Les filles encore moins désirées qu'avant
Publié : dim. déc. 04, 2011 5:54 pm
Les filles encore moins désirées qu'avant
Le phénomène atteint depuis une dizaine d'années des pays comme la Géorgie, l'Azerbaïdjan, l'Arménie et maintenant des pays des Balkans, ont annoncé des démographes vendredi au cours d'une conférence à Paris.
La pratique des avortements sélectifs en faveur des garçons s'est à la fois «mulitpliée en Asie et étendue géographiquement» à d'autres régions, a résumé pour l'AFP Christophe Guilmoto, démographe au Centre population et développement (CEPED).
Dans les années récentes, elle a atteint la Géorgie, l'Azerbaïdjan et l'Arménie puis a gagné les Balkans. Alors qu'il naît normalement environ 105 garçons pour 100 filles, les naissances connaissent désormais un déséquilibre marqué en Albanie (avec 111,5 garçons pour 100 filles), au Kosovo (112 pour 100), au Monténégro (109,7 pour 100) et en Macédoine (106,4 pour 100).
Dans ce dernier pays, la sélection prénatale semble être davantage le fait de la minorité albanaise qui représente 30% de la population, a précisé M. Guilmoto. De même, en Italie, la communauté albanaise a également été gagnée par cette pratique.
Échographies et avortements
Les pays touchés par ce phénomène ont en commun une préférence ancestrale pour les garçons, traditionnellement chargés de perpétuer le patronyme familial et de soutenir leurs parents âgés. Mais c'est l'arrivée sur le marché, ces dernières années, de services d'échographie et d'avortement faciles d'accès et peu coûteux, qui a permis à cette préférence de se manifester par l'élimination volontaire des foetus féminins.
Par ailleurs, la tendance générale à la réduction du nombre d'enfants pousse aussi les couples à choisir davantage le sexe de leur descendance.
Selon M. Guilmoto, la sélection prénatale est probablement amenée à s'étendre, à l'avenir, «dans tous les pays où existe une demande latente de naissances masculines», comme au Moyen-Orient, au fur et à mesure de l'extension des mêmes services médicaux.
En Asie, le déséquilibre à la naissance peut atteindre 125 garçons pour 100 filles dans certaines régions de Chine et d'Inde, pays où la préférence pour les garçons date de plusieurs siècles.
La sélection prénatale est également pratiquée à Taïwan et s'est récemment étendue au Vietnam et au Népal. Enfin, elle a gagné les diasporas chinoise, indienne et coréenne aux États-Unis et en Grande-Bretagne.
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http://fr.canoe.ca/artdevivre/styledevi ... 6-afp.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Le phénomène atteint depuis une dizaine d'années des pays comme la Géorgie, l'Azerbaïdjan, l'Arménie et maintenant des pays des Balkans, ont annoncé des démographes vendredi au cours d'une conférence à Paris.
La pratique des avortements sélectifs en faveur des garçons s'est à la fois «mulitpliée en Asie et étendue géographiquement» à d'autres régions, a résumé pour l'AFP Christophe Guilmoto, démographe au Centre population et développement (CEPED).
Dans les années récentes, elle a atteint la Géorgie, l'Azerbaïdjan et l'Arménie puis a gagné les Balkans. Alors qu'il naît normalement environ 105 garçons pour 100 filles, les naissances connaissent désormais un déséquilibre marqué en Albanie (avec 111,5 garçons pour 100 filles), au Kosovo (112 pour 100), au Monténégro (109,7 pour 100) et en Macédoine (106,4 pour 100).
Dans ce dernier pays, la sélection prénatale semble être davantage le fait de la minorité albanaise qui représente 30% de la population, a précisé M. Guilmoto. De même, en Italie, la communauté albanaise a également été gagnée par cette pratique.
Échographies et avortements
Les pays touchés par ce phénomène ont en commun une préférence ancestrale pour les garçons, traditionnellement chargés de perpétuer le patronyme familial et de soutenir leurs parents âgés. Mais c'est l'arrivée sur le marché, ces dernières années, de services d'échographie et d'avortement faciles d'accès et peu coûteux, qui a permis à cette préférence de se manifester par l'élimination volontaire des foetus féminins.
Par ailleurs, la tendance générale à la réduction du nombre d'enfants pousse aussi les couples à choisir davantage le sexe de leur descendance.
Selon M. Guilmoto, la sélection prénatale est probablement amenée à s'étendre, à l'avenir, «dans tous les pays où existe une demande latente de naissances masculines», comme au Moyen-Orient, au fur et à mesure de l'extension des mêmes services médicaux.
En Asie, le déséquilibre à la naissance peut atteindre 125 garçons pour 100 filles dans certaines régions de Chine et d'Inde, pays où la préférence pour les garçons date de plusieurs siècles.
La sélection prénatale est également pratiquée à Taïwan et s'est récemment étendue au Vietnam et au Népal. Enfin, elle a gagné les diasporas chinoise, indienne et coréenne aux États-Unis et en Grande-Bretagne.
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