Médicaments au Québec

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**Miranda
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Médicaments au Québec

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Cet article paraîtra dans le Soleil et dans la Presse sous peu

Remboursement des médicaments au Québec :
Pour espérer vaincre son cancer, Denis Cayouette s’est vu forcé de payer


En mars 2003, rien ne laissait présager le terrible diagnostic qui allait s’abattre sur Denis Cayouette et aussi, comment l’accès aux médicaments de pointe allait devenir un enjeu crucial pour sa survie.



Dans la quarantaine, actif et en pleine forme, Denis est représentant pour une compagnie brassicole et adore son travail. Puis, sans avertissement, il se met à souffrir de maux de ventre et d’hémorragies.



La colonoscopie détecte une masse cancéreuse, rapidement retirée par chirurgie. Hélas, malgré une chimiothérapie préventive, le verdict tombe 18 mois plus tard, implacable : 10 métastases au foie inopérables, six mois à vivre tout au plus.



« J’ai reçu la nouvelle comme un coup de poing », se remémore-t-il. « Mais pas question d’abandonner, je vais me battre! » Le remboursement de médicaments de pointe devient alors une question de vie et de mort pour lui.



La recherche fait de grands progrès. Les nouveaux médicaments sont prometteurs, mais tous ne sont pas remboursés par Québec. Le médicament Erbitux de Bristol Myers Squibb, par exemple, a été approuvé par Santé Canada pour le traitement du cancer colorectal avec métastases – ce dont souffre Denis. Il n’est toutefois pas remboursé par Québec sauf pour des cas spécifiques de cancer de la tête et du cou.



Denis s’estime privilégié : en participant à un protocole de recherche, il a eu droit au Erbitux gratuitement pendant 18 mois. Mais auparavant, il a dû débourser 3 000 $ aux deux semaines de traitement durant 18 mois, pour un autre médicament. Fort heureusement, son assurance privée l’a remboursé aux trois quarts.



Qu’en est-il toutefois de ceux et celles qui n’ont pas d’assurance privée? « La plupart ne sont probablement plus là pour en témoigner, alors je le fais en leur nom », de lancer Denis, l’émotion dans la voix.



« Québec doit rembourser les médicaments de pointe : c’est une question de vie ou de mort », de marteler ce dernier.



En décembre dernier, la Coalition Priorité Cancer a vertement dénoncé Québec pour avoir abaissé le taux d’approbation des traitements anticancéreux de 69 % en 2007 à seulement 20 % en 2010.
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