Mise à jour: 10/09/2011 16:13
Gatineau
Les trois cadavres découverts: ce serait un drame familial
(Agence QMI)
Simon-Pier Ouellet
GATINEAU – La police privilégie la thèse du drame familial afin d’expliquer la mort de trois personnes dont les corps ont été retrouvés dans une résidence de Gatineau, vendredi soir.
«Il s'agirait possiblement d'un drame familial, mais on ne peut le confirmer actuellement», a indiqué le lieutenant Jean-François Beauchamp, de la police de Gatineau, samedi après-midi, en conférence de presse.
Les corps de deux hommes et une femme adultes ont été retrouvés vendredi vers 18 h 50 au 115 de la rue du Saguenay.
La police de Gatineau n’a pas voulu confirmer l’identité des victimes, samedi: elle pourrait le faire lundi, a indiqué M. Beauchamp.
Toutefois, selon des informations obtenues par l’Agence QMI, un des deux hommes est Denis Lagacé et la femme est Lucie Johnson-Lagacé, sa conjointe. Les deux sont dans la cinquantaine. La troisième victime, qui serait selon certaines sources le fils du couple, n’a pas encore été formellement identifiée.
Les policiers ont confirmé que des blessures physiques étaient visibles sur les trois corps à leur arrivée. Il s'agit de «morts violentes», selon eux.
Une arme de poing a été retrouvée à l'intérieur de la maison, mais «je ne peux pas vous dire présentement où l'arme était située dans la résidence», a poursuivi le lieutenant Beauchamp.
C'est le gendre du couple qui aurait fait la découverte et qui aurait contacté le service 911. La fille de Denis Lagacé, qui s’est également présentée sur les lieux du drame, a quant à elle été transportée à l'hôpital après avoir subi un violent choc nerveux lorsqu’on lui a appris ce qui s’est passé.
La police de Gatineau a toutefois refusé de confirmer que les trois individus qui ont été retrouvés sans vie sont les résidants de l’endroit.
On ignore aussi à quel moment exactement les victimes ont été tuées.
Une autopsie sera pratiquée sur les corps, lundi matin, à l’Institut médico-légal de Montréal.
Voisinage ébranlé
Le quartier résidentiel habituellement paisible était sous le choc, à la suite du drame.
Certains sont venus déposer des gerbes de fleurs devant la résidence.
«C’était des gens normaux qui faisaient leur petite routine, a indiqué une voisine. Jamais on ne se serait attendu à quelque chose d’aussi terrible.»
Une dame disant être la patronne de la femme décédée s'est présentée sur la scène de crime en fin de soirée vendredi. Elle a affirmé que celle-ci travaillait pour la fonction publique fédérale à Ottawa. «C'est épouvantable!» a-t-elle lancé.
Une dame qui affirmait être une amie d’une victime a pour sa part été amenée à l’intérieur de la résidence par les policiers, vers 22 h, vendredi. Elle était bouleversée.
«C’était de bonnes personnes», a-t-elle dit, sans révéler son identité. Elle pense que leur fils, qui était selon elle bipolaire et suicidaire, aurait peut-être tué ses parents avant de se suicider. La police n’a toutefois pas voulu confirmer ces informations.
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