Les filles encore moins désirées qu'avant
Le phénomène atteint depuis une dizaine d'années des pays comme la Géorgie, l'Azerbaïdjan, l'Arménie et maintenant des pays des Balkans, ont annoncé des démographes vendredi au cours d'une conférence à Paris.
La pratique des avortements sélectifs en faveur des garçons s'est à la fois «mulitpliée en Asie et étendue géographiquement» à d'autres régions, a résumé pour l'AFP Christophe Guilmoto, démographe au Centre population et développement (CEPED).
Dans les années récentes, elle a atteint la Géorgie, l'Azerbaïdjan et l'Arménie puis a gagné les Balkans. Alors qu'il naît normalement environ 105 garçons pour 100 filles, les naissances connaissent désormais un déséquilibre marqué en Albanie (avec 111,5 garçons pour 100 filles), au Kosovo (112 pour 100), au Monténégro (109,7 pour 100) et en Macédoine (106,4 pour 100).
Dans ce dernier pays, la sélection prénatale semble être davantage le fait de la minorité albanaise qui représente 30% de la population, a précisé M. Guilmoto. De même, en Italie, la communauté albanaise a également été gagnée par cette pratique.
Échographies et avortements
Les pays touchés par ce phénomène ont en commun une préférence ancestrale pour les garçons, traditionnellement chargés de perpétuer le patronyme familial et de soutenir leurs parents âgés. Mais c'est l'arrivée sur le marché, ces dernières années, de services d'échographie et d'avortement faciles d'accès et peu coûteux, qui a permis à cette préférence de se manifester par l'élimination volontaire des foetus féminins.
Par ailleurs, la tendance générale à la réduction du nombre d'enfants pousse aussi les couples à choisir davantage le sexe de leur descendance.
Selon M. Guilmoto, la sélection prénatale est probablement amenée à s'étendre, à l'avenir, «dans tous les pays où existe une demande latente de naissances masculines», comme au Moyen-Orient, au fur et à mesure de l'extension des mêmes services médicaux.
En Asie, le déséquilibre à la naissance peut atteindre 125 garçons pour 100 filles dans certaines régions de Chine et d'Inde, pays où la préférence pour les garçons date de plusieurs siècles.
La sélection prénatale est également pratiquée à Taïwan et s'est récemment étendue au Vietnam et au Népal. Enfin, elle a gagné les diasporas chinoise, indienne et coréenne aux États-Unis et en Grande-Bretagne.
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Les filles encore moins désirées qu'avant
C'est affreux...
Mais si j'étais une future mère dans un pays qui n'a aucun respect pour les filles, je pense aussi que je désirerais un garçon...
C'est difficile de dire que jamais je ne me ferais avorter à cause de ça, parce qu'on ne sait pas toujours à quel point il est difficile d'être une femme dans certains coins du monde, ce que plusieurs femmes savent bien mieux que moi...
Mais si j'étais une future mère dans un pays qui n'a aucun respect pour les filles, je pense aussi que je désirerais un garçon...
C'est difficile de dire que jamais je ne me ferais avorter à cause de ça, parce qu'on ne sait pas toujours à quel point il est difficile d'être une femme dans certains coins du monde, ce que plusieurs femmes savent bien mieux que moi...
- MsPontchartrain
- Immortel du Domaine
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- Inscription : mar. mai 04, 2010 1:55 am
Exact, ce peut être très stigmatisant pour le couple incapable de concevoir un fils (tant pour le mari que pour la femme, de n'être pas capable de remplir son rôle auprès de sa belle-famille). À vivre dans un monde tellement individualiste, on oublie à quel point l'esprit de ''clan'' (ou de communauté) est encore très tenace dans certaines régions du monde, où même les questions de descendance concernent la famille élargie. Je n'arrive quand même pas à croire que ces gens ne réalisent pas que cela prend quand même des femmes pour que leurs fils se marient et perpétuent la descendance ! Il y aura certainement des répercussions démographiques à long terme.
Dernière modification par MsPontchartrain le dim. déc. 04, 2011 8:43 pm, modifié 2 fois.
Pour la Corée du Sud, ils ont déjà ce problème...
Trop d'hommes, pas assez de femmes
14/06/2011
Le quotidien Chosun Ilbo a mené l’enquête en se basant sur les statistiques du recensement 2010 en Corée du Sud et en a conclu que les hommes en âge de se marier (29-33) étaient bien plus nombreux que les femmes en âge de se marier (26-30), et que cette tendance n’allait faire que se confirmer dans les prochaines années.
Selon les prévisions, le rapport homme-femme pour un premier mariage passerait en 2011 à 111 hommes pour 100 femmes, avant d’atteindre 119 en 2012 puis 123 en 2013. Le ratio devrait redescendre progressivement en passant à 119 en 2014. Concrètement, les hommes en âge de se marier seront 190 000 en trop par rapport aux femmes, 318 000 l’année prochaine, 360 000 l’année suivant. Les statistiques prévoient un ralentissement en milieu de seconde décennie avec 340 000 en 2014 et 275 000 en 2015. Pour rappel, nous étions sur 70 000 de trop en 2010. Pour les experts, rien d’étonnant. La génération où l’on préférait avoir un garçon qu’une fille est en train d’atteindre l’âge du mariage. Et il ne serait pas étonnant de voir de plus en plus de trentenaire célibataire et de jeunes hommes se mettre en couple avec des femmes plus âgées qu’eux. Cela risquerait de devenir un véritable problème social dans les cinq ou six années à venir.
La génération 2.0
Cette génération, c’est celle que l’on appelle le second baby-boom, que l’on connait également en France. Après la guerre, le premier baby-boom a eu lieu entre 1955 et 1963 et cette génération a reproduit un baby-boom entre 1979 et 1983. Problème : à la moitié des années 80, les avortements fleurissaient dans la péninsule et les couples multipliaient les tests pour connaître le sexe de l’enfant, donnant une préférence au sexe masculin, société confucianiste « oblige ». Pendant une décennie, on a même atteint un niveau dans la péninsule supérieur à 110 hommes pour 100 femmes. Aujourd’hui, ce sont eux qui arrivent à un âge situé 29 et 32 ans. Ces baby-boomers 2.0 n’ont pas la vie facile. Une fois le Bac en poche, ils ont rencontré deux problèmes à la fin des années 90 : la forte concurrence pour intégrer les grandes écoles et pour ceux qui voulaient travailler, le problème de la récession en 1999. Dix ans plus tard, alors qu’ils ont peut-être trouvé une situation plus stable, ils rencontrent le dilemme du mariage. Aujourd’hui, la Corée du Sud compte 386 000 hommes âgés de 29 ans et 409 000 qui ont 30 ans, contre 281 600 femmes de 24 ans et 317 000 de 27 ans. Bref, en d’autres termes, les hommes entre 20 et 35 ans prennent de plein fouet la décision de leur parent de favoriser un garçon qu’une fille…
Quelles solutions face au manque de femmes ?
Que peuvent faire ces hommes en désespoir amoureux ? Si nous étions encore dans une société conventionnelle coréenne encore fermée, les choix ne seraient pas légions. Mais aujourd’hui, dans un pays ouvert où les étrangers se démultiplient, les deuxièmes mariages passent comme une lettre à la poste dans les têtes des anciennes générations, et le concubinage pourrait commencer à devenir commun dans la société, de nouvelles solutions existent. Si le nombre de mariages avec des femmes étrangères a légèrement diminué depuis le pic de 2005 à 30 000, les experts prédisent un regain de ce nombre dans la prochaine décennie. Les hommes n’ont également plus peur de se marier à des femmes plus âgées. L’an dernier, 11% des mariages soit 27 000 unions concernaient un homme plus jeune d’un ou deux ans que la femme. Cela devrait continuer voire s’intensifier au niveau de l’écart.
http://www.lepost.fr/article/2011/06/14 ... emmes.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Le sexe-ratio
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sex-ratio" onclick="window.open(this.href);return false;
Trop d'hommes, pas assez de femmes
14/06/2011
Le quotidien Chosun Ilbo a mené l’enquête en se basant sur les statistiques du recensement 2010 en Corée du Sud et en a conclu que les hommes en âge de se marier (29-33) étaient bien plus nombreux que les femmes en âge de se marier (26-30), et que cette tendance n’allait faire que se confirmer dans les prochaines années.
Selon les prévisions, le rapport homme-femme pour un premier mariage passerait en 2011 à 111 hommes pour 100 femmes, avant d’atteindre 119 en 2012 puis 123 en 2013. Le ratio devrait redescendre progressivement en passant à 119 en 2014. Concrètement, les hommes en âge de se marier seront 190 000 en trop par rapport aux femmes, 318 000 l’année prochaine, 360 000 l’année suivant. Les statistiques prévoient un ralentissement en milieu de seconde décennie avec 340 000 en 2014 et 275 000 en 2015. Pour rappel, nous étions sur 70 000 de trop en 2010. Pour les experts, rien d’étonnant. La génération où l’on préférait avoir un garçon qu’une fille est en train d’atteindre l’âge du mariage. Et il ne serait pas étonnant de voir de plus en plus de trentenaire célibataire et de jeunes hommes se mettre en couple avec des femmes plus âgées qu’eux. Cela risquerait de devenir un véritable problème social dans les cinq ou six années à venir.
La génération 2.0
Cette génération, c’est celle que l’on appelle le second baby-boom, que l’on connait également en France. Après la guerre, le premier baby-boom a eu lieu entre 1955 et 1963 et cette génération a reproduit un baby-boom entre 1979 et 1983. Problème : à la moitié des années 80, les avortements fleurissaient dans la péninsule et les couples multipliaient les tests pour connaître le sexe de l’enfant, donnant une préférence au sexe masculin, société confucianiste « oblige ». Pendant une décennie, on a même atteint un niveau dans la péninsule supérieur à 110 hommes pour 100 femmes. Aujourd’hui, ce sont eux qui arrivent à un âge situé 29 et 32 ans. Ces baby-boomers 2.0 n’ont pas la vie facile. Une fois le Bac en poche, ils ont rencontré deux problèmes à la fin des années 90 : la forte concurrence pour intégrer les grandes écoles et pour ceux qui voulaient travailler, le problème de la récession en 1999. Dix ans plus tard, alors qu’ils ont peut-être trouvé une situation plus stable, ils rencontrent le dilemme du mariage. Aujourd’hui, la Corée du Sud compte 386 000 hommes âgés de 29 ans et 409 000 qui ont 30 ans, contre 281 600 femmes de 24 ans et 317 000 de 27 ans. Bref, en d’autres termes, les hommes entre 20 et 35 ans prennent de plein fouet la décision de leur parent de favoriser un garçon qu’une fille…
Quelles solutions face au manque de femmes ?
Que peuvent faire ces hommes en désespoir amoureux ? Si nous étions encore dans une société conventionnelle coréenne encore fermée, les choix ne seraient pas légions. Mais aujourd’hui, dans un pays ouvert où les étrangers se démultiplient, les deuxièmes mariages passent comme une lettre à la poste dans les têtes des anciennes générations, et le concubinage pourrait commencer à devenir commun dans la société, de nouvelles solutions existent. Si le nombre de mariages avec des femmes étrangères a légèrement diminué depuis le pic de 2005 à 30 000, les experts prédisent un regain de ce nombre dans la prochaine décennie. Les hommes n’ont également plus peur de se marier à des femmes plus âgées. L’an dernier, 11% des mariages soit 27 000 unions concernaient un homme plus jeune d’un ou deux ans que la femme. Cela devrait continuer voire s’intensifier au niveau de l’écart.
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