Fait c'que j'dis, pas c'que j'fais....

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stinkyshonen
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Fait c'que j'dis, pas c'que j'fais....

Message par stinkyshonen »

Réjean Tremblay, rendu au Journal de Montréal....

Il nous a badré les oreilles depuis 30 ans avec ses victimes préférés: le petit Québécois victime de tout, surtout des gros méchants.... Et il fait quoi? S'en va travailler pour le top du top en la matière de respect de ses pairs, j'ai nommé PKP.

Réjean Tremblay a quitté La Presse, une entreprise qui a donné, entre autres, 3 ans de salaire et bénifices, formation, aide au placement, aide fiscale etc... aux employés dont il devait se séparer, pour aller travailler pour une bien petite personne qui n'a pas hésité à détruire pendant plus de 2 ans la vie des gens qui ont fait son succès , sa fortune, un tyran qui exigeait que ses ex employés ne travaillent nulle part pendant 2 ans après leur congédiement, un employeur qui a drastiquement coupé dans la qualité de vie des gagnes-petits à son service pour bien engraisser quelques grosses légumes, qui "donnent du prestige" à son quotidien, pour s'en mettre encore plus plein les poches...

Réjean Tremblay, si tu as tant à coeur la cause des Québécois, pourquoi te mettre au service de PKP? C'est ca que tu veux comme société, des employeurs comme lui? Ca va être beau "tal'heure"...

Le peu de crédibilité que tu avais a pris le bord.
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fleurissimo
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Re: Fait c'que j'dis, pas c'que j'fais....

Message par fleurissimo »

Bof! Ce gars ne m'a jamais impressionnée. C'est un "m'as-tu vu" de première.
Pis ses collègues de La Presse n'ont pas pleuré longtemps. On a qu'a lire leurs blogues.
Chose sure, il va nous saturer avec ses séries télé.
[color=#0000FF][b]le hasard ne fait toujours que la moitié du chemin[/b][/color]
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bouquet
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Re: Fait c'que j'dis, pas c'que j'fais....

Message par bouquet »

Il faut lire l'article de Yves Boisvert

Yves boisvert

Un jour qu'il traversait la salle de rédaction avec un casque de moto sur la tête, il s'est arrêté au bureau d'une très belle journaliste.

Il n'y a que Réjean Tremblay pour se promener avec un casque de moto sur la tête dans une salle de rédaction.

Il s'arrête donc pour causer avec la jolie collègue. Un peu interloquée, pour engager la conversation, elle lui dit: «Comme ça, tu conduis une moto?»

- Ouais.

- Et quelle sorte?

- Grosse. Très grosse.

Avec Réjean, tout est... considérable. Déjà, c'est une pièce d'homme. Quand il entre quelque part, c'est par la grande porte. Quand il couvre un événement, c'est que c'est un Événement.

Pas de doute, c'est un Bleuet, ainsi que les gars des sports le surnomment.

Au cours des dernières années, on ne le voyait presque plus au journal. Mais impossible de le manquer. Il surgissait de l'ascenseur, cellulaire à l'oreille, traversant la salle pour s'approcher des fenêtres, comme à l'époque où la transmission y était meilleure. Je soupçonne que c'était plutôt pour être certain d'être vu et entendu du plus grand nombre. Il était question de contrats, de sommes d'argent (grosses, très grosses!), d'actrices et de producteurs, parfois même de sport... Si l'on avait réuni toute la salle après qu'il l'eut traversée pour mettre ensemble les bribes de conversation, on aurait eu toute une histoire. Grosse histoire!

***

La première fois que je l'ai vu, c'était dans l'autre millénaire, et lui était déjà à La Presse depuis 1000 ans - c'est pour ça qu'il parle un peu latin. Avec Foglia, Lysiane, Girerd, Alain Dubuc, c'était une des stars du journal, mais plus vedette que tous les autres, puisqu'il avait entamé sa carrière d'auteur de séries télé à succès. Et parce que Réjean, ben, c'est Réjean.

J'arrivais à La Presse et je couvrais pour les sports, à Québec, un match de quart de finale du Championnat du monde... d'échecs. Réjean venait faire avec les joueurs une de ces grandes entrevues où se mêlent la psychologie des profondeurs et les aventures en haute mer. Je sentais soudain que l'événement était... big.

Un gars de Rosemont, Kevin Spraggett, contre un Russe, Arthur Youssoupov. C'était le temps de l'Union soviétique et le jeu d'échecs avait encore un prestige que les ordinateurs sont en train d'anéantir.

L'Est contre l'Ouest, le Montréalais surgi de nulle part contre la machine soviétique, le match des esprits... Du bonbon pour lui. (Ça me rappelle que je ne t'ai pas remis le roman d'échecs que tu m'as prêté.)

La deuxième fois, je le vois arriver un soir dans la section des sports, tempêtant, un exemplaire de L'actualité en main. Nathalie Petrowski, alors au Devoir, avait fait le portrait du journaliste père de Lance et compte. Maintenant qu'on est rendu à Lance et compte XXXVIII environ, on n'a pas idée de ce qu'a été pour la télé québécoise cette télésérie. Elle a cassé le moule du «téléroman» et inauguré une façon moderne de raconter des histoires.

Toujours est-il que le portrait était plutôt aigrelet. Pas sympathique du tout, en fait.

Je revois encore Réjean, brandissant le magazine devant les gars des sports: «Elle aurait-tu pu me trouver UNE qualité? Juste une?»

Il faut dire qu'il n'a jamais vraiment tenté de se rendre plaisant parmi les collègues. Pas trop de temps à perdre, vu les nombreux chantiers. Et quand il trouve qu'on a raté un papier, il vous le dit carrément.

***

Aux Jeux olympiques de Salt Lake City, en 2002, je l'ai vu traîner ses savates dans les arénas après une opération aux genoux. Rien d'héroïque. Et bougonnant. Mais d'autres dans cette situation auraient préféré couvrir ça de la salle de presse.

Je l'ai vu me piquer sans gêne une histoire. Pas grave, on a scoopé le Globe et le Journal de Montréal.

Je l'ai vu aussi secourir le jeune Simon Drouin, assis à côté de nous un soir de patinage plus ou moins artistique, ou de vitesse, dans un aréna de Salt Lake. Un boss commandait à Simon un texte bilan après cinq jours de Jeux olympiques. Le pauvre ne savait pas trop comment expliquer que ça n'avait pas d'allure, qu'il était en train de couvrir un truc...

Réjean agrippe le téléphone de Simon et prend l'affaire en main: «'Coute ben, tabarnak, tu vas pas nous expliquer ce qui se passe ici! Laisse-le travailler tranquille! Bye!»

- C'est de même qu'on leur parle, aux boss, Simon. Y savent pas c'est quoi, les Olympiques, y z'ont aucune idée.

Après ça, il a écrit sa chronique en 23 minutes, sur le deadline.

Dans ces quelques jours olympiques, j'ai vu ce qui a fait sa marque à son entrée à La Presse, et pendant tant d'années aux sports à couvrir le Canadien et tout le reste: la rage de se démarquer, d'être meilleur que tout le monde, de scooper Bertrand Raymond et tous les maudits Anglais, de dire «les vraies affaires», de raconter des vies héroïques et des combats furieux.

Et tant pis s'il faut écraser des orteils et d'autres choses. Tant pis pour les âmes sensibles. Tassez-vous de là, Réjean arrive.

Bon, là, il s'en va.

La Presse, ce n'était peut-être plus vraiment la maison, pour lui. Mais c'est encore de là que tout est parti.

Comme l'impression qu'il aura des regrets, en plus des souvenirs - gros souvenirs.




:lol: :lol: :lol: :lol:
Capuchino
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Re: Fait c'que j'dis, pas c'que j'fais....

Message par Capuchino »

Ça avait l'air super le fun de travailler soit avec lui ou près de lui. :gla: :gla: :gla:
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Anya
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Re: Fait c'que j'dis, pas c'que j'fais....

Message par Anya »

Publié le 21 juillet 2011 à 08h13 | Mis à jour le 21 juillet 2011 à 08h13
Réjean passe à l'Ouest
Hugo Dumas
La Presse

Bon, soyons honnête, il n'y a pas de scoop fracassant ici: après 37 ans à La Presse, Réjean Tremblay saute chez le concurrent, vire du rouge au bleu, change d'empire médiatique ou passe à l'Ouest comme son Sergei Koulikov dans Lance et compte 2, appelez ça comme vous le voulez.

En conférence de presse hier matin, le PDG de TVA, Pierre Dion, a claironné la bonne nouvelle et souhaité la bienvenue au journaliste vedette de 66 ans dans la grande famille Quebecor. Le chroniqueur sportif et auteur de téléséries (Scoop, Lance et compte, Casino) a paraphé un lucratif contrat multiplateforme avec Quebecor Média, pour qui il cisèlera et coproduira des séries dramatiques, en plus de collaborer ponctuellement à TVA Sports, TVA et LCN comme commentateur sportif.

Dans cette transaction, Réjean Tremblay a aussi bouclé une entente de trois ans pour signer des chroniques, trois ou quatre par semaine, à partir de mars 2012, dans Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec. Et pourquoi mars? Une clause de non-concurrence le lie à La Presse jusqu'à cette date. Voilà.

«Dans Le Journal de Montréal, je vais rester Réjean Tremblay. Je vais écrire ce que je pense. Je ne vais pas faire la révolution. Je m'en vais y tenir une bonne chronique», glisse-t-il entre deux interventions en direct dans les bulletins d'information de LCN.

Réjean Tremblay reconnaît que les «négociations ont été serrées», notamment pour casser son contrat avec la direction du quotidien que vous lisez présentement. «Ce n'est pas un divorce, car je n'ai jamais été malheureux à La Presse. Le grand patron Éric Trottier, je l'ai vu arriver à La Presse. Je les ai tous vus arriver à part peut-être Pierre Foglia, qui est une vieille affaire», rigole Réjean Tremblay.

Regrouper tous ses projets d'écriture chez Quebecor Média simplifiera la tâche au Bleuet. «Quebecor a un lien avec le Québec. C'est certain que c'est une entreprise qui a ses défauts, comme Gesca, mais le projet Éléphant, même si ce n'est pas rentable, Quebecor l'a fait. Pour Star Académie, Julie Snyder s'est arrangée pour que ça soit un gros plus pour la chanson d'expression française et le plus souvent, québécoise. Et ce que Quebecor fait avec le Colisée de Québec, on voit qu'ils ont le Québec à coeur», confie Réjean Tremblay.

Parlons-en de ce Colisée, un dossier crucial dans le rapatriement d'une équipe de la LNH dans la Vieille Capitale. «Le cas du Colisée de Québec, moi j'y étais favorable depuis 1994. Je n'ai pas changé d'idée parce que plusieurs de mes collègues à La Presse étaient contre. La Presse m'a toujours laissé écrire ce que je voulais», rappelle Réjean Tremblay.

Ses convictions souverainistes n'ont jamais été un obstacle pour sa carrière journalistique, rue Saint-Jacques. «La veille du référendum de 1995, j'ai écrit mon article avec Claude Masson (l'ancien vice-président et éditeur adjoint de La Presse) à côté de moi. Ça ne m'a pas empêché de dire ce que je voulais», se souvient-il.

Évidemment, le Groupe TVA mise énormément sur la présence de Réjean Tremblay pour le lancement de sa chaîne numérique TVA Sports, prévu à la rentrée. Dans ce secteur, le concurrent RDS, diffuseur exclusif des parties du Canadien de Montréal, en mène large. Et ce n'est pas avec des matches de L'Impact que TVA Sports ébranlera la domination de RDS. La présence de Réjean convaincra-t-elle les fefans de s'abonner à TVA Sports? On verra bien.

Côté télévision, le tournage de Lance et compte 8: La déchirure est terminé. Ne reste à TVA qu'à loger la série dans sa grille d'hiver 2012. Séries + a finalement choisi de ne pas acheter sa Princesse Yennenga (sur l'excision des femmes au Burkina Faso) et TVA réfléchit à l'avenir de cette minisérie. «France Lauzière (la responsable de la programmation) n'est pas encore convaincue que le public québécois est prêt pour cette série-là. Elle est tout écrite. Si personne ne veut faire Princesse Yennenga en long métrage ou en télésérie, ce sera mon premier vrai roman. C'est mon côté rose. Je veux absolument que cette histoire de femmes soit connue», dit Réjean Tremblay.

Quant au projet Les jeunes loups, une sorte de Scoop version 2011 développée par Radio-Canada et La Presse Télé, il a été transféré à TVA. Et La Presse Télé a été écarté du dossier, bien sûr. Imaginez la tête qu'aurait fait Pierre Karl Péladeau en voyant La Presse Télé au générique d'une série diffusée par TVA.

TVA a maintenant un premier droit de refus sur toutes les séries télé du populaire chroniqueur. À mots couverts, Réjean Tremblay raconte que ses relations avec la SRC étaient plutôt orageuses. «Je n'arrivais pas à me connecter, je ne comprenais pas les exigences de Radio-Canada, je ne comprenais pas où ils voulaient aller. À TVA, France Lauzière et Sylvie Gaudreault (anciennement aux dramatiques) m'ont beaucoup aidé comme auteur. J'ai trouvé des gens avec qui je suis profondément à l'aise de travailler», note-t-il.

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