Référendum crucial sur l'avortement au Mississippi
Référendum crucial sur l'avortement au Mississippi
Publié le 08 novembre 2011 à 10h46 | Mis à jour à 10h46
Les électeurs de l'État, un des plus conservateurs des États-Unis, doivent répondre à la question suivante: «Le terme de personne doit-il être redéfini afin qu'il désigne comme être humain tout embryon dès la fécondation ou dès son clonage?». Ci-dessus, la docteure Beverly McMillan (à gauche), présidente de Pro-Life Mississippi, participe à une manifestation en faveur de l'amendement faisant de l'embryon un humain.
Les électeurs du Mississippi se prononcent mardi sur un amendement faisant de l'embryon un être humain à part entière, ce qui priverait les femmes de cet État du sud des États-Unis du droit à l'avortement et pourrait rendre illégales certaines méthodes contraceptives.
Ce vote sur l'amendement 26 à la constitution du Mississippi, qui pourrait remettre la question de l'avortement au centre du débat pour la prochaine élection présidentielle, a débuté mardi à 7h, heure locale (8h, heure de Montréal) et s'achèvera à 19h, heure locale (20h, heure de Montréal).
Selon un dernier sondage réalisé par Public Policy Polling et publié lundi en ligne par le journal Politico, 45% des électeurs soutiendraient cet amendement, contre 44% qui s'y opposeraient et 11% d'indécis.
Les électeurs de l'État, un des plus conservateurs des États-Unis, doivent répondre à la question suivante: «Le terme de personne doit-il être redéfini afin qu'il désigne comme être humain tout embryon dès la fécondation ou dès son clonage?».
Plusieurs élections locales -dont celle du gouverneur de l'État- ont également lieu lors du scrutin.
Les deux candidats au poste de gouverneur du Mississippi se sont prononcés en faveur de l'amendement 26.
Un référendum similaire a déjà été organisé dans le Colorado, mais il avait abouti au rejet des amendements proposés.
Personhood, l'organisation anti-avortement à l'origine du texte, prépare cependant une campagne pour faire adopter des propositions identiques en Floride, Ohio, Dakota du Sud et Montana.
Leur principal objectif est d'interdire les avortements, un droit constitutionnel acquis par les femmes aux États-Unis en 1973, grâce à l'arrêt «Roe vs Wade» de la Cour suprême.
L'adoption de la mesure aboutirait aussi à rendre illégale certaines pratiques contraceptives, comme la pilule dite «du lendemain», tout comme le recours à certains traitements contre l'infertilité, ou les fécondations in vitro et la recherche sur les cellules souches embryonnaires, selon ses adversaires.
Je rage a imaginer qu'un tel referendum puisse passer en Amerique du Nord... je rage a penser qu'on puisse un jour devoir encore se battre pour conserver ce droit.
Les électeurs de l'État, un des plus conservateurs des États-Unis, doivent répondre à la question suivante: «Le terme de personne doit-il être redéfini afin qu'il désigne comme être humain tout embryon dès la fécondation ou dès son clonage?». Ci-dessus, la docteure Beverly McMillan (à gauche), présidente de Pro-Life Mississippi, participe à une manifestation en faveur de l'amendement faisant de l'embryon un humain.
Les électeurs du Mississippi se prononcent mardi sur un amendement faisant de l'embryon un être humain à part entière, ce qui priverait les femmes de cet État du sud des États-Unis du droit à l'avortement et pourrait rendre illégales certaines méthodes contraceptives.
Ce vote sur l'amendement 26 à la constitution du Mississippi, qui pourrait remettre la question de l'avortement au centre du débat pour la prochaine élection présidentielle, a débuté mardi à 7h, heure locale (8h, heure de Montréal) et s'achèvera à 19h, heure locale (20h, heure de Montréal).
Selon un dernier sondage réalisé par Public Policy Polling et publié lundi en ligne par le journal Politico, 45% des électeurs soutiendraient cet amendement, contre 44% qui s'y opposeraient et 11% d'indécis.
Les électeurs de l'État, un des plus conservateurs des États-Unis, doivent répondre à la question suivante: «Le terme de personne doit-il être redéfini afin qu'il désigne comme être humain tout embryon dès la fécondation ou dès son clonage?».
Plusieurs élections locales -dont celle du gouverneur de l'État- ont également lieu lors du scrutin.
Les deux candidats au poste de gouverneur du Mississippi se sont prononcés en faveur de l'amendement 26.
Un référendum similaire a déjà été organisé dans le Colorado, mais il avait abouti au rejet des amendements proposés.
Personhood, l'organisation anti-avortement à l'origine du texte, prépare cependant une campagne pour faire adopter des propositions identiques en Floride, Ohio, Dakota du Sud et Montana.
Leur principal objectif est d'interdire les avortements, un droit constitutionnel acquis par les femmes aux États-Unis en 1973, grâce à l'arrêt «Roe vs Wade» de la Cour suprême.
L'adoption de la mesure aboutirait aussi à rendre illégale certaines pratiques contraceptives, comme la pilule dite «du lendemain», tout comme le recours à certains traitements contre l'infertilité, ou les fécondations in vitro et la recherche sur les cellules souches embryonnaires, selon ses adversaires.
Je rage a imaginer qu'un tel referendum puisse passer en Amerique du Nord... je rage a penser qu'on puisse un jour devoir encore se battre pour conserver ce droit.
L'embryon est-il une personne?
07 novembre 2011 à 06h34

Richard Hétu, collaboration spéciale
La Presse
(New York) Le médecin qui pratique l'avortement pourrait être accusé de meurtre, de même que la femme qui avale la pilule du lendemain ou le technicien qui détruit des embryons surnuméraires dans une clinique de fertilité.
Telles pourraient être, en théorie, quelques-unes des conséquences du référendum d'initiative populaire qui sera tenu demain au Mississippi. Les électeurs de cet État, le plus conservateur et religieux du Sud américain, sont appelés à approuver ou à rejeter un amendement constitutionnel qui stipulerait que «tout être humain» doit être reconnu comme une «personne» dès «le moment de la fécondation».
Le référendum, qui est susceptible de changer les termes du débat sur l'avortement aux États-Unis, n'oppose pas seulement les défenseurs et les adversaires du droit à l'interruption volontaire de grossesse, il divise également le camp pro-vie. L'Église catholique, par exemple, invite les électeurs du Mississippi à rejeter l'amendement à la Constitution de leur État, estimant qu'un oui «pourrait nuire aux efforts pour renverser Roe contre Wade», arrêt de la Cour suprême des États-Unis légalisant l'avortement.
Qu'à cela ne tienne, l'amendement a de fortes chances de passer dans un État où le Parti républicain n'a pas le monopole de l'hostilité à l'égard de l'avortement. Ainsi, le candidat démocrate au poste de gouverneur du Mississippi ne s'oppose pas à la reconnaissance de l'embryon, même s'il s'inquiète des conséquences imprévues qui pourraient en résulter.
Le Mississippi n'est pas le premier État à tenir un tel référendum. Le Colorado a déjà rejeté à deux reprises - en 2008 et en 2010 - un amendement qui aurait conféré le statut de personne à l'embryon. Cet État a vu naître il y a trois ans l'organisation Personhood USA, qui milite pour la tenue de référendums comme celui du Mississippi. Un succès pourrait aider les promoteurs de consultations semblables dans une demi-douzaine d'autres États.
«Si une majorité d'États reconnaît l'enfant à naître comme une personne, l'arrêt Roe contre Wade s'écroulera, dit Rebecca Kiessling, porte-parole de Personhood USA. Voilà pourquoi nous devons appuyer la reconnaissance de l'embryon d'un État à l'autre.»
Avocate et conférencière populaire auprès des groupes antiavortement, Kiessling est l'auteure de Conceived in Rape, un livre qui raconte le viol de sa mère dont elle est le fruit.
Au Mississippi, le promoteur principal du référendum sur la reconnaissance de l'embryon a un parcours tout aussi singulier. Les Riley, père de 10 enfants et vendeur de tracteurs, est non seulement connu pour son opposition acharnée à l'avortement, mais également pour son rôle au sein d'un groupe sécessionniste qui a cherché à fonder un État théocratique en Caroline-du-Sud.
Comme la plupart des partisans de la reconnaissance de l'embryon, Les Riley se montre critique de l'approche du mouvement antiavortement traditionnel, approche qui consiste à rendre l'accès à l'avortement toujours plus difficile en attendant qu'une majorité de juges à la Cour suprême ne casse la décision «Roe contre Wade».
Plusieurs militants antiavortement traditionnels sont persuadés que les tribunaux déclareront inconstitutionnel l'amendement proposé dans le cadre du référendum au Mississippi. De tels verdicts, confirmés en appel, finiraient selon eux par renforcer leurs adversaires plutôt que de les affaiblir.
Le vote du Mississippi n'alarme pas moins les défenseurs du droit à l'avortement. Au cours des dernières semaines, ils ont sillonné l'État, cognant aux portes, distribuant des dépliants et soulevant des questions qui s'ajoutent aux scénarios inquiétants évoqués au début de cet article.
Qu'arriverait-il à une femme enceinte qui perdrait son foetus à la suite d'une chimiothérapie? Pourrait-elle être accusée de meurtre involontaire?
Ces questions, et plusieurs autres du même genre, font partie d'une campagne de peur, selon les promoteurs de l'amendement du Mississippi. Ceux-ci font confiance au bon sens des parlementaires de l'État, à qui incomberait la responsabilité d'écrire les textes de loi découlant de l'amendement constitutionnel.
Bon sens? Hum...
http://www.cyberpresse.ca/international ... ticle_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
07 novembre 2011 à 06h34

Richard Hétu, collaboration spéciale
La Presse
(New York) Le médecin qui pratique l'avortement pourrait être accusé de meurtre, de même que la femme qui avale la pilule du lendemain ou le technicien qui détruit des embryons surnuméraires dans une clinique de fertilité.
Telles pourraient être, en théorie, quelques-unes des conséquences du référendum d'initiative populaire qui sera tenu demain au Mississippi. Les électeurs de cet État, le plus conservateur et religieux du Sud américain, sont appelés à approuver ou à rejeter un amendement constitutionnel qui stipulerait que «tout être humain» doit être reconnu comme une «personne» dès «le moment de la fécondation».
Le référendum, qui est susceptible de changer les termes du débat sur l'avortement aux États-Unis, n'oppose pas seulement les défenseurs et les adversaires du droit à l'interruption volontaire de grossesse, il divise également le camp pro-vie. L'Église catholique, par exemple, invite les électeurs du Mississippi à rejeter l'amendement à la Constitution de leur État, estimant qu'un oui «pourrait nuire aux efforts pour renverser Roe contre Wade», arrêt de la Cour suprême des États-Unis légalisant l'avortement.
Qu'à cela ne tienne, l'amendement a de fortes chances de passer dans un État où le Parti républicain n'a pas le monopole de l'hostilité à l'égard de l'avortement. Ainsi, le candidat démocrate au poste de gouverneur du Mississippi ne s'oppose pas à la reconnaissance de l'embryon, même s'il s'inquiète des conséquences imprévues qui pourraient en résulter.
Le Mississippi n'est pas le premier État à tenir un tel référendum. Le Colorado a déjà rejeté à deux reprises - en 2008 et en 2010 - un amendement qui aurait conféré le statut de personne à l'embryon. Cet État a vu naître il y a trois ans l'organisation Personhood USA, qui milite pour la tenue de référendums comme celui du Mississippi. Un succès pourrait aider les promoteurs de consultations semblables dans une demi-douzaine d'autres États.
«Si une majorité d'États reconnaît l'enfant à naître comme une personne, l'arrêt Roe contre Wade s'écroulera, dit Rebecca Kiessling, porte-parole de Personhood USA. Voilà pourquoi nous devons appuyer la reconnaissance de l'embryon d'un État à l'autre.»
Avocate et conférencière populaire auprès des groupes antiavortement, Kiessling est l'auteure de Conceived in Rape, un livre qui raconte le viol de sa mère dont elle est le fruit.
Au Mississippi, le promoteur principal du référendum sur la reconnaissance de l'embryon a un parcours tout aussi singulier. Les Riley, père de 10 enfants et vendeur de tracteurs, est non seulement connu pour son opposition acharnée à l'avortement, mais également pour son rôle au sein d'un groupe sécessionniste qui a cherché à fonder un État théocratique en Caroline-du-Sud.
Comme la plupart des partisans de la reconnaissance de l'embryon, Les Riley se montre critique de l'approche du mouvement antiavortement traditionnel, approche qui consiste à rendre l'accès à l'avortement toujours plus difficile en attendant qu'une majorité de juges à la Cour suprême ne casse la décision «Roe contre Wade».
Plusieurs militants antiavortement traditionnels sont persuadés que les tribunaux déclareront inconstitutionnel l'amendement proposé dans le cadre du référendum au Mississippi. De tels verdicts, confirmés en appel, finiraient selon eux par renforcer leurs adversaires plutôt que de les affaiblir.
Le vote du Mississippi n'alarme pas moins les défenseurs du droit à l'avortement. Au cours des dernières semaines, ils ont sillonné l'État, cognant aux portes, distribuant des dépliants et soulevant des questions qui s'ajoutent aux scénarios inquiétants évoqués au début de cet article.
Qu'arriverait-il à une femme enceinte qui perdrait son foetus à la suite d'une chimiothérapie? Pourrait-elle être accusée de meurtre involontaire?
Ces questions, et plusieurs autres du même genre, font partie d'une campagne de peur, selon les promoteurs de l'amendement du Mississippi. Ceux-ci font confiance au bon sens des parlementaires de l'État, à qui incomberait la responsabilité d'écrire les textes de loi découlant de l'amendement constitutionnel.
Bon sens? Hum...
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- Krysantheme
- Immortel du Domaine
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- Inscription : dim. sept. 16, 2007 12:00 am
Le médecin qui pratique l'avortement pourrait être accusé de meurtre, de même que la femme qui avale la pilule du lendemain ou le technicien qui détruit des embryons surnuméraires dans une clinique de fertilité.
Donc avaler c'est du canibalisme
** note a moi même : Topic qu'il me faut éviter a tout prix **
Donc avaler c'est du canibalisme

** note a moi même : Topic qu'il me faut éviter a tout prix **
Krysantheme a écrit : Le médecin qui pratique l'avortement pourrait être accusé de meurtre, de même que la femme qui avale la pilule du lendemain ou le technicien qui détruit des embryons surnuméraires dans une clinique de fertilité.
Donc avaler c'est du canibalisme
** note a moi même : Topic qu'il me faut éviter a tout prix **


- MsPontchartrain
- Immortel du Domaine
- Messages : 11649
- Inscription : mar. mai 04, 2010 1:55 am
Non, parce que la question est de savoir si un ovule fécondé devient une ''personne'' au moment de la fécondation. Avaler du sperme n'est donc pas criminel car il n'y a aucun embryon dedans.
On peut dire que généralement l'avortement, la pilule du lendemain sont ''permises'' sur le principe que le foetus n'est viable, ou ne devient qu'une ''personne'', à partir de X nombre de semaines. Avant cela, c'est un tas de cellules en développement, un genre d'état larvaire d'organisme vivant. Si on part sur la prémisse que l'ovule fécondé est une personne, le ''tuer'' deviendrait un homicide, parce que la loi protège l'individu. Je pense qu'il existe des dispositions légales pour l'enfant à naître, déjà ... à partir de X semaines.
On peut dire que généralement l'avortement, la pilule du lendemain sont ''permises'' sur le principe que le foetus n'est viable, ou ne devient qu'une ''personne'', à partir de X nombre de semaines. Avant cela, c'est un tas de cellules en développement, un genre d'état larvaire d'organisme vivant. Si on part sur la prémisse que l'ovule fécondé est une personne, le ''tuer'' deviendrait un homicide, parce que la loi protège l'individu. Je pense qu'il existe des dispositions légales pour l'enfant à naître, déjà ... à partir de X semaines.
Dernière modification par MsPontchartrain le mar. nov. 08, 2011 6:01 pm, modifié 1 fois.
Je ne crois pas, car le spermatozoïde sans ovule n'est rien (à l'inverse aussi évidemment)...Krysantheme a écrit : Le médecin qui pratique l'avortement pourrait être accusé de meurtre, de même que la femme qui avale la pilule du lendemain ou le technicien qui détruit des embryons surnuméraires dans une clinique de fertilité.
Donc avaler c'est du canibalisme
** note a moi même : Topic qu'il me faut éviter a tout prix **
A Découverte, pas plus tard que dimanche, j'ai vu que l'homme en une seule fois produit environ 250 millions de spermatozoïdes...
Mais c'est théorique bien sûr!!...
Et pour revenir au sujet, j'avais lu ça aussi et ça me scandalise cette droite religieuse prête à nous ramener au Moyen-Âge...
Le pire, c'est que cela trouve son écho dans plusieurs pays occidentaux, dont le Canada qui a longtemps été considéré comme LE modèle de démocratie mondial...
- MaChouette
- Modeste Jacasseur
- Messages : 181
- Inscription : lun. mars 30, 2009 6:20 pm
Bof! Sur le coup du canibalisme, ils font de la prévention! Dans l'état du Mississipi, les rapports bucco-génitaux sont déjà interdits par la loi...
( En Alabama, en Arizona, en Caroline du Nord et du Sud, en Floride, en Géorgie, en Idaho, en Louisiane, au Massachussets, dans le Michigan, au Minnesota, en Utah et en Virginie aussi d'ailleurs! )
Avancez en arrière!
Et c'est sans compter qu'en regardant de l'autre côté de la frontère, c'est peut être notre futur que l'on contemple. Harper y songe.... Sauf que, au Canada, ce ne sera pas certainement par référendum. Misère! Des fois là, je suis découragée.

( En Alabama, en Arizona, en Caroline du Nord et du Sud, en Floride, en Géorgie, en Idaho, en Louisiane, au Massachussets, dans le Michigan, au Minnesota, en Utah et en Virginie aussi d'ailleurs! )

Et c'est sans compter qu'en regardant de l'autre côté de la frontère, c'est peut être notre futur que l'on contemple. Harper y songe.... Sauf que, au Canada, ce ne sera pas certainement par référendum. Misère! Des fois là, je suis découragée.

Re: Référendum crucial sur l'avortement au Mississippi
Je ne vois pas non plus pourquoi la pilule du lendemain deviendrait interdite, car il s'agit d'une contraception d'urgence et non d'un avortement. Elle empêche l'ovulation ou l'implantation de l'ovule dans l'utérus. S'il y a déjà un embryon elle n'aura pas d'effet.
- Krysantheme
- Immortel du Domaine
- Messages : 15692
- Inscription : dim. sept. 16, 2007 12:00 am
Re: Référendum crucial sur l'avortement au Mississippi
C'était juste un clin d'oeil a leur (il)logique de pilule du lendemain. Ca ne veut pas dire que parce que j'ai eu une relation non protégé que je suis automatiquement fécondé, c'est même pas vérifiable !!! Comment on pourrait accuser de meurtre une femme dans ce cas ???
Mais si ce genre de loi passe, ça risque de ne pas être long que les bigots de la religion vont revenir aux vieilles traditions et tenter de bannir les contraceptifs... J'ai déjà entendu dire que c'est d'ailleurs suggéré de façon très sérieuse dans la majorité des cours d'éducation sexuelle pour les adolescents...kolem a écrit : Je ne vois pas non plus pourquoi la pilule du lendemain deviendrait interdite, car il s'agit d'une contraception d'urgence et non d'un avortement. Elle empêche l'ovulation ou l'implantation de l'ovule dans l'utérus. S'il y a déjà un embryon elle n'aura pas d'effet.
- MsPontchartrain
- Immortel du Domaine
- Messages : 11649
- Inscription : mar. mai 04, 2010 1:55 am
C'est dans la logique que si le référendum et la loi déterminent que l'ovule, dès l'instant de la fécondation, est un humain et une personne, la pilule du lendemain, prise après la fécondation (potentielle) de l'ovule devient un homicide.kolem a écrit : Je ne vois pas non plus pourquoi la pilule du lendemain deviendrait interdite, car il s'agit d'une contraception d'urgence et non d'un avortement. Elle empêche l'ovulation ou l'implantation de l'ovule dans l'utérus. S'il y a déjà un embryon elle n'aura pas d'effet.
L'objet de tout le débat consiste uniquement en ce que j'ai souligné. Et le reste en découle.
C'est hypothétique bien sûr, car je ne pense pas que les lois changent comme ça juste parce que quelques fondamentalistes décident de voter pro-vie à tout prix.
- MsPontchartrain
- Immortel du Domaine
- Messages : 11649
- Inscription : mar. mai 04, 2010 1:55 am
En effet. Par contre ceux qui voteraient cette loi, on peut en déduire que ce sont de fervents croyants. Et la plupart des religions chrétiennes fondamentalistes reconnaissent la primauté de la loi divine sur la loi établie par les hommes. Autrement dit, les gens qui sont pour cette idée sont des croyants, des hypercroyants, des fondamentalistes. Ils le font au nom de la loi établie par Dieu. Donc, c'est un crime MORAL d'avoir une contraception, d'avorter, d'empêcher la vie. Et si les lois humaines ne changent pas, pour ces gens-là, c'est pas ça le plus important, car quand ils vont mourir ils passeront à leur jugement pour des êtres ignobles qui ont commis des crimes contre la volonté divine.Krysantheme a écrit : C'était juste un clin d'oeil a leur (il)logique de pilule du lendemain. Ca ne veut pas dire que parce que j'ai eu une relation non protégé que je suis automatiquement fécondé, c'est même pas vérifiable !!! Comment on pourrait accuser de meurtre une femme dans ce cas ???
Pourquoi essayer de faire passer ça dans la société ? Parce qu'ils doivent croire que la société est corrompue et que la justice devrait se baser sur la ''vraie'' justice qui est celle de Dieu et non celle des hommes.
Fascinant et troublant, le monde des religions fondamentalistes.
Dernière modification par MsPontchartrain le mar. nov. 08, 2011 9:42 pm, modifié 1 fois.
MsPontchartrain a écrit : [...]
C'est dans la logique que si le référendum et la loi déterminent que l'ovule, dès l'instant de la fécondation, est un humain et une personne, la pilule du lendemain, prise après la fécondation (potentielle) de l'ovule devient un homicide.
L'objet de tout le débat consiste uniquement en ce que j'ai souligné. Et le reste en découle.
C'est hypothétique bien sûr, car je ne pense pas que les lois changent comme ça juste parce que quelques fondamentalistes décident de voter pro-vie à tout prix.
La pilule du lendemain ne fait pas en sorte que l'ovule fécondée "meure" mais bien que l'ovule en soit, n'est PAS fécondé, POINT .... d'où le fait que je suis 100 % en accord avec Kolem... il est important de ne pas mélanger les choses physiologiquement....
À la seconde où l'ovule est fécondée.... la pilule du lendemain ne fait rien..... d'où le fait de la prendre entre 24 à 72 heures après la relation sexuelle... sinon, rien n'y fait....
Dernière modification par Placeress le mar. nov. 08, 2011 10:12 pm, modifié 1 fois.
- MsPontchartrain
- Immortel du Domaine
- Messages : 11649
- Inscription : mar. mai 04, 2010 1:55 am
Combien de temps ça peut prendre pour que l'ovule soit fécondé après une relation sexuelle ? Je le demande parce qu'on peut prendre la pilule du lendemain jusqu'à 3 jours après l'acte, je pense que ça ne doit pas prendre 3 jours avant de féconder 
Edit:

Reédit : j'aurais dû mettre le lien
http://www.planb.ca/fr/how.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Edit:
plan B agit de trois façons :
- Il empêche temporairement les ovaires de libérer un ovule.
- Il empêche la fécondation.
- Il empêche la nidation (l’implantation d’un œuf fécondé dans l’utérus).

Reédit : j'aurais dû mettre le lien

Dernière modification par MsPontchartrain le mar. nov. 08, 2011 10:16 pm, modifié 3 fois.
Le Mississippi maintient le droit à l'avortement
9 novembre 2011 à 07h11

Nicolas Bérubé
La Presse
(Los Angeles) Les électeurs du Mississippi ont rejeté hier soir une loi radicale visant à donner à un embryon fécondé les mêmes droits qu'à une personne.
La loi aurait créé un amendement à la constitution de l'État, qui aurait eu comme conséquence de criminaliser l'avortement, et même la «pilule du lendemain».
Le projet de loi avait été soumis au vote référendaire par des groupes conservateurs de l'État du sud des États-Unis, et était très suivi sur le plan national.
Le groupe pro-choix Planned Parenthood s'est réjoui, hier soir, de la décision des électeurs. «La défaite de la «loi sur la personne» est une victoire majeure pour la santé des femmes», a signalé l'organisation.
Dans les derniers jours de la campagne, le gouverneur républicain du Mississippi, Haley Babour, s'est distancié de l'initiative, qualifiant la mesure d' «ambiguë» et signifiant quelle «posait problème».
Le référendum était appuyé par l'organisme Personhood USA, qui milite en faveur de la criminalisation de l'avortement.
Débat national
«Le terme «personne» est lié aux droits humains, a noté le président de Personhood USA, Keith Mason. Nous croyons qu'en changeant la définition légale du mot personne, nous pouvons affaiblir Roe V. Wade et rendre l'avortement illégal.»
Au moment de mettre sous presse, 58% des électeurs avaient rejeté le projet de loi, baptisé Initiative 26, alors que 42% l'appuyaient, avec 49% des votes dépouillés.
La question est très suivie aux États-Unis car des groupes conservateurs et des organisations religieuses ont promis faire inscrire des initiatives semblables sur les bulletins de vote de six États en 2012, dont la Floride, le Nevada et la Californie.
Le Mississippi, l'un des États où les forces conservatrices sont les mieux ancrées, était vu comme un bon point de départ pour le mouvement. Par le passé, les électeurs du Colorado ont rejeté, à deux reprises, une mesure semblable.
Les experts s'entendaient pour dire que la nouvelle loi aurait été aussitôt attaquée par une vague de poursuites. En effet, la Cour suprême des États-Unis reconnaît, depuis 1973, le droit des femmes à l'avortement, dans le jugement Roe c. Wade. Des groupes conservateurs mènent depuis une lutte afin de faire renverser ce jugement.
Au Mississippi, les électeurs devaient répondre à la question suivante: «Est-ce que le terme personne devrait inclure tout être humain depuis le moment de la fertilisation, le clonage, ou leur équivalent?» La question était posée parallèlement à l'élection du gouverneur de l'État.
Un sondage dévoilé lundi montrait que la question divise les Mississippiens: 45% des électeurs étaient en faveur de l'amendement, 44% s'y opposaient et 11% étaient indécis.
Le Mississippi prône officiellement l'abstinence comme méthode anticonceptionnelle. L'État possède le plus haut de grossesses chez les adolescentes: elles sont 60% plus fréquentes que dans la moyenne des États américains.
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9 novembre 2011 à 07h11

Nicolas Bérubé
La Presse
(Los Angeles) Les électeurs du Mississippi ont rejeté hier soir une loi radicale visant à donner à un embryon fécondé les mêmes droits qu'à une personne.
La loi aurait créé un amendement à la constitution de l'État, qui aurait eu comme conséquence de criminaliser l'avortement, et même la «pilule du lendemain».
Le projet de loi avait été soumis au vote référendaire par des groupes conservateurs de l'État du sud des États-Unis, et était très suivi sur le plan national.
Le groupe pro-choix Planned Parenthood s'est réjoui, hier soir, de la décision des électeurs. «La défaite de la «loi sur la personne» est une victoire majeure pour la santé des femmes», a signalé l'organisation.
Dans les derniers jours de la campagne, le gouverneur républicain du Mississippi, Haley Babour, s'est distancié de l'initiative, qualifiant la mesure d' «ambiguë» et signifiant quelle «posait problème».
Le référendum était appuyé par l'organisme Personhood USA, qui milite en faveur de la criminalisation de l'avortement.
Débat national
«Le terme «personne» est lié aux droits humains, a noté le président de Personhood USA, Keith Mason. Nous croyons qu'en changeant la définition légale du mot personne, nous pouvons affaiblir Roe V. Wade et rendre l'avortement illégal.»
Au moment de mettre sous presse, 58% des électeurs avaient rejeté le projet de loi, baptisé Initiative 26, alors que 42% l'appuyaient, avec 49% des votes dépouillés.
La question est très suivie aux États-Unis car des groupes conservateurs et des organisations religieuses ont promis faire inscrire des initiatives semblables sur les bulletins de vote de six États en 2012, dont la Floride, le Nevada et la Californie.
Le Mississippi, l'un des États où les forces conservatrices sont les mieux ancrées, était vu comme un bon point de départ pour le mouvement. Par le passé, les électeurs du Colorado ont rejeté, à deux reprises, une mesure semblable.
Les experts s'entendaient pour dire que la nouvelle loi aurait été aussitôt attaquée par une vague de poursuites. En effet, la Cour suprême des États-Unis reconnaît, depuis 1973, le droit des femmes à l'avortement, dans le jugement Roe c. Wade. Des groupes conservateurs mènent depuis une lutte afin de faire renverser ce jugement.
Au Mississippi, les électeurs devaient répondre à la question suivante: «Est-ce que le terme personne devrait inclure tout être humain depuis le moment de la fertilisation, le clonage, ou leur équivalent?» La question était posée parallèlement à l'élection du gouverneur de l'État.
Un sondage dévoilé lundi montrait que la question divise les Mississippiens: 45% des électeurs étaient en faveur de l'amendement, 44% s'y opposaient et 11% étaient indécis.
Le Mississippi prône officiellement l'abstinence comme méthode anticonceptionnelle. L'État possède le plus haut de grossesses chez les adolescentes: elles sont 60% plus fréquentes que dans la moyenne des États américains.
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De l’avortement et du syndicalisme aux É.U.
Le blogue de Richard Hétu
9 novembre 201

Les progressistes américains ont savouré des victoires aussi rares qu’importantes hier dans le cadre de référendums organisés au Mississippi et en Ohio, entre autres.
Les électeurs du Mississippi ont rejeté à plus de 55% un projet d’amendement de la Constitution de cet État du Sud qui visait à interdire l’avortement en faisant de l’embryon un être humain à part entière. Un tel amendement aurait également pu rendre illégales certaines pratiques contraceptives, dont la pilule du lendemain, et les fécondations in vitro, entre autres.
Des consultations semblables pourraient avoir lieu en novembre 2012 dans d’autres États américains mais la victoire du «non» dans un endroit aussi conservateur et religieux que le Mississippi constitue un recul majeur pour le mouvement Personhood USA, qui avait également encaissé des défaites au Colorado en 2008 et 2010.
Les électeurs d’Ohio ont quant à eux rejeté à 62% la nouvelle loi visant à limiter les droits de négociation collective de 350 000 employés de la fonction publique de l’État. Les partisans de cette loi, dont le gouverneur républicain John Kasich, avaient fait valoir que la loi était nécessaire pour réaliser des économies et préserver des emplois. Leurs adversaires ont répliqué que la loi n’avait en réalité pour but que d’affaiblir le syndicalisme.
Enfin, les électeurs d’Arizona ont destitué Russell Pearce, président du Sénat de cet État et principal architecte d’une loi migratoire controversée. Selon cet article du Los Angeles Times, les résultats des élections d’hier «annoncent peut-être une pause dans la tendance conservatrice» aux États-Unis.
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Le blogue de Richard Hétu
9 novembre 201

Les progressistes américains ont savouré des victoires aussi rares qu’importantes hier dans le cadre de référendums organisés au Mississippi et en Ohio, entre autres.
Les électeurs du Mississippi ont rejeté à plus de 55% un projet d’amendement de la Constitution de cet État du Sud qui visait à interdire l’avortement en faisant de l’embryon un être humain à part entière. Un tel amendement aurait également pu rendre illégales certaines pratiques contraceptives, dont la pilule du lendemain, et les fécondations in vitro, entre autres.
Des consultations semblables pourraient avoir lieu en novembre 2012 dans d’autres États américains mais la victoire du «non» dans un endroit aussi conservateur et religieux que le Mississippi constitue un recul majeur pour le mouvement Personhood USA, qui avait également encaissé des défaites au Colorado en 2008 et 2010.
Les électeurs d’Ohio ont quant à eux rejeté à 62% la nouvelle loi visant à limiter les droits de négociation collective de 350 000 employés de la fonction publique de l’État. Les partisans de cette loi, dont le gouverneur républicain John Kasich, avaient fait valoir que la loi était nécessaire pour réaliser des économies et préserver des emplois. Leurs adversaires ont répliqué que la loi n’avait en réalité pour but que d’affaiblir le syndicalisme.
Enfin, les électeurs d’Arizona ont destitué Russell Pearce, président du Sénat de cet État et principal architecte d’une loi migratoire controversée. Selon cet article du Los Angeles Times, les résultats des élections d’hier «annoncent peut-être une pause dans la tendance conservatrice» aux États-Unis.
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- MaChouette
- Modeste Jacasseur
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- MsPontchartrain
- Immortel du Domaine
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Re: Référendum crucial sur l'avortement au Mississippi
Le contraire m'aurait étonné
Une histoire qui finit bien 


Ça m'inquiète quand même beaucoup qu'à chaque occasion qu'ils trouvent, les Républicains et même parfois certains démocrates ressortent le menace de criminaliser l'avortement... Un moment donné, ça risque de passer et si ça passe au sud, ce sera pas long que notre bon M. Harper y verra un encouragement à revenir au années noires...
- MsPontchartrain
- Immortel du Domaine
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- Inscription : mar. mai 04, 2010 1:55 am
Re: Référendum crucial sur l'avortement au Mississippi
Ça se parle déjà ici avec les lobby religieux fondamentalistes. Mais il n'y aurait pas de raison de revenir sur cette décision, ça ne cadre pas avec le projet du Canada qui se veut un pays tolérant et ouvert. C'est cette valeur qui sous-tend le principe de neutralité d'État par rapport à la religion. Les différents accomodements peuvent être demandés en cas par cas, mais ne sont pas acceptés quand elles controviennent à la charte que le pays s'est donné. Et ici je rappelle que l'histoire du kirpan, du YMCA, les histoires de cabanes à sucre sans porc, sont des décisions PRIVÉES (et non gouvernementales) qui ont fait fait scandale dans les médias, de même que ces exemples sont PONCTUELS et n'ont aucune valeur d'autorité (autrement dit c'est pas parce qu'à un endroit un gym a décidé de givrer ses vitres pour ne pas déranger les hassidiques que cela devient un règlement ''at large'' au pays).
Pour ces raisons et tenant compte de ces nuances, la question de l'avortement au Canada est loin de m'inquiéter
Pour ces raisons et tenant compte de ces nuances, la question de l'avortement au Canada est loin de m'inquiéter
