

Message par Placeress »

LeoChris a écrit : Honnêtement, moi je n'ai aucun probleme avec ce genre de chose, si tous les participants y sont consentants. :chepa:

Moi non plus... exactement.. tant que tout le monde y participe.. ce qui, dans les mouvements religieux n'est que donné aux hommes...
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Re: Le dilemme de la polygamie

Message par Carmelle »

Placeress a écrit : [...]



Moi non plus... exactement.. tant que tout le monde y participe.. ce qui, dans les mouvements religieux n'est que donné aux hommes...

ca existe aussi pour les femmes c'est la polyandrie et les hommes polygamie. Dans le vidéo que j'ai mis plus haut un lien on en parle mais pour moi c'est pas juste une question de religion mais de coutume surtout....du moins c'est mon opinion. Je pense je vais devenir polyandrie..... les hommes font tout dans le vidéo que jai visionné.....lolllllll :gla:
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Re: Le dilemme de la polygamie

Message par Anya »

Polygamie - Clairement contre
Josée Boileau 30 novembre 2010 Québec

Nos représentants ne font pas que se quereller à l'Assemblée nationale: il arrive aussi qu'ils élèvent le débat et que les principes prennent le dessus. Ainsi de jeudi dernier. L'affaire est passée inaperçue, mais, dans les minutes qui ont suivi une période de questions pourtant acrimonieuse, les quatre partis politiques se sont sans peine entendus pour appuyer une motion déposée par la députée péquiste Louise Beaudoin. L'enjeu: condamner sans équivoque la polygamie.

Devoir consacrer du temps à une pratique aussi archaïque est en soi invraisemblable, mais il faut bien s'y résoudre quand un tribunal canadien — la Cour suprême de la Colombie-Britannique — doit déterminer si le Code criminel, en interdisant la polygamie, contrevient à la liberté de religion prévue par la Charte canadienne des droits et libertés. Or ce débat n'appartient pas aux tribunaux: il relève bel et bien de l'arène politique et sociale.

Au Québec, l'affaire a été comprise comme telle par tous les partis, et la motion l'expose clairement: «la polygamie ne fait pas partie des valeurs fondamentales de la société québécoise». Prenant appui sur le solide avis émis à ce sujet il y a deux semaines par le Conseil du statut de la femme, la motion précise que «cette pratique va à l'encontre du droit à l'égalité entre les hommes et les femmes».

Les parlementaires qui ont pris la parole ont à juste titre mis en lumière le fait que la polygamie «repose sur des valeurs patriarcales en opposition à l'émancipation des femmes» (Louise Beaudoin); que ce système, moyen pour les hommes d'afficher puissance et richesse, considère la femme comme «un objet, une propriété», ce qui est en soi une violence (Sylvie Roy, ADQ); que même dans les sociétés traditionnelles, cette «forme injuste de l'organisation de la famille» est si minoritaire qu'il est «tout à fait fallacieux» de s'appuyer sur le multiculturalisme pour l'introduire ici (Amir Khadir, Québec solidaire).

La ministre de la Condition féminine, Christine St-Pierre, s'est pour sa part inquiétée de ce qui nous apparaît le plus grave à l'heure actuelle: la banalisation du phénomène. Nos sociétés carburent tellement au relativisme, à la nouveauté et au désinvestissement collectif («moi, tant que ça m'dérange pas...») que les conséquences de certains choix échappent à plusieurs de nos concitoyens. La polygamie, n'est-ce pas simplement une façon différente de vivre en famille, foi de Big Love, cette série de télévision américaine qui a rendu la pratique bien sympathique?

Non! La polygamie, c'est une union inégalitaire à la base et qui a pour objectif de maintenir cette inégalité entre un homme et «ses» femmes: c'est le droit collectif à l'égalité des femmes qui est en cause. À Québec, l'analyse féministe a été parfaitement comprise. À Ottawa, de qui relève pourtant le Code criminel, seule une déclaration du ministre de la Justice conservateur, Rob Nicholson, qui rejetait en quelques mots la polygamie comme n'ayant «pas sa place dans la société canadienne moderne», a été émise l'an dernier.

Une prise de position forte de l'ensemble du Parlement à ce sujet serait plus que nécessaire plutôt que d'attendre, encore une fois, que les tribunaux balisent nos choix de société.

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