Sondage: Le Québec de mes rêves

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tuberale
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Sondage: Le Québec de mes rêves

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Sondage

Le Québec de mes rêves


À compter d'aujourd'hui, Le Journal vous présentera un sondage unique en son genre. Un mégasondage qui «donne la parole au peuple». Plus de 3 000 personnes, de tous âges, de tous les milieux, de toutes les régions, ont été invitées à dire ce qu'elles pensent du Québec d'aujourd'hui et ce qu'elles voudraient qu'il soit dans dix ans. Le Québec décevant d'aujourd'hui et le Québec rêvé en 2020.

Après avoir sondé l'opinion publique sur les accommodements raisonnables et montré le désir de rigueur budgétaire avec «Un Québec dans le rouge», Le Journal voulait savoir où en étaient les Québécois.

«Nous avons voulu donner la parole au peuple. Nous voulions qu'il dise tout haut ce qu'il pense tout bas. Cela devrait inspirer nos politiciens», explique Jean-Marc Léger, président de Léger Marketing.

Les résultats de ce sondage seront publiés à partir de demain et jusqu'à mercredi. Il identifie les hantises, mais aussi les espoirs que nourrissent les électeurs. Peur de la maladie et de la pauvreté, peur de l'immobilisme et du poids de la dette! Les Québécois sont optimistes mais réalistes...

«Ils veulent que le Québec sorte de sa torpeur, mais le principal blocage à la réalisation de leurs rêves, ce sont les politiciens. De tous les niveaux: fédéral, provincial, municipal, tous les déçoivent. Quand on leur demande ce qui leur fait honte, ils répondent d'emblée: les politiciens. C'est dire l'ampleur de la crise de leadership que traverse le Québec», explique Jean-Marc Léger.

Alors que chaque jour nous amène un nouveau scandale, il n'est donc pas étonnant de constater la frustration des électeurs devant la gouvernance des affaires publiques. Pour les élus, notre sondage est pour le moins corsé, tenez-vous-le pour dit.

«Ils travaillent fort et voient leur argent dépensé tout croche. Il va se passer la même chose ici que ce qu'a vécu Barack Obama, il y a quelques jours. Le premier qui se présentera devant l'électorat en mangera toute une!», prédit notre sondeur.

Pour le gouvernement de Jean Charest, la soupe est brûlante et, comme bien d'autres, Jean-Marc Léger croit que le PLQ risque d'être décimé dans les circonscriptions francophones. Dans une moindre mesure, les conservateurs risquent aussi de subir les foudres de l'électorat.

«J'ai rarement vu ça en 25 ans de carrière, une volonté de changement aussi extrême. Les gens sont vraiment frustrés», constate M. Léger.

Les Québécois sont toutefois d'éternels optimistes. Ils ont toujours espoir de s'en sortir, même s'ils admettent que «le Québec s'en va dans la mauvaise direction». Leur souhait le plus cher est de faire de l'argent et se voient plus riches dans dix ans. Mais leurs priorités devront être aussi celles de leurs gouvernements...


Voilà le questionnaire :

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Lison48
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Re: Sondage: Le Québec de mes rêves

Message par Lison48 »

Mise à jour: 22/11/2010 23:37
Le Québec de mes rêves
Peu d'espoir pour la droite

(Agence QMI)
Michel Hébert



QUÉBEC - Ne vous faites pas d’illusions : le Québec est toujours une terre centriste, fertile pour la gauche et plutôt inculte pour la droite.

Selon un sondage QMI-Léger Marketing, 39 % des électeurs se disent de «centre-gauche», auxquels s’ajoutent 35 % souhaitant d’ici 2020 l’avènement d’une société carrément «de gauche, solidaire et communautaire». Près de 20 % des électeurs estiment d’ailleurs que les groupes communautaires devraient « exercer plus de pouvoir ».

À droite de l'échiquier politique, seulement 26 % des Québécois souhaitent un Québec «moins réglementé, donnant une plus grande place au secteur privé» et favorisant «la loi et l’ordre».

«Ça ne veut pas dire que la droite n’a pas d’avenir», a précisé le président de Léger-Marketing Jean-Marc Léger. Mais à moyen terme, il semble qu’Amir Khadir ait plus de chance de marquer des points électoraux que Gérard Deltell… Un récent sondage laissait pourtant croire que les Québécois étaient attirés par les idées de droite, notamment celles prônant une révision des dépenses gouvernementales.

«Cela ne veut pas dire qu’ils sont de droite, ils veulent surtout autre chose que le gouvernement actuel», a expliqué M. Léger.

Malgré leur forte présence, les mouvements de droite ne reçoivent guère d’appuis. Chez les 18-24 ans, seulement 17 % des répondants ont dit favoriser l’émergence de la droite au Québec. Ils restent tassés à gauche, et ce, dans une très forte majorité : 42 % se disent franchement de gauche alors que 41 % disent camper au «centre-gauche», là où le Parti québécois et le Parti libéral se livrent bataille à chaque élection.

C’est aussi la zone de confort des moins jeunes. Chez les 55-64 ans et chez les 65 ans et plus, le «centre-gauche» obtient des scores respectifs de 40 % et de 42 %. Plus à gauche, chez les mêmes groupes d’âge, les résultats tombent à 34 % et 24 %. À droite, en comparaison, c’est la débandade.

D’autre part, même s’ils ont d’autres priorités, les Québécois sont toujours aussi nationalistes. Les francophones sont majoritairement favorables à la souveraineté du Québec, mais seulement 52 % d’entre eux «souhaitent» que le Québec y parvienne d’ici dix ans. C’est insuffisant pour une victoire du Oui. Lorsqu’on tient compte de tous les électeurs, le Non l’emporte avec un score de 61 %.

Étrangement, même si tous les partis prétendent le contraire, la majorité des électeurs ne croient pas que le Québec aurait les moyens de faire la souveraineté. Chez les francophones, 53 % des répondants ont affirmé que le Québec n’a pas tout ce qu’il faut pour réussir son indépendance.

La proportion grimpe à 57 % dans l’ensemble des électeurs. L’indépendance sera-t-elle réalisée en 2020? Pas moins de 83 % des francophones répondent non à cette question.


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Voyez-vous un Québec de gauche ou de droite, pour 2020?

Propos recueillis par Kathryne Lamontagne

Patrice Dumas : «Plus à droite. Je crois qu’on est un peu plus individualiste, il faut un peu moins d’intervention du gouvernement. Je suis plus pour l’indépendance des gens que pour le contrôle totalitaire»

Guylaine Bellavance : «Il faudrait que ça se situe au centre. Il ne faut pas que ça aille trop vers la droite. Il y a une tendance en ce moment. Ça peut être dangereux. Il faut être prudent et éviter les extrêmes.»

Andrée Gagné : «Peut-être un peu plus vers la droite. Il y aurait peut-être moins de corruption, mais on ne peut pas le prédire. Il y a un petit ménage à faire de ce côté-là. On a besoin de changement, de sang neuf.»

Jean-Philippe Boily : «Les idéologies de la gauche me rejoignent plus, même si le terme est souvent galvaudé au Québec. On pense que gauche égale dettes, déficit, taxes, impôts, ce qui n’est pas tout à fait vrai.»

Daniel Ringuette : «Un centre-droit me conviendrait davantage. De façon pragmatique, il faut grandir un peu et se dire qu’on a des choix à faire et que ça ne se fera probablement pas avec un gouvernement de gauche.»



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Lison48
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Re: Sondage: Le Québec de mes rêves

Message par Lison48 »

Un Oui en 2020?

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tuberale
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Re: Sondage: Le Québec de mes rêves

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Le Québec de mes rêves




Être riche, oui, mais à quel prix?



Même si près de 40 % des Québécois croient pouvoir améliorer leur pouvoir d’achat au cours des dix prochaines années, les moyens mis de l’avant pour y parvenir soulèvent un questionnement.

Selon un sondage mené auprès de 3 060 personnes par Léger Marketing pour le compte de l’Agence QMI, les Québécois se voient non seulement plus riches en 2020, mais aussi plus libres de leur temps et plus enclins à consommer davantage.

«Depuis la crise économique, les Québécois sont moins gênés de dire qu’ils veulent faire de l’argent. Économiquement, ils sont sous pression et veulent s’en sortir», a expliqué le sondeur Jean-Marc Léger.

Pas de leçons de la crise

Toutefois, le ratio d’endettement des Québécois est extrêmement élevé à près de 150 %. «Ce n’est pas de la richesse lorsqu’on doit s’endetter pour atteindre ses objectifs», a dit Éric Lapointe, vice-président au développement pour Gestion de patrimoine Assante.

La plupart des Québécois n’ont pas tiré de leçons de la récente crise financière.

«Les gens n’ont pas changé leurs façons de consommer et le taux d’endettement sur les cartes de crédit a continué de progresser depuis la crise, alors que cela aurait dû être le contraire, a indiqué M. Lapointe. Les Américains ont pourtant réussi à réduire leur ratio d’endettement depuis la crise. Le pays dépense énormément, mais la population a changé son rythme de vie.»

Le sondage démontre une différence notable entre les générations. Chez les jeunes adultes, 72 % d’entre eux croient qu’ils seront plus riches en 2020 alors que 45 % des personnes âgées de 55 ans et plus espèrent seulement conserver leur pouvoir d’achat.

Les étudiants sont maintenant beaucoup plus matérialistes que les générations précédentes, estime Omar Aktouf, professeur titulaire au Service de l’enseignement du management, HEC.

«Ils reçoivent le mauvais message qu’il est facile de s’enrichir et que les crises financières se résorbent facilement», a affirmé M. Aktouf.



Une gauche graduelle


QUÉBEC - Si pas moins de 83 % des 18 à 24 ans souhaitent voir émerger un Québec de gauche ou de centre-gauche pour 2020, tout porte à croire que cette montée risque toutefois de s’effectuer tout en douceur.

«Ça va se faire graduellement. On est prêt à mettre des efforts pour avoir un Québec qui va bien économiquement et qui puisse offrir un environnement de vie accessible à tous. Mais ça va prendre du temps», croit Barbara Poirier, présidente de la Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL).

La jeune femme concède que le chemin ne risque pas d’être de tout repos, notamment à cause de l’organisation et de la montée actuelle de la droite au Québec. Reste qu’elle est confiante que les jeunes sauront se mobiliser et construire un Québec «à leur image» pour 2020.

«C’est un pourcentage qui est assez fort, 83 %. Ça démontre que les jeunes n’ont pas peur de mettre les ressources en commun, de payer les impôts, pour continuer d’avoir des soins de santé et une éducation accessibles. C’est ce qu’ils veulent. Mais il y a des changements à faire et on veut se donner les moyens de les faire», a-t-elle affirmé.

Sceptique

Cette confiance est toutefois moins présente chez Robert Lachance, un homme à la retraite qui a milité pour les syndicats durant toute sa carrière.

«Je ne pense pas que les Québécois soient prêts à un Québec de gauche. Si je regarde l’activité politique, ce que j’ai vécu depuis 1976, ça n’a pas évolué tellement sur ce plan-là. Il y aura possiblement des améliorations, mais ce n’est pas en 2020 qu’on aura un gouvernement de gauche», a-t-il soutenu.

Selon lui, le citoyen moyen du Québec n’est pas quelqu’un de «solidaire». «Les gens ne sont pas tous prêts à faire l’unité ensemble sur un projet d’avenir. Ils ne sont pas prêts à aller vers la gauche, même s’ils ne sont pas de droite», croit l’homme à l’âge vénérable, qui rêve encore malgré tout à un Québec de gauche.


«Décevant, mais pas surprenant»




Le Québec de mes rêves
QUÉBEC - Un Québec de gauche pour 2020? Une réalité «décevante», mais pas surprenante pour les tenants de la droite.

Les résultats du dernier sondage QMI-Léger Marketing, selon lesquels 74 % des citoyens souhaitent une société de gauche ou de centre-gauche pour 2020, n’étonnent pas Joanne Marcotte, cofondatrice du Réseau Liberté-Québec.

«C’est décevant, mais ce n’est pas surprenant. Les gens ne connaissent pas encore comment définir la gauche et la droite. Je crois qu’ils ont encore en tête les images d’une droite religieuse, d’une droite morale, qui est contre les avortements, pour le port d’armes, des trucs comme ça. Il y en a sûrement qui ont peur de la droite. Peur d’y être associé», a-t-elle affirmé.

Mme Marcotte concède que la droite a beaucoup de travail à faire pour trouver des adeptes, surtout que chez les 18-24 ans, à peine 17 % des répondants prônent l’émergence de cette étiquette.

«Oui, on a beaucoup de travail à faire, mais en même temps, c’est normal pour ce groupe d’âge là. Ils sont idéalistes. Ils veulent sauver le monde. Ce sont des gens qui ne paient pas encore d’impôts. Ils ne se rendent pas encore compte du fardeau fiscal qui leur est imposé. C’est bien plate pour les jeunes qui ne réalisent pas ça», a-t-elle dit.

Bon espoir

Loin de vouloir s’avouer vaincue, la cofondatrice du Réseau Liberté-Québec croit dur comme fer qu’il est plus que possible de renverser la tendance gauchiste d’ici 2020. «La droite est remontée. Elle va se regrouper et s’affirmer. Elle le fait présentement. Aux prochaines élections, on va avoir un portrait très différent de la situation. Je suis convaincue de ça. Il y aura un parti politique qui va porter fièrement ce flambeau-là. On n’aura pas le choix. Parce qu’un jour, on va arriver au bout de la corde. On va arriver à un point où on va avoir de la difficulté à trouver des pays qui vont vouloir financer notre dette. Et on va frapper le mur», a-t-elle soutenu.



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tuberale
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Re: Sondage: Le Québec de mes rêves

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La santé d'abord!


Loin devant toutes les autres priorités, la santé est une véritable obsession pour les Québécois. Bien avant l’éducation ou l’environnement, l’accès à des soins de santé constitue leur principale préoccupation, actuellement et pour l’avenir.

Une personne sur deux estime que c’est à cela que le gouvernement devrait s’atteler en priorité, indique un sondage effectué auprès de 3 060 personnes par la firme Léger Marketing.

Indice évident du vieillissement de la population, la santé reste LA priorité pour 48% des Québécois, devançant l’éducation (18%), la création de la richesse (8%), la pollution (6%) et la culture (5%).

« On sent ici le poids des babyboomers sur les priorités attendues du gouvernement », explique le président de la firme de sondage, Jean-Marc Léger.

Le tiers des Québécois estiment qu’au cours des dix prochaines années, le gouvernement devrait « améliorer l’accès aux médecins de famille ». Un score qui n’étonne pas puisque des centaines de milliers de Québécois n’en ont pas.

Un Québécois sur cinq croit par ailleurs qu’il faut « rendre l’administration du système de santé plus efficace ». En troisième place du palmarès des priorités: les urgences; 14% des Québécois en font leur priorité des dix prochaines années.

Les Québécois sont, avec les Japonais, la société qui viellit le plus rapidement. Ils veulent donc, outre l’universalité des soins, l’accès à des logements pour les aînés et considèrent prioritaires les régimes de retraite publics. Plus du quart des Québécois suggèrent aux gouvernements du Québec et du Canada d’en faire leur priorité d’ici 2020.

La langue étant sacrée au Québec, le français devrait évidemment être mieux enseigné, estime 33% des Québécois. Les immigrants devraient pouvoir l’apprendre plus facilement et la loi 101 être renforcée.

Sur le plan économique, les Québécois voient l’avenir en vert. Pour créer de la richesse, il leur semble préférable d’investir dans le développement d’énergies propres.

Notre sondage montre que 34% des Québécois préfèrent le déploiement des éoliennes aux puits de l’industrie gazière. Seulement 4% des répondants appuie l’exploitation des gaz de shiste. Ils n’y tiennent pas plus qu’au nucléaire…

En fait, les Québécois espèrent plutôt le développement des énergies provenant de la biomasse, de l’énergie solaire et de l’hydroélectricité. Enfin, les Québécois souhaitent que, dans dix ans, le Québec sera plus sécuritaire. Le tiers des répondants veulent que le gouvernement accentue sa lutte aux gangs de rue et au crime organisé et que les peines d’emprisonnement soient plus sévères.

Au bout du compte, les Québécois espèrent léguer aux jeunes un avenir meilleur. Mais, signe qu’ils ne font pas confiance aux gouvernements, la majorité d’entre eux croient que leur vision du Québec de 2020 a peu, voire aucune chance de se réaliser…



Prêts à du changement


Seule une grande réforme ambitieuse pourrait redonner la confiance en l’univers politique aux Québécois, exaspérés par la crise actuelle.

Mathieu Bock-Côté, chargé de cours en sociologie à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM), est formel : les classes politiques sont en ce moment « déconnectées de la population » et la population, elle, demande un « certain ressaisissement » de la situation.

Un besoin politique qui a été entendu, selon lui, par l’entremise notamment de la critique du budget Bachand et des allusions de corruption dans le domaine de la construction.

« L’ensemble de la classe politique semble bloquée actuellement. Le plus bel exemple, c’est que le parti Québécois, dans les circonstances actuelles, devraient capitaliser sur la crise libérale et recevoir des appuis, alors qu’en réalité, il peine à décoller dans les sondages. Il y a une crise du gouvernement et une crise de l’opposition », analyse l’expert.

Nouveau parti?

Selon lui, seule une nouvelle proposition risque de sauver le bateau et redonner confiance aux électeurs. « Il suffit que la rumeur d’un nouveau parti se pointe, même pas un vrai parti, juste la rumeur, et l’opinion publique se jette là dessus en se disant enfin! Un certain redressement est espéré. Il y a l’attente d’un nouveau leadership », illustre-t-il.

Ce serait pour cette raison, d’ailleurs, que l’Action démocratique du Québec (ADQ) aurait réussi à soutirer autant de voies, en 2007, pour devenir alors l’opposition officielle. « Elle est parvenue à transgresser un débat politique stérilisé depuis plusieurs années. L’opinion publique est attentive à ce qui pourrait avoir l’air d’un redressement », réitère-t-il

Confiants

Mais les Québécois savent bien que malgré la « déficience » de leurs élites actuelles, la situation ne peut pas durer. Rappelons que le plus récent sondage Léger Marketing mené pour le compte de l’Agence QMI révélait que 85% des Québécois estiment que le Québec s’en va dans la « mauvaise direction », mais que 64% demeurent « optimistes » face à l’avenir.

« On est rendu assez creux que tôt tard, on finira par rebondir. Et la raison pour laquelle ils se disent ça, c’est que ça s’est fait à plusieurs reprises à travers l’histoire. Dans ce cas-ci, ça peut se faire avant 2020 », croit M. Bock-Côté.

Programme ambitieux

Pour y parvenir, toutefois, il faudra qu’une nouvelle offre s’engage à proposer un programme ambitieux, maintient l’enseignant. « Les Québécois sont prêts à des réformes, ce que la classe politique n’a pas le courage de porter. Celui qui sera capable de convaincre les Québécois qu’il est sérieux dans sa volonté de débloquer le jeu politique va probablement être celui qui sera capable de collecter des appuis électoraux sérieux », estime-t-il.






Honte à nos politiciens


Dégoûtés par les allégations de toutes sortes, les Québécois ont carrément « honte » de leurs dirigeants politiques, conclut un sondage Léger Marketing mené pour le compte de l’Agence QMI.

Pas moins de 40% des trois milles répondants affirment en effet que les politiciens sont « corrompus », « incompétents », « inefficaces » et qu’ils n’assument pas correctement leurs responsabilités.

Pour bâtir le Québec de 2020, les électeurs attendent de leurs leaders plus de vision et de leadership. Mais ils constatent que le Québec n’est déjà pas un exemple de volonté politique. L’immobilisme fait tache d’huile et les syndicats, jugés « trop puissants et omniprésents », sont pointés du doigt. Les Québécois craingnent également l’alourdissement de la dette et un échec de l’intégration des immigrants. Selon eux, il y a « trop d’accomodements raisonnables ».

Milieu corrompu

Mais les Québécois sont préoccupés, d’abord et avant tout, « parce que le gouvernement est incompétent et pense à court terme », précise le document de Léger Marketing.

À leurs yeux, le milieu politique est « corrompu » et c’est la première chose qui leur vient à l’esprit quand on leur demande ce qui fait honte au Québec. L’opinion publique est évidemment contaminée par les allégations de corruption qui pleuvent depuis des mois sur l’industrie de la construction et le milieu municipal.

Une bonne partie des Québécois se sentent donc politiquement orphelins. Ils affirment qu’au Québec, « il manque de bons dirigeants politiques ». L’intégrité et la transparence font aussi défaut en politique, estiment-ils. Un bloc de 39% soutient que le Québec est en panne de leadership.

Léger Marketing a constaté le vif sentiment des Québécois à l’égard d’autres leaders de la société. Ils déplorent l’immobilisme de leurs concitoyens, le désengagement des électeurs et la résistance aux changements qu’opposent les syndicats. Ils sont aussi exaspérés par la lourdeur administrative des services publics et déplorent la décripitude de nos infrastructures.

Les Québécois ont d’autres source de déshonneur. Ils ne sont pas fiers du réseau de santé, trop bureaucratisé selon eux, et toujours en manque de médecins et d’infirmières. 35% des gens estiment qu’en ce domaine, « le Québec est retard ».

Après la santé, c’est l’ampleur de la dette qui les inquiète le plus, et ce davantage que la performance discutable du réseau de l’éducation. En région, c’est autre chose. Les Québécois voudraient y voir un meilleur accès aux soins spécialisés et espèrent qu’en 2020 on sera parvenu à y garder les jeunes.


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