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vendredi 4 mars 2011
Chroniques Éric Duhaime

Dernier round
Éric Duhaime

04/03/2011 10h34


Jean Charest traîne dans la cave des sondages comme aucun premier ministre québécois avant lui. Mercredi, on apprenait qu’il creuse même l’écart comme PM le moins aimé au Canada.


Plutôt que de tourner le fer dans la plaie, suggérons-lui une réalisation honorable avant sa retraite prochaine.

« NOUS SOMMES PRÊTS! »

Charest accéda au pouvoir en avril 2003 en promettant une réingénierie de l’État jamais mise en application. Le manque de courage politique le fit reculer dès ses premières échauffourées avec les centrales syndicales, mégapuissances corporatistes de l’immobilisme.

L’État « obèse et tentaculaire », hier décrié par les libéraux, ne cesse donc depuis, sous leur gouverne, d’engraisser et d’intervenir toujours plus. S’il veut laisser sa marque pour autre chose que des allégations de corruption et des promesses rompues, Charest doit faire vite. Il lui reste un dernier combat pour marquer enfin positivement l’imaginaire collectif.

Les Québécois veulent qu’un politicien ait enfin l’audace d’entreprendre un ménage que tous savent nécessaire.


La toute première bataille à mener doit être de réduire le pouvoir énorme des syndicats. Aucune modernisation ou réforme ne pourra s’opérer tant et aussi longtemps que ces organisations grassement financées par 830 millions de dollars de cotisations obligatoires domineront l’espace politique.

VRAI VISAGE DE LA CSN

Une fenêtre d’opportunité s’ouvre actuellement, à la suite des récents blâmes sévères portés contre la CSN pour sa gestion chaotique du médiatisé conflit au Journal de Montréal.

Son fiasco met en lumière la mutation de ces syndicats, qui devaient à l’origine défendre l’intérêt des travailleurs, transformés en organisations politiques au service d’une idéologie vieillotte.

La priorité de Claudette Carbonneau n’est pas de travailler pour ceux qui paient des cotisations, mais bien plutôt f’utiliser ces travailleurs comme otages pour faire plier une grande entreprise québécoise et l’utiliser en modèle pour modifier les lois du travail à son avantage.

Incapable d’autocritique, Carbonneau blâme maintenant le syndicat local « jaloux de son autonomie », les lecteurs restés fidèles au Journal et la loi antibriseurs de grève pour justifier son échec.

TRAVAILLEURS LIBRES

La population n’est cependant pas dupe. D’autres événements récents démontrent aussi la désuétude du syndicalisme de combat : les employés du Walmart de Saint-Hyacinthe qui veulent sacrer le syndicat dehors un an seulement après son accréditation ou la syndicalisation forcée, sans la tenue d’un vote secret, d’un premier dépanneur Couche-Tard. Les Québécois prisonniers de lois trop pro-syndicales ruent dans les brancards.

La formule Rand oblige le prélèvement des cotisations syndicales à même le chèque de paie de 40 % des travailleurs québécois. C’est le nœud du problème sur lequel il faut frapper fort.

Vingt-deux États américains permettent la liberté totale d’association et de cotisation, le right-to-work. Trois autres États tentent présentement de restreindre le monopole syndical en vue d’assainir leurs finances publiques et de relancer leur économie, avec l’appui massif des électeurs.

Alors M. Charest, un peu de courage. Le modèle syndical québécois a aujourd’hui un genou au plancher. Administrez-lui un K.-O. avant que la cloche ne sonne la fin de votre carrière politique. Vous n’avez plus rien à perdre. Vous pouvez passer de zéro à héros.
Prière et chant religieux
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