LAMENTATIONS JOURNALISTIQUES

[.anthurium.]

LAMENTATIONS JOURNALISTIQUES
Éric Duhaime - 30 novembre 2010
Certains journalistes syndiqués québécois n’aiment pas se faire rappeler qu’ils sont de gauche. Pourtant, le week-end dernier, réunis en congrès, les membres de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) auraient voulu esquisser une caricature d’une clique de gauchistes du Plateau qu’il n’auraient su mieux faire.

Deux grandes questions ont monopolisé leurs débats: leur statut professionnel et Quebecor.

LE STATUT

Certains journalistes souhaitent se doter d’une association professionnelle qui déciderait qui peut exercer la profession. Ils voudraient même que ce soit l’État qui encadre et finance le tout, en distribuant des récompenses ou des sanctions économiques.

Bref, des journalistes qui courent après le gouvermaman pour soigner leurs petits bobos et pleurer sur son épaule.

Tout cela pour, disent-ils, se dissocier de la «radio-poubelle». Font-ils allusion aux chroniqueurs de la Presse Réjean Tremblay, Vincent Marrissal et Pierre Foglia qui ont récemment traité Josée Verner de conne, Gérard Deltell de «morveux en culottes courtes» et moi-même d’imbécile?

Pas du tout. Ces journalistes veulent simplement se doter d’un monopole corporatiste, d’une certification, pour marginaliser les médias sociaux et ceux d’entre-nous plus à droite.

LES SILENCES

Les bébés gâtés de la presse se sont aussi défoulés samedi contre Quebecor.

Un journaliste de la Presse, André Noël, proposa même d’obliger Quebecor à se départir du Journal de Montréal. Tant qu’à y être, on pourrait aussi changer le nom pour l’appeler la Pravda!

Curieux de voir autant d’agitation de la part de journalistes qui n’ont pas levé le petit doigt pour aider deux des leurs à qui on refuse l’accréditation à la Tribune de la presse à Québec. C’est une organisation internationale, Reporters sans frontières, qui fut obligée de décrier l’été dernier cette attaque contre la liberté de presse.

Bizarre aussi que nos amis journalistes s’inquiètent de la concentration des médias lorsqu’il est question de Quebecor mais oublient de parler de l’entente secrète entre Radio-Canada et Gesca qui «contrôlent» encore plus de médias…

LE BIAIS

Mais la plus grande démonstration de partialité est venue dans la distribution du prix de la noirceur 2010 remis à Stephen Harper, notamment en raison du traitement des demandes d’accès à l’information.

La FPJQ voit la paille dans l’œil du politicien mais ne semble pas voir la poutre dans celui de la société Radio-Canada qui refuse de se soumettre à la Loi d’accès à l’information, elle qui a été déboutée en Cour fédérale et qui porte aujourd’hui sa cause en appel.

L’attitude de la FPJQ témoigne, une fois de plus, que le monde de l’information se transforme à la vitesse grand V. L’Internet, les blogues, Twitter, Facebook et les chaînes de nouvelles continues révolutionnent complètement l’industrie. Une clique de gauchistes grassement payée pour écrire 300 mots par jour à se complaire dans sa pensée unique ne peut plus survivre dans ce nouvel univers concurrentiel.

Leur congrès du week-end constitue sans doute une des dernières grandes lamentations d’une espèce en voie d’extinction. L’avenir médiatique appartient plutôt à ceux qui seront originaux, productifs, capables de répondre aux demandes du public et, surtout, libérés du corporatisme syndical ou gouvernemental.

[Earendil]

c'est plutot lui qui se lamente le plus et radio canada et gesca nsemble cest pour mieux contrer quebecor c'est normal

pour la loi a acces a linformation il doit se dire pourquoi lui pas eux

[*Ève*]

C'est drôle de voir cet article-là... Je l'ai justement lu aujourd'hui. C'est la première fois que je lisais le JdeM depuis des mois, je l'ai reçu gratuitement au dépanneur. Quel torchon ! De la vraie propagande, juste de l'auto-publicité, de la première à la dernière page ...