Saint-Jérôme
Ils «planifiaient» la mort de leurs profs
Sarah-Maude Lefebvre
Le Journal de Montréal
19/10/2011 06h14
Le créateur de la page, lui, sera changé d'établissement scolaire.
© Pierre-Paul Poulin/Journal de Montréal/Agence QMI
Une vingtaine d'élèves de la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord, à Saint-Jérôme, ont été suspendus de leur école la semaine dernière, après que les policiers aient démantelé une page Facebook où ils planifiaient la mort de leurs enseignants.
Ce sont les policiers du Service de police de la Ville de Montréal qui ont alerté leurs confrères de la ville de Saint-Jérôme, mercredi dernier, après avoir découvert une page Facebook où des élèves élaboraient de précis scénarios pour mettre fin aux jours de certains de leurs enseignants.
Immédiatement, les directeurs des cinq écoles secondaires de la région ont mis sur pied un comité pour identifier les participants à cette page Facebook.
Au total, ce sont 25 élèves qui ont été suspendus jeudi dernier, puis rencontrés par les policiers lundi avant de pouvoir réintégrer leur école.
Le créateur de la page, lui, sera changé d'établissement scolaire.
«Les propos écrits sur cette page étaient très violents et haineux. On y parlait d'assassiner des profs à une heure et date bien précise», rapporte le président du Syndicat de l'enseignement de la Rivière-du-Nord, Jean Dumais.
Inquiétude chez les profs
«Il y a des enseignants qui se sont inquiétés, affirme M. Dumais. Ils voulaient savoir s'ils étaient sur la liste des gens ciblés par les élèves. Les deux enseignants les plus touchés ont d'ailleurs été rencontrés.»
«Cela démontre à quel point le phénomène de l'intimidation et de la violence est présent dans nos écoles. Heureusement, la commission scolaire a eu la bonne réaction pour que ça cesse.»
À la Commission scolaire de la Rivière- du-Nord, on assure que cet événement a été pris «très au sérieux» et que tout a été mis en oeuvre pour mettre au pas les élèves intimidateurs.
«Ils seront suivis de près et les parents devront être impliqués, indique la porte-parole Nadine Brochu. C'est la première fois qu'on voit quelque chose d'une telle ampleur. Cela nous a donné l'occasion de repasser le message aux autres élèves que chez nous, c'est tolérance zéro pour l'intimidation.»
La popularité de cette page Facebook, maintenant désactivée, ne s'est pas limitée à Saint-Jérôme. Des élèves des régions de Laval, Lanaudière et des Laurentides ont également été rencontrés par les policiers.
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